PARTICIPATION DE LA COMMUNAUTE MUSULMANE A LA TABLE

PARTICIPATION DE LA COMMUNAUTE MUSULMANE A LA
TABLE RONDE ORGANISEE A L’OCCASION DE LA CELEBRATION
DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME 2005, PAR LE
RESEAU DE LUTTE CONTRE LA FAIM AU CAMEROUN (RELUFA) .
THEME : EGALITE DE GENRES AU DELA DE 2005 :
BRISER LES BARRIERES LEGALES, CULTURELLES ET RELIGIEUSES AFIN DE
BATIR UN AVENIR PLUS SUR.
SOUS-THEME PROPOSE A AN-NOUR ‘’Mot arabe qui signifie lumière’’ :
POSITION DE LA FEMME MUSULMANE PAR RAPPORT A SES DROITS ET
DEVOIRS DANS LE CORAN ET LES HADITCHS DU PROPHETE MOHAMMAD
QUE LA PAIX ET LA BENEDICTION DE ALLAH SOIT SUR LUI.
A L’AMPHITHEATRE DE LA FACULTE DE THEOLOGIE PROTESTANTE-YAOUNDE
MERCREDI, LE 30 MARS 2005-04-04
Contribution de l’AN-NOUR
Présenté par
OUMAROU AYOUBA
Imam Adjoint – Prédicateur – Interprète – Enseignant
Grande Mosquée Briqueterie.

AU NOM DE DIEU LE CLEMENT LE MISERICORDIEUX
Toutes les louanges tous les remerciements sont dus à Allah Maître des mondes. Le
seul, l’unique qui n’a point d’associé.
J’atteste qu’il n’y a autre divinité digne d’adoration qu’Allah, qui a crée les hommes a
partir d’un seul être (Adam). Et de celui-ci, il a crée son épouse Hawa (Eve). Et de ces deux
là, il a fait rependre sur la terre beaucoup d’hommes et des femmes.
Et je témoigne que le prophète Muhammad paix et salut sur lui, est l’esclave de dieu et
son envoyé.
Seigneur, adresse ton salut et ta paix, ta miséricorde et ta bénédiction sur sa famille,
ses compagnons, et surtout ceux qui ont appelé dans le sentier d’Allah, jusqu’au jour de la
rétribution des œuvres, jusqu’au jour du jugement dernier.
Chers frères et sœurs dans la foi, je vous adresse le salut cordial et fraternel de l’islam,
« que la paix, la bénédiction et le salut d’Allah soient sur vous ».
C’est l’honneur pour moi et de toute la communauté musulmane que je représente, de
prendre part à cette assise.
Je m’en voudrais de ne pas adresser mes remerciements ainsi que mes encouragements
aux initiateurs de cette œuvre louable.
Il ne pouvait être possible de tenir une pareille rencontre sans la stabilité et la paix.
Cette paix « assalam » qui est un des attributs d’Allah le très haut. Ainsi le mot islam
qui est dérivé de assalam , est et demeure une religion de paix, de fraternité et de concorde
entre les communautés et les nations.
Dans le Saint Coran Allah le très haut dit : les croyants ne sont que des frères.
Etablissez la concorde entre vos frères et craignez Allah afin qu’on vous fasse miséricorde.
S.49 les appartements V.10.
Chers frères et sœurs, le thème que je vais vous présenter comme l’a dit le modérateur,
est en fait un condensé des propos recueillis du Saint Coran d’une part, et de l’enseignement
oral du prophète (hadith) d’autre part, et enfin la jurisprudence islamique(charia). Pour définir
le plan de dieu pour une vie harmonieuse hommes, femmes. Et les prescriptions des textes
coraniques.
Déjà pour commencer, il est important de comprendre que le rapport entre l’époux et
l’épouse dans la société musulmane, et précisément en ce qui concerne les droits et les devoirs
de l’un ou l’autre, sans le respect desquels, il est impossible de songer à une vie harmonieuse
entre les couples, est fondé sur les principes coraniques, et les traditions du prophète (hadith)
et la jurisprudence islamique.
La société musulmane, est régie par les lois du Saint Coran et s’identifie à celles-ci.
L’islam est une religion qui s’occupe de tous les aspects de la vie humaine.
Ses enseignements ne se limitent pas aux actes d’adoration, à la prière, et à une série
de conseils moraux.
De même qu’il traite des relations de l’homme avec son créateur, de même il trace les
grandes lignes des relations de l’homme avec l’homme. Il traite sous différentes formes des
droits et devoirs individuels aussi. C’est pourquoi il est important de savoir que ses
enseignements sont applicables aux changements constants de circonstances et à l’évolution
des époques.
Le plan de dieu pour une vie harmonieuse homme femme ne peut être que basé sur un
respect scrupuleux des recommandations de Allah le très haut.
Dans la Sourate 4 Annissâ verset 33 Allah dit :
« les hommes ont une autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-
là sur celles-ci et aussi à cause des dépenses qu’ils font de leur bien ».

Dans ce verset, Allah le très haut confère à l’époux un pouvoir. Celui de
l’administrateur responsable du bon fonctionnement d’un système donné. A ce titre l’homme
ou l’époux est le chef, avec toutes les prérogatives que comporte cette appellation, et qui sont
précisés en des termes non équivoques dans le texte Sacré du Saint Coran.
Et dans un Hadith « tradition du prophète ». Il a été rapporté que l’envoyé de dieu
P.B.S.L a dit :
« Certes vous avez des droits sur vos femmes, comme vous devez des droits envers
elles ». Elles ne doivent jamais entre chez elles ceux qui vous déplaisent. Et par contre
vous devez les traiter avec bonté, et leur assurer la nourriture et l’habillement( et un
habitat décent).
C’est pourquoi, même en dépit de sa position, et de ses prérogatives, l’homme ne peut
interpréter à sa guise et en sa faveur, la notion d’autorité qui lui a été confiée, et à laquelle
sont attachés des conditions bien précises. Il ne pourra pas faire subir à la femme des
privations, ni lui imposer des corvées sous prétextes qu’il est le chef.
La position de la femme dans la vision islamique.
Le Saint Coran n’est pas simple recueil de lois et des règles sèches sans explication de
leur raison d’être, et de leurs buts finaux . Il renferme aussi bien des lois que l’histoire, des
exhortations religieuses, des explications du sens de la création, ainsi que des milliers d’autres
thèmes.
Si par endroit, il s’attache à prescrire des lois, ailleurs il parle de la nature et de la
création. Ainsi il nous explique comment la terre, le ciel, les plantes, les animaux et l’homme
ont été crées. Et il nous dit quels sont les secrets de la mort, de la vie, de la puissance et de
l’humilité, de l’évolution et de la décadence, de la richesse et de la pauvreté.
Le coran ne se contente pas à apprendre à ses adeptes une loi ni de leur faire de simple
prédication. Il forme chez eux par l’explication de la sagesse, de la création une vision
spéciale de l’univers et de la vie, et leur enseigne une nouvelle méthode de pensée.
Le fondement des règles islamiques concernant les questions de la vie social telle que
la propriété, les droits familiaux, le gouvernement etc …., n’est autre chose que sa vision de la
création et des etres.
L’un ses sujets que le coran a expliqué, est la création de l’homme et de la femme, il
n’est nullement resté silencieux sur cette question, il n’a pas laissé le champ libre aux intrus
pour qu’ils fassent croire que l’attitude de l’islam vis-à-vis de la femme est une attitude de
mépris.
Il a expliqué amplement les points de vue sur ce sujet. Pour connaître les points de vue
de l’islam sur la femme, nous devons savoir ce que le coran dit à propos de son caractère inné.
Selon une théorie qui avait cours dans le passé, la femme serait un mal indispensable
pour l’homme. Anciennement, beaucoup de gens éprouvaient un immense mépris à son égard,
et la considérait comme étant une source de malheur, et de tous les ennuis. En revanche, le
coran a souligné que la femme est une bénédiction pour l’homme et la source de son confort
et de sa tranquillité de l’esprit. En effet le coran dit : parmi les signes d’Allah, il a crée pour
vous des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles. Et il a mis entre vous de
l’affection et de la bonté. Il y a en cela, des preuves pour des gens qui réfléchissent. (Sourate
al Roum 30 Verset 21)
Selon une autre théorie rabaissant la position de la femme, et ignorant le rôle de la
femme, et son importance dans l’opération de la procréation et de l’encadrement des enfants,
la femme ne serait qu’un récipient destiné à recevoir et faire grandir la semence de l’homme.
C’était la croyance des arabes de l’époque pré-islamique et d’autres nations. Mais, lorsqu’on
se réfère au coran, on constate qu’il nous présente une opinion tout à fait différent à cet égard.

Il dit « ô hommes, nous vous avons crées d’un mâle et d’une femelle et nous avons fait
de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre connaissiez le plus noble d’entre
vous auprès d’Allah, est le plus pieux. Allah est certes omniscient et grand
connaisseur « Sourate Al Houjourate (les appartements).
Le coran établit ainsi l’égalité entre l’homme et la femme quant à leur position, il l’a
fait dans les différentes déclarations adressées aux hommes et aux femmes et en différents
endroits. Ce qui a fini par l’éradication du préjugé mentionné ci-dessus et qui prévalait chez
les peuples qui ont épousé l’islam.
Protection de l’islam contre le mariage forcé
Ainsi l’égalité entre l’homme et la femme dans l’islam, confère à celle-ci, totale
indépendance dans le choix de son destin.
Elle a le droit de choisir son compagnon de vie, car le mariage forcé n’est pas une
recommandation du Saint Coran, ni du prophète P.B.D.L
« Un jour, une fille, l’air perturbé, vint voir le saint prophète et lui dit : O messager de dieu
mon père m’a fait une grande injustice.
Que t’a-t-il donc fait lui demanda le prophète ? il a un neveu et il m’a mariée a lui sans mon
consentement répondit-elle. Consens donc à qui il t’a donné, et soit la femme de ton cousin dit
le prophète. Mais je n’aime pas mon cousin comment pourrais-je par conséquent me marier
avec un homme que je n’aime pas protesta t-elle ? dans ce cas là, pas de problème si tu ne
l’aime, choisi une autre personne que tu aimerais la rassura le Noble Prophète.
En fait, je l’aime beaucoup et je n’aime personne d’autre et je ne veux me marier avec
personne d’autre. Mais parce que mon père m’a mariée sans me demander mon avis je suis
venue te voir pour t’en parler. Je voulais t’entendre dire justement ce que tu viens de dire. Je
voulais que toutes les femmes sachent, que les pères n’ont pas le droit de décider ce qui leur
plairait et de marier leur fille à qui ils aimeraient.
Cette histoire a été rapportée par d’éminents juristes dans des ouvrages
hagiographiques qui font autorité tel que « Al Masâlik » d’al châhid al thâni et « jawahir al
kalam ».
Le droit à l’héritage
Pendant l’époque pré-islamique, celle-ci n’avait aucun droit aux biens laissés par ses
parents après leur décès, sous prétexte qu’elle ne participait pas aux dépenses de la maison et
aussi qu’elle appartiendrait à une autre famille.
Le Saint Coran est venu la restituer dans ses droits les plus fondamentaux.
Allah dit : aux hommes revient une part de ce qu’ont laissés les pères, ainsi que les
proches. Et aux femmes une part de ce qu’ont laissés les pères et les mères ainsi que les
proches que ce soit peu ou beaucoup une part fixe. Sourate 4 les femmes Verset 7
- Voici ce que Allah vous enjoint au sujet de vos enfants. Au fils une part équivalent à
celle des deux filles Sourate 4 V 11
La femme a le droit à l’éducation au même titre que l’homme
Le prophète P.S.D.L a dit : la recherche du savoir est obligatoire à tous les musulmans et à
toutes les musulmanes. Ainsi l’islam donne à celle-ci la possibilité de se former dans les
domaines professionnels de son choix, afin d’apporter elle aussi sa contribution au
développement social, culturel et économique à sa communauté.

Protection par rapport à la dot
La femme de l’ère pré-islamique était considérée comme un bien immobilier que l’on
pouvait hériter d’un parent ou d’un proche. Celle ci n’avait pas le droit d’exiger quoi que
ce soit. Et cette pratique fut aboli et la femme retrouva sa dignité.
Allah dit dans le Saint Coran : Et donnez aux épouses leur mahr de bonne grâce. Si de bon
gré elles vous en abandonnent quelque chose, disposez-en alors à votre aise et de bon
cœur. Sourate 4 Annissa. V 4.
L’islam a rendu un grand service à la femme non seulement il a mis fin aux contrôles
absolus des pères sur leurs filles, mais il a accordé à la femme la liberté, l’indépendance,
de pensée et d’opinion, et lui a donné une personnalité.
Il reconnaît officiellement ses droits naturels. Toute fois il y’a des différences
fondamentales, entre les mesures prises par l’islam à cet égard, et ce qui a été fait en
occident.
Chers frères et sœurs dans la foi
-comment appliquons nous chaque jour ce qui a été prescrit par Allah notre créateur,
concernant notre rôle dans la société.
Il est sans ignorer que ceux-ci ne sont pas bien interprétés, ni respectés dans nos sociétés,
vis à vis de nous même, et vis à vis de nos conjoints.
Le Saint Coran de dire : les hommes ont autorité sur les femmes en raison des
faveurs qu’Allah accorde à ceux là sur celles-ci, et aussi des dépenses qu’ils font de
leurs biens.S4. V34.
Ainsi afin de promouvoir le développement de la société musulmane en générale, et
des couples en particulier, il serait convenable d’encourager ces derniers à l’observation
des prescriptions de la loi islamique, ou de se referer aux actes du Saint Prophète, qui lui
même a été un modèle d’époux. Par sa disponibilité et son implication tout azimut, dans
certains travaux de ménage au coté de ses femmes, dans le strict respect de la loi. En plus
il associait à cette implication un esprit de tolérance, d’indulgence. Et en retour ses
épouses lui rendaient la pareil par des actes d’obéissance, de soumission et de fidélité. Des
valeurs qui ont contribuées à l’épanouissement de la société musulmane.
Pour peu que le mari adhère lui même aux règles de la loi d’Allah, il devient plus aisé
de les faire respecter par le reste de sa maisonnée.
L’épouse ne demande qu’a être guidée, afin qu’elle puisse à son tour élever ses
enfants. D’où la nécessité pour le mari de donner le bon exemple pour que la famille toute
entière puisse suivre le pas sur le droit chemin.
Les droits de chacun doivent être respectés, sans que ceux des uns empiètent sur ceux
des autres.
De reste si les faiblesses des femmes peuvent être tolérées
- s’il y’a amour réciproque
- s’il y’a conjugaison des forces physiques et intellectuelles
- si l’union sacré du mariage est reconnu comme tel
- s’il y’a une réelle prise de conscience par rapport à l’enseignement dans le mariage
fondé sur un contrat et scellé par la sentence (Annikahoi)
Il se produirait inéluctablement dans le foyer des valeurs, facteurs de développement.
Le développement étant la conséquence de la conjugaison des efforts de l’époux et de
l’épouse, qu’elles efforts ont fondement l’amour avec ses corollaires de tolérance, de
pardon, d’indulgence de support mutuel, de paix, de patience et la sécurité sociale.
Le couple qui recherche le développement doit demeurer dans la crainte révérencielle
d’Allah émanant de la loi islamique, garante des droits et devoirs des croyants.