Le bourdais Alexandre L3 BCGMP
Samir Brahmi
Compte rendu du TP « Régulation cardiaque chez la grenouille »
Le but de la manipulation est d’étudier les effets du système nerveux végétatif, notamment le
nerf parasympathique, sur le fonctionnement du coeur en enregistrant différents paramètres
des contractions cardiaques d’un cœur de grenouille.
Matériel et méthodes : Dissection de la grenouille. Fixation du cœur à un dispositif
d’enregistrement graphique (vitesse de défilement 12 cm/s) des contractions cardiaques, grâce
à un traducteur Mécano-électrique et à température ambiante. Mise en place du nerf
parasympathique sur des électrodes reliées à un stimulateur électrique. Ajout de solutions
d’acétylcholine, d’atropine (1 mg/ml) et d’adrénaline (10-4 g/ml).
Conditions de bases
Dans les conditions de base, le cœur bat a son propre rythme, il n’est plus sous l’action du
système nerveux (grenouille décérébrée et démédulée)
Fréquence cardiaque : 41 bpm
Amplitude :
1-systole auriculaire, 2- diastole auriculaire, 3-systole auriculaire, 4- diastole ventriculaire
Vitesse de défilement du papier : 12 cm/min
Sensibilité :
Recherche de l’intensité seuil de recrutement des fibres nerveuses du nerf parasympathique.
On applique des stimulations d’intensité croissante au nerf parasympathique pour savoir
quelle est la valeur seuil qui a un effet sur le cœur.
Stimulation : 1V, 50 Hz
Fréquence cardiaque ( Fc) : 43 bpm
On ne remarque pas d’effet sur le fonctionnement du cœur avec une stimulation à 1V.
Stimulation : 2V, 50 Hz
Fc : 42 bpm
Pas d’effet significatif sur le fonctionnement du cœur avec une stimulation à 2V
Stimulation : 2,5V, 50 Hz
Fc avant stimulation : 42 bpm
Fc après stimulation : 40 bpm
On remarque que lors de la stimulation le cœur s’arrête de battre totalement et que son tonus
diminue (d’environ 54%) . Ceci montre que la valeur seuil est atteinte. Contrairement aux
autres intensités, les fibres nerveuses du nerf sont recrutées et envoi des PA au cœur, se qui à
pour effet de l’arrêter car il n’y a plus le système sympathique pour contrebalancer les effets
chronotropes, inotropes et tonotropes négatifs du nerf parasympathique. Après la stimulation,
le cœur reprend progressivement son rythme et son tonus normal.
Influence de la fréquence de stimulation sur l’activité cardiaque :
Stimulation : 2,5V, 50 Hz
Fc avant stimulation : 40 bpm
Avec une fréquence de stimulation de 50 Hz, le cœur s’arrête. La fréquence des potentiels
d’action permet de libérer suffisamment de neuromédiateur pour arrêter le cœur.
Stimulation : 2,5V, 20 Hz
Fc avant stimulation : 40 bpm
Stimulation : 2,5V, 10 Hz
Fc avant stimulation : 40 bpm
Stimulation : 2,5V, 5 Hz
Avec des fréquences de 20 Hz, 10 Hz et 5 Hz on obtient les même résultats q’avec 50 Hz.
Ce qui montre qu’à ces fréquences il y a toujours suffisamment d’acétylcholine de libérée par
le nerf pour provoquer un arrêt cardiaque dans les conditions expérimentales ( grenouille
décérébrée et démédulée, donc pas d’autre actions du SNV sympathique par exemple ).
Stimulation : 2,5V, 2 Hz
Fc avant stimulation : 40 bpm
Fc après stimulation : 36 bpm
A cette fréquence, on observe un léger ralentissement de la fréquence cardiaque et du tonus
mais pas d’arrêt total du cœur. La fréquence des potentiels d’action du nerf parasympathique
n’est plus suffisamment importante pour permettre de libérer la quantité de neuromédiateur
nécessaire pour arrêter le cœur.
Stimulation : 2,5V, 1 Hz
Fc avant : 39 bpm
Fc durant la stimulation : 36 bpm
On peut observer içi une très légère baisse du tonus et de la fréquence. L’effet sur le cœur
diminue avec la baisse de la fréquence des PA.
Stimulation : 2,5V, 0,5 Hz
Fc avant et pendant stimulation : 36 bpm
A cette fréquence, il n’y a plus d’effet significatif sur le cœur, la quantité d’acétylcholine
libérée par le nerf est trop faible. On remarque que les effets du nerf sur le cœur son du à la
fréquence des stimulations (potentiels d’action), et donc à la quantité de neuromédiateurs
libérés au niveau de celui-ci.
Observation de l’échappement du cœur :
Stimulation : 3V, 50 Hz
Fc : 36 bpm avant et après stimulation.
Le cœur se remet à battre complètement après 51 secondes de stimulation. Se phénomène est
due à une désensibilisation du cœur pour le neuromédiateur, celui-ci n’agissant plus, le cœur
recommence à battre normalement ( Fc avant = Fc après stimulation). Cette désensibilisation
du cœur est due à la saturation de tous ses récepteurs muscariniques au bout d’un certain
temps ( ici 51 secondes).
On observe un battement de latence entre la stimulation et l’arrêt du cœur, celui-ci est dû au
fait que les cellules cardiaques finissent leur contraction due à la dernière dépolarisation des
cellules pacemakers avant la stimulation.
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