pas étonnant que COMME avec sa valeur linguistique de correspondance
assume la fonction conjonctionnelle dans ce cas. Tandis que dans la comparative
la correspondance traduit les traits communs de deux procès indépendants dont
le moment d'accomplissement est sans importance pour le rapport de
comparaison, la valeur causale de COMME résulte de la juxtaposition de deux
procès qui se suivent dans le temps et dont le premier impose la réalisation du
deuxième : Comme elle était contente de sa cuisinière, elle désirait lui donner
une robe (Zola). Comme Colomba était à la ville, Orso put parler librement à
Miss Névil (P. Mérimée). Comme je savais que Sennes avait été entièrement
détruite par l'incendie de 1720, je m'attendais à n'y rien trouver d'intéressant
sous le rapport de l'architecture (Stendhal).
4. СОMMЕ DANS LA PROPOSITION SUBORDONNÉE TEMPORELLE
Entre les procès de la principale et de la subordonnée temporelle il ne
s'établit ni un rapport de ressemblance pour traduire la comparaison, ni un
rapport de dépendance pour exprimer la cause. Etant donnée que COMME
indique la correspondance en général, dans la phrase à proposition subordonnée
temporelle il ne lui reste qu'à traduire une correspondance entre les moments de
l'accomplissement des deux procès et le rapport ne peut être que celui de la
simultanéité. Le procès dans la subordonnée marque l'époque pendant laquelle
intervient le procès de la principale. Le premier s'exprime par un temps d'époque
(l'imparfait), alors que le deuxième s'exprime par un temps d'événement (le
passé simple, le passé composé) : Comme je commençais à m'endormir,
j'entendis du bruit dans la maison (P. Robert). Comme nous rentrions de
l'infirmerie, un coup de tonnerre épouvantable a fait retentir ces rochers nus
(Stendhal).
Les analyses que nous venons de faire du rapport entre les procès dans les
phrases à subordonnées de comparaison, de modalité, de cause et de temps,
introduites par COMME, prouvent que la fonction conjonctionnelle de ce mot