la section d’une fibre nerveuse va entraîner une dégénérescence descendante c'est-à-dire de tout ce qui est
en aval. Au niveau du bout distal, il n’y a pas de dégénérescence wallérienne (1 850). Il va y avoir une
disparition de l’axone et de la gaine de myéline, il reste en général les cellules de Schwann qui prolifèrent et
les autres structures restent inchangées. Cette dégénérescence commence 24 heures après la section.
Au niveau proximal, il y a aussi une dégénérescence ascendante, plus localisées et s’arrête au niveau du 1ier
nœud de Ranvier qu’elle rencontre : dégénérescence de quelques cm et le corps cellulaire va continuer à
produire des protéines pour la repousse nerveuse : régénération wallérienne : entre J4 et J21.
Les cellules de Schwann vont permettre de refaire un tube neural et donc une re myélinisation. Pour cela, il
faut que le bourgeon qui se forme rencontre les bandes. Si la repousse ne trouve pas les tubes de Schwann =
névrome = repousse non orientée. Pour la dégénérescence, les enveloppes du nerf doivent être intégrées.
Si la section est complète, on doit recourir à une intervention chirurgicale sinon névrome obligatoire, pour
que la régénération soit possible. Même quand le chirurgien fait du travail de qualité, il reste 40% de mauvais
aiguillage.
La vitesse de repousse : chez le sujet jeune, elle est d’1 mm/ jour, mais elle dépend de l’âge, de la distance
entre le niveau de la lésion et le corps cellulaire, de la nature même du nerf (radial = bon nerf et sciatique =
mauvais nerf), du délai entre l’accident et l’intervention chirurgicale, de la qualité de l’intervention (du
chirurgien) et certains facteurs métaboliques et chimiques propres au sujet.
Si les fibres sont des fibres motrices et qu’il y a une dégénérescence de ces fibres :
Si régénérescence rapide, la plaque motrice n’a pas eu le temps de dégénérer (avant un mois).
Sinon, néo formation de la plaque motrice.
La régénération d’une plaque motrice peut durer jusqu'à un an.
Au niveau des fibres et des récepteurs sensitifs : on a toujours une dégénérescence wallérienne des fibres
sensitives et une atrophie des récepteurs.
La régénérescence se fera toujours dans le même ordre :
Récupération sensitive douloureuse (souvent phase de douleur intense).
Récupération sensitive au contact mobile et vibration lente.
Récupération de la sensibilité au contact constant et vibrations rapides.
Elle n’est jamais complète, ni en quantité, ni en qualité au niveau des récepteurs. Il peut y avoir une
compensation corticale.
Si la réparation est trop tardive, les récepteurs ne récupéreront jamais.
- classification de SEDON : 1 923. Elle distingue 3 niveaux de lésion :
neurapraxie : simple sidération nerveuse, pas de lésion anatomique, en général due à une compression voir un
étirement qui ne dépasse pas 5%. Elle n’apporte que des troubles fonctionnels, régressifs en quelques
semaines, le pronostic est généralement favorable spontanément ou après une neurolyse.
Axonotmésis : lésion de l’axone (section en général) mais on a une conservation de la gaine de Schwann et de
myéline quand elle existe. La repousse nerveuse est possible à partir du segment proximal à la vitesse de 1
mm/jr. Si la gaine est parfaitement intacte, la repousse sera rapide et la récupération sera bonne. Si elle est
un peu abîmée, il peut y avoir des erreurs d’aiguillage.
Neurotmésis : section complète de tous les éléments, pas de récupération spontanée, il faut une suture
chirurgicale : soit dans les 6 heures qui suivent s’il n’y a pas de perte de substance ou secondaire (plusieurs
semaines) pour mieux repérer le nerf.
Il fait une dizaine de jours pour passer la suture du nerf et environ 3 mois après la suture pour voir les
premiers signes de ré innervation du muscle. Après un an, la ré innervation commencera par les muscles les
plus distaux.
Si c’est une atteinte plexique, on peut voir à attendre jusqu’à 2 ans.
Physio pathologie :
Le nerf : origine, trajet, terminaison :
- souvent, au niveau du trajet, on a une zone de faiblesse.
- Physiologie musculaire : rappeler tous les muscles innervés par le nerf étudié.
- Physiologie articulaire : en général, un nerf donne des collatérales pour les articulations. Par exemple, le nerf
fémoral innerve la capsule du genou : une arthroscopie peut entraîner une sidération du quadriceps.
- Les différents types de niveau lésionnel périphérique :
Le corps cellulaire : au niveau de la corne antérieure de la ME : exemple dans la poliomyélite qui est une
atteinte virale de la corne antérieure. Ceci entraîne une paralysie flasque des muscles innervés par les corps
cellulaires mais la sensibilité est intacte.
La maladie de Vernick Hoffman amène uniquement des lésions motrices.
Canal rachidien : on peut avoir des poly radiculo névrites avec des inflammations des racines périphériques qui
baignent dans le LCR.
La poly névrite est un processus inflammatoire du nerf périphérique avec des troubles sensitivo moteurs :
les troubles moteurs sont le plus souvent distaux allant jusqu’à la paralysie flasque, des troubles sensitifs