image (i). Par définition de la conjugaison optique, tout rayon lumineux issu
d’un point objet donné passera par son point image, dans la limite des
diverses aberrations du système optique employé. L’information
transportée par cette conjugaison, contenu même de l’image, repose soit
sur l’émission de lumière produite directement par les points du plan (o)
comme c’est le cas pour la luminescence, soit sur la modification de la
couleur, de l’intensité, de la phase, ou de la direction de propagation de la
lumière d’une source servant à exciter l’objet. Dans le second cas, qui
recouvre l’essentiel des applications de l’imagerie optique et de la
microscopie, on trouve les techniques basées sur la fluorescence, le
contraste de phase ou d’absorption, le contraste de réflectivité, etc. autant
de méthodes pour lesquelles une source de lumière (s) est nécessaire pour
éclairer l’échantillon. Dans le cas simple d’un objet plan, le seul problème
posé par la source est qu’elle doit être assez intense pour que l’image soit
bien « visible » par le détecteur situé dans le plan (i) ou dans un autre plan
conjugué à celui-ci.
Figure 1 : Illustration de la notion de conjugaison optique à la base des dispositifs
d’imagerie. Une source (s) éclaire un plan objet (o) conjugué point par point avec un plan
image (i) via un système optique (L). La résolution latérale de ce dispositif est égale à
0,6./ON, où est la longueur d’onde de la lumière employée et ON l’ouverture numérique
du système optique. L’ouverture ON est donnée par n.sin(), où est le demi-angle au
sommet des rayons issus de l’objet, et n l’indice de réfraction du milieu de propagation. La
profondeur de champ vaut n/ON2.
Cependant, le cas le plus général et surtout le plus intéressant en
biologie est celui d’échantillons épais. La notion d’épaisseur intervient pour
deux raisons au moins : la conjugaison d’une part, et la propagation des
rayons lumineux dans l’objet. Si l’on considère en effet un objet étendu,
dans la direction perpendiculaire aux plans (o) et (i), cette extension
affectera la conjugaison si elle dépasse la profondeur de champ du
dispositif (L). Dans les applications de microscopie qui nous concernent, la
profondeur de champ est relativement faible, de l’ordre de quelques
microns, et nombre d’échantillons intéressants sont donc épais dans ce
sens-là. Considérons donc un objet épais, et cherchons à obtenir l’image
d’un plan de mise au point (o) plus mince que cet échantillon et « enfoui »
dans son épaisseur [figure 2]. Moyennant les corrections liées aux sauts
d’indice suivant les règles de l’optique géométrique, il est possible de
construire à nouveau un plan image (i) conjugué du plan (o) enfoui. Les