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DUTEMPLE Margaux
COMBESCOT Dorine
15/11/10
Neuroanatomie, Cervelet, Pr. Morandi
Retenir les rôles du cervelet et l’approche archéo/paléo/néocervelet
Le Cervelet : anatomie fonctionnelle
I-INTRODUCTION
A- Généralités sur le cervelet
Le cervelet est situé dans la fosse cérébrale postérieure, en arrière du tronc cérébral dont il
est attaché par l’intermédiaire de trois paires de pédoncules cérébelleux :
- supérieurs
- moyens
- inférieurs
Il fait approximativement 10% du poids du cerveau, et a un rôle crucial pour la motricité
volontaire, l’équilibration et le tonus musculaire.
Sa position est stratégique : en effet il est situé en dérivation à la fois sur les voies
ascendantes sensitives et sur les voies descendantes motrices.
B- Classification
On abordera le cervelet via une approche basée sur des données phylogénétiques.
Il existe trois types de cervelet, qui dans l’ordre d’évolution des espèces correspondent à
l’archéo, au paléo et au néocervelet. Chacun a une spécialisation et des fonctions
particulières.
1- l’archéocervelet
Anatomie : il correspond à un lobe du cervelet que l’on appelle flocculo-nodulaire
constitué de deux lobules cérébelleux liés par le flocculus et le nodule.
Phylogénétique : on le retrouve dès les premiers vertébrés, c'est-à-dire chez les
poissons.
Rôle : concerne l’orientation, qui est la base de l’équilibre.
2- le paléocervelet
- Anatomie : c’est une portion volumineuse, à la partie ventrale du cervelet.
- Phylogénétique : il va apparaître et prendre de l’importance chez les vertébrés
plus évolués : reptiles, amphibiens, mais également chez les oiseaux.
- Rôle : principalement dans le contrôle du tonus musculaire.
3- le néocervelet
- Anatomie : c’est le lobe dorsal du cervelet
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- Phylogénétique : il apparaît chez les mammifères, et est au maximum de son
développement chez les primates, surtout chez l’Homme.
- Rôle : majeur dans le contrôle des mouvements volontaires.
Le cervelet est en quelque sorte le télencéphale du contrôle de la motricité. On y trouve
du cortex, de la substance blanche en profondeur, mais aussi des noyaux gris, comme au
niveau cérébral.
C Coupe par les pédoncules cérébelleux moyens (par le V4)
On place :
- le pont en avant
- des cellules épendymaires
On distingue 3 parties :
- le vermis cérébelleux
- les hémisphères cérébelleux, deux parties périphériques séparées par des fissures
réalisant des lamelles, lobules et lobes cérébelleux
Le cortex cérébelleux est plus simple que le cortex télencéphalique, puisqu’il n’y a que trois
couches, qui sont de la surface vers la périphérie :
- la couche moléculaire
- la couche des cellules de Purkinje
- la couche des cellules des grains (ou granuleuses)
On trouve dans le cervelet des noyaux gris profonds effecteurs. La grande majorité des
sorties du cervelet passe par ces noyaux qui sont, dans le sens médio latéral :
- les noyaux fastigiaux (appartenant d’un point de vue fonctionnel à
l’archéocervelet)
- les noyaux interposés, deux petits noyaux : le noyau globuleux (de forme ronde) et
le noyau emboliforme (en forme de haricot). Ceux-ci dépendent du paléocervelet.
- Le noyau denté, le plus volumineux, en forme de bourse ouverte en avant. Il
dépend du néocervelet.
D fonctionnement des noyaux
La cellule effectrice principale du cortex cérébelleux est la cellule de Purkinje. Celle-ci
est en forme de poire, ses dendrites orientés vers la couche moléculaire, l’axone
descendant vers les noyaux gris du cervelet. Ces noyaux gris sont le point de départ des
voies efférentes du cervelet.
Il existe également des voies afférentes de différentes origines : cérébrales, spinales,
corticales, sensorielles (par exemple du vestibule). Elles forment des axones qui stimulent
le noyau effecteur, puis les cellules de Purkinje au niveau dendritique, et les interneurones
qui vont inhiber ces cellules de Purkinje. La cellule de Purkinje module l’action des
noyaux gris, qui sont eux de nature excitatrice.
Ce système permet équilibre, contrôle, régulation entre les influences excitatrices et
inhibitrices. Ceci permet la régulation des fonctions motrices, en particulier d’un point de
vue temporel.
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II-l’archéocervelet
Il est lié aux fonctions de l’orientation spatiale
A- origine des afférences
Son afférence principale provient des cellules de l’oreille pétreuse, d’un compartiment de
l’oreille interne : le vestibule
Ce vestibule comprend le labyrinthe avec l’utricule, le saccule et les trois canaux semi-
circulaires qui renseignent par des mouvements complexes sur le positionnement du corps
et en particulier le positionnement de l’extrémité céphalique dans l’espace. Ceci en tenant
compte des éventuels accélérations et des déplacements de la tête.
B- trajet
L’impulsion électrique converge en nerfs vestibulaires supérieurs et inférieurs. Les
neurones arrivent dans l’angle ponto-cérébelleux, dans la fosse cérébrale postérieure.
Avant de sortir de l’angle, ils font un premier relais au niveau du protoneurone situé dans
le ganglion vestibulaire.
De ce protoneurone partent des axones qui donnent le nerf vestibulaire pour aller vers un
groupe de noyaux : les noyaux vestibulaires (en particulier vers le noyau vestibulaire
latéral).
Le noyau se trouve le deuxième neurone envoie des axones vers le cortex de
l’archéocervelet.
Du cortex la réponse se fait par les cellules de Purkinje en passant pour l’essentiel par le
noyau fastigial, constituant un relais pour l’essentiel des efférences de l’archéocervelet.
La sortie se fait par le doncule cérébelleux inférieur pour revenir aux noyaux
vestibulaires (et en particulier le noyau vestibulaire latéral).
Du noyau vestibulaire, des axones partent pour filer constituer un tractus : le tractus
vestibulo-spinal. Celui-ci intervient sur le tonus de posture axiale au niveau de la nuque,
permettant ainsi un bon positionnement de la tête par rapport au reste.
C- connexions
Il existe par le noyau vestibulaire des connexions avec les fibres du faisceau longitudinal
médial intervenant dans l’oculomotricité et l’oculocéphalogyrie.
Les noyaux III, IV, VII et XI reliés par le faisceau longitudinal médial qui descend dans la
moelle spinale sont ainsi impliqués.
Des régions corticales le sont également : les régions frontales (aire 8 de Brodmann), ainsi
que les aires 18 et 19.
D- pathologie
L’atteinte de l’archéocervelet (ou « syndrome du Stanley quand on n’a pas sucé que des
glaçons… ») se caractérise par une démarche en étoile, avec les jambes écartées. Ces
atteintes peuvent également être provoquées par certaines tumeurs (en particulier chez
l’enfant, dans le toit du V4). Ces syndromes entraînent des troubles de la stature.
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