1 Note aux professeurs REMERCIEMENTS Les professeurs impliqués dans le projet tiennent à remercier toutes les personnes qui ont apporté une aide bénévole à la réalisation de ce travail. Nous citerons en particulier; et dans l'ordre chronologique d'intervention: M. DEMAY, de la DDE des Sables d'Olonne, pour nous avoir apporté les éléments originaux du dossier et M. KOPFF qui nous a autorisé à les exploiter. M. GUYET, de la DDE de La Rochelle, qui nous a fourni les informations particulières du feu de Royan M. SADIGHIYAN, du lycée Louis Jacquard à Paris qui s'est proposé spontanément de nous prêter son dossier pédagogique sur le sujet. Note aux professeurs Bac STI 2004 2 L'objet de cette note est de répondre à l'avance aux questions que vous vous poserez en découvrant le projet; par exemple la justification de telle ou telle structure, le choix de telle valeur qui peuvent sembler arbitraires. 1) Remarques sur l'ensemble du projet Impédances Les 3 cartes reliées par connecteurs DB9 (carte 1, rythme et surveillance) constituent une seule et même carte dans l'original. Elle s'appelle B187C. Sur cette carte, les impédances sont très élevées pour deux raison: il faut prélever un minimum de courant pour le fonctionnement, toute l'autonomie batterie devant être consacrée à l'allumage du feu. En conséquence, les impédances sont partout très élevées. certains circuits CMOS ne sont pas alimentés en veille ou en présence défaut. Afin de ne pas les réalimenter par les diodes de protection, des résistances élevées sont placées en série. Conséquences: - Attention aux perturbations par les appareils de mesures (ou même les doigts) - Utiliser les points test prévus en bordure de carte. Alimentation batterie A cause de l'appel de courant à l'allumage de la lampe (jusqu'à 10 fois le courant nominal) les TP avec lampe doivent de préférence être effectués avec la batterie, à moins de posséder des alimentations 10A. Donc, attention aux courts-circuits batterie ! Depuis la batterie et jusqu'au fusible, aucune protection n'existe, et cette ligne d'alimentation non protégée traverse toute la carte énergie. Les connexions batterie vers utilisation sont réalisées par une connectique avec détrompage. Les broches sources sont femelles et les broches réceptrices mâles ce qui diminue les risques de contacts malheureux. Côté batterie, il est fortement conseillé de scotcher les fastons et de ne laisser dépasser que le cordon de sortie avec son connecteur femelle. Protection surtension Les circuits 40106 et 4013 de la carte 1 sont alimentés directement par Vbatt. Quand une alimentation de labo est utilisée, il se peut que par erreur, cette tension soit supérieure aux 18V max supportés par la CMOS. Aucune protection vraiment efficace n'existe contre ce problème à moins de repenser complètement les schémas originaux dans ce sens. Malgré tout, nous avons demandé une protection par TRANSIL derrière le fusible. Cette protection n'est pas idéale car elle n'est efficace que si le TRANSIL peut faire fondre le fusible en un temps très bref. Or, la plupart des alimentations ne fourniront pas les 6A (au moins) nécessaires pour faire fondre le fusible. En conséquence, le TRANSIL dégagera à cause d'une puissance moyenne excessive. Pour que cette protection ait un sens, il faut remplacer le fusible 5A par un fusible de faible calibre (100 mA ou moins) lors des tests ne demandant pas de forts courants. En cas de surtension, le fusible fondra suffisamment vite pour que le TRANSIL ne soit pas soumis à un échauffement excessif. En contrepartie, il ne faut pas oublier de remettre le fusible 5A pour les tests avec lampe ! Les points connecteurs DB9 sont à des endroits tels que la permutation des cartes rythme et surveillance n'entraîne pas de destruction. Il en est de même pour le câble alim/DB9 utilisé pour le test isolé des deux cartes esclaves sans la carte mère (carte 1). Cavaliers Les cavaliers ont été prévus pour les fonctions spéciales (test, carte isolée, LED, etc...). En conséquence, lorsque l'ensemble du projet fonctionne dans la configuration la plus proche de l'original, tous les cavaliers doivent être enlevés. Vous pouvez toutefois conserver les cavaliers d'allumage des LED pour constater plus facilement l'état de l'ensemble. Réglages Les potentiomètres augmentent les seuils de détection quand on les tourne vers la droite (sens vissant). AOP CMOS programmable TS271 Mêmes caractéristiques que LM4250 bipolaire TS271 montage Vcc Rset Iset Icc SR régul Vlampe +5V détect I détect U linéaire linéaire comparateur comparateur 12 14.4 14.4 14.4 100k 1M 10M 10M 114µA 13.8µA 1.39µA 1.39µA 0.72mA 86µA 8.6µA 8.6µA 4V/µs Note aux professeurs Bac STI 2004 3 Modifications apportée par rapport à l'original original Carte B187C une carte Régulation AOP programmable LM4250 4 NPN + PNP de puissance (BD244) Surveillance AOP programmable LM4250 + pompe à diode pour alim négative Rythme oscillateur RC EPROM 27C32 alimentée 100µs toutes les 100ms à partir de Vbatt. Carte énergie 555 bipolaire AOP 741 projet bac 3 cartes équivalent CMOS: TS271 NPN + PMOS équivalent CMOS: TS271. Fonctionne avec V+ et V- au 0V. oscillateur à quartz EEPROM 29F10 ou autre mémoire faible consommation 555 CMOS LM358 + LM324 2) Caractéristiques constructeur de la carte B187C originale Caractéristiques fonctionnelles: La carte peut piloter: - deux lampes (10 ou 20W) - une lampe à double filament - une changeur 6 lampes - un relais mercure ou un contacteur pour les lampes de grande puissance (contrôle lampe inhibé) Fonctions annexes: - fonctionne en feu maître ou en feu asservi - commande de feu de secours par information TOR (Tout Ou Rien) - sorties TOR pour la télésurveillance Caractéristiques électriques: - carte 123 123 mm, double face trous métallisés, composants traversants (aucun CMS) - bornier 17 points en ligne, au pas de 5,08 - alimentation: 10 à 15V (maximum toléré: 18V) - utilisation: 6 à 12V - courant dans l'interrupteur statique: 2A max avec une chute de tension de 0,6V max. - capacité de 64 rythmes, période 25,6s max. 37 rythmes sont programmés (36 + feu fixe) - précision sur les temps (rythmes): 5% - précision sur la tension lampe: 0,1V max - détection lampe allumée: I 0,15A - consommation en veille: 0,64 mA @ Vbatt = 13V - consommation de nuit: 3 mA @ Vbatt = 13V - température de fonctionnement: -30 à +50°C - commutation jour/nuit: 18 lux (typique). Temporisation de 56s au passage nuit/jour. - cellule extérieure recommandée: SEGOR PCV71V (5k à 100 lux, 100 M dans l'obscurité) 3) Carte 1 Cavaliers K1 sert à allumer la lampe (fixe) lorsque la carte rythme est absente. Veiller à le retirer si la carte rythme est présente. La résistance RP1 de 1 k protège la sortie de la carte rythme (4013) dans ce sens. K2 permet de visualiser le défaut batterie sur une LED. Bien évidemment, cette fonction n'existe pas dans l'original puisqu'aucun personnel n'est présent et que la consommation d'une LED est prohibitive. Régulation Voir la note sur le calcul de la correction de tension shunt qui explique le réseau R8, R10, R11. Les condensateurs de compensations (C3 et C17) sont superflus avec des TS271. Ils ont été laissés sur le cuivre mais non équipés à cause du remplacement tardif des LM4250 (impossible à approvisionner) par des TS271. La régulation est prévue pour être stable à vide, sur charge 5W ou 20W. Une faible oscillation HF n'est cependant pas à exclure mais ne perturbe pas le fonctionnement en continu. Il en est de même sur l'original. A noter qu'aucun découplage n'existe sur le +12 régulé. Note aux professeurs Bac STI 2004 4 Vbatt R V Vgs 12V régulés I-i Vref 2,5V Ue 1,9V Vz Vref i I Re R V Lorsque la tension batterie est contante, la régulation de tension en fonction de la charge peut s'expliquer ainsi: I est constant dans Re Icollecteur = Iémetteur = I - i Vg = Vbatt - R.(I - i) Vsaop = Re.I + R.i Vz = Vg - Vsaop = Vbatt - (R - Re).I La tension Vz peut donc être donc considérée comme constante, et tout V en sortie de l'AOP est répercuté sur la grille du PMOS via les résistances R d'égales valeurs (R3 et R4 sur la carte). Il faut pouvoir assurer une grande dynamique sur Vgs car: - si la charge est nulle, le PMOS n'alimente que l'AOP et le pont Vgs doit être faible (de l'ordre de 3V) - à pleine charge (1,7A), si la tension batterie est basse, le PMOS doit conduire avec un R ON minimum Vgs 10V. Vgs max est assuré quand Saop = 0 et donc Re//R: On a alors Vgsmax = R.Ie R Ue R 1 Ue R // Re Re De plus, le NPN doit être à la limite de la saturation, ce qui s'écrit: Ue = Vbatt - Vcesat - Vgsmax Ue R étant fixé, on en tire une relation entre Ue et Re: Re R Vgsmax Ue R est fixé à 100k Vbattmin pour réguler = 12,5 V (12V + Vshunt + Vds) Vgsmax = 10V et Vcesat = 0,2V Ue = 2,3V max Pour faire plus simple, on fixe Ubase à Vref / 2 ce qui amène Ue = 2,5 - 0,6 = 1,9V On gagne autant sur Vgsmax qui passe à 10,4V 1, 9 Re 100 k 22 k 10 , 4 1, 9 A noter que le NPN est situé sur le circuit hybride, ce qui n'était pas spécialement demandé. En conséquence, ce transistor, qui ne dissipe rien, est à la même température que le PMOS. Les variations de Vbe (-2,2 mV/°C) sont amplifiées par 1+R / Re et la sortie de l'AOP est donc très dépendante de la températue. En revanche, cela permet une mesure indirecte de celle-ci, bien qu'aucun point test n'existe sur Ue. A dissipation max, c'est-à-dire quand Vbatt = 14,4V sur lampe 20W, on a: Pdmax = (14,4-12).I = 2,41,67 = 4 W La température s'élève alors de 80°C au dessus de l'ambiante. Le connecteur 2 points (J6) est une sortie TOR pour la commande du projet BTS. R35 (1M) referme le SET du 4013 au 0V quand la carte surveillance est absente. R18, R19, R31 (1M) limitent la réinjection de courant quand les TS271 ne sont pas alimentés (jour ou défaut). R22-R23 (5,6M): ne pas chercher à mesurer le SET ou le RESET de U4B autrement qu'à travers un suiveur d'impédance d'entrée presque infinie. P2: règle le seuil de basculement jour/nuit de la LDR. D2-R27-C12: apporte une constante de temps longue à l'extinction du feu (nuit/jour) de façon à ne pas éteindre le feu (contrairement aux pompiers) en cas d'éclairs nocturnes. Cette tempo est de 56s dans l'original mais a été réduite pour faciliter les tests. En revanche, l'allumage supporte d'être immédiat puisqu'il faut allumer le feu même pour des périodes brèves (grains, éclipses). LM385-1.2: justifié par la précision de son coude même à faible courant. Une zener 2,7V est exclue. 4) Carte rythme CAV1: accélère la fréquence horloge du générateur de rythme pour des tests plus rapides. cavalier absent: divise la fréquence quartz par 3277 ($CCD) horloge rythme = 32768Hz / 3277 = 10 Hz cavalier présent: divise la fréquence quartz par 13 ($00D) horloge rythme = 32768Hz / 13 = 2521 Hz On peut ainsi visualiser les rythmes même les plus lents avec un scope sans mémoire. De même pour les chronogrammes fins du générateur. R5 aurait due être enlevée. La réaction procurée par R5-R6 n'a qu'un effet négligeable (5%) vis-à-vis de la constance de temps R6-C4. Cette dernière assure la durée d'activation de l'EEPROM et dans une moindre mesure la durée du RESET du 4040 (égale à 8 temps de propagation d'une couche CMOS). On ne compte qu'un temps de propagation dans les 2 portes ET car les poids faibles ne traversent qu'une couche. Un inverseur à hystérésis (40106) ne peut pas être utilisé pour cette fonction car 2 portes du boîtier sont utilisées en régime linéaire pour l'oscillateur à quartz. Note aux professeurs Bac STI 2004 5 Chronogrammes de +RCOD et RZCTR Une flèche représente un temps de propagation. Comme le temps passé à monter au delà du seuil CMOS est de 4tp, le temps de redenscente jusqu'au seuil est identique (au premier degré.) car sur une petite variation, les courants de charge et de décharge de C4 sont identiques: I = 0,5 Vcc / R6 CLK 4040 (OSC) OUT 4040 3276 3277 0 +RCOD seuil 4069 VC4 (PT1) RESET 4040 (RZCTR) seuil 4069 4tp 4tp 4069 4069 4040 4082 4069 4069 RESET 4040 La durée théorique de l'impulsion +RCOD est donnée par: t = R6.C4.ln2 3,3 µs Chronogrammes du générateur de rythmes +RCOD /0E/CE adresses A0-A7 9 0 0 1 adresses A8-A11 datas out [9] [0] [0] CLK_D RZRYT Note aux professeurs Bac STI 2004 6 Le retard de CLK_D est donné par la valeur de la constante de temps R4-C3. On a: t = R4.C3.ln2 1,5 µs. Le front de montée de CLK_D est donc situé à peu près au milieu de l'impulsion +RCOD et le temps d'accès de l'EEPROM est ainsi largement respecté puisque les adresses et les commandes de la mémoire sont présentes 1,5µs avant l'échantillonnage des données par CLK_D (aux temps de propagation près). Programmation: Exemple: soit à coder un rythme avec allumage 0,5s et extinction 0,5s commençant à l'adresse 0. On aura la séquence de fonctionnement suivante: adresse 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 1 2 .... donnée allumage (D0) 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 1 1 1 1 donnée reset (D1) 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 Il faudra programmer la mémoire de façon suivantes: adresses données 00 01 01 01 02 01 03 01 04 01 05 00 06 00 07 00 08 00 09 02 0A 02 0B .... 02 .... Le bit de reset doit être à la dernière adresse de la période. Pour un rythme de 12s, le reset est à l'adresse 119 ($77) à partir de l'adresse de base du rythme ($X00): Octet de remplissage Au delà de la dernière adresse, il est recommandé de bourrer avec le bit reset actif, de telle manière qu'une adresse invalide renvoie toujours en début de cycle. Cela peut se produire à l'apparition du +5V alors que le 4040 est dans un état quelconque. Cela permet également, en cours d'essais, de changer de rythme à tout moment. En effet, au passage d'un rythme long à un rythme court, il se peut que le compteur soit au delà de la dernière adresse du cycle court. Si la valeur de bourrage est 0, il faut que le compteur reboucle de $FF à 0 avant de retomber sur des données valides. Ce temps perdu (jusqu'à environ 24s) est évité en bourrant avec Reset actif. Sur l'ensemble des 4 rythmes de chaque octet, la valeur de remplissage est $AA (au delà du l'adresse la plus haute des 4 rythmes). déc. hexa Correspondance N° rythme et adresse/données N° de rythme R = bit de rebouclage du rythme = 1 à l'adresse du dernier octet du rythme L = bit Lampe = 1 pour lampe allumée = 0 pour lampe éteinte octet de données 3 2 0 1 RL RL RL RL 7 6 5 4 3 2 1 5 adresse: $ 5XX 1 0 Adresse début EEPROM 29F10 Bit d'adresse 17 16 15 14 13 12 11 ................. 0 Adr. hexa Câblage Vcc Vcc Vcc Vcc Vcc Gnd adresse octet Etat X .................. X 1 1 1 1 1 0 3E.xxxx En conséquence, sur un programmateur standard, programmer la 29F10 avec un offset 3E.0000, car les fichiers de programmation (FEUX.HEX, S19 ou BIN) commencent à l'adresse 0. Le câblage des adresses hautes est prévu pour être compatible avec un grand nombre de PROMs depuis la 2732. Sur un autre type de PROM, veiller à la correspondance des broches et déterminer l'adresse début. Les PROM avec moins de 32 broches, doivent être décalées vers le bas du support (broche GND commune). Il n'est pas garanti que tous les types compatibles fonctionnent correctement. En particulier, la consommation doit être faible pour ne pas écrouler le 5V qui est fourni par un AOP lui-même alimenté par une prote CMOS. 5) Carte surveillance K1: permet de visualiser l'état du feux sur les LEDs D3, D4, D5. D3 allumée = défaut feu, c'est-à-dire aucune lampe allumée (un feu de secours doit être mis en route) D4 allumée = feu OK (complément de D3). D5 allumée = le feux fonctionne sur la 2ème lampe Chronologie de fonctionnement: Etat D3 (DF) D5 (2L) D4 (LA) OK, 1ère lampe OK, 2ème lampe Note aux professeurs Bac STI 2004 7 défaut K2: accélère l'oscillateur en mode test pour diminuer les tempo de détection de lampe HS. K3: simule défaut lampe (ILAMPE = 0) quand on teste la carte surveillance sans la carte 1. J2: connecteur de sortie pour télésurveillance (vers projet BTS). Fournit 3 infos TOR. Le seuil de détection de courant lampe est fixé par R1 et R2 à 11 mV soit 0,11 A dans le shunt de 0,1 . Il correspond à une puissance lampe de 1,3W ou RLAMPE = 110 . Pour tenir compte de l'offset de l'AOP (U1) une lampe de 2W minimum est nécessaire pour que le courant soit détecté. Si ILAMPE > seuil, "I_OK" est à 1 et reset le compteur 4040 (U2) qui fonctionne en chien de garde. Si ILAMPE < seuil, le compteur progresse. Après 32 périodes de l'oscillateur, soit environ 25s, la bascule RS (U4) est activée, ce qui entraine la commande de la 2ème lampe. Si celle-ci fonctionne, on repasse en , sinon, le compteur continue sa progression, et arrive à 64 (50s en tout). On passe alors en défaut feu. Une fois en défaut feu, la carte 1 supprime le 12V et seul le 4040 reste alimenté par Vcell toute la nuit. De jour, Vcell est à 0. Le compteur n'est plus alimenté mais repart de 0 la nuit suivante grâce à C2 monté en dérivateur à partir de Vcell. La constante de temps du dérivateur R5-C2 est de 5,6 ms. La constante de temps sur Vcell est bien plus courte. On peut l'estimer à RON du 40106 (U5, carte 1) et C10 (2,2µF) soit environ 100 2,2µ = 220 µs. La montée de Vcell est donc bien vue comme un front par R5-C2, malgré le condensateur de découplage C10. Le défaut feu est aussi mémorisé toute la nuit par U4A sur la carte 1 et remis à 0 de jour par R29. La bascule RS (U4) est toujours remise à 0 en début de nuit grâce au dérivateur R11-C8 sur le 5V. On recommence donc chaque nuit la séquence "lampe1 -> lampe 2 -> défaut". Si la lampe 1 est déjà HS, cela ne provoque qu'un retard de 25s à l'allumage du feu. La tempo de 25s est calibrée pour être supérieure à la durée d'obscurité maximum d'un rythme, puisque le compteur est libéré pendant cette durée. Attention, si le cavalier K2 est mis, il se peut très bien que le feu passe en défaut pendant les occultations. 6) Carte énergie Cette carte ne vient pas du même constructeur que la carte B187C. Elle est de conception plus ancienne. Elle peut être utilisée dans d'autres équipements que des feux maritimes, et inversement la carte B187C n'est pas forcément associée à ce type de carte énergie. Ce sont les raisons pour lesquelles le souci de consommation minimale n'est pas aussi évident que dans mes autres cartes. Malgré tout, dans le but de respecter la cohérence de l'ensemble du projet, nous avons chercher à réduire également la consommation de cette carte. La carte énergie fonctionne comme un régulateur d'automobile: tant que la tension batterie est inférieure au seuil de 14,4 V, le relais est inactif et le panneau solaire charge. quand Vbatt atteint 14,4 V, le relais est activé pendant une durée de 12s environ. Le panneau solaire se retrouve déconnecté et la batterie se décharge. Au bout des 12s, on revient en . La durée de décharge est fixée par le monostable TCL555. Dans le schéma original cette durée est de 2 mn. Elle a été divisée par 10 pour observer plus facilement le comportement du régulateur. De plus la batterie du projet est de capacité beaucoup plus faible et doit donc être déchargée pendant un temps plus court. Lorsque la batterie est chargée, le temps de charge devient très court car la remontée en tension est très rapide. fin de charge 12 s 12 s 12 s 14,4 V P1 règle la tension de charge (14,4 V nominale) P2 règle le seuil d'apparition du défaut "batterie basse" (VT- = 10,5 V). P3 règle le seuil de suppression de défaut "batterie basse" (VT+ = 11,5 V). R14 (22) sert à décaler l'alim négative du 358 de façon à ce que l'AOP démarre toujours avec V- < V+ même compte tenu de l'offset. Avec la résistance, Voutlow 10mV + R14.Icc 30mV V- = 0V Note aux professeurs Bac STI 2004 8 V+ 30mV R3 / (R2+R3) > 5mV ce qui est la valeur max de l'offset du 358. Sans cette résistance, il se peut que l'AOP trouve un point de stabilité avec Vout 10mV. La zener D3 (5,1V) fonctionne à 1mA pour réduire la consommation. La tension fournie n'est donc pas prédictible avec certitude, mais cela n'a pas de conséquence sur l'ensemble, les circuits fonctionnant tous jusqu'à 5V. En revanche on peut en attendre une bonne stabilité, ce qui est nécessaire pour les seuils de tensions. La LED D6 indique "batterie basse" La LED D5 indique "batterie en décharge", c'est-à-dire tempo active. Sa consommation, ainsi que celle du relais n'est pas génante puisqu'on cherche précisément à délester la charge. R15 réduit le pompage qui peut survenir quand on teste la carte avec une simple alimentation à la place du panneau solaire et sans batterie tampon, par exemple pour régler les seuils de défaut. Voici ce qui se passe quand on augmente lentement l'alimentation à partir de 0V: - tant qu'on a pas atteint une tension suffisante, la sortie du 555 est à 1 mais le relais ne colle pas. - en continuant à augmenter la tension, le relais finit pas coller - les contacts s'ouvrent et suppriment Vbatt, mais le Reset par R15 agit ce qui remet immédiatement le relais au repos et rétablit Vbatt. D7 permet également d'empêcher le relais de coller quand /Q du 4013 est à 0. Sans cette protection, le cycle recommence, et le relais oscille à une fréquence telle qu'il ne résiste pas longtemps. D1 est en technologie Schottky pour limiter la perte de puissance fournie par le panneau solaire. 7) Carte élève La carte élève est la carte associée au changeur 6 lampes. Le changeur se branche en lieu et place de la lampe 1. Il est donc alimenté au rythme du feu. Il possède sa propre détection de courant lampe. La détection de la carte surveillance est néanmoins active pour détecter éventuellement un défaut feu quand les 6 lampes seront grillées. On peut considérer que la carte fonctionne comme un OU pour le courant, car lorsque le 12V est présent, si le courant ne passe pas dans la lampe, alors il passe dans la bobine de l'électro-aimant. Fonctionnement en cas d'une ou plusieurs lampes HS: L'électro-aimant est activé tant que le courant ne revient pas dans la lampe suivante, et pendant une durée maximum de 50s au delà de laquelle la carte signalisation met le feu en défaut. Si le feu est clignotant, toutes les lampes sont explorées les unes après les autres à chaque allumage du feu jusqu'à trouver une lampe bonne, car l'électro-aimant retombe de lui-même par absence de 12V pendant les occultations ce qui permet au mécanisme d'avancer. Ce processus ne peut toutefois pas dépasser 50s. Si le feu est fixe, et que la nouvelle lampe est HS, l'électro-aimant ne retombe pas et le mécanisme reste bloqué sur cette lampe sans explorer les autres. Ce n'est qu'après la tempo de 50s que l'électro-aimant est libéré et le feu mis en défaut. Conclusion, l'électro-aimant doit pouvoir supporter 12V pendant au moins 50s. Dans l'objet technique réel, le changeur est branché sur la lampe 2 de façon à limiter à 25s la durée maximum d'activité de l'électro-aimant. Il faut dire que la bobine de celui-ci fait seulement 3,3 ce qui entraîne un échauffement beaucoup plus rapide. Le shunt fait 1. Si on ajoute le RON de l'interrupteur lampe 2 (IRF9530 Q3 de la carte 1) la lampe ne doit recevoir qu'un peut plus de 10V. La valeur de détection de courant fixée à 0,25 A (lampe 3W min) de façon a utiliser indifféremment des lampes 5 ou 20W. Avec le shunt de cette carte, la lampe ne voit plus que 11,8V ce qui n'est pas gênant compte tenu de la caractéristique de la lampe. 8) Schémas et simulation sous MicroSim V6.0 7 schémas sont fournis au format Microsim: PHARE0.SCH Schéma de la régulation lampe avec LM4250 montrant l'appel de courant à l'allumage. PHARE1.SCH Carte principale 1 PHARE2.SCH Carte rythme (avec simulation) PHARE3.SCH Carte surveillance PHARE4.SCH Carte énergie PHARE5.SCH Carte élève CHANGEUR.SCH Schéma original du changeur de lampe (avec simulation) Simulation sous MICROSIM V6.0 Pour simuler un schéma, allez dans le répertoire MSIM60.BAC du CDROM et exécuter INSTMSIM.BAT. Note aux professeurs Bac STI 2004 9 Instmsim.bat copie MSIM.INI dans votre répertoire C:\Windows, MSIM1.DLL dans le répertoire C:\Windows\System et tout le répertoire MSIM60.BAC dans votre disque dur C:\ car on ne peut pas simuler sur CDROM. Aller dans C:\MSIM6.0 puis exécutez PSCHED.EXE. Ouvrir le fichier EXAMPLES\PHARE0.SCH et frapper F11. Pour PHARE2.SCH, un rythme cours (N°20) a été choisi et le cavalier d'accélération est mis (propriété SET=1). 9) Evolution technique Le régulateur 5V (TS271 + LM385) pourrait être remplavé par un régulateur faible consommation 8 broches comme le MAX663 (ou ICL7663). Il consomme 6µA typ, 12µA max. Toute la carte générateur de rythme pourrait être réalisée avec un microcontrôleur PIC16C54 ou 16F54. Il consomme 50µA sous 5V et à 32kHz. Note aux professeurs Bac STI 2004 10 10) Mesures Ref 0V = point test GND, alim 2+2A Vbatt, UL, COM pris sur bornes de la carte, au Beckman 2000pts ou au multimètre 20000Pts (*) Vryth/2 = 2,45V Tf = Température finale stabilisée Vbatt Charge UL1 L1-VCOM VCOM VsAOP Vg T 13 0 11,99* 11,987* 0* 20 13 5W 12,04* 11,989* 49,5mV* Tf 13 20W 12,24* 11,995* 243,4mV* Tf 15 20W 11,993* Tf 12,67 20W 11,994* 12,63 20W 11,990* 12,76 0 12,02 7,52 9,52 20°C Vgs = 3,25V Vbe = 0,54 14,4 20W 9,5 20°C 7,16 9,7 Tf Vgs = 4,7V Vbe = 0,361 12,7 20W 44,4 1,95,55 20°C démarrage intermédiaire 6,81 Tf chaud 4,5 6,5 Consommations Carte régul: nuit: Totale jour: B187 jour Chutes de tensions: borne Vbatt: fusible, amont: fusible, aval: Vsource: Note aux professeurs 1mA, sans lampe, sans LDR, Vbatt = 12,76V 3,51mA total, Vbatt = 12,87V 1,04mA avec RLDR = 10k 33µA avec RLDR = 470k 14,4 14,39 14,37 14,33 VCOM: Vsh: 0,249 0,225 Bac STI 2004 11 Calcul de la correction de tension shunt. Dans la régulation de tension lampe, la réaction par l'entrée V+ permet de compenser la chute de tension dans le shunt de 0,1 . Ainsi, c'est UL qui est régulé à 12V et non Vs. Vi est la tension aux bornes du shunt (image du courant dans la lampe). Vi = 0,1 IL. Remarque importante: dans les schémas structurels ci-dessous, l'AOP inclut le NPN en base commune (non-inverseur) et le PMOS de puissance (inverseur) du chéma complet. Ces 2 transistors ajoutant une inversion dans la boucle, les entrée V+ et V- on été renommées de façon à correspondre à leur rôle. Figure 1: schéma complet du montage Figure 2: schéma avec Vref, R, R2 remplacés par leur équivalent de Thévenin Vth et Rth = R // R2. Vs Vs Vref Vth R3 R3 UL UL R Rth R1 R4 R1 Vi R2 Vi R4 Le montage a 2 entrées: Vref et Vi. Etant linéaire, on peut mettre Vs sous la forme: Vs = A.Vref + B.Vi Sur la figure 2, cela donne Vs = A'.Vth + B.Vi = UL + Vi. Il suffit donc que B=1 pour obtenir ce qu'on cherche, autrement dit que le gain vis-à-vis de Vi soit de 1. On calcule B en posant Vth = 0: V Vi Rth Rth R1 R3 R 4 R3 Rth Vs 1 V . Vi B.Vi R4 R 4 Rth R1 On trouve que B = 1 quand R3 R1 R 4 Rth En réintroduisant R et R2 à la place de Rth, on obtient R3 R1.( R R2 ) R4 R. R2 (1) La deuxième contrainte, sur A permet de trouver R: On calcule A en posant Vi = 0 UL = A.Vref R1 / / R2 R1. R2 V Vref Vref R R1 / / R2 R.( R1 R2 ) R1. R2 A UL Vref R1.R 2 R3 1 R.( R1 R 2) R1.R 2 R4 (2) R3 R. R2 R1.( R R2 ) R.( R1 R2 ) R1. R2 R4 R. R2 R. R2 R1 En remplaçant la parenthèse dans (2), il vient A (quelle que soit R2) R or d'après la condition (1): 1 UL 12 2, 4 Vref 5 En prenant R = 1, on a R1 = A.R = 2,4 Application numérique: A Ce résultat n'est pas surprenant quand on observe que R et R1 "pèsent" de façon proportionnelle aux gains respectifs demandés sur Vi et Vref (sommation en courant dans R2). R3 R1 2, 4 Choisissons R2 = 2,2 Rth = R // R2 = 1 // 2,2 = 0,688 3, 49 R4 Rth 0, 688 Si R3 = 1, on obtient R4 = 0,286 Résumé Valeurs théoriques Valeurs adoptées R 1 1 R1 2,4 2,2 R2 2,2 2,2 R3 1 1 réglage 0 0,1 R4 0,286 0,27 Toutes les valeurs de résistances sont en M. Note aux professeurs Bac STI 2004 12 Schéma d'interconnections du projet Changeur 6 lampes PANNEAU SOLAIRE CARTE RYTHME CARTE SURVEILLANCE K1 fréq. K1 LED DF CARTE ENERGIE TEST 2L LA I=0 K3 fréq. K2 Déch. Niv.B Vbatt Vt- Vt+ K1-RYT K2-LED J/N P2 VtP3 J6 Vt+ P4 CARTE ELEVE DA LDR BATTERIE Note aux professeurs CARTE PRINCIPALE (1) Bac STI 2004