Optionnel Sémio Urgence Mercredi 16 Avril 18h00-20h00 Prof : Sébastien Beaune Ronéotypeur : Meir Cohen Sémiologie des urgences neurologiques SOMMAIRE I. Syndrome méningé fébrile A. Cas clinique B. Syndrome méningé fébrile II. Hypertension intracrânienne (HTIC) A. Cas clinique B. HTIC C. Les Céphalées III. Accident vasculaire cérébral et Accident ischémique transitoire A. Cas clinique B. Accident vasculaire cérébral C. Territoires vasculaires cérébraux et la symptomatologie associée. D. Examens complémentaires à demander (visée diagnostique) E. Accident ischémique transitoire IV. Paralysie Faciale Aiguë V. Syndrome neurogène périphérique A. Symptômes radiculaires B. Syndrome de la queue de cheval C. Syndrome de compression médullaire D. Polyradiculonévrite aiguë VI. Traumatisme cranio-facial VII. Epilepsies I Syndrome méningé fébrile A. Cas clinique Mlle DUPONT, 25 ans est amenée par ses parents car depuis hier elle a beaucoup de fièvre, elle a très mal à la tête et depuis ce matin elle vomit tout le temps. Examen : T° 39,8°C FC 120 TA 106/60 FR 25 GCS (score de Glasgow) 14, agitée, très gênée par la lumière Attitude en chien de fusil Taches rouges très foncées sur les orteils Ce qui inquiète : les signes hémodynamiques (hypotension, tachycardie et surtout les taches rouges++), respiratoires (polypnée) et les troubles neuro (céphalées, photophobie++) Les taches rouges très foncées évoquent un purpura fulminans. L’attitude en chien de fusil s’explique par le fait que dans un syndrome méningé fébrile, il y a une mise en tension des muscles para cervicaux et para vertébraux ce qui fait très mal. Le malade replie ainsi les genoux sur sa poitrine pour se soulager. B. Syndrome méningé fébrile Ce syndrome associe : • Fièvre. • Céphalée, Raideur de nuque. – S. de Brudzinski+++, quand on plie la nuque du patient, ce dernier plie ses genoux sur sa poitrine de façon réflexe. – S. de Kernig+++, quand on soulève ses jambes, le patient fléchis ses genoux et sa nuque là encore de façon réflexe pour atténuer la mise en tension musculaire. • Phonophobie, photophobie. • Vomissements en jet, constipation/diarrhée. (signes un peu moins fréquents) Vomissement en jet : vomissement brutal, sans nausée préalable, lors de changement de position, et surtout sans effort de vomissement Phonophobie : gêné par les bruits extérieurs Photophobie : gêné par la lumière Signes de gravité : - Purpura fulminans +++ -Trouble de conscience -Défaillance hémodynamique, respiratoire… Dans un syndrome méningé fébrile, penser à examiner complètement le patient de la tête au pied, son tégument, à la recherche d’un purpura car il signe un trouble de coagulation et donc contre indique la ponction lombaire !! Le patient devra être admis en réanimation et l’antibiothérapie démarrée sans attendre. Voici un purpura fulminans déjà évolué. Ca commence par des plages nécrotiques sur les orteils, puis quelques heures après ça dissémine et donne ces diverses taches. II Hypertension intracrânienne (HTIC) A. Cas Clinique Mr Durand, 55 ans est amené aux urgences par sa femme. Depuis 5 jours, il se plaint d’avoir mal à la tête. Ce matin, il ne voyait pas très bien, il a vomi à 2 reprises et depuis il a des nausées. Aux urgences : TA=155/90, FC=65, T°=37°C, SpO2 100% Examen clinique = que rechercher? Examens complémentaires = ? Ce tableau est évocateur d’un syndrome d’ HTIC qu’il faut donc rechercher. TA : limite haute FC : normale Ce syndrome d’HTIC peut s’observer dans de nombreuses pathologies qui augmentent les différents compartiments de la boite crânienne (pas uniquement les tumeurs): LCR, parenchyme, structure autour de parenchyme comme la dure mère… B. Hypertension intracrânienne = Toute augmentation du contenu de la boite crânienne. Ce syndrome associe : • Céphalées d’installation insidieuse, progressive ; elles sont permanentes et à prédominance nocturne et matinale • Nausées, Vomissements (en jet et favorisé par le changement de position car cela modifie les régimes de pression dans la tête et active le centre du vomissement) • Troubles de la conscience progressifs (parfois rapide) coma • Troubles végétatifs = signe de gravité – TDR, troubles respiratoires et tensionnels (TDR= trouble du rythme qui peut être ici une tachycardie ou bradycardie, extrasystoles...L’HTA est généré par le cœur de façon réflexe afin de maintenir la perfusion du cerveau dans lequel règne une hyperpression) • Troubles oculomoteurs - VI +++ : diplopie horizontale, (Atteinte du VI très fréquente car nerf très fragile sensible à de faibles variations de pression) - III : mydriase, ptôsis. • Fond d’œil : – Stase veineuse, – Œdème papillaire. A gauche un fond d’œil normal A droite une stase veineuse avec un œdème papillaire. Tumeur cérébrale avec effet de masse HTIC majeure A gauche une tumeur cérébrale avec un effet de masse important sur les structures médianes avec le ventricule latéral comprimé A droite l’HTIC est majeure étant donné qu’il n’y a plus de sillons, plus de ventricules, tout est comprimé et donc la vascularisation est très diminué voire inexistante (HTIC majeure peut être retrouvée dans des tableaux de mort encéphalique) URGENCE +++ RISQUE : Engagements des structures cérébrales. -Engagement temporal, -Engagement amygdalien, -Engagement cingulaire. Devant des céphalées, un syndrome méningé fébrile…penser à l’HTIC car le risque est l’engagement temporal (à travers l’incisure tentorielle) ou amygdalien (via le foramen magnum) ou cingulaire (sous la faux du cerveau) L’autre risque, c’est l’atrophie optique : si on laisse une HTIC évoluer pendant plusieurs semaines/mois, un œdème papillaire et une stase veineuse peuvent survenir et le patient peut devenir aveugle ! C. Les Céphalées aux urgences Lorsque un patient se présente aux urgences avec des céphalées, il faut penser en priorité à 3 syndromes : • HTIC – Céphalée matinale, nocturne, progressive, – Autres signes HTIC • Syndrome méningé – Céphalée brutale ou rapide, diffuse, permanente – Photo/phono phobie – Raideur méningée+++ (principal signe à rechercher) – Vomissements, constipation/diarrhées – Fièvre ? (à rechercher car des lors c’est une autre catégorie diagnostique) • Migraine (fréquent aux urgences) – ATCD de migraine – Céphalée : hémicrânie pulsatile, qq. heures à 48h – Prodromes – Accompagnée ou non (anomalies visuelles, paralysies…) Le patient vous dira qu’il est migraineux depuis longtemps. Sa céphalée touche la moitié du crâne, parfois il y a des prodromes comme des fourmillements au niveau de la zone douloureuse et la migraine est accompagnée ou non d’autres signes comme des anomalies visuelles, des paralysies…en effet la migraine correspond à une vasoconstriction cérébrale qui peut donner diverses atteintes. III. Accident vasculaire cérébral (AVC). Accident ischémique transitoire (AIT) A. Cas Clinique Mme X est amenée par le SAMU : Elle a présenté brutalement : - une paralysie du bras D et de la jambe D, - sa bouche était tordue, - on ne comprenait plus ce qu’elle lui disait. Mais maintenant ça va mieux (elle sent son bras et arrive un peu à le bouger) B. Accident vasculaire cérébral ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX (AVC) • Déficit moteur de début brutal • 3ème cause de mortalité 1ère cause de handicap URGENCE MEDICALE • Symptomatologie varie selon le territoire artériel concerné Pour un embole on recherchera une cause cardiaque ; pour une rupture d’anévrysme, il s’agit souvent d’un accident hémorragique ou de malformations artério-veineuses intracrâniennes. Aux Urgences…. Les arguments cliniques en faveur d’un AVC sont : – Chronologie : installation brutale d’un déficit neurologique focal, sans prodrome, d’emblée maximal. – ATCD de maladie athéromateuse, FDR CV. – Sémiologie clinique : Trouble neurologique correspondant à un territoire artériel.) Les signes de gravité +++ : Syndrome de menace, Troubles de la conscience, Troubles de la déglutition, Atteinte respiratoire. Syndrome de menace : patient qui présente des symptômes liés à un territoire artériel qui souffre et qui menace de se boucher (« ma main est parlysé, c’est la 3eme fois depuis 1mois ») Les troubles de conscience, de déglutition et les atteintes respiratoires sont à rechercher absolument car ce sont eux qui peuvent tuer le patient ( une paralysie de l’orteil en soi n’a jamais tué personne…) D. Examens complémentaires à demander (visée diagnostique) TDM cérébrale sans injection ou IRM cérébrale - Distinction infarctus-hématome - Diagnostic précoce - Diagnostic différentiel Ces examens permettront : 1. de différencier infarctus(AVC) et hématome à condition de ne pas injecter le scanner car l’opacification des vaisseaux rend impossible la visualisation de l’hématome récent. 2. de faire un diagnostic précoce si on accès à l’IRM : le scanner ne montrera rien dans les premières heures post AVC, il se positive après 48H. L’IRM fait le diagnostic plus tôt et permet de visualiser les territoires ischémiques qui peuvent encore être sauvés 3. de faire un diagnostic différentiel : une tumeur cérébrale peut donner un déficit moteur également. AVC ischémique sylvien superficiel G Au scanner on recherche une hypodensité traduisant les territoires ischémiques. AVC ischémique cérébral postérieur D Une hyperclarté au TDM corresopond à du sang frais. A l’IRM, on distingue au centre la zone en hyposignal (zone de saignement) et autour, en hypersignal, la zone ischémiée par l’œdème formée. Et on voit que la lésion est plus grosse que ce que laissait penser le scanner. Hématome intracérébral TDM IRM Hématome du tronc cérébral Donne un syndrome thalamique Donne un syndrome alterne E. L’accident ischémique transitoire (AIT) « Déficit neurologique focal d’origine ischémique d’installation brutale et entièrement régressif en moins de 24h. » URGENCE !!! Car risque d’AVC à n’importe quel moment ! E. Paralysie faciale aiguë Cas clinique 4 : Mr Dupuis , 47 ans est amenée un matin aux urgences par son voisin qui trouve que son visage est tordu. « C’est sûr docteur, hier il n’était pas comme ça !» Aux urgences : Hémodynamique normale, apyrétique Sur les images suivantes, on observe : - - une asymétrie faciale, avec un effacement du sillon naso-génien, un affaissement de la lèvre du côté paralysé - le signe des cils de Souques : l’œil ne se ferme pas bien du côté paralysé Si on demande au patient de faire une grimace, cela accentue l’asymétrie faciale. PARALYSIE FACIALE AIGUE PF Périphérique Paralysie du VII (atteinte ORL, infectieuse, tumeur…) - asymétrie faciale au repos et lors des mimiques - Signe de Charles Bell : occlusion palpébrale complète impossible, l’œil regarde vers le haut et l’extérieur - Signe de Souques : l’œil ne se ferme pas bien du côté paralysé - Signe du peaucier de Pierre Marie - Abolition du réflexe cornéen avec sensibilité cornéenne normale (car l’innervation sensitive de la cornée est assurée par le V, alors que la motricité est dépendante du VII) - Diminution de la sécrétion lacrymale : d’où un risque de kératite en quelques heures, qui peut laisser des séquelles irréversibles si on ne protège pas l’œil. Il faut alors administrer du sérum physiologique et mettre un sparadrap. On peut confirmer le diagnostic par le test lacrymal de Shirmer : on place un papier buvard sous chaque œil pour recueillir les sécrétions lacrymales. Le buvard qui met le plus de temps à s’imbiber est celui du côté atteint. PF Centrale Atteinte supra nucléaire (avant le ganglion du VII) PF prédominant sur l’étage inférieur (atteinte de la motricité du menton et disparition du sillon naso-génien) - Occlusion de l’œil possible - Atteinte centrale (hémiparésie homolatérale) - Dissociation automatico-volontaire : quand on demande au patient de faire une grimace par exemple, il n’y arrive pas, mais il peut le faire spontanément sans qu’il ne l’ait décidé. TEST LACRYMAL DE SHIRMER V. SYNDROME NEUROGENE PERIPHERIQUE (atteinte des nerfs périphériques) - Un nerf : lésion tronculaire Une racine nerveuse : lésion radiculaire Toutes les racines d’un plexus : lésion plexique (plexus brachial, sacré ou lombaire) Plusieurs troncs nerveux : multinévrite (se retrouve chez les alcooliques) Atteinte diffuse distale, sensitivomotrice, prédominant aux membres inférieurs : polynévrite Ensemble des nerfs et des racines : polyradiculonévrite Cas clinique 5 : Mr X, 57 ans, est amené par sa femme aux urgences. Il y a 15 jours, est apparue une douleur de la fesse et de la cuisse droites. Son médecin traitant lui a prescrit du paracétamol et des anti-inflammatoires, mais il a de plus en plus mal. Plexus sacré Nerf Sciatique Exemple de l’atteinte du nerf sciatique, qui est une atteinte tronculaire très fréquente. C’est d’ailleurs la première cause d’arrêt de travail aux urgences. Symptômes radiculaires : - douleur dans le territoire de la racine (apprendre les dermatomes et territoires sensitifs) facteurs déclenchants : - augmentation de la pression du LCR par la toux - étirement de la racine : pour le sciatique, manœuvre de Lasègue Atteinte de la racine L5 :face antéro-externe du mollet et face dorsale du gros orteil Atteinte de la racine S1 : face postérieure du mollet, talon et dernier orteil Sciatalgies : Syndrome radiculaire Atteinte sensitive Atteinte motrice Radiculalgie L5 Radiculalgie S1 Releveur propre du gros orteil Releveur du pied Péroniers latéraux Marche sur les talons impossible Fléchisseurs plantaires Marche sur la pointe des pieds impossible (S1 = silence : on ne peut pas faire « chut ») ROT Conservés Achilléen diminué ou aboli Dans les sciatalgies, l’atteinte motrice n’est pas constante, si elle est présente, c’est un signe de gravité, qui est une indication pour une intervention chirurgicale rapide. La cause la plus fréquente de sciatique est l’hernie discale. Le patient sort des urgences sous traitement antalgique morphiniques. Mais il revient une semaine plus tard car : - fatigabilité à la marche - lâchages inopinés du membre inférieur droit - mictions impérieuses Les sciatiques hyper algiques (qui ne cèdent pas au traitement par les morphiniques) sont des indications chirurgicales. Il faut alors rechercher des troubles sphinctériens car le patient présente des signes d’atteintes du cône terminal de la moelle. SYNDROME DE LA QUEUE DE CHEVAL = compression pluriradiculaire Motricité : - paralysie flasque des membres inférieurs - abolition des ROT rotulien et achilléen Sensibilité : - douleur radiculaire des membres inférieurs - hypo voire anesthésie périnéale en selle Troubles sphinctériens : - incontinence fécale - TR : évaluation du tonus du sphincter anal (c’est médico-légal, à faire absolument). On fait alors une IRM médullaire, qui montre la compression du cône terminal. Si la compression est plus haute, il s’agit d’une compression médullaire, qui est une urgence absolue. L’opacité représente la compression. SYNDROME DE COMPRESSION MEDULLAIRE 1) Compression lente (tumeur, hernie discale) - Syndrome lésionnel = niveau : syndrome radiculaire sensitivo-moteur uni/bilat repères : T4 mamelon T6 xiphoïde T10 ombilic - syndrome sous-lésionnel : syndrome pyramidal, automatisme médullaire (réflexe en triple retrait) troubles sensitifs à limite supérieure nette troubles sphinctériens - +/- signes rachidiens : dans le cas d’un traumatisme rachidien, on aura une douleur et une masse à la palpation du rachis Pour centrer l’image à l’IRM, on repère les limites supérieur et inférieur de la compression : - limite supérieure de la zone réflexogène = limite inférieure de la compression - limite supérieure des troubles sensitifs = limite supérieure de la compression 2) Interruption médullaire Paralysie flasque et anesthésie complète Réapparition des activités réflexes Lésion médullaire thoracique Motricité Paraparésie spastique Réflexes Hyper reflexie Babinski Sensibilité Insensibilité (niveau) Coordination Ataxie Cas clinique 6 : Madame X , 35 ans a appelé les pompiers parce que depuis 3 jours, elle a de plus en plus de mal à marcher. Elle dit avoir des sensations de fourmillements dans les 2 pieds. Elle trouve aussi que sa voix a changé depuis quelques jours, et ce matin, elle a beaucoup toussé en prenant son petit-déjeuner. La toux déclenchée par le repas doit faire penser à la pneumopathie d’innalation. Signes généraux : TA 130/70, FC 45, T°37 Examen neurologique : - score de Glasgow : 15 - motricité : Pieds 2/5, Jambes 4/5, Cuisses 5/5 ROT : Achilléen -, Rotulien-, Membres sup + RCP (réflexes cutanéo-plantaires) indifférents. - sensibilité des membres inférieurs : sensation de « marche sur du coton », paresthésies (fourmillement) remontant jusqu’aux genoux. Atteinte symétrique. - Diplégie faciale (= paralysie faciale bilatérale), dysphonie - Trouble de déglutition (IX et X) : signe du rideau, abolition du réflexe nauséeux - Pas d’atteinte sphinctérienne Autre : diarrhée depuis 15 jours. POLYRADICULONEVRITE AIGUË (Il n’y a pas d’atteinte centrale, mais une atteinte sensitive et motrice, qui évolue très vite et en plusieurs phases). Phase 1 : extension des paralysies : ascendantes, symétriques et bilatérales (triade pathognomonique) Phase 2 : plateau (plus il dure longtemps, plus le risque de séquelles est important). - déficit moteur - sensibilité profonde - nerfs crâniens - troubles végétatifs Durant cette phase, il y a des risques d’atteinte des muscles respiratoires, d’aggravation rapide des paralysies, de trouble de la déglutition, de troubles végétatifs, mais le risque majeur est la bradycardie. En effet une bradycardie survenant sur un syndrome de Guillain Barré peut entraîner un arrêt cardiaque (par atteinte des fibres cardiaques). Donc, dans le cas présent, la FC à 45 est un signe de gravité. Phase 3 : récupération POLYRADICULONEVRITE AIGUE PLATEAU EXTENSION DES PARALYSIES - Ascendantes - Sym - Bilat - Déficit moteur Sensibilité prof n.crâniens Tbles végétatifs RECUPERATION Temps Infection RISQUES -Aggravation rapide, -Troubles de la déglutition, -Atteinte des muscles respiratoires, -Troubles végétatifs. VI.TRAUMATISME CRANIO-FACIAL 1) Interrogatoire - circonstances de survenue (AVP, cinétique de l’accident) - intervalle libre (intervalle de temps entre la perte et la reprise de connaissance : signe de gravité) 2) Examen du crâne et de la face - écoulement de LCR (il peut témoigner d’une brèche dure-mérienne qui favorise les infections) On le met en évidence à la BU qui montre la présence de glucose - hématome péri orbitaire (cause : fracture du plancher de l’orbite ou de la base du crâne) - paralysie occulomotrice - otorragie Attention à toujours noter la date et l’heure de l’ examen. 3) Examen neurologique Score de glasgow Signes de localisation Nerfs crâniens Syndrome méningé Engagement temporal : coma, paralysie du III homolatérale, réaction controlatérale stéréotypée SCORE DE GLASGOW Ouverture des yeux E4- spontanée E3- sur ordre E2- à la douleur E1- absente Réponse verbale V5- appropriée, orientée V4- confuse V3- incohérente V2incompréhensible V1- absente Réponse motrice M6- sur ordre M5- localisatrice à la douleur M4- retrait en flexion M3- flexion stéréotypée M2- extension M1- absente Hématome extra-dural pariétal : - touche plutôt les personnes jeunes - plus grave que l’hématome sous-dural - situé entre la table osseuse et la dure-mère, la compression est très rapide les symptômes permettent de faire le diagnostic avant d’utiliser l’imagerie imagerie : lentille biconvexe Hématome sous-dural droit : - touche plutôt les personnes âgées - chez les alcooliques, l’atrophie cérébrale provoque l’étirement des petites veines, qui se déchirent et constituent l’hématome - à l’imagerie : lentille concave, déviation de la ligne médiane et écrasement des ventricules latéraux. Hématome extra-dural avec embarrure pariétale : Une embarrure est une fracture de la boîte crânienne grave et qui est une indication chirurgicale. Pétéchies intracrâniennes importantes après traumatisme crânien: Saignement intra-cérébrale très grave, qui laisse des séquelles neurologiques important Hémorragie méningée (très grave) Etiologie: syndrome méningé, traumatisme Cas clinique 7 : Mlle Dupont, 30 ans, est amenée par le SAMU vers 18h30 aux urgences car : - à 18h00 : brusque perte de connaissance et crise convulsive généralisée - à 18h15 : 2è crise convulsive A l ‘arrivée : TA 150/75, FC 90, GCS 13 (Y3, V4, M6) Un peu somnolente Respiration ample et bruyante VII. EPILEPSIE « Manifestation clinique paroxystique, pouvant s’accompagner d’une perte de connaissance, liée à une décharge répétitive, hypersynchrone et simultanée d’une population neuronale corticale ou sous-corticale. » Crises généralisées = tous les neurones corticaux Crises partielles = décharge limitée à une partie de la population neuronale 1) crise d’épilepsie généralisée Crise tonico-clonique : la plus fréquente Perte de connaissance sans prodromes. 1- phase tonique : contractions généralisées (dure quelques secondes, morsure de lèvre) 2- phase clonique : secousses musculaires brusques, généralisées, synchrones (les 2 bras et les 2 jambes en même temps) 3- phase résolutive = stertoreuse : coma profond, hypotonie généralisée, respiration ample et bruyante Diagnostic : - perte de connaissance sans prodromes - morsure de langue - perte d’urines - amnésie post-critique - durée < 10min Diagnostic différentiel : absences : - enfant ++ - suspension brutale et brève de la conscience (5-15sec) - interruption de l’activité en cours - pas de chute - amnésie complète 2) crises d’épilepsie partielles Pas d’altération de la conscience 1- crises motrices : - crise de Bravais-Jacksonnienne : convulsions cloniques débutant à l’extrémité d’un membre et progressant de façon ascendante et descendante (localisée ou sur tout un hémicorps) - crises toniques ou adversives : déviation de la tête et des yeux, élévation du bras homolatéral 2- crises somato-sensorielles : (visuelles, auditives, gustatives…) 3- crises végétatives 4- crises complexes temporales (ex : mouvements répétés avant de pisser toute la nuit dans le garage) Les risques… - Etat de mal épileptique : 3 crises convulsives généralisées successives sans reprise de conscience ou activité convulsive continue de plus de 10 min - Trouble respiratoire (hypoxie), hyperthermie (trouble de la coagulation, trouble hémodynamique), rhabdomyolyse - Séquelles neurologiques - Traumatisme Il faut alors réaliser un EEG 04h30 du mat : ouf enfin fini Grosse dédicace à tous les FEUJS de la fac