III. Hépatite B – VHB ou HBV - Cours de DCEM1 2010/2011 à Amiens

Virologie.
Cours d’Inès Masmoudi. DCEM1 2010-2011.
Agents sous-viraux : satHEPATITES VIRALES (++QE)
I. Hépatite A
- Famille des Picornaviridae genre hépatovirus.
- Découverte en 1973, cDNA infectieux cloné en 1987.
- ARN simple brin positif de 7,5kb.
- 27 à 32nm, icosaédrique non enveloppé.
- Variabilité, mais un seul sérotype (donc on pourra faire anticorps neutralisants).
- Résistant pH acide et javellisation des eaux.
- Pas d’infection chronique.
- Culture cellulaire lente et difficile (vaccin).
- Vaccin inactivé.
- Le génome est constitué :
o D’une partie codant pour les protéines de structures.
o D’une partie codant pour les protéines nécessaire à sa réplication.
1. Epidémiologie
- 4 à 14 millions de cas/an dans le monde.
- Prévalence importante dans les pays en voie de développement.
- Infetion tend à disparaitre en France.
2. Réservoir de virus
- VHA très stable : survie dans l’eau et les aliments pendant plusieurs semaines.
- Aliments facilement contaminés par les personnes cahrgées de les manipuler.
- Coquillage, lait, jus d’orange, salades, etc.
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3. Transmission oro-fécale
- Donc hygiène importante.
4. Cinétique des marqueurs de l’hépatite A
- Si patient symptomatique (contexte aigu) seul marqueur à prescrire : IgM anti-VHA.
- Si on souhaite savoir si un patient à été mis en contact avec le virus (exemple : vaccin ou non avant
voyage à l’étranger) le marqueur à prescrire : anticorps totaux anti-VHA.
- Période d’incubation longue d’environ 3semaines (virus présent dans le sang après 3 semaines
d’incubation).
- Virus de l’hépatite A largué dans les selles pendant toute la période symptomatique.
5. Physiopathologie
- Stades cliniques :
o Période d’incubation (environ 4 semaines).
o Phase prodromique (1 à 7jours).
o Phase ictère (2 semaines à 2 mois).
o Convalescence (98%).
o Hépatite fulminante : complication rare (1 / 10 000) risque accru avec l’âge (situation
d’URGENCE de greffe hépatique).
o Fromes asymptomatiques, formes anictériques : infections acquises dans la petite enfance.
- VHA ingéré, résistant à l’acidité gastrique.
- Passage par la circulation porte atteinte hépatique élimination dans les selles.
- Virus non cytopathogène : destruction des hépatocytes provoquée par la réaction immunitaire.
6. Prise en charge médicale
- Pas de traitement antiviral efficace.
- Traitement symptomatique.
7. Prévention
- Groupes à risques :
o Voyageurs en zone endémique.
o Groupes à risque professionnel (traitement des eaux usées, etc.).
- Vaccination :
o Vaccin inactivé.
o Séroconversion 15 jours après.
o Des groupes à risques.
o Hémophiles, enfants vivant en collectivité (handicapé ou services pour l’enfance).
- Hygiène :
o Lavage des mains (après chaque défécation, avant les repas, après les changements de couches,
etc.).
o Surveillance des eaux de récolte des coquillages, des eaux de piscines.
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8. Diagnostic
- Marqueurs indirects :
o IgM anti-VHA (infection aigue.
o IgG anti-VHA ou anticorps totaux.
- Marqueurs directs :
o EM IEM dans les selles.
o Antigènes dans les selles (EIA).
o PCR dans les selles, le sérum et l’environnement.
II. Hépatite E
- Famille des Calciviridae, genre Calcivirus.
- ARN simple brin positif de 7,5kb.
- 30 à 38nm, icosaédrique non enveloppé.
- Stable dans l’environnement.
infection expérimentale de primates (cynomolgus, rhesus).
- Infection de porcins, de rats et de souris. Susception de réservoir de virus porcin.
- Culture cellulaire difficile.
- Virus serait possible mais pas encore disponible.
1. Epidémiologie
- Asie, Afrique du Nord, Mexique.
- Comparable à celle du VHA.
- Transmission oro-fécale.
2. Physiopathologie
- Prise en charge médicale :
o Traitement symptomatique.
o Pas de symptômes cliniques spécifiques au VHE.
o Cas particulier des femmes enceintes : sévérite accrue.
- Prévention :
o Groupes à risques : voyageurs en zone endémique.
o Vaccination : en cours d’élaboration.
o Respecter les règles d’hygiène (faire bouillir l’eau, faire cuire les aliments, etc.).
3. Diagnostic
- Indirect :
o Infection aigue : recherche IgM anti-VHE.
o Après infection : recherche IgG anti-VHE (mais pas très utilisé car pas de vaccin).
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- Direct :
o PCR selles et sérum.
o EM et IEM.
o Antigène EIA dans les selles.
III. Hépatite B VHB ou HBV
- Famille : hepadnaviridae .
- Genre : Orthohepadnavirus.
- Découvert en 1965.
- ADN partiellement bicaténaire circulaire de 3,2kb (petit).
- 40 à 42nm.
- Enveloppé (exclut une transmission indirecte).
- Nucléocapside icosaédrique de 27nm.
- 6 génotypes (A à F) avec 8% de différence d’acide aminés.
- Un seul sérotype : déterminant commun « a » (donc production d’un seul type d’anticorps neutralisant).
- Sous-types principaux : adw, adr, ayw et ayr.
- Pas de culture, mais lignées cellulaires productrices.
- Modèle animal de recherche : chimpanzé (donc coût important).
- Vaccin recombinant sous-unitaire.
2. Morphologie du virus
- La particule complète est appelée particule de Dane :
o Possède une enveloppe, une capside, le génome et la polymérase du virus.
o Il mesure 42nm de diamètre.
- Chez le patient on retrouve aussi des :
o Bâtonnets ou filaments et sphérules (22nm).
o Correspondent à des excès de protéines d’enveloppe.
o Ces particules ne possèdent pas de génome et ne sont pas infectieuses.
o Servent de leurre au système immunitaire (bien qu’on en a pas la preuve).
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3. Epidémiologie
- Epidémiologie :
o 350 millions de porteurs chroniques dans le monde.
o Prévalence française : 0,65% (pays de faible endémie) soit 280 821 personnes porteuses de
l’AgHBs.
- Modes de transmission : concentration élevée de virus dans les liquides biologiques.
o Sexuelle : hépatite B fait partie des IST (36% des cas).
Les virus qui ont la meilleure transmission sang-sang sont : 1. Hépatite B ; 2. Hépatite C ; 3. VIH.
o Percutanée, sanguine, usagers de drogue par intraveineuse.
o Mère enfant. Si le nouveau-né est contaminé, il a quasiment 100% de faire une hépatite B
chronique.
o Nosocomiale (hémodialyse, etc.).
o Contacts proches : intrafamiliaux (rasoir, brosse à dent, etc.).
- Répartition géographique :
o Afrique.
o Asie.
4. Histoire naturelle de l’infection
- Contamination et incubation longue (3mois).
- Hépatite aigue :
o Symptomatique (ictère, augmentation des transaminases, etc.) : 20%.
o Asymptomatique : 80%.
o Fulminante (réaction très forte du système immunitaire qui détruit le foie avec besoin d’une
greffe hépatique en urgence) : 1/1000.
- Guérison (95%).
- Ou passage à la chronicité (5% chez l’adulte, quasiment 100% chez le nourrisson) :
o Portage sain du virus (15%).
o Hépatite chronique (35%) cirrhose (5%) favorise le développement d’un hépatocarcinome
(1 à 3%) en 10ans.
5. Physiologie du VHB
- Stades cliniques :
o Incubation longue (3 mois en moyenne).
o Hépatite B le plus souvent asymptomatique (95%).
o Forme fulminante (1/1000).
o Forme chronique < 10%.
o Cas particulier de la transmission mère-enfant : avec un passage à la chronicité de 80 à 95%
pour les enfants contaminés in utero ou en périnatal. A l’origine d’une cirrhose et d’un
hépatocarcinome avant 30ans.
- Génome :
o Bicaténaire partiellement (monocaténaire à certains endroits).
o Circulaire.
o Petit : 3,2kb.
1 / 13 100%

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