Infections nosocomiales et micro-organismes (1) ☻ Les infections nosocomiales les plus fréquentes sont : - Les infections urinaires nosocomiales 36% - Les pneumopathies : 12% - Les infections du site opératoire : 1% à 15% - Les infections de la peau et des tissus mous 10% - Les infections respiratoires 8% - Les bactériémies et/ou septicémie 6% - Les infections ORL ou de l’œil 6% ☻ La chaîne épidémiologique - Réservoir (humain ou environnement) source de microorganismes. Transmission directe ou croisée - Un mode de transmission - Un sujet récepteur Infections nosocomiales et micro-organismes (2) ☻Les micro-organismes les plus fréquemment isolés sont : - Des bacilles à gram négatif : 53% (dont Eschérichia coli : 20% et le pseudomonas aeruginosa :11%) - Des bacilles à gram positif : 33% (dont le staphylococcus aureus :16%) - Micro-organismes divers :14% (mycobactéries, parasites, champignons, Virus….) ☻ Impact écologique de la multirésistance - La multirésistance microbienne → conséquence de l’utilisation massive des antibiotiques et son impact sur l’écosystème microbiens de l’homme, des animaux et de l’environnement (SARM, Acinétobacter baumani résistant à la Ticarcilline, ERV, Entérobactérie BLSE……..) Les principaux facteurs de risque (1) ☻L’etat général du patient : - Les patients les plus exposés sont la personne agée et le nouveau-né - Touchés par une affection grave (polytraumatisé, brulé……) - Atteint d’une maladie chronique ou grabataire (immunodéprimé, pathologie de décubitus…..) - Déjà infecté - Recevant une antibiothérapie à large spectre Les principaux facteurs de risque (2) ☻ Le type de service hospitalier : - IN est globalement plus fréquente en chirurgie qu’en médecine - IN est plus fréquente en réanimation, les services de grands brûlés, la néonatologie ☻La nécessité de gestes et techniques invasives : - Cathéters vasculaires (veineux ou artériels), - Cathétérisme urinaire - Intubation-ventilation artificielle - Endoscopie, cœlioscopie ☻Autres - Présence de patients colonisés ou infectés dans le service - Mauvaise formation du personnel Les principes généraux de prévention (1) ☻ Quelques mesures simples sont reconnues efficaces pour limiter la transmission: - Hygiène des mains adaptée ( 75 à 90% des IN sont d’origine manuportée - Asepsie rigoureuse, respect des protocoles lors de gestes invasifs (pose de cathéter, pose de sonde…) - Utilisation rationnelle des antibiotiques (protocoles d’antibioprophylaxie et traitement) - Stérilisation efficace des instruments - Tenue vestimentaire adaptée - Dépistage des porteurs, mise en place d’une surveillance, investigation d’une épidémie….. - Organisation et respect du circuit des déchets - Architecture et locaux adaptés La politique nationale de prévention et de lutte - Le ministère de la santé - Le comité technique national des IN (CTIN) → Arrêté du 3 Aout 1992 a pour mission la mise en place et la coordination du programme national (ex : rédaction des 100 recommandations, élaboration de recommandations) - 5 centres de coordination de lutte contre les IN (CCLIN) → CCLIN Paris-Nord (Ile de France, Picardie, Nord-Pas de calais, Haute Normandie), coordonne et traite les enquêtes nationales, aide à l’investigation d’épidémie…. - Le comité de lutte contre les IN (CLIN) → circulaire du 19 Avril 1995, obligatoire dans tous les hôpitaux publiques ou privés - Les unités d’hygiène et de lutte des IN (UHLIN) Mise en place d’une surveillance implique : ☻ Repérer le problème à mettre sous surveillance - Obtenir un consensus sur la définition - Définir le dénominateur (nombre d’hospitalisés sur l’Ets ou le service, le nre de jours procédure…nbre de jours/patient ou nbre de jours d’exposition………Le taux IN sera différent selon ce que l’on surveille - Définir le type d’étude : un jour donné → étude de prévalence → taux de prévalence surveillance continue → étude d’incidence → taux d’incidence - Collecter les données → médecins, laboratoires……… - Traiter les données - Rendre les résultats → le but est l’amélioration des soins