La Loi d’amour de Dieu Un exposé doctrinal des croyances de la Famille International Le principe directeur de la Famille International Un jour, un docteur de la Loi posa cette question à Jésus, pour L’éprouver : « Maître, quel est, dans la Loi, le commandement le plus grand ? » Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est là le commandement le plus grand et le plus important. Et il y en a un second qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tout ce qu’enseignent la Loi et les prophètes est contenu dans ces deux commandements. » (Matthieu 22:35-40)1 Dans ce passage capital du Nouveau Testament, Jésus définit la « Loi d’amour » d’une manière générale. Il l’énonce à nouveau dans Sa fameuse « règle d’or » : « Faites pour les autres tout ce que vous voudriez qu’ils fassent pour vous, car c’est là tout l’enseignement de la Loi et des prophètes » (Matthieu 7:12). L’apôtre Paul ne fait que reprendre le même concept lorsqu’il écrit : « Car la Loi se trouve accomplie tout entière par l’obéissance à cette seule parole : Aime ton prochain comme toimême » (Galates 5:14). Ces passages bibliques expriment le cœur et l’essence mêmes de toutes les lois divines, et ils devraient guider et inspirer toutes nos actions et tous nos rapports avec nos semblables. Ils constituent ce que nous appelons « la Loi d’amour de Dieu ». À la lumière de ces Écritures, et de bien d’autres, nous affirmons que le fait d’aimer Dieu avant tout et par-dessus tout, et d’aimer nos semblables, constitue l’accomplissement et l’achèvement de la Loi biblique, y compris des Dix Commandements. Si nous aimons le Seigneur de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre pensée, et que nous aimons notre prochain comme nous-mêmes, il en découle que nous respectons l’esprit de toutes les autres lois. Par exemple, nous n’honorerons pas d’autres dieux au-dessus du Seigneur et nous n’invoquerons pas Son nom en vain. Le fait d’aimer son prochain comme soi-même, cela veut dire qu’on ne va pas l’assassiner, le voler, lui mentir ni convoiter ce qui lui appartient. 1 Tous les versets cités sont tirés du Nouveau Testament de la « Bible du Semeur », sauf lorsqu’une version différente est expressément mentionnée. En tant que chrétiens, ce n’est pas la crainte du jugement divin qui doit nous motiver à observer ces commandements. Non, c’est l’amour de Dieu et de notre prochain qui nous pousse à faire preuve de bonté et de respect envers nos semblables. Nous nous abstenons de tout acte interdit par les Dix Commandements pour la raison qu’ils sont contraires à l’amour de Dieu et du prochain. Nous croyons que, grâce au salut du Seigneur et en vertu de Sa Loi d’amour, définie dans les versets cités plus haut, les chrétiens sont affranchis des centaines de règles et d’ordonnances inscrites dans la Loi mosaïque de l’Ancien Testament, et qu’ils sont libérés de l’obligation de les observer. Les membres de la Famille International [la Famille] observent certaines règles mosaïques pour des raisons de bon sens et par amour pour les autres. Par exemple, pour des raisons évidentes d’hygiène et de santé, nous nous abstenons de consommer certains aliments que la Bible considère comme « impurs », ainsi que de fumer, ou de faire des excès alimentaires ou de boissons alcoolisées, à cause des effets nocifs que cela pourrait avoir sur notre santé et donc sur notre capacité à servir nos semblables. Autrement dit, nous voyons seulement dans ces règles de bons conseils, et non pas des ordonnances religieuses. Nous en sommes donc arrivés à la conclusion suivante : si les actes d’une personne sont motivés par un amour désintéressé — c'est-à-dire l’amour de Dieu et d’autrui —, et si elle fait attention à ne pas blesser quiconque, nous considérons que ces actes sont en accord avec les Écritures et légitimes aux yeux de Dieu. « Le fruit de l’Esprit c’est l’amour, la joie, la paix. La Loi ne condamne certes pas de telles choses » (Galates 5:22-23). Non par la Loi, mais par la grâce de Dieu Dans son Évangile, Jean écrit : « En effet, si la Loi nous a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ » (Jean 1:17). Jésus va encore plus loin, pour faire ressortir la nouveauté de Son approche, lorsqu’Il dit : « Je vous donne un commandement nouveau: Aimezvous les uns les autres » (Jean 13:34). Il n’est pas étonnant que cette doctrine révolutionnaire — qui libère l’homme du carcan de la Loi et lui commande d’aimer Dieu et son prochain comme lui-même — ait provoqué une aussi violente polémique entre Jésus et Ses sympathisants, d’une part, et les chefs religieux de l’époque, d’autre part. Les scribes et les pharisiens contemporains de Jésus, qui se réclamaient de la Loi mosaïque de l’Ancien Testament, disaient de Son enseignement qu’il était « contraire à la Loi de Moïse » (Luc 10:27; Actes 6:11-14; 21:28). La question épineuse de savoir s’il fallait ou non exiger des nouveaux convertis qu’ils observent la Loi mosaïque fit l’objet d’âpres discussions au sein du christianisme naissant. Dès les débuts du mouvement, la polémique fit rage. Il y avait, d’une part, ceux qui estimaient que le sacrifice de Jésus sur la croix marquait l’achèvement de la Loi biblique et que, par conséquent, le croyant était libéré du joug des lois de l’Ancien Testament. Et, d’autre part, il y avait les légalistes, qu’on appelait « les partisans de la circoncision ». Ces derniers prétendaient, quant à eux, que le fait de croire au sacrifice rédempteur de Jésus pour effacer nos péchés ne dispensait nullement le nouveau croyant d’observer toutes les lois, coutumes et traditions de l’Ancien Testament. Le livre des Actes nous apprend que Paul entreprit d’annoncer l’évangile du salut aux non-Juifs ; mais à plusieurs reprises, les chefs de l’église primitive de Jérusalem l’obligèrent, ainsi que ses convertis, à faire des concessions en respectant certaines lois mosaïques. Cela n’empêcha pas Paul d’affirmer clairement que la vieille Loi mosaïque avait rempli son rôle, et qu’elle avait été abolie et supplantée par le sacrifice du Christ sur la croix. Il écrivait : « Car le Christ a mis fin au régime de la Loi pour que tous ceux qui croient soient déclarés justes » (Romains 10:4). « Mais maintenant, libérés du régime de la Loi, morts à ce qui nous gardait prisonniers, nous pouvons servir Dieu d’une manière nouvelle par l’Esprit, et non plus sous le régime périmé de la lettre de la Loi » (Romans 7:6). « Le Christ nous a libérés de la malédiction que la Loi faisait peser sur nous » (Galates 3:13). Certains chrétiens se croient obligés d’observer les lois mosaïques. Trop souvent, hélas, cet attachement à l’ancienne Loi engendre une attitude légaliste qui laisse peu de place à l’amour et à la bienveillance, en donnant une importance excessive aux règles, au détriment de l’amour de Jésus. Pourtant, une étude attentive des Écritures nous révèle clairement la véritable intention de Jésus. Paul nous l’explique en ces termes : « Vous n’êtes plus sous le régime de la Loi mais sous celui de la grâce » (Romains 6:14). « Mais depuis que le régime de la foi a été instauré, nous ne sommes plus soumis à ce gardien [qu’est la Loi] » (Galates 3:25). « Par la mort du Christ, vous êtes, vous aussi, morts par rapport à la Loi » (Romains 7:4). Il est clair que Jésus nous a donné une nouvelle règle de conduite, qui est la Loi d’amour. La Loi d’amour est plus stricte À bien des égards, la Loi d’amour de Dieu est certainement plus exigeante que les règles de conduite édictées dans la Loi mosaïque. Les Dix Commandements, qui se trouvent au cœur de la Loi mosaïque, enseignaient aux hommes à agir avec justice et probité, mais la Loi d’amour de Jésus exige beaucoup plus que cela : elle leur demande de faire preuve de bonté et d’un amour désintéressé. Cet idéal d’amour dépasse de loin le simple respect d’une loi religieuse. La Loi mosaïque fait peu de place à l’amour et au pardon. C’est la loi du talion, « œil pour œil, dent pour dent » (Exode 21:24; Lévitique 24:20). À l’inverse, Jésus disait : « Faites pour les autres tout ce que vous voudriez qu’ils fassent pour vous » (Matthieu 7:12). Il alla même plus loin : Il nous demanda d’aimer nos ennemis et de leur pardonner ! (Matthieu 5:38-44). Cette application extrême fait de Sa Loi d’amour une règle de vie beaucoup plus noble, plus riche, plus profonde que la vieille Loi mosaïque. En fait, la loi de Jésus est si exigeante qu’il est humainement impossible de la mettre en pratique sans l’aide de Dieu. Jésus ne disait-Il pas à Ses disciples : « Sans Moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15:5) ? Et Paul Lui fait écho en écrivant : « Nous pouvons tout, grâce à Celui qui nous fortifie » (Philippiens 4:13). À ce propos, notre fondateur, David Brandt Berg (1919-1994), écrivait : « La Loi de Jésus est bien plus exigeante [que la Loi mosaïque]; il est beaucoup plus difficile, en fait impossible, de s’y conformer. Si vous estimez qu’il était impossible d’observer l’ancienne Loi, que dire de la Loi de Jésus qui est encore plus stricte ?! Il est impossible de mettre Sa Loi d’amour en pratique à moins d’être sauvé et d’avoir reçu Jésus dans son cœur. Alors, l’Esprit d’amour de Dieu vous possède et vous donne la force et le courage d’aimer les autres plus que vous-même » (La grâce, § 35 & 36). En parlant de la Loi d’amour de Jésus, la Charte [à l’usage des disciples de la Famille International]2 2 La Charte d’amour est composée de deux parties principales. « La Charte des responsabilités et des résume ce principe en déclarant que les membres à plein temps de la Famille sont tenus de « faire tout leur possible pour se conformer aux principes de la Loi d’amour de Jésus; à savoir d’entretenir des relations harmonieuses et de faire preuve d’amour et de bienveillance envers les membres de leur demeure et de la communauté locale dans laquelle ils résident. » C’est là le principe fondamental qui donne le ton à l’ensemble de la Charte : « L’amour désintéressé, l’amour qui nous fait penser d’abord aux besoins des autres, cet amour sublime qui nous pousse à donner notre vie pour les autres, l’amour de Dieu qui nous étreint le cœur, voilà l’âme et la raison d’être de cette Charte. » Sexualité et Loi d’amour Nous croyons que la Loi d’amour de Jésus s’applique également aux relations sexuelles. S’il est vrai que certains théologiens des siècles passés se sont penchés sur cette question, la Famille, en élargissant l’application de la Loi d’amour de Jésus au domaine des relations sexuelles, se démarque très nettement de la théologie chrétienne traditionnelle.3 S’appuyant sur les Écritures, David Berg enseignait que la sexualité n’est nullement mauvaise aux yeux de Dieu, et il affirmait que les relations hétérosexuelles entre adultes consentants, mariés ou non, sont permises par les Écritures à condition que toutes les parties directement concernées soient d’accord et que personne ne se sente blessé ou offensé. La sexualité a été créée par Dieu, et nous croyons que l’amour que nos membres se témoignent les uns aux autres est une expression ou une illustration de l’amour que Dieu a pour chacun de nous. Nous considérons que les actes inspirés par un amour mutuel sont légitimes aux yeux de Dieu. Notre interprétation des Écritures nous amène à conclure que les interdits et les traditions de la Loi mosaïque touchant les relations sexuelles ne s’appliquent plus à ceux qui sont sauvés par le Christ, parce qu’ils se sont placés sous le régime droits » et « Les Règles fondamentales de la Famille ». Ces deux documents exposent les principes fondamentaux de notre mouvement, ses objectifs, et ses croyances ; ils codifient également nos modes d’organisation et de fonctionnement. 3 Voir également « Pensée chrétienne et sexualité », 1ère et 2ème parties dans le Christian Digest, collection d’études publiée par la Famille. de la Loi d’amour de Jésus. « Celui qui aime ne cause aucun mal à son prochain. Aimer son prochain, c’est donc accomplir toute la Loi » (Romains 13:10). Par conséquent, les membres adultes de la Famille, mariés ou célibataires, ont le droit d’avoir des relations sexuelles librement consenties avec d’autres membres adultes de la Famille, pour autant que ces actes soient dictés par l’amour et que toutes les parties directement concernées soient d’accord. Nous estimons que la sexualité correspond à un besoin physique et affectif tout à fait naturel. S’ils le souhaitent, les membres de la Famille qui sont mariés peuvent avoir des relations sexuelles avec des membres adultes célibataires de la Famille, pour la raison que « l’amour du Christ les pousse » à répondre aux besoins d’un frère ou d’une sœur en Christ qui n’a pas de compagne ou de compagnon. Les adultes célibataires peuvent également avoir des relations sexuelles avec d’autres célibataires consentants pour satisfaire leurs besoins physiques et émotionnels. Ces manifestations de générosité, qui comportent une bonne part de sacrifice, ont tout notre respect, et on les considère dans la Famille comme la marque d’un amour désintéressé. Les limites de la Loi d’amour Si la théologie de la Famille peut être qualifiée de libérale en ce qui concerne la sexualité, nous n’en sommes pas moins conscients de la nécessité d’établir des limites strictes de façon à prévenir toute conduite abusive ou blessante. À ce propos, Paul écrivait : « Oui, tout m’est permis, mais tout n’est pas bon pour nous. Tout est permis mais tout n’aide pas à grandir dans la foi » (1 Corinthiens 10:23). « Oui, mes frères, vous avez été appelés à la liberté. Seulement, ne faites pas de cette liberté un prétexte pour vivre comme des hommes livrés à eux-mêmes » (Galates 5:13). Quand le principe de la Loi d’amour nous fut présenté en 1974, la Famille assimila assez bien le concept théorique et son fondement biblique, et elle comprit tout le bien qui pouvait en découler, mais, à ce moment-là, on n’entrevoyait pas aussi bien les conséquences possibles de sa mise en pratique au niveau des relations sexuelles. Malheureusement, dans certains cas, la Loi d’amour ne fut pas appliquée dans un esprit d’amour et de façon responsable et désintéressée; David Berg n’avait pas anticipé de tels écarts de conduite. Au fil des ans, la Famille prit conscience de la nécessité d’adopter un ensemble de mesures de protection et de règles qui garantissent que les relations sexuelles entre ses membres soient effectivement régies par la Loi d’amour. Par la suite, ces règles, comme toutes celles qui régissent les autres aspects de notre vie communautaire, furent codifiées et inscrites dans la Charte de la Famille. (78, 273-307).4 Les membres de la Famille reconnaissent la nécessité d’établir de telles limites pour contrebalancer les libertés de la Loi d’amour, en s’imposant la responsabilité de les appliquer judicieusement ; et ils reconnaissent que le fait de transgresser ces limites constituerait une faute grave. Toute relation sexuelle doit être librement consentie et doit respecter les limites d’âge autorisées, sans que quiconque se sente obligé de participer de quelque manière que ce soit à des actes contre son gré. La Charte d’amour est là pour veiller à ce que toute infraction à la règle soit immédiatement sanctionnée, en procédant, le cas échéant, à l’excommunication de la, ou des, personne(s) fautive(s). (234-35) La question de l’adultère Lorsque nous expliquons qu’en vertu de la Loi d’amour, nous acceptons les relations sexuelles entre adultes consentants, indépendamment de leur statut marital, inévitablement on en vient à nous poser la question : « Et que faites-vous de l’adultère ? » Pour appuyer le point de vue selon lequel de telles relations seraient entachées d’adultère, certains évoquent le passage biblique de la femme qui avait été prise en flagrant délit d’adultère et que les chefs religieux avaient amenée à Jésus dans l’intention de la faire lapider. Ils dirent à Jésus: « Maître, cette femme a commis un adultère; elle a été prise sur le fait. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider les femmes de ce genre. Toi, quel est Ton jugement sur ce cas ? » Jésus leur répondit : « Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première pierre ! » Mal à l’aise avec leur conscience, les accusateurs 4 Du fait que notre mouvement est pluriculturel et international, les règles de la Famille concernant l’âge légal pour l’exercice de la sexualité ont été uniformisées en fonction des lois en vigueur dans la majorité des pays où nos membres résident. Toute infraction aux dispositions prises par la Famille pour protéger les mineurs de toute forme d’abus est formellement interdite et constitue un motif d’excommunication. Les membres de notre mouvement sont tenus de respecter les lois, mais ils doivent également se garder de froisser la sensibilité culturelle des sociétés dans lesquelles ils vivent (Charte xx, 94). quittèrent, un à un, les lieux. Alors, Jésus dit à la femme adultère : « Va, mais désormais, ne pèche plus » (Jean 8:4-11). Pour certains, le fait que Jésus lui ait commandé de ne plus pécher prouve bien qu’Il considérait l’adultère comme un péché. Nous ne nions pas que, pour elle, c’était un péché, du fait qu’elle était sous le régime de la Loi mosaïque et que Jésus n’avait pas encore accompli la Loi en mourant sur la croix. Néanmoins, il est clair que Jésus supplantait la Loi mosaïque qui condamnait la femme à mourir lapidée, puisqu’Il lui déclara qu’elle n’aurait pas à subir le châtiment prévu par la Loi : « Je ne te condamne pas non plus » (Jean 8:11). Mais en tant que croyants, nous ne sommes pas du tout dans la position de cette femme : en effet, le Nouveau Testament indique clairement que les chrétiens sauvés par la grâce ne sont plus assujettis à la Loi de Moïse. Paul l’expliquait en ces termes : « Mais si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes plus sous le régime de la Loi » (Galates 5:18). Dès lors que nos actes respectent les impératifs et les restrictions inhérents à la Loi d’amour, à savoir que « celui qui aime ne cause aucun mal à son prochain » (Romains 13:10), alors il n’y a plus de péché. En affirmant notre adhésion à ces principes, nous ne prétendons nullement qu’aujourd’hui l’adultère a disparu en tant que tel, ou que tous les chrétiens devraient enseigner et mettre en pratique la liberté sexuelle que nous autorise la Loi d’amour. Nous n’ignorons pas que l’adultère est un phénomène très courant dans la société moderne. Nous le répétons, pour que la relation en question ne soit pas un adultère, elle doit satisfaire aux critères de la Loi d’amour de Dieu, et les parties concernées doivent avoir été libérées par Jésus de la Loi mosaïque, en ayant reçu le don du salut par la grâce. Dans la société actuelle, beaucoup de gens s’engagent dans des aventures extraconjugales, à l’insu et contre la volonté de leur conjoint. Ce type de relations ne peut qu’engendrer des sentiments de désespoir et de trahison ; sans compter qu’il fragilise les mariages et entraîne souvent la dissolution des familles. Ce genre de comportement est inadmissible au sein de nos communautés, étant donné qu’il enfreint le principe fondamental de la Loi d’amour. Le non-respect des limites clairement définies de la Loi d’amour est une infraction à la Charte de la Famille (273-307). S’il est vrai que nous ne sommes plus sous le régime de la Loi mosaïque, il n’en demeure pas moins qu’en matière d’intimité sexuelle, notre conduite doit s’inscrire dans les limites de la Loi d’amour de Jésus, et ne doit donc offenser ni faire de tort à personne. Les membres mariés doivent respecter certaines règles : il leur faut le consentement de leur conjoint, personne ne doit être blessé, et tout doit être fait dans l’amour. Si ces règles n’étaient pas respectées, une telle conduite serait considérée comme un péché. Des relations responsables Il est évident qu’une relation d’intimité peut avoir des conséquences d’ordres physique et émotionnel. La Charte d’amour a mis en place des règles définissant les responsabilités des personnes ayant des rapports intimes. En 1998, Maria, l’épouse de David Berg, qui lui succéda à la tête du mouvement, formula des directives précises quant aux responsabilités qui incombent aux partenaires sexuels dans le cas où leur relation débouche sur une grossesse. L’objectif de ces règles est de veiller à ce que la mère célibataire et son enfant soient pris en charge comme il convient. En tout état de cause, dans toute situation qui concerne un ou plusieurs enfants, il faut voir les besoins de ces enfants. Si le mariage n’est pas possible ou s’il n’est pas désiré, la Charte de la Famille a mis en place des modalités garantissant que la mère et l’enfant seront pris en charge pendant la grossesse et après la naissance. Dans la plupart des cas de grossesses non prévues, nous estimons que le mariage du père et de la mère constitue l’arrangement idéal. Le mariage, l’union d’un homme et d’une femme, a été créé et institué par Dieu. C’est une représentation symbolique des liens qui unissent Dieu et les croyants : Il est l’époux et les croyants représentent, collectivement et individuellement, Son épouse. Nous croyons que le mariage est la relation idéale pour élever les enfants et pour la stabilité de la cellule familiale (281-304). La Loi d’amour en action La Loi d’amour est le fondement même de toute notre vie. Elle nous demande d’avoir assez d’amour pour faire aux autres ce que nous voudrions qu’ils nous fassent, et pour venir en aide à ceux qui sont dans le besoin tout comme nous voudrions qu’ils nous viennent en aide dans notre besoin. La Loi d’amour peut se mettre en pratique de multiples façons : en apportant une aide matérielle à ceux qui sont démunis ; en prodiguant des marques d’encouragement et de sympathie à ceux qui ont besoin de réconfort ; en se portant à l’aide de ceux qui requièrent assistance ; en se soutenant les uns les autres moralement, physiquement ou financièrement. Les membres de notre mouvement s’efforcent, dans leur vie de tous les jours, de pratiquer la Loi d’amour. C’est cela même qui les motive à poursuivre leurs activités missionnaires et à annoncer sans relâche le message d’espérance et de salut contenu dans la Parole de Dieu. Ils prodiguent aussi une aide physique et matérielle en faisant don de leur temps et de leurs talents : par exemple, ils s’engagent dans des opérations de secours aux victimes de catastrophes, ils apportent un réconfort spirituel et une assistance matérielle aux personnes nécessiteuses, ils participent à des concerts de solidarité et autres projets d’intérêt local. Oui, « l’amour du Christ nous étreint » (2 Corinthiens 5:14), il nous pousse à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour aider ceux qui sont dans le besoin et pour annoncer la Bonne Parole, laquelle apporte réconfort et espérance à ceux qui sont dans la détresse. En conclusion Chaque aspect de la vie du chrétien devrait être régi par le commandement que Jésus nous donne d’aimer Dieu et nos semblables. Les passages suivants des écrits de David Berg indiquent clairement que, dans tout ce qu’ils font, les membres de la Famille devraient être premièrement motivés par l’amour. Mettre en pratique la Loi d’amour, cela veut dire mettre les autres en premier, et constamment faire preuve d’amour et d’abnégation. Berg écrivait à ce propos : J’insiste sur le fait que la principale qualité requise [d’un membre de la Famille] est cette même passion dévorante qui habitait l’apôtre Paul et tous les autres apôtres, tous les martyrs, et chacun des hommes et des femmes qui ont servi Dieu — je veux parler de cette immense compassion qui devrait motiver chaque enfant de Dieu dans chacun de ses actes et chacune de ses paroles, où qu’il aille, et dans tous ses contacts avec ses semblables ; cet élan irrésistible que le grand apôtre Paul a résumé par ces mots célèbres qui résonnent au cœur de chaque chrétien chaque fois qu’il prend part à une bonne œuvre, et pour lequel il est prêt à donner sa vie : « L’amour du Christ nous étreint » (2 Corinthiens 5:14). Si notre amour est réel, nous ne pouvons pas rester les bras croisés sans rien faire lorsque nous sommes confrontés à un besoin. Nous devons passer aux actes, à l’instar du Bon Samaritain ! (Luc 10:25-37) La compassion doit se traduire par des actes tangibles. C’est là toute la différence entre la pitié et la compassion : la pitié se contente d’être désolée, tandis que la compassion agit. Nous devons montrer notre foi par nos œuvres, et il est rare qu’on puisse prouver son amour sans le manifester par des actes tangibles. Si vous dites que vous aimez vos semblables, mais que vous ne faites rien pour leur venir en aide lorsqu’ils ont faim, ou qu’ils n’ont pas de toit ni de quoi se vêtir, on aura du mal à vous croire. Ce n’est pas de l’amour ! Certes, la soif d’amour est un besoin spirituel, mais on ne peut y répondre que par des actes concrets ! « Une foi qui se traduit par des actes inspirés par l’amour » (Galates 5:6). En effet, « si un homme riche voit son frère dans le besoin et lui ferme son cœur, l’amour de Dieu ne peut être présent en lui. Mes enfants, que notre amour ne se limite pas à des discours et à de belles paroles, mais qu’il se traduise par des actes accomplis dans la vérité » (1 Jean 3:17-18). (« Déclaration », § 9 à 13) Documents cités — Berg, David. « Amazing Grace (Quelle grâce prodigieuse !) » Good News, Sep. 1984. — « Our Declaration of Love ! (Notre Déclaration d’amour) » Good News Oct. 1977. — Family, The. « Christianity and Sex », Parts I,II (Pensée chrétienne et sexualité) Christian Digest Vol.1, Issues 21-22; Bangkok: World Services, 1995. — Love Charter, The (La Charte d’amour), Bangkok: World Services, 1998. Qu’est-ce que La Famille International ? La Famille International (anciennement les Enfants de Dieu) est un mouvement de communautés chrétiennes, actives dans plus de cent pays. À l’heure actuelle, nous comptons environ 8500 membres à plein temps et 7000 membres associés. La Famille a quatre objectifs principaux : 1. Partager avec nos semblables le message de vie, d’amour, d’espoir et de salut contenu dans la Parole de Dieu ; transmettre la joie de connaître Jésus comme Sauveur. 2. Veiller à ce que chacun de nos enfants reçoive une bonne éducation et soit élevé dans le meilleur environnement possible. 3. Créer et distribuer une grande variété de publications, de productions audiovisuelles et d’outils pédagogiques, pour encourager tout un chacun dans la foi. 4. Apporter un réconfort aux personnes en détresse par le biais de spectacles et de représentations musicales et théâtrales ; participer bénévolement aux opérations de secours des victimes de catastrophes ; encourager les personnes nécessiteuses et les indigents, et leur fournir une assistance matérielle. Si vous voulez en savoir plus ou si vous souhaitez nous faire part de vos remarques, nous vous invitons à nous contacter à l’une des adresses suivantes: Notre site internet, en anglais : www.thefamily.org En français : www.thefamilyeurope.org/fr The Family International PMB 102 2020 Pennsylvania Ave NW Washington, D.C. 20006–1846 États-Unis d’Amérique Numéros de téléphone aux États-Unis : 1 (800) 4–A–FAMILY [1 (800) 423–3264] 1 (202) 298–0838 E-mail: [email protected] The Family International Maxet House Liverpool Road Luton, LU1 1RS Grande Bretagne E-mail: [email protected] (Première parution de "La Loi d’amour de Dieu" : Mars 1993. Dernière mise à jour : janvier 2004.)ST014-0401. Copyright © 2004 The Family International. Pour la traduction française: © 2006 La Famille International