(paranoïa des virus, des bactéries…) ou comme capital (hypocondriaque,
surcompensation de médicaments).
Un sujet peut traverser les 6 phases en 6 mois et d’autres en 2 ans, les plus lent mettent 10 ans.
Il y a une variabilité interindividuelle très importante.
1. Le choc :
Sentiment vécu par le patient à l’annonce du diagnostic (surprise, angoisse). L’intensité
varie selon les expériences antérieures et les représentations de la maladie. Exemple d’un
blessé médullaire lors d’un accident de la route, pompier, chirurgien, réanimateur. Celui
qui l’informe de son état est le chirurgien. Après le séjour au CHU le patient va en soins
de suite, en centre de réadaptation fonctionnel (de 6 mois à un an voir plus). C’est alors le
médecin chef qui est le principal interlocuteur. Le chirurgien n’avait pas fait de pronostic,
c’est le médecin chef qui le fait au bout de 3 mois. A 6 mois on est fixé sur les possibilités
du sujet. Il peut y avoir des opérations au cours de cette phase de réadaptation, pour
greffer des muscles par exemple.
Le choc coïncide avec la poste réanimation. Rebienvenue sur terre !!! Il est tellement
important qu’il n’y a pas d’intégration psychique de ce diagnostic. Il n’est pas intégrable.
Le sujet ne peut pas comprendre sur le coup.
2. Le déni :
Refus de reconnaître la réalité d’une perception traumatique (Laplanche et Pontalis, 1967).
Le sujet espère remarcher demain. Il y a un détachement du sujet qui banalise le problème.
Mécanisme de défense du Moi contre l’angoisse. Ce mécanisme est présent chez les
BPCO, chez les obèses, et le déni est très long avant la prise de conscience.
3. La révolte :
Le sujet revient à la réalité, il revendique (avec parfois de l’agressivité), recherche d’un
responsable (médecin, soignant, famille…). Le travail avec le patient est alors très
compliqué.
4. Le marchandage :
Les APA interviennent à ce moment.
On rentre dans une phase active de réhabilitation. « je veux bien aller faire du tennis de
table, mais ça non ! ». Dans cette phase, tout est à négocier, il faut travailler avec le
patient. Il y a une meilleure tolérance mais avec des manipulations. Il faut tout négocier.
C’est la première entrée psychique dans les APA. « Je te recommande ça, mais si tu
souhaite faire ça, Ok, mais sache que… ».
La relation transférentielle, est une relation de confiance entre un intervenant et un usagé.
Il m’accorde sa confiance, et j’y vois des choses.
La relation contre transférentielle : le sujet fait émerger des chose chez l’intervenant.
plus la relation est bonne, plus l’investissement sera important.
5. La dépression :
pas toujours au sens clinique du terme. phase de mise en retrait (repli sur soi et réflexion
auto-centrées). Prise de conscience qu’un retour en arrière est impossible. « a quoi ça sert
tout ce travail, c’est ça la vie ? vivre en fauteuil et me faire chier toute ma vie ! ».
Phase négative mais très utile, la vie de la personne valide est fini, une nouvelle vie
différente commence. Cette rupture, difficile à entendre, est nécessaire. C’est un nouveau
Moi qui se construit, sans pour autant perdre sa personnalité.
6. Acceptation de la maladie :
Ici, à Montpellier, les chercheurs n’y croient pas ! on vit avec.
Projection dans l’avenir, ce qui donne un sens à la vie. Les projets se construisent avec les
autres et en partie avec le prof en APA.