La crise des Balkans a débuté en 1909, à l’époque où la Serbie
voulait son indépendance par rapport à la Bosnie-Herzégovine.
Pour ce faire, la Serbie augmente et développe son armement. La
France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne interviennent : si la
Serbie abandonne son projet, l’Autriche lui accordera des facilités
économiques. Mais la Serbie tient à sa liberté, elle sait qu’elle
peut en plus compter sur la Russie en cas de besoin.
Le conflit ne s’arrête pas là, il s’étend encore avec deux guerres.
La première se déroule en 1912-1913.
Les Balkans profitent de la guerre déclarée entre l’Italie et la Turquie pour entrer à leur
tour dans un conflit, le 18 octobre 1912. La Bulgarie, la Serbie, la Grèce et le
Monténégro déclarent la guerre à la Turquie, car ils veulent chasser les Turcs d’Europe.
Seulement, les frontières entre les peuples ne sont pas très distinctes.
En effet, dans la Turquie d’Europe, on trouve plus d’une vingtaine de peuples différents :
des Turcs, des Grecs, des Bulgares, des Albanais, … et parmi les Serbes, on trouve des
Serbes, des Bosniaques, des Monténégrins, des Russes, des Juifs, des Musulmans, des
Arméniens, des Tziganes… 560 000 guerriers des Balkans s’attaquent aux 350 000
Turcs de Macédoine. Après plus de 7 mois de conflit, la guerre se termine par le Traité
de Londres, signé le 30 mai 1913. Cette armistice est imposée par les grandes puissances
européennes. La Turquie laisse aux vainqueurs la Crète et quelques autres territoires.
Le 29 juin 1913, une seconde guerre éclate
Cette fois ci c'est entre les Serbes et les Bulgares, autrefois alliés. Tous deux veulent la
Macédoine. Le conflit sera de plus courte durée, puisqu’il se termine le 10 août 1913.
Les territoires que la Bulgarie avaient conquis lors de la précédente guerre, seront
restitués.
Étape 3
L’explosion du conflit, avec l’assassinat de François Ferdinand
Le 28 juin 1914, l’archiduc François Ferdinand, héritier du trône austro-hongrois en
visite à Sarajevo (capitale de la Bosnie), avec sa femme, se fait assassiner à bout portant.
Le meurtrier s’est expliqué en disant qu’il voulait venger les Serbes de la situation dans
laquelle ils se trouvaient.
L’assassinat de Sarajevo détruit l’équilibre péniblement maintenu en Europe.