La vertu chrétienne de l’obéissance
ou
que nous dit la foi à propos des rapports aux autorités
Luc Palsterman
Remarques méthodologiques : le sens d’un éclairage chrétien
La question est de nous demander si la foi chrétienne peut nous offrir un éclairage intéressant
sur cette donnée de l’existence que sont « les rapports aux autorités ». L’Histoire est truffée
de faits qui montrent que les abus des autorités - y compris des autorités religieuses ! - ont été
à l’origine de massacres, de guerres.
Or, dans la religion chrétienne, vous avez certainement déjà entendre que l’obéissance est
considérée comme une vertu. La morale chrétienne considère les vertus ( du latin virtus qui
vient lui-même de vir, l’homme ) comme une aptitude à faire le bien
1
. Si l’obéissance est
une vertu, cela peut vouloir dire que des chrétiens y ont certainement réfléchi.
Est-ce à dire que le chrétien est quelqu’un qui doit s’aplatir, se soumettre d’office aux ordres
d’un supérieur ? Ne nous faudrait-il pas scruter les Ecritures et la Tradition de l’Eglise pour
tenter d’y trouver des enseignements éclairants à propos des rapports aux autorités ?
Notre cours de religion doit pouvoir aborder cette question. On entend trop souvent dire que
les croyants ne sont que des fanatiques ou des enfants qui ont besoin de la sécurité de leur
groupe pour exister.
Mais pour oser dénoncer, il faut connaître. Réduire par un cliché réducteur un groupe
composé de plusieurs centaines de millions de personnes c’est courir le risque d’être soi-
même porteur du me symptôme d’ignorance que ceux qui ont, peut-être, des
comportements fanatiques. Prenons garde de ne pas nous laisser gagner par des clichés
typiques de personnes ignorantes du contexte des autres.
Il faudrait également oser comprendre ce lien possible entre le fait de pratiquer une religion et
la soumission. A la fin du 3è degré, j’espère que vous serez capables d’un discours cohérent
et critique à propos de cette question. Vous avez appris dans les notes pédagogiques ( voir
Finalité, méthodes de travail et compétences ) lues en début de trimestre que le point de vue
« religieux » est proposé comme un éclairage possible de la question fondamentale que nous
approfondissons. C’est la fameuse macro-compétence en 3 axes. Une question existentielle
fondamentale peut recevoir des éclaircissements grâce au domaine culturel ( art, sciences
1
Vertu : cette aptitude à faire le bien peut découler de la nature même de l’homme et on l’appelle vertu naturelle
ou habitus. Les vertus naturelles s’acquièrent par un exercice prolongé ; elles perfectionnent la nature et la
défendent contre l’égocentrisme : ainsi l’humilité, la patience, la chasteté, la bonté, la confiance, la loyauté, la
magnanimité, l’hospitalité, la patience, le renoncement, la persévérance,.... et l’obéissance. Elles peuvent être
des vertus morales, sociales ; mais les principales vertus naturelles qui soutiennent toutes celles déjà citées sont
appelées vertus cardinales : ce sont la prudence, la justice, la tempérance et la force. Cette disposition à faire
le bien peut aussi être donnée par Dieu. La théologie classique parle alors de vertus surnaturelles. Par ces dons
l’homme devient capable d’agir d’une manière digne de Dieu. Parmi ces vertus surnaturelles, la tradition en
détache trois qu’on appelle des vertus théologales : la foi, l’espérance et la charité qui, pour les chrétiens, sont
spécifiquement des dons de Dieu et font participer à la vie de Dieu.
humaines et positives), mais aussi grâce au point de vue de la vie de foi qui peut être
indicateur de sens.
Dans le cadre de notre cours de religion, la foi chrétienne est envisagée comme un éclairage
possible des questions que l’homme d’aujourd’hui se pose.
Vous allez donc découvrir, par exemple, que l’Eglise Catholique est traversée par des
tendances parfois très contradictoires à propos de la question de l’obéissance. Certains
discours s’inscrivent nettement dans une dénonciation de la soumission. D’autres discours
semblent par contre prendre fait et cause pour des régimes politiques arbitraires. Il devrait
apparaître de cette analyse que l’homme croyant et la communauté à laquelle il appartient a
tout avantage à se laisser interpeller par les recherches - essentiellement psychosociales mais
aussi historiques et théologiques - qui prônent la vigilance contre les abus d’autorité.
Concernant la question de savoir si « croire » peut engendrer une infantilisation des individus
participant à la vie des communautés, je dois vous inviter à une certaine patience. C’est aussi
une vertu ! Ce premier ne répondra pas directement à la question. Elle offrira déjà un
éclairage pertinent. Mais celui-ci gagnera en profondeur grâce aux apports conceptuels des 3
autres modules que nous approfondirons durant les deux années à venir.
Ce ne sera qu’au terme de notre parcours du 3è degré que vous serez un peu plus « outillés »,
pour tenter de répondre à une interrogation aussi lourde de conséquences puisqu’elle concerne
le sens que l’on veut donner à sa propre vie... avec ou sans Dieu ... N’oublions pas trop vite
que la foi en un Dieu situe l’homme devant des interrogations aussi fondamentales que sont :
le sens de la vie, la réalité de la mort, la confrontation avec la souffrance et avec le mal !
Ce n’est pas rien de se situer par rapport à sa propre finitude ! Ici aussi, ce n’est qu’à partir de
la grande adolescence qu’on peut discuter, confronter, approfondir des questions aussi
vitales !
Rappelons-nous qu’un chapitre ne peut pas tout approfondir en un coup de cuillère à pot !
Aussi nuancée qu’elle puisse être, une approche ne sera jamais qu’une bonne paire de lunettes
qui produit d’office des effets grossissants. Et qui dit « effets grossissants », dit aussi effets
réducteurs ou déformants. La sagesse consisterait à savoir reconnaître la pertinence d’un
approfondissement, mais que celui-ci ne répondra jamais à tout !
L’APPROCHE CHRETIENNE DE L’OBEISSANCE
0. Notes introductives
Il est étonnant d’approfondir l’Eglise - qui est un des grands thèmes de l’année - à partir du
thème qui nous occupe. Au même titre que l’être humain n’est pas qu’un système nerveux,
ou un squelette, son système respiratoire ( etc.), l’Eglise ne peut être réduite à son culte, sa
doctrine, sa hiérarchie, etc. Toute approche critique est forcément réductrice de la réalité.
Il s’agit donc pour nous d’à la fois montrer la pertinence d’une approche critique de la vie
chrétienne et de nous rappeler qu’elle est réductrice de la réalité.
Ce qui guide fondamentalement notre démarche, c’est l’homme. L’homme d’aujourd’hui qui,
pour son propre équilibre, devrait développer sa capacité à bien choisir. Dans la société qui
est la nôtre, IL EST VITAL, pour tout individu ,de savoir choisir. En effet, pour exercer sa
capacité de choix, l’individu doit être dynamisé par sa conscience en éveil. Ce « devoir
d’équilibre » est loin d’être développé. Dans les pays occidentaux, beaucoup de personnes
se sentent désorientées, esseulées, éprouvent de l’insécurité dans leur vie de tous les jours.
Ailleurs, dans les pays du Sud, plus des ¾ de la population mondiale s’agglutine, les
situations économiques, sociales et politiques conduisent les gens au désespoir, à la pauvreté,
à l’émigration quand ils le peuvent . Nous le disions déjà dans l’approche humaine, c’est,
entre autres, leur difficulté à, d’une part, trouver leur place dans la société et, d’autre part, à
gérer leur besoin d’autonomie qui poussent les gens à démissionner d’eux-mêmes. Et cette
démission vécue en masse peut avoir des incidences dramatiques pour chacun, pris
individuellement, et pour l‘ensemble de la société : fanatisme, sectes, individualisme, jeunesse
paumée, extrême-droite, plaisirs immédiats, désintérêt pour la « chose » politique,
désengagement pour les luttes ou engagement extrémiste, etc. Il y a donc du travail dans le
domaine relationnel et social.
C’est grâce à l’approfondissement des rapports aux autorités que nous sommes à même de
mieux comprendre l’homme : comprendre ses potentialités extraordinaires et comprendre sa
fragilité profonde.
Le tout est de savoir si l’analyse de l’obéissance chrétienne nous permettra de mieux
comprendre l’Eglise, de mieux comprendre la vie chrétienne aussi et - qui sait ? - de
l’expérience humaine elle-même !
1. L’obéissance chrétienne : extraits contradictoires
L’Eglise est faite d’hommes et de femmes. Le fait qu’elle soit définie comme le Peuple de
Dieu ne doit pas nous faire oublier qu’elle est traversée par des courants de pensées et d’idées
différentes voire contradictoires. Notons que deux tendances considérées comme extrémistes
sont présentées. La tendance ultra-conservatrice, représentée par Mgr Lefèbvre, a jugé
l’Eglise Catholique Romaine tellement « libérale » qu’elle s’est excommuniée elle-même et a
provoqué un schisme ; elle se permettait de rebaptiser, de reconfirmer ses « nouveaux »
fidèles et à été jusquconsacrer des évêques sans l’accord de l’Eglise. Lisons attentivement
ces différents extraits qui se veulent... contradictoires !
1.1. Interview du professeur Guelluy
2
, dans le mensuel L’Appel, sept 1991, n°145, p.10
La hantise de Jésus ? Que des hommes soient dominés par d’autres hommes. Voilà pourquoi il
voulait instituer une contre société les rapports ne seraient pas de domination, mais de charité (
amour réciproque ). Jésus a donné l’exemple de l’insoumission aux autorités qui manquent à ce
devoir.
En face du cléricalisme encore très présent, il y a un devoir non pas de rébellion, mais de liberté. On
ne peut pas accepter d’être humilié. Jésus est mort non humilié; il a été digne jusqu'à la fin. La
dignité définit la personne humaine. La charité est la concorde des dignités.
Le difficile équilibre à trouver consiste à tâcher, lors d’un désaccord avec un supérieur, de rester libre
et fidèle à l’Evangile et à la grâce, sans agressivité. L’obéissance évangélique, comme l’écrit saint
Thomas d’Aquin, c’est l’obéissance à l’Esprit Saint, c’est-à-dire à la conscience éclairée par la foi,
ce qui implique un perpétuel discernement. Et celui-ci exige la prière, le recueillement, la
dépassionalisation, la prise de distance, la recherche du plus humanisant et, ainsi, du plus évangélique.
2
Robert Guelluy était prêtre et chanoine du diocèse de Tournai ; il fut également professeur de la faculté de
Théologie de Louvain où il était spécialisé en Théologie Dogmatique.
1.2. Extraits du livre de Léonardo BOFF
3
: Eglise en genèse, les communautés de base
réinventent l’Eglise, Desclée, Paris 1978
Jésus-Christ a vécu une existence d’une telle profondeur qu’il a réconcilié les hommes avec Dieu. Il a
prêché l’amour, la renonciation à l’esprit de vengeance et de haine, la réconciliation universelle, y
compris avec les ennemis. Il a été un-être-pour-les-autres jusqu'à la fin.(...)
Il n’a pas seulement agi dans le domaine cultuel, mais dans le domaine de la vie totale : dans la vie des
masses qu’il a partagée, dans la prédication, dans la vie et dans la mort. Sa mort sur la croix, comme
conséquence de sa fidélité à la cause de Dieu qui était celle de l’amour et du pardon, est le meilleur
exemple du don et du sacrifice pour les autres, y compris pour les ennemis. Il en est de même de sa
résurrection qui perpétue sa présence réconciliatrice devant les hommes, pour toujours (p.126.) Le
chrétien est celui qui essaie de conduire sa vie à partir de la vie de Jésus-Christ et de la force qui s’est
manifestée en lui. (p .127) Dans l’Eglise, il existe donc une égalité fondamentale : tous forment dans
le
Christ un peuple saint, tous participent de son sacerdoce de réconciliation. Si par laïc nous entendons
un membre du Peuple ( Laos ) alors tous sont, dans l’Eglise, fondamentalement des « laïcs » : papes,
évêques, prêtres et simples fidèles, car tous sont membres du Peuple de Dieu.(p.127) Il y a dans
l’Eglise une diversité de charismes qui pour Paul sont synonymes de fonctions, « chacun reçoit de
Dieu son don particulier, l’un celui-ci, l’autre celui-là ( I Co 7,7 ), mais tous en vue du bien commun (
I Co 12, 7). Ces charismes ( fonctions ) font partie de l’essence de la structure de l’Eglise : une Eglise
sans charisme ne serait pas l’Eglise du Christ. A qui revient le soin de réaliser l’unité entre les
charismes ?
Le nouveau Testament parle de charisme de gouvernement et de direction ( I Co 12, 28 ) et de ceux
qui président la communauté ( I Tim 5, 12 ; Rm 12, 8 ; I Tim 5, 17 ). Les prêtres ( anciens ), les
évêques ( episkopoï ) et les diacres sont les porteurs du charisme de l’unité de la communauté ( p.130
et 131 )(En cas d’absence prolongée d’un prêtre) « on devrait donner la préférence à un rite mis au
point par la communauté, qui soit de sa capacité créatrice, et à l’intérieur duquel serait célébrée la
Cène du Seigneur, dans le style, qui sait, de saint François d’Assise, qui ne se contentait pas de
célébrer la Crèche et les mystères de la Passion, mais célébrait quelquefois avec ses disciples la Cène
du Seigneur.
(...) Il resterait la certitude que le Seigneur qui est déjà présent dans le communauté par la foi, par la
Parole, par la réunion de la communauté en son nom ( « là où deux ou trois seront réunis en mon nom
je suis au milieu d’eux » ) rendrait encore plus dense sa présence par le rite sacré de la lébration de
sa dernière Cène.( p.100) ».
1.3. Monseigneur Marcel Lefebvre : Lettre ouvertes aux catholiques perplexes
4
Si l’on y regarde bien, c’est avec sa devise que la révolution ( française ) a pénétré dans l’Eglise de
Dieu. La liberté, c’est la liberté religieuse, qui donne droit à l’erreur.
L’égalité, c’est la collégialité, avec la destruction de l’autorité personnelle, de l’autoride Dieu, du
pape, des évêques, la loi du nombre. La fraternité est représentée par l’oecuménisme. Par ces trois
mots, l’idéologie révolutionnaire de 1789 est devenue la Loi et les Prophètes. Les modernistes sont
arrivés à ce qu’ils voulaient. De l’union adultère entre l’Eglise et la Révolution ne peuvent venir que
des bâtards ... un rite bâtard, des sacrements bâtards, des prêtres bâtards... Il déclarait en 1985 : « Mon
idéal est un gouvernement qui appliquent les vrais principes catholiques, comme Franco et Salazar ».
1.4. Extraits du programme des C.C.S. ( comités chrétienté-solidarité) sur lequel
3
Léonardo Boff est un théologien brésilien ; il est partisan, défenseur et théologien des communautés de base ;
il s’inscrit dans la fameuse « théologie de la libération » qui prône l’engagement de l’Eglise en faveur des
pauvres. Ce courant réformateur est encore fort critiqué par le Vatican qui lui reproche, entre autres, d’utiliser
des grilles d’analyse marxiste et de réduire l’Evangile à une lutte des classes. Dom Helder Camara dont vous
avez probablement entendu parler fut un des évêques latino-américain qui soutenait ce courant réformateur.
4
Mgr M. Lefebvre : Lettre ouvertes aux catholiques perplexes A. Michel, 1985. Marcel Lefèbvre fut
excommunié parce qu’il avait consacré, sans l’accord du Vatican, 3 évêques intégristes.
J.M. Le Pen s’est appuyée pour attirer les intégristes de Mgr Lefebvre.
Point 30 : « A peuple catholique, lois catholiques ; à peuple déchristianisé, lois laïques.
L’Etat de salut national accomplira d’autant mieux son œuvre de rénovation si l’Eglise catholique
sortant de son effroyable crise et ayant triomphé de la subversion qui la mine, reprend son apostolat et
concours à sauver la France en la ramenant à la fidélité, aux promesses de son baptême.
L’Etat de salut national aura alors à cœur de favoriser l’action bienfaisante du catholicisme.
Il reconnaîtra les pouvoirs spirituels et moraux que l’Eglise catholique a le devoir d’exercer,
notamment en matière d’éducation. Protecteur temporaire de l’Eglise, l’Etat devra exercer néanmoins
avec toute la rigueur nécessaire une vigilante surveillance contre les menées subversives des clercs
dévoyés, « compagnons de route » du Parti communiste »
1.5. Gabriel RINGLET : tiré de « L’Evangile d’un libre penseur - Dieu serait-il laïque ? »
l’Eglise se grandirait, ferait preuve de courage si, aujourd’hui, elle invitait les chrétiens qui
l’ont quittée à lui dire pourquoi. Si elle osait indiquer et non pas imposer. Si elle osait
débattre. Si elle osait penser. Si elle osait inventer. Si elle osait se tromper.
Si elle osait indiquer... Proposer des balises, oui, des critères de discernement, des
orientations d’action. Le reste est affaire de conscience et de liberté intérieure. Simone Weil
- et avec quelle force - l’a dit clair et net :
« Je reconnais à l’Eglise la mission (...) de formuler des décisions sur quelques points
essentiels, mais seulement à titre indicatif pour les fidèles. Je ne lui reconnais pas le droit
d’imposer les commentaires. »
Si elle osait débattre ... Organiser une véritable opinion publique, reconnaître un « droit de
tendance », apprendre ou réapprendre à faire synode c’est-à-dire, à tous les échelons, délibérer
avant de décider. Retrouver une authentique synodalité, c’est aussi mettre au point une
manière évangélique de vivre les conflits et accueillir comme un signe de santé la parole
parfois décoiffante des chrétiens critiques.
Si elle osait penser... Pour débattre, peser, mesurer, échanger vraiment des arguments et donc
refuser l’argument d’autorité, il faut encourager un véritable exercice de la raison. Faire
mûrir, faire grandir, faire autorité, faire penser, c’est aussi former, éduquer, exiger et
demander aux gens des comptes de leur intelligence.
Si elle osait inventer ... Inventer une organisation moins cléricale, inventer de nouvelles
approches pastorales, un nouvel accompagnement sacramentel, de nouveaux ministères,
inventer de nouveaux modes de rassemblement communautaire.
Si elle osait se tromper... Pourquoi, quand on entre dans certains textes officiels, tout semble-
t-il joué, fini, clôturé, ficelé ? Comme s’il ne restait qu’à appliquer. L’Eglise, si elle veut
encore proposer une parole qui soit reçue dans une société pluraliste, va devoir apprendre à ne
pas tout dire, à ne pas tout peser, tout mesurer, tout équilibrer à tout instant, apprendre à se
tromper. Et à découvrir que c’est là aussi l’intelligence. « Messeigneurs ... Vous m’inquiétez
de ne vous tromper jamais. Trompez-vous, vous aurez plus de chance d’être justes et vrais ».
NDLR : Jusqu'à la fin de l’année académique 2000-2001, Gabriel Ringlet était le vice-recteur de
l’UCL. Outre l’ouvrage dont je tire cet extrait, il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont « Dialogue et
liberté dans l’Eglise » ( dialogue avec Jacques Gaillot) , Paris, DDB, 1995 et « L’éloge de la
fragilité » Paris, DDB, 1996. Il est prêtre et a longtemps été le président du département de
Communication dans la Faculté de Sciences Economique, Politique et Sociale de l’UCL.
1 / 11 100%