LES ALLIANCES DANS LA GUERRE DU MOYEN ORIENT
(Sous forme de copiés- collés d’Internet)
Le 26 Avril 2015, l’ancien ministre Christian Estrosi a déclaré que «la civilisation judéo-chrétienne
dont nous sommes les héritiers aujourd'hui est menacée (…). Oui, les catholiques sont menacés (...) en
France, les catholiques sont une cible (…). C'est une troisième guerre mondiale qui nous est déclarée»
et il «faut en être conscient»» (Figaro, 26 /4 /2015). La guerre n’est qu’une série d’alliance entre factions
et de stratégies cachées à son ennemi, c'est-à-dire des complots… Pour cette raison ces textes parlent
beaucoup d’histoire de complots.
La 3e guerre mondiale en cours au Moyen orient, relève d’un guerre impérialiste pour les ressources
en matière première principalement, qui est camouflée grâce à l’instrumentalisation de conflits de
civilisations (ou de religions). Civilisation occidentale (chrétienne et capitaliste, voir démocratie libérale),
contre civilisation islamique (aussi capitaliste sans s’en revendiquer). Au sein de cette guerre mondiale
(la plupart des pays du G8 sont impliqués directement ou indirectement) qui se déroule au Moyen
Orient, les conflits religieux islamiques sont instrumentalisés aussi.
Ainsi, au Moyen Orient, la guerre économique des capitalistes occidentaux pour les ressources se
transforme en guerre de religion entre les musulmans contre l’occident chrétien et les juifs d’Israël et
dans le monde. En Europe, elle se s’accélère depuis le 11 janvier 2015 sous la forme de tensions et de
violence entre communautés religieuses. Mais le chaos militaire au Moyen Orient s’accroît encore, car
s’y ajoute une nouvelle guerre entre musulmans Chiites et Sunnites Ces derniers « sont ultra-
majoritaires dans le monde musulman, ils représentent 85 % des musulmans. Les Chiites sont toutefois
majoritaires en Iran, en Irak et au Liban. Les Alaouites (dont se réclame Hafez el Assad, le dictateur
syrien) constituent une branche du Chiisme et sont majoritaires en Syrie. Les rivalités régionales au
Proche et au Moyen-Orient ont renforcé les divisions entre Sunnites et Chiites et conduisent au
durcissement de la crise actuelle »
1
.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Salafisme
Le salafisme
Le salafisme (en arabe :    ) est un mouvement sunnite revendiquant un retour à l'islam des
origines, qui serait donc fondé essentiellement sur le Coran et la Sunna. Aujourd'hui, le terme désigne
un mouvement composite1 fondamentaliste, constitué en particulier de mouvances quiétiste, politique et
djihadiste. Toutes ces mouvances affirment constituer la continuation sans changement de l'islam des
premiers siècles.
Plusieurs théologiens sont à l'origine du mouvement :
1
BOUTON Jean Philippe, Quelle est la différence entre Chiites et Sunnites ? 16 Juin 2014, http://www.editions-des-
chavonnes.com/2014/06/quelle-est-la-difference-entre-les-chiites-et-les-sunnites.html
Ahmad Ibn Hanbal (mort en 855) livre la première interprétation littéraliste de l'islam3,
appuyée sur un appel aux ancêtres et une condamnation des innovations théologiques.
Les mouvements salafistes contemporains trouvent toutefois leur origine immédiate
dans la prédication de Mohammed ben Abdelwahhab, au XVIIIe siècle. Il prêche ainsi une
lecture littéraliste et puritaine de l'islam, s'inscrivant dans la tradition hanbaliste et s'inspirant de
Ibn Taymiyya. Dans sa prédication, il s'allie avec Mohammed ben Saoud, fondateur de la
dynastie qui dirige encore aujourd'hui l'Arabie saoudite. Les partisans de Mohammed ben
Abdelwahhab seront plus tard appelés wahhabites par Soulayman ben Abdelwahhab5, le
propre frère du fondateur de cette doctrine mais les partisans du prédicateur préfèrent se faire
appeler Ahl at-Tawhid (Les gens de l'unicité).
Ainsi, depuis cette époque jusquaujourd'hui, le wahhabisme est la doctrine religieuse officielle de
l'Arabie saoudite6. « Dès lors, le salafisme devient une idéologie politico-religieuse dont la pensée sera
largement diffusée successivement par les principaux prédicateurs de l’État saoudien moderne, en tête
les oulémas Mohammed ibn Ibrâhim Âli ach-Chaykh, Abdel Aziz ben Baz et Mohammad ibn al-
'Uthaymin7. » L’Arabie saoudite joue ainsi un rôle essentiel dans le salafisme contemporain, à la fois
d’un point de vue théologique mais aussi matériel.
Le salafisme quiétiste, le salafisme politique et le salafisme djhiadiste.
« Selon Samir Amghar, spécialiste des mouvements salafistes en Europe, il est tout d'abord
nécessaire de définir la notion comme « une approche littéraliste de l'islam qui relève avant tout d'une
certaine orthopraxie ». D'après lui, il apparaît pertinent, dans un souci de clarté, de diviser le
mouvement en trois grandes branches : le salafisme quiétiste, le salafisme politique et le salafisme
jihadiste. Le salafisme quiétiste donne la priorité à la prédication religieuse et cherche à prendre ses
distances avec les affaires de la société. « Obsédé par les risques de "fitna", il rejette tout engagement
dans la vie politique », explique le chercheur. « Cette branche est officiellement attachée à l'Arabie
saoudite », ajoute-t-il. Le salafisme politique, quant à lui, possède beaucoup de points communs avec la
doctrine des Frères musulmans. Toutefois, précise le chercheur, « ils ont une lecture nettement plus
conservatrice que celle des Frères ». Enfin, « le salafisme jihadiste met en avant une logique
révolutionnaire et violente », analyse M. Amghar. Si les deux premières tendances sont largement
majoritaires en Europe (quiétiste en France et politique en Grande-Bretagne), il n'en reste pas moins
que c'est de la troisième tendance que sont issus les jeunes européens néojihadistes. De plus, il arrive
que des personnes passent d'une catégorie à l'autre puisque toutes les trois disposent d' « une matrice
idéologique commune », note le sociologue »
2
.
LE WAHHABISME ET LE SALAFISME : RELIGION D’ETAT EN ARABIE SAOUDITE ?
La religion d'État en Arabie saoudite est l'islam sunnite, tous les citoyens sont censés être
musulmans. 85 à 90 % de la population serait sunnite et le reste surtout chiite ou chrétiens (travailleurs
philippins entre autres).
2
http://www.lorientlejour.com/article/883690/le-salafisme-decryptage-dune-notion-plurielle.html
« L'Arabie saoudite, dominée par la famille Saoud associée aux Wahhabites (qui prônent un Islam
des origines), est l'ennemi juré de l'Iran. La course à l'arme nucléaire iranienne risque d'engendrer une
surenchère de l'Arabie saoudite »
3
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Aujourd'hui, parmi les courants de pensée musulmans, ce sont le wahhabisme et le salafisme qui
prévalent en Arabie saoudite. La dynastie des Al Saoud dirige ce dernier depuis plus de trois siècles ».
« Cette volonde pureté théologique, débarrassée de toutes les innovations postérieures, porte
logiquement le nom de Salafisme : l’Islam des ancêtres. Le plus emblématique de ces théologiens
rigoristes fut certainement Mohammed ben Abdelwahhab. (…). L'alliance politique de ce dernier avec
un chef local d’Arabie (Mohamed Ben Saoud) eut deux conséquences majeures : une diffusion rapide
du courant dans la péninsule arabique, devenue aujourd’hui le temple du Wahhabisme ; la constitution
d’un état fort : l’Arabie saoudite. Mohammed ben Abdelwahhab fut le fondateur du mouvement qui
porte toujours aujourd’hui son nom : le Wahhabisme (…), qui rejette à ce titre la démocratie et la
laïcité, valeur éminemment occidentale, de nature à pervertir la foi musulmane. »
4
.
« L'instauration de l'Etat saoudien sur la péninsule arabique a constitué un tournant décisif
pour le salafisme. Cet Etat a été bâti grâce à une alliance au milieu du 18e siècle entre le cheikh
Mohammed ben Abdelwahhab et Mohammed ben Saoud, l'émir d'un clan local. En échange de la
fidélité du cheikh, l'émir saoudien avait promis de faire tout son possible pour diffuser l'idéologie
wahhabite. Cette alliance a finalement perduré dans le temps et continue d'exister aujourd'hui. Après un
long affrontement se sont succédé victoires et défaites, Abdulaziz bin Abdullah, qui avait pris la tête
de la famille royale saoudienne a fini par connaître un grand succès. En 1932, il a pris le contrôle sur les
tribus belligérantes et a établi l'Etat saoudien tel qu'on le connaît aujourd'hui. Le wahhabisme est
devenu son idéologie officielle. La tutelle sur les deux villes les plus saintes de l'islam, la découverte
des plus grands gisements de pétrole du monde et l'explosion des prix du pétrole dans la période post-
1973 ont, dans une large mesure, contribué à étendre l'influence des Saoudiens et du wahhabisme (…).
A partir du wahhabisme, trois branches de l'idéologie sont progressivement apparues : le
salafisme quiétiste (da'wah), salafisme politique et le salafisme djihadiste. Le premier groupe, qui
constitue le principal organe, se focalise sur l'enseignement et la purification islamique (ta’lim wa
tarbiya), et est engagé dans la propagation de la véritable religion l'interprétation wahhabite de l'islam.
Il s'oppose à la participation en politique et à la violence mais n'est pas pacifiste. Le djihad peut
uniquement être déclaré par ordre d'un souverain. Le djihad afghan en est un exemple. C'est l'invasion
de l'Afghanistan par les Soviétiques en 1979 qui ouvre la voie à l'émergence du salafisme djihadiste.
L'occupation a entraîné une collaboration entre les Etats-Unis et l'Arabie saoudite qui visait à recruter et
envoyer des dizaines de milliers de salafistes, dont la plupart étaient Saoudiens, pour combattre les
Soviétiques. L'argent et les armes étaient fournis par la CIA et la logistique et le recrutement par les
services de renseignement pakistanais et saoudiens. En 1996, Ben Laden a déclaré la guerre aux
Etats-Unis, qu'il accusait avec Israël de massacrer des peuples musulmans en position de faiblesse. Il a
transmis deux messages clairs : il fallait se débarrasser de la présence des Etats-Unis au Moyen-Orient
et renverser les régimes qui collaboraient avec eux, comme les Saoudiens. L'appel au renversement du
régime saoudien a été la deuxième étape critique dans la séparation du salafisme djihadiste et du
wahhabisme
5
. »
3
http://www.editions-des-chavonnes.com/2014/06/quelle-est-la-difference-entre-les-chiites-et-les-sunnites.html
4
http://www.editions-des-chavonnes.com/2015/01/l-arabie-saoudite-et-le-wahhabisme.html
5
http://www.zamanfrance.fr/article/origines-daesh-salafisme-djihadiste-12624.html
Ainsi, depuis cette époque jusquaujourd'hui, le wahhabisme est la doctrine religieuse officielle de
l'Arabie saoudite 6. « Dès lors, le salafisme devient une idéologie politico-religieuse 7. » L’Arabie
saoudite joue ainsi un rôle essentiel dans le salafisme contemporain, à la fois d’un point de vue
théologique mais aussi matériel.
« Le salafisme est-il compatible avec la démocratie ? C’est une question fondamentale qui se
pose. En France la cohabitation entre le salafisme et la république est quasiment impossible. Les
valeurs de la république française comme la laïcité sont en totale contradiction avec les fondements du
salafisme. En effet, la salafisme refuse les minorités religieuses ou sexuelles, la mixité, il est pour le
communautarisme. Il est contre toute notion de liberté notamment pour les femmes. Il y a une véritable
séparation idéologique entre la république (française notamment) et le salafisme. Leur vision de l’islam
est incompatible avec les règles d’une société laïque et démocratique, puisque tous les salafistes, y
compris ceux qui prétendent le contraire, rejettent la laïcité, ils ne reconnaissent aucune autre religion à
part l’Islam. Cependant, le salafisme politique peut peut-être jouer un rôle plus présent dans certains
pays, notamment en Egypte. Nous pouvons imaginer une cohabitation prolongée entre le
gouvernement Egyptien et les salafistes politiques qui sont moins violents que ne le sont les salafistes
djihadistes »
6
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Wahhabisme
Le wahhabisme est un mouvement politico-religieux saoudien, fondé au XVIIIe siècle par
Mohammed ben Abdelwahhab. Selon cette vision puritaine et rigoriste1 issue de l'islam sunnite
hanbalite2, l'islam devrait être ramené à sa forme originelle qu'il finit selon son interprétation
orthodoxe et conservatrice du Coran et des hadiths1.
Bien que fortement médiatisée, la pensée wahhabite reste très minoritaire et diffère voire s'oppose à
la plupart des autres doctrines de l'islam : elle prône notamment une pratique religieuse purement
ritualiste1, basé un taqlid et un Ijtihad orienté et laissant au second plan certains aspects du fiqh actuel.
Les wahhabites rejettent tous les autres courants de l'islam qui ne suivent pas scrupuleusement leurs
dogmes, qu'ils considèrent comme hérétiques3. Les chiites et les soufis quant à eux ne sont tout
simplement pas "croyants" pour les wahabites456.
De façon erronée, le wahhabisme est souvent perçu comme une école de l'islam7. Ce courant
fondamentaliste8 est percu par la plupart des musulmans comme un mouvement extrémiste.
Par ailleurs, le wahhabisme ne doit pas être confondu avec le salafisme bien que proximités
idéologiques et humaine existent, en atteste les éloges du salafiste Rachid Rida dans son "anthologie
de traités wahhabites"
Le sunnisme des frères musulmans (d’Egypte)
A l'intérieur du sunnisme, différentes sensibilités commencèrent à se distinguer; des sensibilités plus
radicales dans leur lecture du Coran. Parmi ces groupes, figurent les frères musulmans d’Égypte (dont
le Hamas se revendique) et les Salafistes ou Wahhabites implantés en Arabie saoudite.
6
http://www.geolinks.fr/dictionnaire-de-geopolitique/le-salafisme-2/
1988 - Al Qaïda (sunnites)
(wiki)
Al-Qaïda (arabe :  al-qā'ida, « la Base ») est un mouvement salafiste djihadiste fondé par le
cheikh Abdullah Yusuf Azzam et son élève Oussama ben Laden en 1987. D'inspiration sunnite
fondamentaliste, il puise ses racines chez des penseurs musulmans. Al-Qaïda a émergé de
l'organisation Maktab al-Khadamāt, constituée pendant la première guerre d'Afghanistan par Azzam
pour alimenter la résistance afghane contre les forces armées d'URSS.
Al-Qaïda, vit le jour, sous l'impulsion du milliardaire saoudien Oussama Ben Laden. Il fut de tous les
combats, et notamment de celui des Moudjahidin afghans. On peut donc penser que les Américains
l'ont en partie financé. Al-Qaïda prône le djihad international, sans revendiquer de territoire particulier.
Son fait d'arme le plus glorieux fut l'attentat en 2001 contre les tours jumelles, organisés depuis des
émirats.
Le financement d’Al Qaida
« Aqmi (Al Qaida au Magreb Islamique) tire aussi ses revenus du blanchiment d’argent, notamment
dans le foncier et l’immobilier en Algérie et ailleurs. Selon le gouvernement afghan, l’argent qui permet à
Al Qaîda de mener ses combats proviendrait en grande partie de riches et pieux donateurs privés vivant
dans la péninsule arabique. Il transite par la place financière de Dubaï que les Américains n’ont
curieusement jamais soumise à une inspection drastique: «Comment expliquez-vous qu’il n’y ait jamais
d’attentat islamiste à Dubaï, terre d’Islam l’alcool coule à flots C’est très simple: «Certains pays
arabes du Golfe ont acheté leur quiétude aux groupes terroristes affirment des observateurs du fait
islamiste »
7
.
Le rôle de la CIA fait l'objet d'un débat, notamment à l'extrême gauche mais aussi dans le monde du
renseignement53 : l'agence américaine aurait entraîné et donc donné naissance à l'organisation
terroriste pour combattre les Soviétiques. Cette hypothèse fut défendue et développée le 8 juillet 2005
par Robin Cook, ancien ministre des affaires étrangères et député travailliste qui s'opposa violemment à
l'intervention en Irak et à la politique pro-américaine de Tony Blair. Il affirma dans le Guardian « Ben
Laden fut le produit d'une erreur de calcul monumentale de la part des agences de renseignements
occidentales. Il fut armé par la CIA pendant les années 1980 et financé par l'Arabie saoudite pour porter
le jihad contre l'occupation russe en Afghanistan. Al-Qaïda, qui signifie littéralement la "base de
données", était originellement les fichiers informatiques regroupant les milliers de moujahidines recrutés
et formés par la CIA pour vaincre les Russes »54. D'autres vont encore plus loin, comme Antoine Sfeir
8
qui a déclaré fin novembre 2008 que : « Al-Qaïda sert les intérêts des Américains. Washington joue une
partie de poker-menteur avec les Arabes, car Al-Qaïda n’existe que dans l’imaginaire et est uniquement
destinée à détruire le monde arabe et à l’empêcher de se moderniser. Ainsi, l’émiettement des pays
arabes sur la base ethnique et confessionnelle permettra à Israël de progresser et de diriger la
région »55.
7
http://www.algerie360.com/algerie/al-qaida-financee-et-mediatisee-sinstalle-definitivement-au-sahel/
8
Antoine Sfeir (né le 25 novembre 1948 à Beyrouth, Liban) est un journaliste et politologue français. Il est notamment
l'auteur de nombreux ouvrages sur des sujets liés au Moyen-Orient et plus généralement au monde musulman.
Directeur des Cahiers de l'Orient, il préside également le Centre d'études et de réflexion sur le Proche-Orient et a enseigné
les relations internationales au CELSA. Il est président de l'Institut libre d'étude des relations internationales (ILERI).
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