L'islam est donc bien loin de la caricature judaïque qu'en font nos imams-rabbins que ce soit sur les questions
précitées ou encore bien d'autres, comme le sexe, y compris homosensuel (ou homosexuel) et les drogues
douces, tellement admises dans les sociétés islamiques qu'elles étaient appelées l'herbe des pauvres.
Par leur religiosité excessive, nos rabbins se présentant en imams ne sont que des religieux chrétiens
protestants, américains notamment, qui ont longtemps imposé la prohibition aux États-Unis et qui sont, par
exemple, derrière l'anathème jeté sur le cannabis, bien moins nocif que le tabac auquel on n'ose toucher malgré
les ravages qu'il occasionne. Il est donc bien temps que le parti supposé s'inspirer de la religion musulmane
cesse d'appliquer ainsi la Bible, surtout l'Ancien Testament !
Or, il ne le fera pas tant que ses appuis, de l'intérieur comme de l'extérieur, ne l'y obligent. Car il trouve un
soutien auprès de supposés modernistes poltrons, sinon salafistes profanes, et surtout auprès de celui qui se
croit encore le seigneur du monde, dont il est juste saigneur, et dont la politique est frelatée par sa religiosité
protestante. On sait d'ailleurs, depuis Weber, ce que le capitalisme, surtout sauvage, puise dans la piété
protestante.
Un syndicalisme vicié par la religiosité
Mais l'atout maître des islamistes reste ce qu'il a réalisé durant les années troïka (la coalition gouvernementale
conduite par le parti islamiste Ennahdha, Ndlr) ayant passé son temps à la tête du pays à noyauter la moindre
de ses structures pour y assurer sa pérennité; ce qui explique la faillite de l'État. Et sa réussite est éclatante dans
l'Administration et dans le mouvement syndical.
On le voit bien avec ces imams syndiqués qui se ridiculisent en singeant ce qui s'est fait de plus mauvais chez
l'Oncle Sam. Pour comprendre comment le syndicalisme a été noyauté, il suffit de lire Ghannouchi retraçant
l'expérience de son parti en Tunisie, entendant faire du syndicalisme une arme de pointe. C'est pour cela
qu'Ennahdha a tout loisir, aujourd'hui, de jouer sur du velours, soignant une image supposée modérée tout en
agissant en sous-main par l'intermédiaire de clones partout disséminés en vue de ne rien lâcher en dogmatisme.
Ce machiavélisme islamiste est d'autant plus pernicieux qu'il est encouragé par un Occident réveillé à ses
démons judéo-chrétiens, et qui a intérêt à ce qu'il y ait pareilles dérives islamistes qui contribuent, sans nul
doute, à altérer encore plus l'image de l'islam, lui ôtant ses lumières. Ce qui permet de maintenir l'illusion des
Lumières d'Occident éteintes depuis longtemps. D'autant qu'en islam, avec des religieux singeant ses religions,
on en est venu à créer des autorités n'ayant nulle place en islam, auxquelles ont a voulu soumettre le croyant,
alors qu'il n'a à se soumettre qu'à Dieu et à lui seul. Voilà l'islam devenu judéo-chrétien!
Aussi continue-t-on jusqu'à nos jours à appliquer les lois du colonisateur chrétien en matière d'alcool et
d'homosexualité, par exemple ! Ainsi voit-on des imams dire n'importe quoi, relevant d'une autre religion que
l'islam, le prophète ayant exclu tout rigorisme. Car notre foi encourage les jeunes à s'amuser, assumer leur être
avec ses pulsions, tout en veillant juste à les maîtriser, ce qui interdit de se consumer en une religiosité ne
relevant pas de cette foi humaniste.
L'obscurantisme est aussi occidental
C'est parce que ses Lumières sont éteintes que l'Occident cherche à éteindre la moindre lumière ailleurs, se
targuant de son passé, tout comme le font les salafistes. D'où Daech, une création occidentale avec la
complicité de l'Anté-islam wahhabite; d'où aussi l'alliance capitalislamiste sauvage qui nous a valu le
cauchemar d'Ennahdha au pouvoir.
Car il s'agit bien de cauchemar, puisque ce parti a fait preuve éclatante de son incapacité rédhibitoire à évoluer,
se transformer en démocratie musulmane, comme il le prétend. Jour après jour, malgré les conseils sincères
que lui donnent quelques justes, il s'enferre dans son dogmatisme et son obsession du pouvoir. Et il ne s'agit