donc un tri cellulaire, en fonction des allèles qu'on a, ce qui explique également pourquoi tout le
monde ne répond pas de la même manière à une infection. Avec ce système, on n'a qu'une vue
partielle du Soi et du Non soi.
IV) Distribution tissulaire de ces molécules
Les molécules de classe I conventionnelles (HLA-A, HLA-B, HLA-C) ont une distribution
extrêmement ubiquiste. Dans le sang, toutes les cellules en possèdent à leur surface, sauf les
globules rouges. On les trouve partout sauf les hépatocytes, les cellules et les vaisseaux au niveau
central, le pancréas et le syncytiotrophoblaste.
Chaque fois qu'une cellule sera modifiée par un virus, par une transformation tumorale, les
molécules de classe I vont pouvoir avertir les lymphocytes T.
Les molécules de classe II ont une expression beaucoup plus restreinte. Dans le sang, on les trouve
uniquement sur 3 catégories de cellules qui présentent l'antigène aux lymphocytes T:
- lymphocytes B
- cellules dendritiques
- monocytes.
Dans les tissus, on les trouve au niveau des cellules endothéliales des capillaires et au niveau de
certaines cellules épithéliales de l'intestin grêle.
D'autres cellules peuvent présenter des molécules de classe II mais uniquement après stimulation.
V) Organisation génomique
On distingue 3 régions génétiques:
- région de classe I qui comporte des gènes qui codent pour les molécules HLA-A, HLA-B,
HLA-C, et les molécules HLA-E, HLA-F et HLA-G. On les appelle les molécules de classe
B car elles sont non conventionnelles (E → G)
- région de classe III qui comporte des gènes qui ne sont pas en relation directe avec le
système HLA. Il y a des gènes qui codent pour le complément (C2), pour des cytokines
(TNF), …
- région de classe II qui comprend des gènes qui codent pour les molécules de classe II du
CMH. Il y aura 2 gènes (A et B) pour chaque molécule car elles sont constituées de 2
chaînes. On appelle ces molécules HLA-DP, HLA-DQ et HLA-DR. Il y a d'autres gènes qui
codent des molécules qui interviennent dans le traitement et le transport des peptides (LMP
et TAP), et des gènes qui codent pour des molécules qui permettent le chargement des
peptides (DM, DO).
Pour tous ces gènes, il existe de très nombreux allèles (plus de 1000) → polymorphisme.
Exemples: pour HLA-B, il existe plus de 617 allèles.
pour HLA-A, il existe plus de 338 allèles.