SOC

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1.
Aires protégées de la Région Florale du Cap (Afrique du Sud) (N 1007bis)
Année d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial 2004
Critères (ix)(x)
Année(s) d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril Néant
Décisions antérieures du Comité voir page http://whc.unesco.org/fr/list/1007/documents/
Assistance internationale
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars EU
Pour plus de détails, voir page http://whc.unesco.org/fr/list/1007/assistance/
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO
Néant
Missions de suivi antérieures
Néant
Facteurs affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
Matériel d’illustration voir page http://whc.unesco.org/fr/list/1007/
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2006
Depuis le milieu de l’année 2005, le Centre du patrimoine mondial et l’UICN reçoivent des informations
de personnes et d’organisations concernées qui leur signalent que la gestion des huit zones de
conservation du bien en série souffre d’une pénurie de moyens financiers et que des opérations aussi
essentielles que l’éradication d’espèces envahissantes étrangères et le brûlage contrôlé ne peuvent
pas s’effectuer comme il convient.
Cela a abouti, à une prolifération incontrôlée d'espèces envahissantes étrangères, y compris dans
certaines parties montagneuses du bien du patrimoine mondial en série. Ce phénomène, ajouté à
l’hostilité du climat, s’est traduit à son tour par le redoublement d’intensité et de fréquence des incendies
pendant l’été 2005-2006, qui ont emporté des vies humaines et détruit l’instrument de travail. De plus,
les ressources en eau indispensables sont mises à mal par la prolifération d’espèces envahissantes
étrangères, autant d’éléments qui pourraient avoir des effets préjudiciables sur la biodiversité locale, en
particulier sur le fynbos et la population régionale.
Ces informations ont été transmises pour commentaires à l’État partie le 13 février 2006. Aucune
réponse officielle de sa part n’était parvenue au moment de rédiger ce rapport, mais l'État partie a
informé le Centre du patrimoine mondial qu'une réponse était en préparation.
Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent qu’en janvier 2006, CapeNature, autorité statutaire
chargée de la conservation du Cap occidental, et l'Unité de Conservation de la Botanical Society of
South Africa ont présenté une requête commune au Trésor de la province en demandant une enveloppe
supplémentaire de 52 millions de rands (soit 8 millions de dollars EU) par an pour pouvoir gérer la lutte
contre les incendies dans la région florale du Cap. Selon diverses sources, les réductions massives de
crédits et de personnels privent CapeNature des moyens de contrôler efficacement les espèces
envahissantes étrangères et les incendies dans certaines zones du bien en série.
Le Complexe de montagne de Boland, la Zone de nature sauvage de Boosmansbos et la Réserve
naturelle De Hoop dans la province du Cap occidental, de même que l'Aire protégée de Baviaanskloof
dans la province du Cap oriental sont, semble-t-il, infestées de plantes envahissantes étrangères. Les
récents incendies du Complexe de montagne de Boland ont été écologiquement dévastateurs puisqu’ils
ont détruit 35 000 hectares de jeunes pousses de fynbos qui n’avaient encore pas monté en graine car
elles avaient été brûlées cinq ans plus tôt. Durant l'été 2005-2006, le feu a de nouveau partiellement
dévasté le Parc national de « Table Mountain » géré par SANParks (Parc nationaux sud-africains).
L’incertitude demeure quant à la capacité de SANParks à prévenir et contrôler ces incendies faute de
moyens financiers suffisants.
Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN savent qu’il faut des ressources financières considérables
pour lutter contre le feu et les espèces envahissantes étrangères, tout en préservant les ressources en
eau indispensables et la biodiversité de la Région florale du Cap et de l’ensemble du bien. Mais, le coût
d'une bonne gestion des espèces envahissantes étrangères et des incendies est insignifiant comparé
au coût potentiel des incendies incontrôlés ayant un impact sur la biodiversité, la population locale, les
industries et l'infrastructure. Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN estiment que les fonds
supplémentaires nécessaires à la conservation du bien du patrimoine mondial ne peuvent plus continuer
à provenir largement des revenus du tourisme ou des bailleurs de fonds internationaux.
Vu les effets potentiellement dommageables à la fois sur le plan écologique et économique, le Centre
du patrimoine mondial et l'UICN demandent instamment aux autorités nationales et provinciales
compétentes de veiller à ce que des ressources financières suffisantes soient consacrées et mobilisées
chaque année pour le contrôle essentiel des espèces envahissantes étrangères et des incendies à
l'intérieur et autour du bien en série. Enfin, le Centre du patrimoine mondial et l'UICN engagent vivement
l'État partie à s’investir davantage dans des opérations de sensibilisation, notamment à la pleine saison
des incendies, auprès des principaux groupes visés tels que les visiteurs internationaux et locaux qui
se rendent sur le site et aux alentours. Cela aiderait à prévenir les incendies et les coûts qui y sont
associés.
Analyse et conclusions du Centre du patrimoine mondial et de l’UICN
Néant
Décision adoptée: 30 COM 7B.5
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-06/30.COM/7B,
2. Félicite l'État partie, SANParks, CapeNature, C.A.P.E. et les programmes Working for Water et
Working on Fire pour leurs efforts permanents de conservation et de développement à l'intérieur et
autour des aires protégées de la Région florale du Cap;
3. Remercie la communauté internationale des bailleurs de fonds pour le soutien important qu'elle
accorde aux efforts permanents de conservation et de développement à l'intérieur et autour du bien ;
4. Note avec beaucoup d'inquiétude que les efforts importants consentis pour lutter contre les espèces
envahissantes étrangères et les incendies sont aujourd'hui sérieusement entravés par l'inadéquation
des ressources financières ;
5. Engage vivement l'État partie à veiller à ce que les ressources financières adéquates soient affectées
et mobilisées chaque année pour le traitement préventif des espèces envahissantes étrangères et des
incendies à l'intérieur et autour des sites du bien en série inscrit au patrimoine mondial, et à susciter
l'intérêt des visiteurs pour le bien et ses environs;
6. Demande à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial un rapport détaillé avant le 1
février 2007 sur l'état de conservation du bien, pour examen par le Comité à sa 31e session en 2007.
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