LES ALLIANCES DANS LA GUERRE DU MOYEN ORIENT (Sous forme de copiés- collés d’Internet) Le 26 Avril 2015, l’ancien ministre Christian Estrosi a déclaré que «la civilisation judéo-chrétienne dont nous sommes les héritiers aujourd'hui est menacée (…). Oui, les catholiques sont menacés (...) en France, les catholiques sont une cible (…). C'est une troisième guerre mondiale qui nous est déclarée» et il «faut en être conscient»» (Figaro, 26 /4 /2015). La guerre n’est qu’une série d’alliance entre factions et de stratégies cachées à son ennemi, c'est-à-dire des complots… Pour cette raison ces textes parlent beaucoup d’histoire de complots. La 3e guerre mondiale en cours au Moyen orient, relève d’un guerre impérialiste pour les ressources en matière première principalement, qui est camouflée grâce à l’instrumentalisation de conflits de civilisations (ou de religions). Civilisation occidentale (chrétienne et capitaliste, voir démocratie libérale), contre civilisation islamique (aussi capitaliste sans s’en revendiquer). Au sein de cette guerre mondiale (la plupart des pays du G8 sont impliqués directement ou indirectement) qui se déroule au Moyen Orient, les conflits religieux islamiques sont instrumentalisés aussi. Ainsi, au Moyen Orient, la guerre économique des capitalistes occidentaux pour les ressources se transforme en guerre de religion entre les musulmans contre l’occident chrétien et les juifs d’Israël et dans le monde. En Europe, elle se s’accélère depuis le 11 janvier 2015 sous la forme de tensions et de violence entre communautés religieuses. Mais le chaos militaire au Moyen Orient s’accroît encore, car s’y ajoute une nouvelle guerre entre musulmans Chiites et Sunnites Ces derniers « sont ultramajoritaires dans le monde musulman, ils représentent 85 % des musulmans. Les Chiites sont toutefois majoritaires en Iran, en Irak et au Liban. Les Alaouites (dont se réclame Hafez el Assad, le dictateur syrien) constituent une branche du Chiisme et sont majoritaires en Syrie. Les rivalités régionales au Proche et au Moyen-Orient ont renforcé les divisions entre Sunnites et Chiites et conduisent au durcissement de la crise actuelle »1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Salafisme Le salafisme Le salafisme (en arabe : ) س ل ف يةالest un mouvement sunnite revendiquant un retour à l'islam des origines, qui serait donc fondé essentiellement sur le Coran et la Sunna. Aujourd'hui, le terme désigne un mouvement composite1 fondamentaliste, constitué en particulier de mouvances quiétiste, politique et djihadiste. Toutes ces mouvances affirment constituer la continuation sans changement de l'islam des premiers siècles. Plusieurs théologiens sont à l'origine du mouvement : BOUTON Jean Philippe, Quelle est la différence entre Chiites et Sunnites ? 16 Juin 2014, http://www.editions-deschavonnes.com/2014/06/quelle-est-la-difference-entre-les-chiites-et-les-sunnites.html 1 Ahmad Ibn Hanbal (mort en 855) livre la première interprétation littéraliste de l'islam3, appuyée sur un appel aux ancêtres et une condamnation des innovations théologiques. Les mouvements salafistes contemporains trouvent toutefois leur origine immédiate dans la prédication de Mohammed ben Abdelwahhab, au XVIIIe siècle. Il prêche ainsi une lecture littéraliste et puritaine de l'islam, s'inscrivant dans la tradition hanbaliste et s'inspirant de Ibn Taymiyya. Dans sa prédication, il s'allie avec Mohammed ben Saoud, fondateur de la dynastie qui dirige encore aujourd'hui l'Arabie saoudite. Les partisans de Mohammed ben Abdelwahhab seront plus tard appelés wahhabites par Soulayman ben Abdelwahhab5, le propre frère du fondateur de cette doctrine mais les partisans du prédicateur préfèrent se faire appeler Ahl at-Tawhid (Les gens de l'unicité). Ainsi, depuis cette époque jusqu'à aujourd'hui, le wahhabisme est la doctrine religieuse officielle de l'Arabie saoudite6. « Dès lors, le salafisme devient une idéologie politico-religieuse dont la pensée sera largement diffusée successivement par les principaux prédicateurs de l’État saoudien moderne, en tête les oulémas Mohammed ibn Ibrâhim Âli ach-Chaykh, Abdel Aziz ben Baz et Mohammad ibn al'Uthaymin7. » L’Arabie saoudite joue ainsi un rôle essentiel dans le salafisme contemporain, à la fois d’un point de vue théologique mais aussi matériel. Le salafisme quiétiste, le salafisme politique et le salafisme djhiadiste. « Selon Samir Amghar, spécialiste des mouvements salafistes en Europe, il est tout d'abord nécessaire de définir la notion comme « une approche littéraliste de l'islam qui relève avant tout d'une certaine orthopraxie ». D'après lui, il apparaît pertinent, dans un souci de clarté, de diviser le mouvement en trois grandes branches : le salafisme quiétiste, le salafisme politique et le salafisme jihadiste. Le salafisme quiétiste donne la priorité à la prédication religieuse et cherche à prendre ses distances avec les affaires de la société. « Obsédé par les risques de "fitna", il rejette tout engagement dans la vie politique », explique le chercheur. « Cette branche est officiellement attachée à l'Arabie saoudite », ajoute-t-il. Le salafisme politique, quant à lui, possède beaucoup de points communs avec la doctrine des Frères musulmans. Toutefois, précise le chercheur, « ils ont une lecture nettement plus conservatrice que celle des Frères ». Enfin, « le salafisme jihadiste met en avant une logique révolutionnaire et violente », analyse M. Amghar. Si les deux premières tendances sont largement majoritaires en Europe (quiétiste en France et politique en Grande-Bretagne), il n'en reste pas moins que c'est de la troisième tendance que sont issus les jeunes européens néojihadistes. De plus, il arrive que des personnes passent d'une catégorie à l'autre puisque toutes les trois disposent d' « une matrice idéologique commune », note le sociologue »2. LE WAHHABISME ET LE SALAFISME : RELIGION D’ETAT EN ARABIE SAOUDITE ? La religion d'État en Arabie saoudite est l'islam sunnite, tous les citoyens sont censés être musulmans. 85 à 90 % de la population serait sunnite et le reste surtout chiite ou chrétiens (travailleurs philippins entre autres). 2 http://www.lorientlejour.com/article/883690/le-salafisme-decryptage-dune-notion-plurielle.html « L'Arabie saoudite, dominée par la famille Saoud associée aux Wahhabites (qui prônent un Islam des origines), est l'ennemi juré de l'Iran. La course à l'arme nucléaire iranienne risque d'engendrer une surenchère de l'Arabie saoudite »3. Aujourd'hui, parmi les courants de pensée musulmans, ce sont le wahhabisme et le salafisme qui prévalent en Arabie saoudite. La dynastie des Al Saoud dirige ce dernier depuis plus de trois siècles ». « Cette volonté de pureté théologique, débarrassée de toutes les innovations postérieures, porte logiquement le nom de Salafisme : l’Islam des ancêtres. Le plus emblématique de ces théologiens rigoristes fut certainement Mohammed ben Abdelwahhab. (…). L'alliance politique de ce dernier avec un chef local d’Arabie (Mohamed Ben Saoud) eut deux conséquences majeures : une diffusion rapide du courant dans la péninsule arabique, devenue aujourd’hui le temple du Wahhabisme ; la constitution d’un état fort : l’Arabie saoudite. Mohammed ben Abdelwahhab fut le fondateur du mouvement qui porte toujours aujourd’hui son nom : le Wahhabisme (…), qui rejette à ce titre la démocratie et la laïcité, valeur éminemment occidentale, de nature à pervertir la foi musulmane. »4. « L'instauration de l'Etat saoudien sur la péninsule arabique a constitué un tournant décisif pour le salafisme. Cet Etat a été bâti grâce à une alliance au milieu du 18 e siècle entre le cheikh Mohammed ben Abdelwahhab et Mohammed ben Saoud, l'émir d'un clan local. En échange de la fidélité du cheikh, l'émir saoudien avait promis de faire tout son possible pour diffuser l'idéologie wahhabite. Cette alliance a finalement perduré dans le temps et continue d'exister aujourd'hui. Après un long affrontement où se sont succédé victoires et défaites, Abdulaziz bin Abdullah, qui avait pris la tête de la famille royale saoudienne a fini par connaître un grand succès. En 1932, il a pris le contrôle sur les tribus belligérantes et a établi l'Etat saoudien tel qu'on le connaît aujourd'hui. Le wahhabisme est devenu son idéologie officielle. La tutelle sur les deux villes les plus saintes de l'islam, la découverte des plus grands gisements de pétrole du monde et l'explosion des prix du pétrole dans la période post1973 ont, dans une large mesure, contribué à étendre l'influence des Saoudiens et du wahhabisme (…). A partir du wahhabisme, trois branches de l'idéologie sont progressivement apparues : le salafisme quiétiste (da'wah), salafisme politique et le salafisme djihadiste. Le premier groupe, qui constitue le principal organe, se focalise sur l'enseignement et la purification islamique (ta’lim wa tarbiya), et est engagé dans la propagation de la véritable religion – l'interprétation wahhabite de l'islam. Il s'oppose à la participation en politique et à la violence mais n'est pas pacifiste. Le djihad peut uniquement être déclaré par ordre d'un souverain. Le djihad afghan en est un exemple. C'est l'invasion de l'Afghanistan par les Soviétiques en 1979 qui ouvre la voie à l'émergence du salafisme djihadiste. L'occupation a entraîné une collaboration entre les Etats-Unis et l'Arabie saoudite qui visait à recruter et envoyer des dizaines de milliers de salafistes, dont la plupart étaient Saoudiens, pour combattre les Soviétiques. L'argent et les armes étaient fournis par la CIA et la logistique et le recrutement par les services de renseignement pakistanais et saoudiens. En 1996, Ben Laden a déclaré la guerre aux Etats-Unis, qu'il accusait avec Israël de massacrer des peuples musulmans en position de faiblesse. Il a transmis deux messages clairs : il fallait se débarrasser de la présence des Etats-Unis au Moyen-Orient et renverser les régimes qui collaboraient avec eux, comme les Saoudiens. L'appel au renversement du régime saoudien a été la deuxième étape critique dans la séparation du salafisme djihadiste et du wahhabisme5. » 3 4 5 http://www.editions-des-chavonnes.com/2014/06/quelle-est-la-difference-entre-les-chiites-et-les-sunnites.html http://www.editions-des-chavonnes.com/2015/01/l-arabie-saoudite-et-le-wahhabisme.html http://www.zamanfrance.fr/article/origines-daesh-salafisme-djihadiste-12624.html Ainsi, depuis cette époque jusqu'à aujourd'hui, le wahhabisme est la doctrine religieuse officielle de l'Arabie saoudite 6. « Dès lors, le salafisme devient une idéologie politico-religieuse 7. » L’Arabie saoudite joue ainsi un rôle essentiel dans le salafisme contemporain, à la fois d’un point de vue théologique mais aussi matériel. « Le salafisme est-il compatible avec la démocratie ? C’est une question fondamentale qui se pose. En France la cohabitation entre le salafisme et la république est quasiment impossible. Les valeurs de la république française comme la laïcité sont en totale contradiction avec les fondements du salafisme. En effet, la salafisme refuse les minorités religieuses ou sexuelles, la mixité, il est pour le communautarisme. Il est contre toute notion de liberté notamment pour les femmes. Il y a une véritable séparation idéologique entre la république (française notamment) et le salafisme. Leur vision de l’islam est incompatible avec les règles d’une société laïque et démocratique, puisque tous les salafistes, y compris ceux qui prétendent le contraire, rejettent la laïcité, ils ne reconnaissent aucune autre religion à part l’Islam. Cependant, le salafisme politique peut peut-être jouer un rôle plus présent dans certains pays, notamment en Egypte. Nous pouvons imaginer une cohabitation prolongée entre le gouvernement Egyptien et les salafistes politiques qui sont moins violents que ne le sont les salafistes djihadistes »6. http://fr.wikipedia.org/wiki/Wahhabisme Le wahhabisme est un mouvement politico-religieux saoudien, fondé au XVIIIe siècle par Mohammed ben Abdelwahhab. Selon cette vision puritaine et rigoriste1 issue de l'islam sunnite hanbalite2, l'islam devrait être ramené à sa forme originelle qu'il définit selon son interprétation orthodoxe et conservatrice du Coran et des hadiths1. Bien que fortement médiatisée, la pensée wahhabite reste très minoritaire et diffère voire s'oppose à la plupart des autres doctrines de l'islam : elle prône notamment une pratique religieuse purement ritualiste1, basé un taqlid et un Ijtihad orienté et laissant au second plan certains aspects du fiqh actuel. Les wahhabites rejettent tous les autres courants de l'islam qui ne suivent pas scrupuleusement leurs dogmes, qu'ils considèrent comme hérétiques3. Les chiites et les soufis quant à eux ne sont tout simplement pas "croyants" pour les wahabites456. De façon erronée, le wahhabisme est souvent perçu comme une école de l'islam 7. Ce courant fondamentaliste8 est percu par la plupart des musulmans comme un mouvement extrémiste. Par ailleurs, le wahhabisme ne doit pas être confondu avec le salafisme bien que proximités idéologiques et humaine existent, en atteste les éloges du salafiste Rachid Rida dans son "anthologie de traités wahhabites" Le sunnisme des frères musulmans (d’Egypte) A l'intérieur du sunnisme, différentes sensibilités commencèrent à se distinguer; des sensibilités plus radicales dans leur lecture du Coran. Parmi ces groupes, figurent les frères musulmans d’Égypte (dont le Hamas se revendique) et les Salafistes ou Wahhabites implantés en Arabie saoudite. 6 http://www.geolinks.fr/dictionnaire-de-geopolitique/le-salafisme-2/ 1988 - Al Qaïda (sunnites) (wiki) Al-Qaïda (arabe : القاعدةal-qā'ida, « la Base ») est un mouvement salafiste djihadiste fondé par le cheikh Abdullah Yusuf Azzam et son élève Oussama ben Laden en 1987. D'inspiration sunnite fondamentaliste, il puise ses racines chez des penseurs musulmans. Al-Qaïda a émergé de l'organisation Maktab al-Khadamāt, constituée pendant la première guerre d'Afghanistan par Azzam pour alimenter la résistance afghane contre les forces armées d'URSS. Al-Qaïda, vit le jour, sous l'impulsion du milliardaire saoudien Oussama Ben Laden. Il fut de tous les combats, et notamment de celui des Moudjahidin afghans. On peut donc penser que les Américains l'ont en partie financé. Al-Qaïda prône le djihad international, sans revendiquer de territoire particulier. Son fait d'arme le plus glorieux fut l'attentat en 2001 contre les tours jumelles, organisés depuis des émirats. Le financement d’Al Qaida « Aqmi (Al Qaida au Magreb Islamique) tire aussi ses revenus du blanchiment d’argent, notamment dans le foncier et l’immobilier en Algérie et ailleurs. Selon le gouvernement afghan, l’argent qui permet à Al Qaîda de mener ses combats proviendrait en grande partie de riches et pieux donateurs privés vivant dans la péninsule arabique. Il transite par la place financière de Dubaï que les Américains n’ont curieusement jamais soumise à une inspection drastique: «Comment expliquez-vous qu’il n’y ait jamais d’attentat islamiste à Dubaï, terre d’Islam où l’alcool coule à flots ?» C’est très simple: «Certains pays arabes du Golfe ont acheté leur quiétude aux groupes terroristes !» affirment des observateurs du fait islamiste »7. Le rôle de la CIA fait l'objet d'un débat, notamment à l'extrême gauche mais aussi dans le monde du renseignement53 : l'agence américaine aurait entraîné et donc donné naissance à l'organisation terroriste pour combattre les Soviétiques. Cette hypothèse fut défendue et développée le 8 juillet 2005 par Robin Cook, ancien ministre des affaires étrangères et député travailliste qui s'opposa violemment à l'intervention en Irak et à la politique pro-américaine de Tony Blair. Il affirma dans le Guardian « Ben Laden fut le produit d'une erreur de calcul monumentale de la part des agences de renseignements occidentales. Il fut armé par la CIA pendant les années 1980 et financé par l'Arabie saoudite pour porter le jihad contre l'occupation russe en Afghanistan. Al-Qaïda, qui signifie littéralement la "base de données", était originellement les fichiers informatiques regroupant les milliers de moujahidines recrutés et formés par la CIA pour vaincre les Russes »54. D'autres vont encore plus loin, comme Antoine Sfeir8 qui a déclaré fin novembre 2008 que : « Al-Qaïda sert les intérêts des Américains. Washington joue une partie de poker-menteur avec les Arabes, car Al-Qaïda n’existe que dans l’imaginaire et est uniquement destinée à détruire le monde arabe et à l’empêcher de se moderniser. Ainsi, l’émiettement des pays arabes sur la base ethnique et confessionnelle permettra à Israël de progresser et de diriger la région »55. http://www.algerie360.com/algerie/al-qaida-financee-et-mediatisee-sinstalle-definitivement-au-sahel/ Antoine Sfeir (né le 25 novembre 1948 à Beyrouth, Liban) est un journaliste et politologue français. Il est notamment l'auteur de nombreux ouvrages sur des sujets liés au Moyen-Orient et plus généralement au monde musulman. Directeur des Cahiers de l'Orient, il préside également le Centre d'études et de réflexion sur le Proche-Orient et a enseigné les relations internationales au CELSA. Il est président de l'Institut libre d'étude des relations internationales (ILERI). 7 8 Maloy Krishna Dhar, ancien directeur adjoint du renseignement indien, affirme qu'Al-Qaïda aurait été organisé par l'ISI pakistanaise à la demande de la CIA et du MI656. Le journaliste Seymour Hersh travaillant pour The New Yorker et qui avait déjà fait éclater le scandale de la prison d'Abou Ghraib, dans une conférence au Caire, a émis [Quand ?] l'opinion que Dick Cheney, Elliott Abrams et le prince saoudien Bandar ben Sultan ben Abdelaziz Al Saoud continuent de financer des membres du réseau Al-Qaïda, dans des opérations secrètes au Liban et en Iran (deux pays à majorité chiite, le sunnisme n'est pas reconnu comme minorité religieuse en Iran), visant à déstabiliser ces deux pays en poussant à des luttes interconfessionnelles. Ils pousseraient également l'Iran à une manœuvre qui donnerait une raison à son attaque par les États-Unis57. Qui finance la mouvance salafiste et donc en partie cette violence ? - - En 2015, Laurent Fabius en tant que ministre des affaires étrangères du gouvernement présidé par Hollande et avant lui, en 2010, Pierre Lellouche : Secrétaire d'État chargé des affaires européennes, auprès du ministre des affaires étrangères et européennes sous la présidence de Nicolas Sarkosy, ont affirmé sur France Inter, que certaines grandes familles proche du roi d’Arabie saoudite (de religion salafiste), financent les mouvements terroristes djhadistes salafistes, tel Alkaida ou Daesh. La plupart des chercheurs universitaires spécialistes du Moyen Orient reconnus tiennent le même discours. « Il s’agit principalement de l’Arabie Saoudite et du Qatar. Le financement saoudien vient principalement d’organismes privée, de chef d’entreprises mais aussi de certains membres de la famille royale. Le Qatar, lui, finance davantage les salafistes anti saoudien. Il finance par exemple le groupuscule salafisme Ansar Dine. »9 Selon Jean-Charles Brisard, « spécialiste du terrorisme », 90 % des ressources d'Aqmi viennent des rançons obtenues contre libération d'otages. D'autres experts parlent de trafics d'armes, de drogue (« deux flux de drogues illicites — l'héroïne dans l'est de l'Afrique et la cocaïne dans l'ouest — se rejoignent dans le Sahara »), de migrants clandestins ; et évoquent aussi le soutien de « quelques membres des forces de sécurité de certains pays » ; pays parmi lesquels, peut-être, l'Algérie (« Aqmi est issu de l'ancien GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat), qui serait une création des services algériens », Charles Saint-Prot)74,75. Cependant AQMI aurait récupéré 50 millions de dollars de rançons et plus de 100 millions en ajoutant les divers autres trafics illicites (armes, drogue, etc.)76. Du coup il se présent au moins trois possibilités pour expliquer la stratégie des USA : - 9 La première consiste dans une trahison des proches du roi d’Arabie Saoudite, qui luttent officiellement contre le terrorisme au côté des Etats-Unis et des occidentaux. La seconde serait que l’Arabie Saoudite joue sur les deux tableaux. D’un côté son roi lutte au côté des USA pour s’assurer son soutien, en particulier militaire et de l’autre il laisse financer, ou finance aussi le terrorisme salafiste, car le roi aimerait à terme s’émanciper de la tutelle impérialiste des USA. http://www.geolinks.fr/dictionnaire-de-geopolitique/le-salafisme-2/ La troisième est plus radicale et laisserait penser que les USA continuent à soutenir l’Arabie Saoudite qui est officiellement son allié, alors même que le gouvernement des EtatsUnis est informé que le roi finance, ou laisse financer le terrorisme. Par conséquent, les USA trouveraient intérêt à soutenir indirectement le terrorisme, afin de pouvoir légitimement attaquer les pays qu’ils souhaitent, pour les affaiblir politiquement, afin de conquérir leurs ressources. « L'ETAT ISLAMIQUE EN IRAK ET AU LEVANT (EIIL ou DAESH) (sunnite) 2010 Al-Qaïda au Maghreb islamique ou AQMI est une organisation islamiste terroriste d'origine algérienne. Avant le 25 janvier 2007, elle était connue sous le nom de Groupe salafiste pour la prédication et le combat11. Son affiliation au réseau Al-Qaïda aurait obtenu l'approbation d'Oussama Ben Laden14. Le 4 juillet 2014, Al-Qaïda au Maghreb islamique publie un communiqué dans lequel il rejette le califat proclamé par l'État islamique en Irak et en Syrie. Il dénonce une proclamation faite « sans consultation avec les chefs des moujahidines » et demande à l'EI quel sort il réserve aux émirats autoproclamés, comme l'Émirat islamique d'Afghanistan et l'Émirat islamique du Caucase. AQMI déclare « vouloir un califat, dans la voie de la prophétie, sur la base de la choura (la consultation), et qui cherche à unir les musulmans et à épargner leur sang »77. Cependant en septembre, un groupe de combattants menés par Gouri Abdelmalek, dit Khaled Abou Souleïmane, émir de la région centrale en Algérie, fait scission d'AQMI et rallie l'EI. Le groupe se baptiste Jound al-Khalifah (« Les Soldats du califat »)78. L'État islamique abrégé en EI (DAESH) est une organisation armée terroriste islamiste, d'idéologie salafiste djihadiste, qui a proclamé le 29 juin 2014 l'instauration d'un califat sur les territoires irakiens et syriens qu'elle contrôle. Son essor est notamment lié aux déstabilisations géo-politiques dues aux guerres irakienne puis syrienne. Sa création remonte à 2006, lorsqu'Al-Qaïda en Irak forme avec cinq autres groupes djihadistes le Conseil consultatif des moudjahidines en Irak. Al Qaida semble aujourd'hui en perte de vitesse, supplanté par des groupes locaux, tels que : DAESH (l'Etat islamique) fondé par Abou Bakr al-Bagdadi; Boko-Haram (Nigeria) ; les Shebab (Somalie). Ces groupes sont attachés au contrôle d'un territoire, un Etat islamique où la charria s’appliquerait sans restriction. Ils revendiquent sur de larges portions de territoires en Syrie et en Irak, la reconstitution du Califat et en particulier la disparition de la frontière créée par les Britanniques et les Français en 1920. » « L'ETAT ISLAMIQUE EN IRAK ET AU LEVANT (EIIL ou DAESH) est une organisation sunnite, la banche majoritaire de l’Islam. Elle souhaite constituer, au nord de l'Irak et en Syrie, un Califat. Le Calife est à l'origine "celui qui vient après (le prophète) " ; et le premier d'entre-eux fut Abou Bakr, l'un des tous premiers compagnons du prophète. L'Etat Islamique au Levant (EIL) est un ennemi juré du pouvoir en place en Irak, mais également en Syrie, puisque Bachar-al-Assad est également chiite (plus précisément un alaouite, une des branches du Chiisme). L'Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL) se veut djihadiste (porteur de la guerre sainte). Son chef est Abou Bakr (on voit ici la filiation avec le premier calife) al-Baghdadi, un homme très pieux, dont on ne sait pas grand chose. Malgré sa récente apparition sur la scène médiatique, il semble que EIIL soit déjà ancien. Tout aurait commencé en 2003, avec l'invasion de l'Irak par les troupes de Georges BUSHfils. L’organisation se constitua, notamment sur la base d'éléments en déroute de l'armée de Saddam HUSSEIN, et prit le nom de l’Etat Islamique en Irak (ISI). Son programme consista à résister à l'envahisseur américain, par le biais d’attentats notamment suicides, et de s'opposer à la main mise des Chiites sur le pays. Il convient de rappeler ici que l'Arabie Saoudite et le Koweit, les grandes puissances sunnites qui financent depuis le début ISIS, ont toujours redouté la constitution d'un "croissant chiite", qui partirait de l'Iran pour aller jusqu'au Liban en passant par l’Irak et la Syrie ». «Deux courants s’opposent dans le Wahhabisme : le Wahhabisme de Daesh et celui de l’Arabie Soudite. Aujourd’hui, il y a « DAESH (l’État islamique) en Syrie et en Irak, qui prône la lutte armée pour imposer, s’il le faut par la force, les principes de l’Islam des origines : DAESH n’hésite donc pas à faire la guerre à d’autres musulmans qu’ils considèrent pervertis et impies et bien sûr aux mécréants ; d’autre part, par l’Arabie saoudite (…). Ces deux affluents d’un même fleuve religieux se considèrent mutuellement comme hérétiques, ce qui explique notamment l‘engament récent de l’Arabie saoudite dans le bombardement de DAESH et la promesse du groupe djihadiste d'éradiquer ces Rois d'Arabie Saoudite à la solde des États-Unis. Les Saoudiens se maintiennent au pouvoir grâce à un grand écart entre l'Ouest, qui lui garantit leur sécurité en échange de pétrole abondant et le clergé wahhabiste qui lui fournit une légitimité, sous réserve que la puissance de l'Etat soit mise au service de leur islam rigoureux. »10 2001 - La guerre d'Irak (2001 puis 2005) En 2005, Georges BUSH-fils acheva le travail commencé par son père (1990) en chassant Saddam HUSSEIN, le dictateur sunnite, du pouvoir et en offrant l'Irak aux Chiites revanchards. Il envoya, indirectement, les Sunnites, dont beaucoup d'officiers de Saddam, dans la clandestinité. Ils formèrent alors les premiers bataillons (2013) de l’État islamique11. L'intervention américaine eut pour effet de déstabiliser la région en ravivant les conflits ancestraux entre Chiites et Sunnites, gelés jusque-là par Saddam HUSSEIN. Avec la mort de Saddam (2005), un bastion sunnite était tombé au cœur du Moyen-Orient. Les dirigeants sunnites, à commencer par Hosni Moubarak en Égypte et le roi Abdallah de Jordanie, virent alors se constituer sous leurs yeux effrayés le fameux "Arc-Chiite », regroupant la Syrie, l'Irak et l'Iran, voire le Liban... Jordanie - Musulmans : 95% (majorité sunnites) - Chrétiens : 5% 10 http://www.editions-des-chavonnes.com/2015/01/l-arabie-saoudite-et-le-wahhabisme.html Irak - Chiites : 51% - Sunnites : 46% - Chrétiens : 3% 11 Et la guerre se déplaça en Syrie Chassés par les Américains, ces nouveaux djihadistes franchirent la frontière et s'installèrent sur les terres de Syrie12, à Raqqa. Insupportable ! pour le président alaouïte (chiite) Bachar El-Assad, soutenu par : le Hezbollah, la milice libanaise chiite libanaise ; le Amal (également milice libanaise chiite) ; l'Iran chiite, le grand argentier. Le conflit entre les deux branches de l'Islam, commencé à la mort du Prophète, continuait. Les tensions au Liban Comme déjà précisé, les tensions confessionnelles sont attisées par les deux géants que sont l’Arabie saoudite (sunnite) et l'Iran (chiite). La règle s'applique au Liban13. L'Arabie et le Qatar soutiennent les milices sunnites libanaises contre leurs homologues chiites (Hezbollah - Amal). Ainsi, l’Arabie saoudite, par crédits interposés, soutient-elle le gouvernement libanais en conflit perpétuel avec le Hezbollah. LA GUERRE AU YEMEN : « une illustration de la guerre fratricide entre Chiites et Sunnites. Les Houthis sont des Chiites organisés en milice dans un pays à majorité sunnite qui borde (au sud) l'Arabie saoudite. Sur la route de la Capitale Sanaa, les Houthis, soutenus par l'Iran, ont affronté les milices sunnites soutenues par l'Arabie saoudite. Une attaque éclaire leur a permis de prendre la capitale. Le sud-Yemen est toujours dans les mains des Sunnites, notamment la grande ville Aden ». La guerre au Yemen illustre aussi le conflit entre le salafisme djihadiste et le salafisme politique ou salafisme wahhabite de l’Arabie saoudite. Durant le printemps arabe, « devant la montée de la grogne, le président démissionna et laissa le pouvoir en février 2012 à l'ancien vice-président : Abd Rab Mansour Hadi qui s'engagea à lutter contre Al Qaïda, avec la bénédictions des États-Unis. Les tensions entre chiites (Houtis) et Sunnites couvaient sous les braises encore chaudes de la révolution et attentaient patiemment leur moment pour s'exprimer pleinement »14. http://www.editions-des-chavonnes.com/2014/07/qui-est-l-etat-islamique-au-levant-eiil-isis.html LA Syrie aujourd'hui - Sunnites : 75% - Alaouites (Chiites) : 11% - Chrétiens : 10% - Druzes : 4 % 13 Le Liban aujourd'hui - Sunnites : 22% - Chiites : 25% - Druzes (Chiites) : 8% - Chrétiens : 41% 12 14 http://www.editions-des-chavonnes.com/2014/09/chronique-de-la-troisieme-guerre-du-golfe.html HISTOIRE DES ALLIANCES ENTRE LES OCCIDENTAUX ET L’ARABIE SAOUDITE (SUNNITE WAHHABISTE) http://www.editions-des-chavonnes.com/bref-resume-de-l-histoire-du-moyen-orient.html La création d’Israel : un Etat juif au Moyen Orient En 1917, du secrétaire d’État britannique aux affaires étrangères (Lord Barfour) : ce dernier reconnut aux Juifs le droit de disposer d'une terre en Palestine.Cette déclaration s'inscrivait dans la continuité des écrits de Theodor Herzl (Der judenstaat : l'Etat juif), un Juif autrichien venu en 1899 couvrir à Paris l'affaire Dreyfus. L'Etat juif fut l'acte de naissance du mouvement sionniste. Il constatait que : 1. le "peuple juif" existait ; 2. il ne pouvait être assimilé par d'autres peuples ; 3. il devait prendre en conséquence son destin en main. Le Congrès de Bâle en 1897, reconnut le droit aux Juifs de s'installer en Palestine. Pour Lord BARFOUR, l'idée fut sans doute de s'attirer les bonnes grâces de la communauté juive d'Amérique et ainsi de mieux impliquer les Etats-Unis dans l'effort de guerre. En outre, les Britanniques, ayant décidé de céder leur mandat sur la Palestine, la création d'un Etat juif était l'occasion de maintenir la protection la rive orientale du Canal de Suez. En tout état de cause, la création d'Israël en 1946 mit donc le feu aux poudres. http://stcom.net/news/la-secte-de-letat-saoudien-et-ses-derives-le-wahhabisme-la-fabrique-duterrorisme/ Pascal Ménoret, auteur de L’Enigme saoudienne et ancien collaborateur à l’ambassade de France en Arabie Saoudite, un observateur averti du phénomène wahhabite, estime, quant à lui, que la « menace wahhabite » est grossièrement manipulée par les médias occidentaux. Ménoret écrit que contrairement à ce qui est sciemment entretenu, le « wahhabisme semble aujourd’hui un mouvement révolu, grossièrement manipulé par les médias occidentaux, dans le but avoué de faire du »terrorisme » une production endogène, une efflorescence culturelle ou une curiosité ethnologique du Moyen-Orient ». Le wahhabisme, indique-t-il, appartient d’une certaine manière au passé. « Un pays comme la Somalie a implosé parce que le régime saoudien a décidé de voir la charia imposée aux citoyens de ce pays. Le Soudan, par exemple, a été transformé, par la volonté des wahhabites, en centre de formation de terroristes de tous horizons et en plaque tournante du terrorisme international au point que le chef d’Al Qaïda y a fait ses armes. Sans parler du Pakistan où les Saoudiens avaient des écoles de formation de talibans »15. •(Horizons et débats, 12 janvier 2007, 7e année, N°2) SOURCE : www.horizons-et-debats.ch 15 Tayeb Belghiche ALWATAN 1er août 2009 « En 2005, Robert Dreyfuss a publié, en anglais, la première enquête complète sur un domaine secret de la politique étrangère des Etats-Unis: le soutien de l’islam fondamentaliste de la Seconde Guerre mondiale à aujourd’hui. L’Empire britannique s’était déjà servi de l’islam fondamentaliste pour imposer ses intérêts impérialistes. » L’alliance britannique avec les Saoudiens et les Wahhabites En ce qui concerne la péninsule Arabique, les Britanniques ont misé sur une tribu du désert, la famille Ibn Saud, qui était étroitement liée avec le wahhabisme fondamentaliste. Les Frères musulmans furent surtout soutenus politiquement et financièrement par l’Arabie saoudite et les Wahhabites, qui voyaient dans le nationalisme d’Abdel Nasser – et surtout dans le communisme – un danger pour leur pouvoir et pour tout le Proche-Orient. L’ambassade anglaise et plus tard également l’ambassade des Etats-Unis au Caire maintinrent des contacts réguliers avec les Frères musulmans, tout en étant conscients de la nature violente de cette organisation. L’islam fondamentaliste, instrument des Etats-Unis pendant la guerre froide Après la Seconde Guerre mondiale, le Proche-Orient se trouve au centre de la politique mondiale. C’était dû d’une part à sa situation au sud de l’Union soviétique et d’autre part au fait que deux tiers des réserves de pétrole étaient concentrés autour du golfe Persique. Pour pouvoir imposer leur suprématie, les Etats-Unis projetèrent de créer une chaîne d’Etats islamiques anticommunistes à la frontière sud de l’Union soviétique. En même temps, il fallait empêcher l’aspiration de ces Etats à l’indépendance et à l’exploitation nationale des richesses minières. Les EtatsUnis crurent pouvoir atteindre ces deux objectifs avec l’aide de l’islam fondamentaliste: les Frères musulmans étaient prêts. L’Arabie saoudite devient une base américaine En 1933, la Standard Oil of California et la Texas Oil Company, qui devinrent plus tard l’Aramco (Arabian-American Oil Company), obtinrent des Saoudiens une concession pétrolière. Ils insistèrent auprès du gouvernement des Etats-Unis pour qu’il écarte les Britanniques de l’Arabie Saoudite. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le président Roosevelt déclara à l’ambassadeur britannique: «Le pétrole persan vous appartient. Nous partageons le pétrole du Koweït et de l’Irak. Le pétrole d’Arabie Saoudite nous appartient.» En 1943, Roosevelt déclara que l’Arabie Saoudite se trouvait désormais dans la zone de défense américaine. «Je trouve que la défense de l’Arabie saoudite est vitale pour la défense des Etats-Unis.» Cette déclaration fut ensuite reprise par tous les présidents américains. Les premiers soldats des Etats-Unis furent stationnés là-bas en 1944. En 1945, la coopération entre les Saoudiens et les Etats-Unis fut conclue et ces derniers installèrent une grande base aérienne à Dharan, dans le golfe Persique. L’Arabie saoudite est devenue la tête de pont des Etats-Unis. Les Frères musulmans, des alliés Après la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis voyaient dans les Frères musulmans, tristement célèbres pour leurs actes terroristes, des alliés utiles dans la guerre froide contre l’Union soviétique. Les Frères musulmans luttaient contre les marxistes, les étudiants progressistes, les syndicats, les nationalistes, les socialistes arabes, le parti Baath et tous les courants laïques modernes du monde musulman. En 1953, le président Eisenhower reçut à la Maison-Blanche Saïd Ramadan, un des chefs des Frères musulmans. Les frères musulmans, instrument des services secrets de l’occident _____ Pendant les années 1980, des musulmans ont été recrutés pour le djihad contre les Soviétiques, formés à la guérilla dans des camps d’entraînement et introduits en Afghanistan. D’après la CIA, 300 000 moudjahiddines étaient en armes avec, parmi eux, 35 000 combattants de 34 pays différents. Après le départ des Soviétiques, l’Afghanistan était détruit, la population avait faim et les divers seigneurs de la guerre se battaient pour la suprématie. Il n’y avait presque plus de forces modérées dans le pays, car les moudjahiddines avaient tué, pendant le djihad, outre des soldats russes, les Afghans modérés et ceux de gauche. L’héritage du djihad Dreyfuss suppose que les Etats-Unis étaient tellement absorbés par leur guerre contre les Soviétiques par Afghans interposés qu’ils ne se sont pas rendu compte des forces qu’ils ont déclenchées en soutenant le djihad: Un Islam armé et radical qui continua d’agir dans le monde entier après la guerre, par exemple dans les Balkans. Il vaut la peine de lire à ce sujet le livre de Jürgen Elsässer, Comment le Djihad est arrivé en Europe. L’auteur y montre comment, dans les années 1990, l’«Alliance afghane» entre les Etats-Unis et les moudjahiddines a écrit une nouvelle page de son histoire dans les Balkans: Des milliers de moudjahiddines ont, dans les années 1990, combattu en Bosnie et au Kosovo, armés jusqu’aux dents par le Pentagone, infiltrés et soutenus par les Services secrets des Etats-Unis. Les Balkans étaient une zone d’action de la guerre sainte. La guerre contre le terrorisme Dreyfuss s’intéresse également à la guerre contre le terrorisme. Il montre que la théorie du «choc des civilisations» de Samuel Huntington a servi de prétexte aux néo-conservateurs et à l’administration Bush pour étendre la zone d’influence des Etats-Unis au-delà du Proche-Orient jusqu’au Pakistan, à l’Asie centrale, à l’est de la Méditerranée, à la mer Rouge et à la région de l’océan Indien. En outre, Dreyfuss s’avère un excellent connaisseur de la politique d’intérêts et de puissance néoconservatrice. •(Horizons et débats, 12 janvier 2007, 7e année, N°2) SOURCE : www.horizons-et-debats.ch http://blogdepoulet.com/?p=380 « De cette arborescence nous voyons que le salafisme émerge du courant sunnite (majoritaire) et de l’école de pensée juridique (madhab) Handbalite qui est la branche orthodoxe de l’Islam contemporain (celle qui a fondé le wahhabisme saoudien) ». http://www.editions-des-chavonnes.com/2014/06/quelle-est-la-difference-entre-les-chiites-etles-sunnites.html L AlaouitesChiites Chiites Chiites Sunites Sunites Waabistes (Sunites) L'ambition de Daesh, un Etat salafiste? pas vraiment... http://french.irib.ir/isra%C3%ABl,-chronique-d-un-suicide-annonc%C3%A9/item/329745-irak-le-plansaoudien-d%E2%80%99eiil-remplace-les-complots-ankara-doha Le but de ce complot était de préparer le terrain à la division de l’Irak en trois Etats chiite, kurde et sunnite, dans le cadre du plan du « Grand Moyen-Orient » des Etats-Unis. Mais l’Arabie saoudite s’opposait à ce projet, et elle a chargé d’EIIL d’empêcher la réalisation de ce projet. En effet, l’Arabie saoudite a chargé l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) de créer un « Etat » salafiste en Irak. Dans le cadre du complot élaboré à Riyad, les terroristes de l’EIIL ne veulent pas obtenir une autonomie régionale pour les sunnites irakiens, mais ils veulent créer un « Etat » wahhabite dans ce pays. Les Etats-Unis soutenaient l’idée que proposaient le Qatar et la Turquie, mais les opérations militaires de l’EIIL, soutenu par les Saoudiens, ont surpris les autorités américaines. Selon certaines sources, à présent les Etats-Unis ne se soucient guère de soutenir les intérêts de Bagdad ou de Riyad, car ils se trouvent dans une position défensive, et ne pensent à sauver leurs propres intérêts dans l’ensemble de la région au-delà de leurs alliances avec les pays du Moyen-Orient. Dans ce cadre, ils soutiendraient seulement les gouvernements ou les courants qui pourraient aider Washington à soutenir ses intérêts régionaux. "Arc sunnite" versus "Croissant chiite": deux faces d'un même Janus conflictuel? http://www.diploweb.com/forum/islam07092.htm Le choc « confessionnelle » entre Sunnites et Chiites, qui fut d’ailleurs à l’origine de la fitna (la « division ») au sein de la Oumma musulmane des origines, recoupe en outre largement une rivalité « ethnique » pluriséculaire entre Arabes et Persans. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah (Chiite), fait désormais figure de nouveau « héros arabe » qui n’a pas hésité à affronter Israël au cours de l’été 2006. Chez de nombreux Sunnites arabes, l’Iran et le Hezbollah sont, à tort ou à raison, perçus comme les seules forces crédibles susceptibles de s’opposer frontalement aux Etats-Unis et à Israël. L’émergence d’un courant de conversions (tashayyu) au chiisme chez certains Sunnites arabes relèverait en fait largement d’une identification politique à la République islamique et au Hezbollah[xxi] de Hassan Nasrallah qui se défend toutefois d’instrumentaliser cette question[xxii]. Vers une alliance régionale anti-iranienne ? Les déclarations de M. Moubarak n’en traduisent pas moins, de manière peut-être abusive, les craintes de certains régimes arabes de voir s’étendre aux minorités chiites autochtones l’influence grandissante de la République islamique d’Iran, via l’ancienne Mésopotamie. Dans le même ordre d’idées, au Liban, le dirigeant druze et chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, n’hésite pas à parler désormais d’ « empire perse »[xli] pour désigner l’alliance qui lie l’Iran à la Syrie par Hezbollah libanais interposé. Selon des révélations faites dans un article retentissant publié le 25 février 2007 dans le New Yorker par Seymour Hersh, journaliste d’investigation réputé du New Yorker, Joumblatt aurait secrètement rencontré le vice-président Cheney à l’automne 2006 « pour discuter, entre autres choses, de la possibilité de nuire à Assad. Ses collègues et lui avaient conseillé Cheney sur le fait que, si les ÉtatsUnis voulaient agir contre la Syrie, les membres des Frères musulmans[xlii] de Syrie étaient ‘les gens à qui parler’ ». Joumblatt et ceux qui l’accompagnaient auraient expliqué à Cheney que « le lien principal entre l’Iran et le Liban est la Syrie - et pour affaiblir l’Iran vous devez ouvrir la porte à une opposition syrienne efficace.». Joumblatt a encore « expliqué qu'il comprenait que le sujet était sensible à la Maison blanche : ‘J’ai dit à Cheney que certaines personnes dans le monde arabe, essentiellement les Égyptiens’ - dont les dirigeants sunnites modérés combattent les Frères musulmans égyptiens depuis des décennies – ‘n’apprécieraient pas que les États-Unis soutiennent les Frères. Mais si nous ne nous en prenons pas à la Syrie, nous resterons face à face au Liban avec le Hezbollah pour un long combat, et un combat que nous risquons de ne pas gagner’ »[xliii]. Le rôle décisif préempté par l’Arabie saoudite dans la mise en oeuvre de cet « arc sunnite » pour contrer les ambitions iraniennes L’Arabie saoudite interviendrait en Irak pour protéger les Sunnites en cas de retrait américain, a récemment affirmé Nawaf Obaid[xlvii], conseiller à la sécurité nationale du royaume mais relevant directement du Prince Turki al-Faysal, le dernier ambassadeur saoudien à Washington, dans une surprenante tribune publiée dans le Washington Post en date du 29 novembre 2006. Ce conseiller a même indiqué que, parmi les options envisagées par Riyadh figure notamment une aide « financière, matérielle et logistique aux responsables militaires sunnites irakiens comparable à celle que l’Iran fournit depuis des années aux groupes armés chiites irakiens ». Et de poursuivre : « Il est sûr qu'un engagement du royaume saoudien en Irak comporte de grands risques et pourrait déclencher une guerre régionale. Qu’il en soit ainsi : les conséquences de l’inaction sont bien pires », indique aussi le conseiller. Nawaf Obaid ajoutait qu’il serait « très difficile » aux Sunnites irakiens, minoritaires dans leur pays où la population est chiite à 65 %, « de survivre à une campagne de nettoyage ethnique ». « Dans ce cas, rester sur la touche serait inacceptable pour l’Arabie saoudite. Fermer les yeux au massacre de sunnites irakiens serait abandonner les principes sur lesquels le royaume a été fondé. Cela saperait la crédibilité de l’Arabie saoudite dans le monde sunnite et constituerait une capitulation face aux actions militaristes de l’Iran dans la région », ajoutait ce responsable. L’exécution de Saddam Hussein et des principaux dirigeants du défunt parti Baath : un acte de « vengeance chiite » pour la majorité du monde arabe sunnite Le renversement manu militari par les puissances anglo-saxonnes, au printemps 2003, de la dictature de Saddam Hussein, certes politiquement « baathiste » mais néanmoins culturellement sunnite, a initié - géopolitiquement parlant - une sorte de « tectonique des plaques » : dans ce pays qu’est l’Irak la majorité de la population, qui pour être au contraire et depuis longtemps de confession chiite se trouvait dominée, y a vu en effet l’opportunité d’une véritable émancipation. http://numidia-liberum.blogspot.fr/2014/11/iranarabie-pourquoi-les-saoudiens-sont.html Les autorités saoudiennes ont entamé une vaste opération de répression contre le réseau al-Qaïda et ses partisans dans le royaume, après les événements du 11 septembre 2001. Il faut rappeler que la majorité des auteurs des attentats du 11 septembre était de nationalité saoudienne, comme le chef d’alQaïda Oussama ben Laden lui-même. Mais si les dirigeants saoudiens sont très vexés aujourd’hui, il faut en cherche la raison ailleurs. Ils sentent qu’ils sont cernés de toutes parts : les djihadistes extrémistes, les pays occidentaux et leurs alliés, l’Iran et ses lieutenants, … ALLIANCES ET ENNEMIS DANS LE GUERRE DU MOYEN ORIENT ALLIANCES ET ENNEMIS DANS LA GUERRE DU MOYEN ORIENT IRAK CHIITES = ?? OCCIDENT : SALAFISTE S DJHIADISTES : Al-Qaïda- Etat islamique en Irak et au Levant - USA - EUROPE (France, GBR, etc) = CHIITES : - IRAN - SYRIE = ARABIE SAOUDITE (SALAFISTE de politique réformiste) Les camps en présence s’avèrent simples au départ, mais deviennent rapidement contradictoires : - Les occidentaux alliés à l’Arabie Saoudite sunnite salafiste réformiste et aux Chiites d’Irak contre - Les sunnites salafistes djhiadistes (Al-Qaïda, Etat Islamique) - Contre les Chiites d’Iran et de Syrie (Chiites alaouites). Or, lorsque dans un conflit, il y a deux camps, les enjeux sont relativement simple, mais quand il y a trois camps, alors les ennemis deviennent de fait des alliés sur le terrain à court terme, même si ils restent opposés à long terme et au plan idéologique. Ainsi on relève plusieurs paradoxes ou retournement : - Contre les Chiites d’Iran et de Syrie, il y eu dans un premier temps une alliance de fait contre les salafistes djhiadistes et l’occident. Puis ces derniers, se sont retournés contre les djhiadistes dans un deuxième temps. - L’Arabie Saoudite et le Qatar sont alliées avec l’occident, mais semblent financer en sous main les ennemis que sont les salafistes djhiadistes, afin d’être soutenu par les USA et en même temps de tenter de les expulser du Moyen Orient. - Les chiites d’Irak (qui ont remplacé les sunnites de Saddam Hussein) sont alliés aux occidentaux, mais sont alliés au chiites d’Iran et de Syrie. - Les musulmans luttent contre les occidentaux pour qu’ils évacuent leurs pays, mais ils luttent aussi entre sunnites (Arabie saoudite salafiste réformiste contre djhiadistes salafistes). A cela s’ajoute les luttes entre les chiites (Iran, Syrie, Irak) et les sunnites. Ces retournements d’alliance conduit à un chaos généralisé. Mais fidèle à la doctrine Brezinski de sur le Moyen Orient, les Etats-Unis si ils ne parviennent pas à s’allier le pouvoir des dirigeants en place préfèrent nourrir le chaos, qui évitent qu’un gouvernement, ne soit en capacité à s’opposer à leur domination. Certaines nations disposent d’une importance géostratégique importante. C’est pourquoi, en 1997, la « doctrine Brzezinski », du nom du grand stratège des Etats-Unis, affirme que celui, qui contrôle le Moyen Orient contrôle le monde, parce qu’il voit la montée en puissance économique, politique et militaire du continent Eurasien, en particulier de la Chine, la Russie, l’Inde. D’une part à cause des ses matières premières, tel le pétrole, mais aussi du fait de sa position géographique centrale, à la jonction, de l’Europe, de l’Afrique et de l’Asie 16. C’est pourquoi, les Etats-Unis et les grandes puissances, ont-ils tout mis en œuvre afin d’affaiblir les Etats forts, qui pouvaient limiter leur domination sur le monde, tel l’Iran, ou l’Irak. Ils ont financé les deux camps en guerre l’un contre l’autre, pour les affaiblir, déclaré ensuite une guerre préventive, contre l’Irak (la 2e guerre du Golfe). Cette guerre, n’avait donc pas que des objectifs et pétroliers, économiques variés (vente d’armes, reconstructions...). A présent, pour Brezinski « dans la répartition géopolitique post-communiste (…), l’espace Eurasien apparaît comme l’espace privilégié de la continuation de la lutte bipolaire américano-russe (…) ». Après la chute du bloc de l'Est, Brzezinski réactualise sa théorie en s’inspirant du principe de «l'arc de crise » (zone géopolitique allant de l'Egypte au Pakistan) de l'islamologue britannique Bernard Lewis. Il préconise une stratégie « islamiste » dans la zone d'influence russe allant de la Turquie à l'Afghanistan, proposant de «balkaniser» le Moyen-Orient musulman pour créer des mini-Etats pétroliers plus faciles à contrôler que les Etats souverains à forte identité. Brzezinski veut normaliser les relations avec les pays islamiques et les inclure dans la stratégie asiatique des Etats-Unis contre la Chine, son nouvel ennemi. Il serait prêt à sacrifier tout le Moyen-Orient pour promouvoir son Front Islamique, afin de contenir l'Empire du Milieu (et du géant russe). La reprise des négociations avec les mollahs iraniens constitue la première phase de la réalisation de son plan » 17. En 2015, les négociations avec l’Iran n’ont jamais été aussi avancées sur ce point. Les EtatsUnis et les occidentaux sont donc en passe de placer à la tête de tous les Etats des dirigeants alliés à eux. Ainsi, cette alliance d’Etats islamistes avec l’Occident permettrait d’endiguer la montée de la Russie et de la Chine en Orient. Par contre, leur stratégie est limitée par les rebellions et les attentats menées par les musulmans salafistes djhiadistes d’Al-Qaïda et de l’Etat Islamique. Cela 16 17 BRZEZINSKI Zbigniew, Le Grand échiquier, L'Amérique et le reste du monde, Paris, Bayard, 1997. GRINBERG Noémie, La doctrine Brzezinski : l'arme islamiste, instrument géostratégique américain, Israël Magazine, 2009. engendre donc le chaos Moyen Orient sert il ou non l’intérêt des USA ? A priori non, à présent, mais ils ont largement contribuer à le créer afin de faire tomber les gouvernements du Moyen Orient, qui leur résistaient plus ou moins (Saddam Hussein, Kadafi…). La phase actuelle consiste donc pour eux à restabiliser la région pour asseoir leur alliance. Mais il est possible que cette guerre du Moyen Orient, n’est pas de cesse et embrase l’ensemble du monde. Pour approfondir : http://www.editions-des-chavonnes.com/2014/06/quelle-est-la-difference-entre-les-chiites-et-lessunnites.html http://numidia-liberum.blogspot.fr/2014/11/iranarabie-pourquoi-les-saoudiens-sont.html http://fr.wikipedia.org/wiki/Islam_en_Arabie_saoudite http://www.zamanfrance.fr/article/origines-daesh-salafisme-djihadiste-12624.html#origines-daeshsalafisme-djihadiste-12624.html?&_suid=14293420842730011003227313422015 http://www.lesclesdumoyenorient.com/Daesh-et-l-Iran-un-ennemi-chasse-l.html http://fr.wikipedia.org/wiki/Wahhabisme https://sites.google.com/site/questionsdorient/chroniques-d-actualite/16-mars-2015--confessionnalisation-des-conflits http://www.diploweb.com/Daesh-restaure-le-Califat.html http://forum.mejliss.com/2011/08/01/salafis-salafiste-pseudo-salafis-wahhabites-je-suis-perdu-sincrement http://stcom.net/news/la-secte-de-letat-saoudien-et-ses-derives-le-wahhabisme-la-fabrique-duterrorisme/ http://www.alterinfo.net/Le-wahhabisme-cheval-de-Troie-des-W-A-S-P-dans-leur-conquete-dumonde-arabe_a82482.html