l’ « argument » est traité dans la « conversation ». En fonction de cette
définition, Voss accorde une grande importance aux aspects littéraires et
à l’« esthétique » de la conversation, ainsi, d’un autre côté, qu’à la mise
en place d’une argumentation pour traiter des thèmes.
Lignes directrices de l’étude : La monographie est organisée par ordre
chronologique et par auteur.
— Augustin : Voss regroupe les dialogues augustiniens selon des critères
littéraires, en deux catégories : les dialogues scéniques/les dialogues non
scéniques. Et il prend en compte les éléments suivants : les principes de
composition ; l’organisation et le déroulement du discours ; la
signification des éléments scéniques, qu’il ramène souvent à une
esthétique de l’ « agrément ». L’examen des différents dialogues
scéniques d’Augustin est suivi d’un petit chapitre synthétique dans lequel
il envisage en particulier les liens avec la tradition littéraire : notamment
Platon et Cicéron, tout en montrant la grande originalité des dialogues
augustiniens, qui sont éminemment « personnels » (p. 303) : ils
reproduisent avec une grande intensité la vie intérieure.
(c) L. Schmidt, « Zur Typologie und Literarisierung des frühchristlichen
lateinischen Dialogs », dans Christianisme et formes littéraires de
l’Antiquité tardive en Occident, Entretiens sur l’Antiquité classique
(Fondation Hardt) Tome XXIII, 1976.
Finalité de la recherche : Le point de vue de Schmidt est double : il s’agit
pour lui, d’une part, de rendre compte du dialogue chrétien comme genre
à l’intérieur d’une histoire des genres (qui, selon lui, n’a été qu’ébauchée
par Voss), et, d’autre part, de rattacher systématiquement les dialogues à
une fonction. L’étude du contenu du dialogue, de ses caractéristiques
littéraires, n’a de sens, selon lui, que par rapport à la fonction revêtue par
le dialogue.
Lignes directrices : La question de la fonction : en plaçant au centre de
son étude l’interrogation sur la fonction spécifique de chaque dialogue, la
démarche de Schmidt se présente (par rapport aux deux auteurs
précédents) non comme une simple description, mais comme une
véritable entreprise d’interprétation des textes.
— On peut résumer les intentions des dialogues augustiniens, d’après
Schmidt, de la manière suivante :