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échangeables> et des <biens non échangeables>. Dans l’hypothèse de <petits pays>, les prix
des biens échangeables n’augmentent pas car ils sont soumis à la concurrence internationale.
En revanche, les prix relatifs des biens non échangeables par rapport aux biens échangeables
augmentent, entraînant une appréciation du taux de change réel.
L’effet mouvement des ressources résulte d’une augmentation du produit marginal du travail
dans le secteur en expansion, ce qui se traduit par un afflux de travail en provenance des
autres secteurs. Cela dit, les études sur la relation entre développement touristique et
croissance économique peuvent être réparties en trois groupes : la moitié de ces études utilise
dans leur approche, l’analyse de régression ainsi que le test de causalité de Granger,
notamment les travaux de : Balaguer et Cantavella-Jorda, 2002 ; Durbarry, 2004 ; Dritsakis,
2004 ; Oh, 2005 ; Kim et al, 2006 ; Lee et Chang, 2008 ; Brida et al, 2008 ; Chen et Chiou-
Wei, 2009 ; Tang et Jang, 2009 ; Belloumi, 2010 ; Lean et Tang, 2010 ; Kasimati, 2011 ;
Kreishan, 2011, Tang, 2011a/2011b ; Ridderstaat, J ; Croes, R, et Nijkamp, P, 2013. Les
variables touristiques utilisées dans ce type d’études ne furent pas toutes identiques. Par
exemple, Oh (2005) a utilisé les recettes touristiques comme proxy de la spécialisation
touristique, tandis que Kim et al (2006) de même que Lean et Tang (2010) ont employé les
arrivées touristiques comme variable de la concentration touristique. L’organisation mondiale
du tourisme (OMT) indique qu’en période de crise, la relation entre les arrivées touristiques et
les recettes touristiques est souvent faussée. Ces deux variables, en raison de la conjoncture
n’évoluent pas nécessairement dans le même sens. Les recettes touristiques sont dans ce cas
souvent plus affectées que les arrivées touristiques ( en cas de crise, on observe une tendance
à la baisse dans les dépenses de consommation des visiteurs).
Rappelons que l’industrie touristique a été touchée dans le passé par diverses crises
notamment par les conséquences de la crise asiatique (1997), par celles des attaques
terroristes du 11 septembre 2001, et par celles de la crise financière mondiale de 2007-2010.
Ces crises ont entraîné des divergences d’interprétation et de comparaison entre croissance
des arrivées touristiques et croissance des recettes touristiques. Un autre problème de
comparaison rencontré concerne le nombre et la fréquence des observations relatifs aux séries
étudiées. Par exemple, Balaguer et Cantavella-Jorda (2002) ont utilisé dans leurs estimations,
des données trimestrielles sur la période 1975-1997, tandis que Tang (2011a) a employé des
données mensuelles sur la période 1995-2009. Selon Otero et Smith, lorsque l’on recherche
une relation d’équilibre à long terme, on devrait faire reposer les données sur une longue
période de temps plutôt que sur un grand nombre d’observations collectées sur une courte
période. Un second groupe d’études a utilisé dans leurs estimations, la technique de régression
en données de panel notamment, en particulier, celles de Modeste, 1994 ; Lanza et al, 2003 ;
Eugenio-Martin et Martin Morales, 2004 ; Lee et Chang, 2008 ; Sequeira et Nunes, 2008,
Figini et Vici, 2010 ; Amadou et Clerides, 2010 ; Croes, R, 2011 ; Du et Ng, 2011. La plupart
de ces études ont, dans leur conclusion confirmé l’hypothèse de la croissance tirée par le
tourisme, à l’exception toutefois de celle de Lee et Chang (2008) qui a trouvé l’existence
d’une relation réciproque entre tourisme et croissance économique. De plus, on constate que
les 2/3 de ces études utilisent dans leurs estimations les données de la Banque mondiale
(World Development Indicators). Or, beaucoup de ces données émanent des systèmes
statistiques nationaux dont la qualité dépend de la manière dont ces systèmes sont conçus et
fonctionnent. Certains pays par exemple utilisent différentes définitions et techniques de
collectes des données, qui peuvent à leur tour avoir une influence sur la comparaison des
résultats. Un troisième groupe d’études, comprenant celles de Ghali, 1976, Gunduz et Hatemi-
J, 2005 ; Lee et Chien, 2008 ; Katircioglu, 2009 ; et Lean et Tang, 2010, appliquent une
méthode combinant les deux approches précédentes. Par exemple, Ghali (1976) a employé
une méthode de type Keynésien pour tester la relation entre développement touristique et
croissance économique à Hawaii, tandis que Gunduz et Hatémi-J (2005) ont, dans le cas de la