
CGSO – Recherche translationnelle dans le cancer du sein – Montauban – 3&4 juillet 2009
centres : i) le CRLC de Montpellier ii) le CRLC de Marseille, iii) l’Institut Curie et iiii) le CRLC de Lyon. 5
centres additionnels le complèteront à l’automne. L’approbation par un comité d’éthique en mai 2009
de l’utilisation des données et échantillons de l’étude SIGNAL2 va permettre le démarrage des travaux
d’ici peu.
IV. Session « Classification clinique ou moléculaire » Modérateur : Hervé Bonnefoi
Charles Theillet (IRCM, Montpellier) participe au programme "Cartes d'Identité des Tumeurs (CIT)"®,
initié et financé par la 'Ligue Nationale contre le Cancer'. Ce programme vise à caractériser de
multiples types de tumeurs grâce à l'analyse pangénomique de l'expression des gènes couplée à celle
des altérations chromosomique. Charles a présenté les premiers résultats de ses travaux dont l’objet
est le profilage des cancers du sein. Une proposition de classification moléculaire a été présentée et
propose l’existence de 6 sous-types moléculaires : Normal breast like, Basal like, Luminal A, Luminal B,
Lunimal C et Apocrine. Ces différents sous-types moléculaires se distinguent par des signatures
d'expression qui leur sont caractéristiques mais aussi par des profils d'anomalies génomiques
spécifiques. Ces données suggèrent qu’ils définissent des entités biologiques distinctes. Ils se stratifient
de manière assez stricte selon l'expression des récepteurs aux hormones stéroïdes AR (androgene
receptor), ER et PR, avec un sous-type AR-/ER-/PR-, un sous-type AR+/ER-/PR- présentant 65% de
tumeurs HER2+, 2 sous-types ER+/PR+ et 2 sous-types ER++/PR++. La cohérence observée dans la
répartition des caractéristiques clinico-biologiques entre les sous-types moléculaires est un élément en
faveur de la robustesse de la classification. Des différences ont été observées en termes de tropismes
métastatiques, certains sous-types ne présentant que des métastases osseuses et pas de métastases au
cerveau et réciproquement. De plus, différentes voies d'activation oncogéniques ont pu être associées
préférentiellement à certains sous-types. Les principales sont WNT, RAS et MYC. Chacune dans un sous-
type particulier. Ces données encore en cours d'analyse ouvrent d'importantes perspectives en termes
de définition des groupes de bon et mauvais pronostic et de prise en charge des malades du cancer du
sein. Elles suggèrent entre autre que l'on puisse s'appuyer sur cette classification pour définir les
malades à risque élevé, moyen et bas de récidive et ajuster les traitements en regard.
Gaëtan Mc Grogan (Institut Bergonié, Bordeaux – Département Pathologie) a proposé sa vision de
pathologiste sur la transposition de la classification moléculaire des cancers du sein à la pathologie
clinique. Il a posé la question de la place du pathologiste dans le contexte du développement des
signatures moléculaires. Gaëtan conclue que la classification moléculaire des cancers du sein a permis
le démembrement du groupe des carcinomes canalaires infiltrants en plusieurs groupes définis par i)
une évolution clinique différente, ii) des modèles d’expression génique différents et iii) des cibles
thérapeutiques différentes. L’approche simple des pathologistes permet de repréciser certains groupes
moléculaires et de sélectionner des tumeurs à grande échelle pour leur étude moléculaire.
Michel Longy (Institut Bergonié, VINCO, Bordeaux) a présenté la sensibilité des tumeurs BRCA. Les
gènes BRCA1 et BRCA2 sont les principaux gènes de prédisposition aux cancers du sein et de l’ovaire. Ils
sont responsables d’une majoration considérable du risque de survenue de ces cancers. Les pertes de
fonction de BRCA1 ou BRCA2 engendrent des défauts de réparation des cassures doubles brins par
recombinaison homologue. Un grand espoir repose actuellement sur le développement des inhibiteurs
de PARP-1. PARP-1 est la Poly (ADP-ribose) Polymérase 1, une enzyme impliquée dans la réparation des
altérations de l’ADN, notamment celles induites par la chimiothérapie. Les inhibiteurs de PARP-1
inhibent la réparation de l’ADN, et favorisent donc la mort cellulaire. Leur action est synergique avec
les chimiothérapies qui altèrent l’ADN, notamment les sels de platine. Plusieurs molécules inhibant
l’activité PARP sont actuellement en cours de développement clinique notamment dans les cancers du
sein et de l’ovaire chez les patientes porteuses de mutations BRCA.
V. Session « Hormonothérapie » Modérateur : Florence Dalenc
Marc Debled (Institut Bergonié, Bordeaux – Département d’Oncologie Médicale) a présenté l’étude
HORGEN, dont l’objectif principal est le profilage d’expression génique de réponse à un inhibiteur de
l’aromatase ou au Fulvestrant (2 bras d’étude). Cette étude est co-financée par l’INCa (150k€) et
Astrazeneca (150k€). L’étude vise à analyser le transcriptome des biopsies tumorales pour définir les
signatures moléculaires prédictives de la réponse à chacun des traitements endocriniens. Le
transcriptome tumoral est comparé avant et après traitement pour identifier les gènes mis en jeu dans
la réponse à chacun des traitements (profilage d’expression à Montpellier à l’IRCM (C. Theillet) et
l’IGMM (J. Tazi)). Les inclusions sont font actuellement sur 3 centres, l’institut Bergonié, l’Institut