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SEANCE 1 : LA CROISSANCE ECONOMIQUE
I) Introduction.
Le PIB est un indicateur de richesse (= ensemble des valeurs ajoutées).
Si on veut faire des comparaisons entre les pays, on regarde le PIB/ tête et en PPP (parité de
pourvoir d’achat = même pouvoir d’achat des produits).
Ex : en 2004, USA = 39 676 PIB/ tête
France = 29 300 PIB/ tête.
Le PIB par tête en France a une croissance régulière.
La croissance économique est quelque chose de très ressent, apparue à la fin du 18ème siècle au
Royaume-Uni avec la Révolution industrielle. Le taux de croissance était d’environ 2%, ce qui était
exceptionnel à ce moment là.
II) Les théories économiques de la croissance.
La croissance est permise par l’accumulation des facteurs de production (capital et travail) dans le
temps. Ces facteurs de production consomment des ressources donc la croissance épuise les
ressources (naturelles).
Les économistes pensent que la croissance est limitée et qu’elle s’épuise en fonction de la loi des
rendements décroissants.
Elle est limitée par les contraintes pesant sur l’accumulation des facteurs.
- L’accumulation du facteur travail est contrainte par la démographie.
- L’accumulation du capital physique est contrainte par la productivité marginale décroissante
du capital.
En augmentant le capital physique de combien augmente le PIB.
Pmg k = ΔY / ΔK graphique
Il y a 3 périodes :
- Entreprises de petite taille : ↑ K 10% = ↑ Pmg k 10%.
- Entreprise de taille moyenne : ↑ K 10% = ↑ Pmg k 20% (Pmg k croissante).
- Entreprises de grande taille : ↑ K 10% = P augmente moins que 10% (épuisement).
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S’il n’existe pas de facteur de croissance dont l’accroissement est toujours positif, la croissance finit
par atteindre un maximum. On tend alors vers ce que David Ricardo appelle « l’Etat stationnaire ».
) La croissance chez les classiques.
Pour eux, la croissance résulte de l’accumulation du capital par tête dans le temps.
Quand il y a croissance, il y a de plus en plus de gens qui vont produire mais il faut les nourrir donc
la croissance va alors plafonner.
Selon eux, le processus de croissance s’épuise dans le temps en raison notamment des rendements
décroissants dans l’agriculture.
Les auteurs classiques de référence dans le domaine de la croissance économique :
- Smith 1776
- Ricardo 1817
- Malthus 1798
2°) La croissance chez les néoclassiques.
Ils démontrent comme les classiques que la simple accumulation des facteurs de production ne
permet pas de pérenniser la croissance à long terme.
Du 19ème au 20ème siècle, c’est une période de croissance soutenue (pourquoi ne s’est-elle pas
épuisée ?).
Ils considèrent le progrès technologique comme la source de la croissance à long terme.
Les auteurs de référence :
- Roy F Harrod et Evsey Domar 1948
- Robert M Solow 1956
- Edmond Halin Vaud 1965
Le progrès technique vient accroître de manière exogène la productivité du travail et du capital et
par la même vient contrecarrer la baisse de la productivité engendrée par la loi des rendements
décroissants.
Par ailleurs, les oclassiques montrent que si le progrès technique se diffuse entre les différents
pays, alors les PIB par habitant respectifs de chacune des économies vont converger.
Les inventions des uns vont bénéficier aux autres et vice versa => diffusion des nouvelles
technologies.
De même, la productivité des facteurs entre le différents pays tend aussi à converger. Une économie
dont le montant de l’épargne est faible va croître moins vite qu’une économie qui épargne plus.
Cela permet de souligner l’importance des politiques de soutien de l’épargne.
3°) Approche néoclassique moderne de la croissance ou théorie de la croissance
endogène.
Milieu des années 80, les oclassiques ont tenté de lever l’hypothèse restrictive de progrès
technique endogène. Ils ont cherché des sources endogènes à la croissance économique.
Les néoclassiques ont alors déterminé deux sources de progrès technique endogène :
- Les processus d’innovation des travailleurs. Ils permettent d’accroître la qualité du travail et
donc sa productivité.
- Les processus d’innovation de la part des firmes (Recherche et Développement) qui
accroissent la qualité du capital (invention de nouveaux biens, de capitaux plus performants
que les anciens).
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Ces modèles dits de croissance endone ont pour objectif de prendre en considération différentes
sources de croissance véritablement endogènes au système économique.
Ils mettent en avant le rôle des rendements d’échelle et des externalités.
Ils fournissent un large environnement dans lequel il est possible d’étudier le rôle de l’Etat => rôle
devant être de favoriser l’émergence d’externalités positives.
Les principaux contributeurs de la littérature sur la croissance endogène sont :
- R. E. Lucas 1988
- Paul Romer 1986
III) Conclusion.
La croissance économique peut être soutenue par 4 principaux facteurs.
1) La croissance démographique (facteur exogène) en France est soutenue par rapport à
nos principaux partenaires européens. Par ailleurs, certains économistes (Jacky Fayolle) étudient le
lien entre immigration et croissance. L’immigration est un moyen de stimuler la démographie et la
croissance économique.
2) Le progrès technique exogène. L’apparition du réseau Internet peut s’apparenter à un
progrès technique exogène qui a révolutionné le mode de fonctionnement de nos économies.
Pas cher à la fabrication, diffusion et totalement ouvert et libre => économie de la connaissance. La
connaissance est accessible à tous.
3) La formation et l’éducation.
Dépenses d’éduction en % du PIB : en 2003
USA = 7,5 % et France = 6,3 %.
4) La recherche et développement, la recherche scientifique représente 2,3% du PIB en
France (près de 36 milliards d’euros).
37% des dépenses internes de recherche et développement (DIRD) sont réalisées par le secteur
public et donc les 63% restants sont réalisés par le privé.
2001
2004
FRANCE
2,2
2,14
USA
2,76
2,63
En France, on fait de moins en moins d’effort dans la recherche. Cet effort est toujours orienté dans
les mêmes domaines prestigieux (nucléaire, aéronautique,...). On répartit mal l’effort.
Exemple de sujet : La croissance chinoise est-elle trop forte ?
le taux de croissance annuel de la Chine est supérieur à 10% depuis 3 ans.
Cette croissance se fait par l’investissement qui représente près de la moitié du PIB. Il n’y a
pas de redistribution aux chinois.
La consommation intérieure est trop faible pour absorber toute la production chinoise.
Article : « Le Monde » du 19 juillet 2006 : La croissance chinoise s’emballe.
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