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La Loi d’amour de Dieu
Un exposé doctrinal des croyances de la Famille International
Le principe directeur de la Famille
International
Un jour, un docteur de la Loi posa cette question à
Jésus, pour L’éprouver : « Maître, quel est, dans la
Loi, le commandement le plus grand ? » Jésus lui
répondit : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de
tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta
pensée. C’est là le commandement le plus grand
et le plus important. Et il y en a un second qui lui
est semblable : Tu aimeras ton prochain comme
toi-même. Tout ce qu’enseignent la Loi et les
prophètes est contenu dans ces deux
commandements. » (Matthieu 22:35-40)1
Dans ce passage capital du Nouveau Testament,
Jésus définit la « Loi d’amour » d’une manière
générale. Il l’énonce à nouveau dans Sa fameuse
« règle d’or » : « Faites pour les autres tout ce que
vous voudriez qu’ils fassent pour vous, car c’est là
tout l’enseignement de la Loi et des prophètes »
(Matthieu 7:12). L’apôtre Paul ne fait que reprendre
le même concept lorsqu’il écrit : « Car la Loi se
trouve accomplie tout entière par l’obéissance à
cette seule parole : Aime ton prochain comme toimême » (Galates 5:14). Ces passages bibliques
expriment le cœur et l’essence mêmes de toutes
les lois divines, et ils devraient guider et inspirer
toutes nos actions et tous nos rapports avec nos
semblables. Ils constituent ce que nous appelons
« la Loi d’amour de Dieu ».
À la lumière de ces Écritures, et de bien d’autres,
nous affirmons que le fait d’aimer Dieu avant tout
et par-dessus tout, et d’aimer nos semblables,
constitue l’accomplissement et l’achèvement de la
Loi biblique, y compris des Dix Commandements.
Si nous aimons le Seigneur de tout notre cœur, de
toute notre âme et de toute notre pensée, et que
nous aimons notre prochain comme nous-mêmes,
il en découle que nous respectons l’esprit de toutes
les autres lois. Par exemple, nous n’honorerons
pas d’autres dieux au-dessus du Seigneur et nous
n’invoquerons pas Son nom en vain. Le fait d’aimer
son prochain comme soi-même, cela veut dire
qu’on ne va pas l’assassiner, le voler, lui mentir ni
convoiter ce qui lui appartient.
1
Tous les versets cités sont tirés du Nouveau
Testament de la « Bible du Semeur », sauf lorsqu’une
version différente est expressément mentionnée.
En tant que chrétiens, ce n’est pas la crainte du
jugement divin qui doit nous motiver à observer
ces commandements. Non, c’est l’amour de Dieu
et de notre prochain qui nous pousse à faire
preuve de bonté et de respect envers nos
semblables. Nous nous abstenons de tout acte
interdit par les Dix Commandements pour la raison
qu’ils sont contraires à l’amour de Dieu et du
prochain.
Nous croyons que, grâce au salut du Seigneur et
en vertu de Sa Loi d’amour, définie dans les
versets cités plus haut, les chrétiens sont
affranchis des centaines de règles et
d’ordonnances inscrites dans la Loi mosaïque de
l’Ancien Testament, et qu’ils sont libérés de
l’obligation de les observer. Les membres de la
Famille International [la Famille] observent
certaines règles mosaïques pour des raisons de
bon sens et par amour pour les autres. Par
exemple, pour des raisons évidentes d’hygiène et
de santé, nous nous abstenons de consommer
certains aliments que la Bible considère comme
« impurs », ainsi que de fumer, ou de faire des
excès alimentaires ou de boissons alcoolisées, à
cause des effets nocifs que cela pourrait avoir sur
notre santé et donc sur notre capacité à servir nos
semblables. Autrement dit, nous voyons seulement
dans ces règles de bons conseils, et non pas des
ordonnances religieuses.
Nous en sommes donc arrivés à la conclusion
suivante : si les actes d’une personne sont motivés
par un amour désintéressé — c'est-à-dire l’amour
de Dieu et d’autrui —, et si elle fait attention à ne
pas blesser quiconque, nous considérons que ces
actes sont en accord avec les Écritures et légitimes
aux yeux de Dieu. « Le fruit de l’Esprit c’est
l’amour, la joie, la paix. La Loi ne condamne certes
pas de telles choses » (Galates 5:22-23).
Non par la Loi, mais par la grâce de Dieu
Dans son Évangile, Jean écrit : « En effet, si la Loi
nous a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité
sont venues par Jésus-Christ » (Jean 1:17). Jésus
va encore plus loin, pour faire ressortir la
nouveauté de Son approche, lorsqu’Il dit : « Je
vous donne un commandement nouveau: Aimezvous les uns les autres » (Jean 13:34). Il n’est pas
étonnant que cette doctrine révolutionnaire — qui
libère l’homme du carcan de la Loi et lui
commande d’aimer Dieu et son prochain comme
lui-même — ait provoqué une aussi violente
polémique entre Jésus et Ses sympathisants,
d’une part, et les chefs religieux de l’époque,
d’autre part. Les scribes et les pharisiens
contemporains de Jésus, qui se réclamaient de la
Loi mosaïque de l’Ancien Testament, disaient de
Son enseignement qu’il était « contraire à la Loi de
Moïse » (Luc 10:27; Actes 6:11-14; 21:28).
La question épineuse de savoir s’il fallait ou non
exiger des nouveaux convertis qu’ils observent la
Loi mosaïque fit l’objet d’âpres discussions au sein
du christianisme naissant. Dès les débuts du
mouvement, la polémique fit rage. Il y avait, d’une
part, ceux qui estimaient que le sacrifice de Jésus
sur la croix marquait l’achèvement de la Loi
biblique et que, par conséquent, le croyant était
libéré du joug des lois de l’Ancien Testament. Et,
d’autre part, il y avait les légalistes, qu’on appelait
« les partisans de la circoncision ». Ces derniers
prétendaient, quant à eux, que le fait de croire au
sacrifice rédempteur de Jésus pour effacer nos
péchés ne dispensait nullement le nouveau croyant
d’observer toutes les lois, coutumes et traditions de
l’Ancien Testament.
Le livre des Actes nous apprend que Paul entreprit
d’annoncer l’évangile du salut aux non-Juifs ; mais
à plusieurs reprises, les chefs de l’église primitive
de Jérusalem l’obligèrent, ainsi que ses convertis,
à faire des concessions en respectant certaines
lois mosaïques. Cela n’empêcha pas Paul
d’affirmer clairement que la vieille Loi mosaïque
avait rempli son rôle, et qu’elle avait été abolie et
supplantée par le sacrifice du Christ sur la croix. Il
écrivait : « Car le Christ a mis fin au régime de la
Loi pour que tous ceux qui croient soient déclarés
justes » (Romains 10:4). « Mais maintenant,
libérés du régime de la Loi, morts à ce qui nous
gardait prisonniers, nous pouvons servir Dieu
d’une manière nouvelle par l’Esprit, et non plus
sous le régime périmé de la lettre de la Loi »
(Romans 7:6). « Le Christ nous a libérés de la
malédiction que la Loi faisait peser sur nous »
(Galates 3:13).
Certains chrétiens se croient obligés d’observer les
lois mosaïques. Trop souvent, hélas, cet
attachement à l’ancienne Loi engendre une
attitude légaliste qui laisse peu de place à l’amour
et à la bienveillance, en donnant une importance
excessive aux règles, au détriment de l’amour de
Jésus. Pourtant, une étude attentive des Écritures
nous révèle clairement la véritable intention de
Jésus. Paul nous l’explique en ces termes : « Vous
n’êtes plus sous le régime de la Loi mais sous celui
de la grâce » (Romains 6:14). « Mais depuis que le
régime de la foi a été instauré, nous ne sommes
plus soumis à ce gardien [qu’est la Loi] » (Galates
3:25). « Par la mort du Christ, vous êtes, vous
aussi, morts par rapport à la Loi » (Romains 7:4). Il
est clair que Jésus nous a donné une nouvelle
règle de conduite, qui est la Loi d’amour.
La Loi d’amour est plus stricte
À bien des égards, la Loi d’amour de Dieu est
certainement plus exigeante que les règles de
conduite édictées dans la Loi mosaïque. Les Dix
Commandements, qui se trouvent au cœur de la
Loi mosaïque, enseignaient aux hommes à agir
avec justice et probité, mais la Loi d’amour de
Jésus exige beaucoup plus que cela : elle leur
demande de faire preuve de bonté et d’un amour
désintéressé.
Cet idéal d’amour dépasse de loin le simple
respect d’une loi religieuse. La Loi mosaïque fait
peu de place à l’amour et au pardon. C’est la loi du
talion, « œil pour œil, dent pour dent » (Exode
21:24; Lévitique 24:20). À l’inverse, Jésus disait :
« Faites pour les autres tout ce que vous voudriez
qu’ils fassent pour vous » (Matthieu 7:12). Il alla
même plus loin : Il nous demanda d’aimer nos
ennemis et de leur pardonner ! (Matthieu 5:38-44).
Cette application extrême fait de Sa Loi d’amour
une règle de vie beaucoup plus noble, plus riche,
plus profonde que la vieille Loi mosaïque.
En fait, la loi de Jésus est si exigeante qu’il est
humainement impossible de la mettre en pratique
sans l’aide de Dieu. Jésus ne disait-Il pas à Ses
disciples : « Sans Moi, vous ne pouvez rien faire »
(Jean 15:5) ? Et Paul Lui fait écho en écrivant :
« Nous pouvons tout, grâce à Celui qui nous
fortifie » (Philippiens 4:13).
À ce propos, notre fondateur, David Brandt Berg
(1919-1994), écrivait : « La Loi de Jésus est bien
plus exigeante [que la Loi mosaïque]; il est
beaucoup plus difficile, en fait impossible, de s’y
conformer. Si vous estimez qu’il était impossible
d’observer l’ancienne Loi, que dire de la Loi de
Jésus qui est encore plus stricte ?! Il est impossible
de mettre Sa Loi d’amour en pratique à moins
d’être sauvé et d’avoir reçu Jésus dans son cœur.
Alors, l’Esprit d’amour de Dieu vous possède et
vous donne la force et le courage d’aimer les
autres plus que vous-même » (La grâce, § 35 &
36).
En parlant de la Loi d’amour de Jésus, la Charte
[à l’usage des disciples de la Famille International]2
2
La Charte d’amour est composée de deux parties
principales. « La Charte des responsabilités et des
résume ce principe en déclarant que les membres
à plein temps de la Famille sont tenus de « faire
tout leur possible pour se conformer aux principes
de la Loi d’amour de Jésus; à savoir d’entretenir
des relations harmonieuses et de faire preuve
d’amour et de bienveillance envers les membres
de leur demeure et de la communauté locale dans
laquelle ils résident. » C’est là le principe
fondamental qui donne le ton à l’ensemble de la
Charte : « L’amour désintéressé, l’amour qui nous
fait penser d’abord aux besoins des autres, cet
amour sublime qui nous pousse à donner notre vie
pour les autres, l’amour de Dieu qui nous étreint le
cœur, voilà l’âme et la raison d’être de cette
Charte. »
Sexualité et Loi d’amour
Nous croyons que la Loi d’amour de Jésus
s’applique également aux relations sexuelles. S’il
est vrai que certains théologiens des siècles
passés se sont penchés sur cette question, la
Famille, en élargissant l’application de la Loi
d’amour de Jésus au domaine des relations
sexuelles, se démarque très nettement de la
théologie chrétienne traditionnelle.3 S’appuyant sur
les Écritures, David Berg enseignait que la
sexualité n’est nullement mauvaise aux yeux de
Dieu, et il affirmait que les relations
hétérosexuelles entre adultes consentants, mariés
ou non, sont permises par les Écritures à condition
que toutes les parties directement concernées
soient d’accord et que personne ne se sente
blessé ou offensé.
La sexualité a été créée par Dieu, et nous croyons
que l’amour que nos membres se témoignent les
uns aux autres est une expression ou une
illustration de l’amour que Dieu a pour chacun de
nous. Nous considérons que les actes inspirés par
un amour mutuel sont légitimes aux yeux de Dieu.
Notre interprétation des Écritures nous amène à
conclure que les interdits et les traditions de la Loi
mosaïque touchant les relations sexuelles ne
s’appliquent plus à ceux qui sont sauvés par le
Christ, parce qu’ils se sont placés sous le régime
droits » et « Les Règles fondamentales de la Famille ».
Ces deux documents exposent les principes
fondamentaux de notre mouvement, ses objectifs, et ses
croyances ; ils codifient également nos modes
d’organisation et de fonctionnement.
3
Voir également « Pensée chrétienne et sexualité »,
1ère et 2ème parties dans le Christian Digest, collection
d’études publiée par la Famille.
de la Loi d’amour de Jésus. « Celui qui aime ne
cause aucun mal à son prochain. Aimer son
prochain, c’est donc accomplir toute la Loi »
(Romains 13:10). Par conséquent, les membres
adultes de la Famille, mariés ou célibataires, ont le
droit d’avoir des relations sexuelles librement
consenties avec d’autres membres adultes de la
Famille, pour autant que ces actes soient dictés
par l’amour et que toutes les parties directement
concernées soient d’accord.
Nous estimons que la sexualité correspond à un
besoin physique et affectif tout à fait naturel. S’ils le
souhaitent, les membres de la Famille qui sont
mariés peuvent avoir des relations sexuelles avec
des membres adultes célibataires de la Famille,
pour la raison que « l’amour du Christ les pousse »
à répondre aux besoins d’un frère ou d’une sœur
en Christ qui n’a pas de compagne ou de
compagnon. Les adultes célibataires peuvent
également avoir des relations sexuelles avec
d’autres célibataires consentants pour satisfaire
leurs besoins physiques et émotionnels. Ces
manifestations de générosité, qui comportent une
bonne part de sacrifice, ont tout notre respect, et
on les considère dans la Famille comme la marque
d’un amour désintéressé.
Les limites de la Loi d’amour
Si la théologie de la Famille peut être qualifiée de
libérale en ce qui concerne la sexualité, nous n’en
sommes pas moins conscients de la nécessité
d’établir des limites strictes de façon à prévenir
toute conduite abusive ou blessante. À ce propos,
Paul écrivait : « Oui, tout m’est permis, mais tout
n’est pas bon pour nous. Tout est permis mais tout
n’aide pas à grandir dans la foi » (1 Corinthiens
10:23). « Oui, mes frères, vous avez été appelés à
la liberté. Seulement, ne faites pas de cette liberté
un prétexte pour vivre comme des hommes livrés à
eux-mêmes » (Galates 5:13).
Quand le principe de la Loi d’amour nous fut
présenté en 1974, la Famille assimila assez bien le
concept théorique et son fondement biblique, et
elle comprit tout le bien qui pouvait en découler,
mais, à ce moment-là, on n’entrevoyait pas aussi
bien les conséquences possibles de sa mise en
pratique au niveau des relations sexuelles.
Malheureusement, dans certains cas, la Loi
d’amour ne fut pas appliquée dans un esprit
d’amour et de façon responsable et désintéressée;
David Berg n’avait pas anticipé de tels écarts de
conduite. Au fil des ans, la Famille prit conscience
de la nécessité d’adopter un ensemble de mesures
de protection et de règles qui garantissent que les
relations sexuelles entre ses membres soient
effectivement régies par la Loi d’amour. Par la
suite, ces règles, comme toutes celles qui
régissent les autres aspects de notre vie
communautaire, furent codifiées et inscrites dans
la Charte de la Famille. (78, 273-307).4
Les membres de la Famille reconnaissent la
nécessité d’établir de telles limites pour
contrebalancer les libertés de la Loi d’amour, en
s’imposant la responsabilité de les appliquer
judicieusement ; et ils reconnaissent que le fait de
transgresser ces limites constituerait une faute
grave. Toute relation sexuelle doit être librement
consentie et doit respecter les limites d’âge
autorisées, sans que quiconque se sente obligé de
participer de quelque manière que ce soit à des
actes contre son gré. La Charte d’amour est là
pour veiller à ce que toute infraction à la règle soit
immédiatement sanctionnée, en procédant, le cas
échéant, à l’excommunication de la, ou des,
personne(s) fautive(s). (234-35)
La question de l’adultère
Lorsque nous expliquons qu’en vertu de la Loi
d’amour, nous acceptons les relations sexuelles
entre adultes consentants, indépendamment de
leur statut marital, inévitablement on en vient à
nous poser la question : « Et que faites-vous de
l’adultère ? »
Pour appuyer le point de vue selon lequel de telles
relations seraient entachées d’adultère, certains
évoquent le passage biblique de la femme qui avait
été prise en flagrant délit d’adultère et que les
chefs religieux avaient amenée à Jésus dans
l’intention de la faire lapider. Ils dirent à Jésus:
« Maître, cette femme a commis un adultère; elle a
été prise sur le fait. Or, dans la Loi, Moïse nous a
ordonné de lapider les femmes de ce genre. Toi,
quel est Ton jugement sur ce cas ? »
Jésus leur répondit : « Que celui d’entre vous qui
n’a jamais péché lui jette la première pierre ! » Mal
à l’aise avec leur conscience, les accusateurs
4
Du fait que notre mouvement est pluriculturel et
international, les règles de la Famille concernant l’âge
légal pour l’exercice de la sexualité ont été uniformisées
en fonction des lois en vigueur dans la majorité des
pays où nos membres résident. Toute infraction aux
dispositions prises par la Famille pour protéger les
mineurs de toute forme d’abus est formellement interdite
et constitue un motif d’excommunication. Les membres
de notre mouvement sont tenus de respecter les lois,
mais ils doivent également se garder de froisser la
sensibilité culturelle des sociétés dans lesquelles ils
vivent (Charte xx, 94).
quittèrent, un à un, les lieux. Alors, Jésus dit à la
femme adultère : « Va, mais désormais, ne pèche
plus » (Jean 8:4-11).
Pour certains, le fait que Jésus lui ait commandé
de ne plus pécher prouve bien qu’Il considérait
l’adultère comme un péché. Nous ne nions pas
que, pour elle, c’était un péché, du fait qu’elle était
sous le régime de la Loi mosaïque et que Jésus
n’avait pas encore accompli la Loi en mourant sur
la croix. Néanmoins, il est clair que Jésus
supplantait la Loi mosaïque qui condamnait la
femme à mourir lapidée, puisqu’Il lui déclara qu’elle
n’aurait pas à subir le châtiment prévu par la Loi :
« Je ne te condamne pas non plus » (Jean 8:11).
Mais en tant que croyants, nous ne sommes pas
du tout dans la position de cette femme : en effet,
le Nouveau Testament indique clairement que les
chrétiens sauvés par la grâce ne sont plus
assujettis à la Loi de Moïse. Paul l’expliquait en
ces termes : « Mais si vous êtes conduits par
l’Esprit, vous n’êtes plus sous le régime de la Loi »
(Galates 5:18). Dès lors que nos actes respectent
les impératifs et les restrictions inhérents à la Loi
d’amour, à savoir que « celui qui aime ne cause
aucun mal à son prochain » (Romains 13:10), alors
il n’y a plus de péché.
En affirmant notre adhésion à ces principes, nous
ne prétendons nullement qu’aujourd’hui l’adultère a
disparu en tant que tel, ou que tous les chrétiens
devraient enseigner et mettre en pratique la liberté
sexuelle que nous autorise la Loi d’amour. Nous
n’ignorons pas que l’adultère est un phénomène
très courant dans la société moderne. Nous le
répétons, pour que la relation en question ne soit
pas un adultère, elle doit satisfaire aux critères de
la Loi d’amour de Dieu, et les parties concernées
doivent avoir été libérées par Jésus de la Loi
mosaïque, en ayant reçu le don du salut par la
grâce.
Dans la société actuelle, beaucoup de gens
s’engagent dans des aventures extraconjugales, à
l’insu et contre la volonté de leur conjoint. Ce type
de relations ne peut qu’engendrer des sentiments
de désespoir et de trahison ; sans compter qu’il
fragilise les mariages et entraîne souvent la
dissolution des familles. Ce genre de
comportement est inadmissible au sein de nos
communautés, étant donné qu’il enfreint le principe
fondamental de la Loi d’amour. Le non-respect des
limites clairement définies de la Loi d’amour est
une infraction à la Charte de la Famille (273-307).
S’il est vrai que nous ne sommes plus sous le
régime de la Loi mosaïque, il n’en demeure pas
moins qu’en matière d’intimité sexuelle, notre
conduite doit s’inscrire dans les limites de la Loi
d’amour de Jésus, et ne doit donc offenser ni faire
de tort à personne. Les membres mariés doivent
respecter certaines règles : il leur faut le
consentement de leur conjoint, personne ne doit
être blessé, et tout doit être fait dans l’amour. Si
ces règles n’étaient pas respectées, une telle
conduite serait considérée comme un péché.
Des relations responsables
Il est évident qu’une relation d’intimité peut avoir
des conséquences d’ordres physique et
émotionnel. La Charte d’amour a mis en place des
règles définissant les responsabilités des
personnes ayant des rapports intimes.
En 1998, Maria, l’épouse de David Berg, qui lui
succéda à la tête du mouvement, formula des
directives précises quant aux responsabilités qui
incombent aux partenaires sexuels dans le cas où
leur relation débouche sur une grossesse.
L’objectif de ces règles est de veiller à ce que la
mère célibataire et son enfant soient pris en charge
comme il convient. En tout état de cause, dans
toute situation qui concerne un ou plusieurs
enfants, il faut voir les besoins de ces enfants. Si le
mariage n’est pas possible ou s’il n’est pas désiré,
la Charte de la Famille a mis en place des
modalités garantissant que la mère et l’enfant
seront pris en charge pendant la grossesse et
après la naissance. Dans la plupart des cas de
grossesses non prévues, nous estimons que le
mariage du père et de la mère constitue
l’arrangement idéal.
Le mariage, l’union d’un homme et d’une femme, a
été créé et institué par Dieu. C’est une
représentation symbolique des liens qui unissent
Dieu et les croyants : Il est l’époux et les croyants
représentent, collectivement et individuellement,
Son épouse. Nous croyons que le mariage est la
relation idéale pour élever les enfants et pour la
stabilité de la cellule familiale (281-304).
La Loi d’amour en action
La Loi d’amour est le fondement même de toute
notre vie. Elle nous demande d’avoir assez
d’amour pour faire aux autres ce que nous
voudrions qu’ils nous fassent, et pour venir en aide
à ceux qui sont dans le besoin tout comme nous
voudrions qu’ils nous viennent en aide dans notre
besoin. La Loi d’amour peut se mettre en pratique
de multiples façons : en apportant une aide
matérielle à ceux qui sont démunis ; en prodiguant
des marques d’encouragement et de sympathie à
ceux qui ont besoin de réconfort ; en se portant à
l’aide de ceux qui requièrent assistance ; en se
soutenant les uns les autres moralement,
physiquement ou financièrement.
Les membres de notre mouvement s’efforcent,
dans leur vie de tous les jours, de pratiquer la Loi
d’amour. C’est cela même qui les motive à
poursuivre leurs activités missionnaires et à
annoncer sans relâche le message d’espérance et
de salut contenu dans la Parole de Dieu. Ils
prodiguent aussi une aide physique et matérielle
en faisant don de leur temps et de leurs talents :
par exemple, ils s’engagent dans des opérations
de secours aux victimes de catastrophes, ils
apportent un réconfort spirituel et une assistance
matérielle aux personnes nécessiteuses, ils
participent à des concerts de solidarité et autres
projets d’intérêt local. Oui, « l’amour du Christ nous
étreint » (2 Corinthiens 5:14), il nous pousse à faire
tout ce qui est en notre pouvoir pour aider ceux qui
sont dans le besoin et pour annoncer la Bonne
Parole, laquelle apporte réconfort et espérance à
ceux qui sont dans la détresse.
En conclusion
Chaque aspect de la vie du chrétien devrait être
régi par le commandement que Jésus nous donne
d’aimer Dieu et nos semblables. Les passages
suivants des écrits de David Berg indiquent
clairement que, dans tout ce qu’ils font, les
membres de la Famille devraient être
premièrement motivés par l’amour. Mettre en
pratique la Loi d’amour, cela veut dire mettre les
autres en premier, et constamment faire preuve
d’amour et d’abnégation.
Berg écrivait à ce propos :
J’insiste sur le fait que la principale qualité
requise [d’un membre de la Famille] est
cette même passion dévorante qui habitait
l’apôtre Paul et tous les autres apôtres, tous
les martyrs, et chacun des hommes et des
femmes qui ont servi Dieu — je veux parler
de cette immense compassion qui devrait
motiver chaque enfant de Dieu dans chacun
de ses actes et chacune de ses paroles, où
qu’il aille, et dans tous ses contacts avec
ses semblables ; cet élan irrésistible que le
grand apôtre Paul a résumé par ces mots
célèbres qui résonnent au cœur de chaque
chrétien chaque fois qu’il prend part à une
bonne œuvre, et pour lequel il est prêt à
donner sa vie : « L’amour du Christ nous
étreint » (2 Corinthiens 5:14).
Si notre amour est réel, nous ne pouvons
pas rester les bras croisés sans rien faire
lorsque nous sommes confrontés à un
besoin. Nous devons passer aux actes, à
l’instar du Bon Samaritain ! (Luc 10:25-37)
La compassion doit se traduire par des
actes tangibles. C’est là toute la différence
entre la pitié et la compassion : la pitié se
contente d’être désolée, tandis que la
compassion agit.
Nous devons montrer notre foi par nos œuvres, et
il est rare qu’on puisse prouver son amour sans le
manifester par des actes tangibles. Si vous dites
que vous aimez vos semblables, mais que vous ne
faites rien pour leur venir en aide lorsqu’ils ont
faim, ou qu’ils n’ont pas de toit ni de quoi se vêtir,
on aura du mal à vous croire. Ce n’est pas de
l’amour ! Certes, la soif d’amour est un besoin
spirituel, mais on ne peut y répondre que par des
actes concrets ! « Une foi qui se traduit par des
actes inspirés par l’amour » (Galates 5:6).
En effet, « si un homme riche voit son frère
dans le besoin et lui ferme son cœur, l’amour
de Dieu ne peut être présent en lui. Mes
enfants, que notre amour ne se limite pas à
des discours et à de belles paroles, mais qu’il
se traduise par des actes accomplis dans la
vérité » (1 Jean 3:17-18). (« Déclaration », § 9
à 13)
Documents cités
— Berg, David. « Amazing Grace (Quelle grâce
prodigieuse !) » Good News, Sep. 1984.
— « Our Declaration of Love ! (Notre Déclaration
d’amour) » Good News Oct. 1977.
— Family, The. « Christianity and Sex », Parts I,II
(Pensée chrétienne et sexualité) Christian Digest
Vol.1, Issues 21-22; Bangkok: World Services,
1995.
— Love Charter, The (La Charte d’amour),
Bangkok: World Services, 1998.
Qu’est-ce que La Famille International ?
La Famille International (anciennement les Enfants
de Dieu) est un mouvement de communautés
chrétiennes, actives dans plus de cent pays. À
l’heure actuelle, nous comptons environ 8500
membres à plein temps et 7000 membres
associés.
La Famille a quatre objectifs principaux :
1. Partager avec nos semblables le
message de vie, d’amour, d’espoir et de salut
contenu dans la Parole de Dieu ; transmettre la joie
de connaître Jésus comme Sauveur.
2. Veiller à ce que chacun de nos enfants
reçoive une bonne éducation et soit élevé dans le
meilleur environnement possible.
3. Créer et distribuer une grande variété de
publications, de productions audiovisuelles et
d’outils pédagogiques, pour encourager tout un
chacun dans la foi.
4. Apporter un réconfort aux personnes en
détresse par le biais de spectacles et de
représentations musicales et théâtrales ; participer
bénévolement aux opérations de secours des
victimes de catastrophes ; encourager les
personnes nécessiteuses et les indigents, et leur
fournir une assistance matérielle.
Si vous voulez en savoir plus ou si vous souhaitez nous faire part de vos remarques, nous vous invitons à nous
contacter à l’une des adresses suivantes:
Notre site internet, en anglais : www.thefamily.org
En français : www.thefamilyeurope.org/fr
The Family International
PMB 102
2020 Pennsylvania Ave NW
Washington, D.C. 20006–1846
États-Unis d’Amérique
Numéros de téléphone aux États-Unis :
1 (800) 4–A–FAMILY [1 (800) 423–3264]
1 (202) 298–0838
E-mail: [email protected]
The Family International
Maxet House
Liverpool Road
Luton, LU1 1RS
Grande Bretagne
E-mail: [email protected]
(Première parution de "La Loi d’amour de Dieu" : Mars 1993. Dernière mise à jour : janvier 2004.)ST014-0401.
Copyright © 2004 The Family International. Pour la traduction française: © 2006 La Famille
International
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