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TD N° 2 ) LA QUESTION DE SYNTHESE
Parmi les compétences à acquérir en classe de seconde, figure la synthèse. En classes de première et de
terminale, en sciences économiques et sociales, il vous sera demandé de maîtriser deux types d’épreuves : la
dissertation et la question de synthèse étayée par un travail préparatoire. Afin de préparer ces apprentissages, il
est utile de voir comment il convient de répondre à des questions sur documents et comment s’élabore une
synthèse à partir d’un travail préparatoire. Méthodologie :
L’analyse du sujet :Repérez le thème puis les mots clefs du sujet. Vérifiez que vous les comprenez bien en les
définissant, posez vous la question du temps et de l’espace. Analysez la consigne ( qu’est ce qu’on me
demande de faire ? ) Reformulez le sujet sous forme de question ( problématique) . Trouvez les grandes lignes
du plan
Analyse des documents et réponses aux questions
complètent ou s’opposent. Les questions portent sur des savoirs (notions essentielles vues cours) et des savoir-
faire (lecture de graphiques ou de tableaux, calculs divers). Lisez toutes les questions avant de commencer à y
répondre, afin d’éviter de mélanger les réponses ou de vous répéter. Répondez à chacune des questions (une
dizaine de lignes maximum) à l’aide du document auquel elle renvoie. Évitez la paraphrase ou de citer des
passages trop longs des documents.
Elaborer une synthèse : Introduction : ( amorce, situation du sujet temps espace , mots clefs, problématique et
annonce du plan). Développement en 2 parties (ici arguments pour et contre) . Conclusion ( bilan, réponse à la
question, ouverture )
Sujet :
En lien avec le premier spectacle du cirque théâtre d’Elbeuf « in vitro » nous allons travailler sur le thème de
la bioéthique, chaque groupe se penchera sur une question particulière qui devra déboucher sur l’élaboration
d’une synthèse qui sera ensuite présentée à l’ensemble de la classe et qui pourra donner lieu à un débat
Nos représentations sur la famille changent face à la multiplication des formes de familles, la notion de filiation
évolue elle aussi, la science a dans le même temps fait des progrès spectaculaires et le développement d’Internet
et des échanges abolit les frontières. La question qui se pose aujourd’hui est celle de savoir si il faut changer
nos normes et si oui dans quel sens ? Ces discussions devraient avoir lieu au parlement début 2010. Nos députés
et sénateurs vont alors devoir réfléchir sur nos valeurs, sur ce que la société française est en mesure d’accepter ,
ou, peut être plus simplement, sur ce qu’elle ne veut pas. Pour alimenter leurs flexions ils pourront observer
ce qui se passe ailleurs chez nos proches voisins. Les belges autorisent la procréation médicalement assistée
pour les célibataires . Les suisses ont levé l’anonymat sur les dons de gamètes au nom du droit de l’enfant à
connaître ses origines. Les grecs autorisent les mères porteuses. Les espagnols les « bébés médicaments ».
Quant aux anglais il autorisent la recherche sur les cellules souches. Entre désir des parents, droit à l’enfant et
droits des enfants ou même dignité de la personne humaine les décisions ne seront pas faciles à prendre. Et vous
qu’en pensez-vous ?
Groupe 1 : Peut-on créer des embryons à des seules fins de recherches ?
Groupe 2 : Peut-on faire un bébé toute(s) seule(s) ?
Groupe 3 : Peut faire des « bébés médicaments » ?
Groupe 4 : Doit-on autoriser les mères porteuses ?
Groupe 5 : Doit on lever le secret des origines ?
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Groupe 1 : Peut-on créer des embryons à des seules fins de recherches ?
La recherche sur l'embryon est autorisée au Royaume-Uni depuis la loi intitulée Human Fertilisation And
Embryology Ad adoptée en 1990. Mais à l'origine, cette recherche n'était autorisée que dans quatre buts précis:
améliorer les moyens de contraception; approfondir la connaissance des causes de l'infertilité, et des fausses
couches à répétition; permettre le diagnostic génétique préimplantatoire (DPI) . Le Royaume-Uni étant le pays
où a eu lieu la première naissance suite à une fécondation in vitro [F/V), Louise Brown, en 1978, les débats qui
ont précédé cette loi ont commencé dès le début des années 1980. Comme partout, de nombreuses questions ont
été soulevées. Notamment celle de savoir si l'embryon humain devait être considéré comme une personne. Ce
débat est aujourd'hui largement dépassé car soit l'on pense que l'embryon in vitro est une personne, et il ne peut
être l'objet d'aucune utilisation à fins de recherches; soit l'on considère qu'il s'agit seulement d'une « entité » qui
doit être respectée en raison de sa nature humaine, position dominante aujourd'hui dans le monde, et il faut
alors simplement fixer les limites dans lesquelles il peut être utilià des fins de recherches. Il est clair qu'il n'a
jamais été question d'utiliser des embryons pour mettre au point la meilleure crème antirides! Il fallait donc que
l'objectif des chercheurs concerne des sujets scientifiquement importants. La loi a en outre imposé que
l'embryon in vitro ne soit pas conservé au-delà du quatorzième jour. Un délai très théorique, en réalité. A partir
du sixième jour, en effet, l'embryon devient un blastocyste : les cellules commencent à se spécialiser pour
donner celles qui, in vivo, formeraient le placenta, et celles qui deviendraient l'embryon. C'est donc à cette étape
qu'il faut les séparer pour obtenir des cellules souches embryonnaires. Ce qui suppose la destruction de
l'embryon. Ce délai des quatorze jours est cependant une limite symbolique, car c'est à partir de ce moment
qu'une ébauche de la crête neurale s'opère dans l'embryon. Et cette ébauche de cerveau est le symbole de notre
différence avec les autres animaux, de notre faculté de raisonner.[] Il y a une distinction légitime entre
l'embryon préimplantatoire -avant le moment où on le réimplante dans l'utérus d'une femme pour qu'il devienne
un foetus -et l'embryon postimplantatoire. De façon pragmatique, les Britanniques ont précisé qu'on ne peut pas
traiter l'embryon de la même manière selon qu'il est « pré- » ou « postimplantatoire ». Cette différence entre un
embryon in vitro et un embryon in vivo est communément admise. Sauf par les extrémistes et les militants anti
avortements qui considèrent que les embryons in vitro ont la même valeur symbolique et réelle que ceux in
vivo. Lors des débats préalables à la loi de 1990, seule la minorité catholique- dite prolife en Grande-Bretagne -,
s'est opposée très activement au projet. L’Eglise anglicane en revanche s'est montrée assez tolérante, car elle
fait 'preuve d'une plus grande ouverture à l'égard de la modernité. C'est sans doute aussi ce qui explique en
partie le fait que l'Angleterre ait une vieille tradition de pragmatisme. L’opinion n'y est pas autant attachée aux
grands symboles qu'en France.[] La loi de 1990 a donc estimé qu'il était possible de mener des recherches sur
l'embryon, à condition que les recherches en question soient jugées « nécessaires ». Ce qui, en termes
juridiques, signifie qu'il ne doit pas y avoir de moyen alternatif pour parvenir au même résultat. Chaque projet
de recherche doit être approuvé par l'agence de biomédecine créée par la loi. Après le clonage de la brebis
Dolly en 1996, la société britannique s'est à. nouveau penchée sur la question de la recherche sur l'embryon
avec les mêmes exigences et toujours l'objectif d'améliorer la santé des personnes, vivantes ou à. venir, au
moyen des techniques de la reproduction. De nouveau, le pragmatisme l'a emporté. En 2001 a été adoptée la
première loi au monde interdisant le clonage reproductif et autorisant, en revanche, le transfert de noyaux dans
une cellule somatique (qui est le nom exact du clonage « méthode Dolly »)pour obtenir des cellules souches. Le
terme de « clonage thérapeutique » est inexact, mais il est rentré dans le langage commun.
A quoi servent les cellules souches ? Elles peuvent coloniser et remplacer certains tissus malades. Cela a été
pratiqué pour la maladie de Parkinson et est très couramment utilisé dans le cas de certains cancers du sang
(avec des cellules de la moelle osseuse), et l'on espère que dans le cas du diabète, elles pourraient remplacer les
cellules endommagées du pancréas. Ces cellules souches peuvent être obtenues soit par la méthode qui consiste
à prendre un noyau d'une cellule somatique (c'est-à-dire non sexuelle) et à énucléer un ovocyte, soit en utilisant
des embryons congelés issus d'une fécondation in vitro mais qui ne font plus l'objet d'un projet parental. Au
sixième jour, lorsque ces embryons atteignent le stade de blastocystes, on prélève les cellules qui se séparent de
celles qui allaient donner le placenta, afin d'obtenir des cellules souches. La loi de 2001 autorise aussi cette
pratique de séparation qui n'était pas prévue dans lalorde 1990, de même qu'elle permet le transfert nucléaire et
la recherche fondamentale sur l'embryon. Pourquoi ce dernier point? Nous savons que les femmes perdent au
total, toutes étapes confondues, environ 50 % de leurs embryons. La moitié d'entre eux pour des anomalies
génétiques, mais pour le reste, on ne sait pas. D'où le besoin de développer la recherche sur ce sujet. Là encore,
chaque projet doit être présenté à la HFEA puis soumis à des pairs internationaux qui jugeront du caractère «
nécessaire » de la démarche. La licence est ensuite donnée pour trois ans, avec remise d'un rapport annuel à la
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HFEA. Aujourd'hui, le principal problème lié au clonage d'embryons est que les dons d'ovocytes sont très rares.
Or, il est impératif de respecter les femmes et de ne pas acheter leurs ovocytes comme cela se pratique aux
Etats-Unis. Il faut donc réfléchir à une autre manière d'obtenir des embryons. C'est précisément ce que vient de
permettre la loi britannique adoptée en novembre 2008, et qui s'appliquera en octobre 2009.
Cette seconde modification législative (après celle de 2001} concerne les chimères -appelées aussi « hybrides
humain- animal » ou, en jargon scientifique, cybrides. Au lieu d'énucléer des ovocytes de femmes, les
scientifiques ont été autorisés seules fins de recherche) à énucléer des ovocytes de bovins ou de lapins. Les
premières expériences ont été faites en Chine: un noyau somatique de cellule humaine est placé à l'intérieur de
l'ovocyte animal. Il a fallu un an et demi de discussions au Parlement pour aboutir à la légalisation d'une telle
pratique. La principale question débattue a été la suivante: avec ces chimères -cet embryon créé avec un noyau
humain et le cytoplasme d'un bovin -, sommes-nous en présence d'un embryon humain ? * PAR FRANÇOISE
SHENFIELD CLINICIENNE À L 'HÔPITAL UNIVERSITAIRE DE LONDRES , Alternatives
Internationales N°42 mars 2009
EN France La loi du 6 août 2004 interdit les deux sortes de clonage. le clonage « reproductif » comme le «
thérapeutique » ; Des sanctions pénales sont prévues en cas de violation de ces dispositions :
- le clonage thérapeutique, comme le délit de conception d’embryon ou clonage à des fins industrielles,
commerciales ou de recherche, est puni de 7 ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende.
- le clonage reproductif est considéré comme une pratique eugéniste* et constitue crime contre l’espèce
humaine
La loi du 6 août 2004 interdit également, toute conception d’embryon in vitro* ou toute constitution par clonage
d’embryon humain à des fins de recherche, ou à des fins industrielles ou commerciales.
www.etatsgenerauxdelabioethique.fr
1°) Rechercher ce qu’est un embryon et demandez à votre professeur de sciences naturelles de vous expliquer le
clonage.
2°) Pourquoi le fait de considérer l’embryon comme une personne empêche toute avancée scientifique ?Quelle
est la position des catholiques comment considère t-on alors l’embryon ?
3°) Les délais retenus pour travailler sur l’embryon sont ils justifiables scientifiquement ? que se passe t-il
lorsqu’on prélève les cellules embryonnaires ?
4°) Pourquoi ces différences de statut des embryons sont elles plus difficiles à faire admettre en France ?
5° ) Des précautions ont -elles été prises pour encadrer la recherche sur les embryons ?
6°) Pourquoi cette recherche est elle très importante ? retrouver ainsi les arguments de certains scientifiques
français.
7°) Pourquoi avoir autorisé les chimères ?
8°) Quels au niveau économique l’avantage que peuvent prendre les anglais sur les français ?
9°) A partir de vos réponses construire un tableau recensant les arguments pour et les arguments contre.
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Groupe 2 : Peut-on faire un bébé toute(s) seule(s) ?
La première demande adressée par une femme célibataire au centre de médecine de la reproduction de la Vrije
Universiteit Brussel (VUB) date de 1981, suivie par la demande d'un couple de lesbiennes. Estimant que chaque dossier
de PMA (procréation médicale assistée) devait être pris en compte d'une manière égalitaire et sans préjugé, le VUB fut le
premier centre en Europe à offrir une lAD (insémination artificielle avec sperme de donneur) aux femmes célibataires et
aux couples de femmes homosexuelles. A l'époque, l'initiative de notre centre a suscité de nombreuses critiques pour sa
démarche, la majorité des centres de fertilité européens n'acceptant guère les demandes de familles « non traditionnelles
». Aujourd'hui encore, la législation de certains pays, dont la France, réserve l'IAD aux seuls couples hétérosexuels.
Jusqu'en juillet 2007, aucune loi ne réglementait la PMA en Belgique. S'agissant des dossiers acceptés et du choix des
traitements, les centres de fertilité établissaient leurs propres règles. Dorénavant, la loi du 6 juillet 2007 (relative à la
PMA et à l'utilisation des embryons surnuméraires) autorise l'assistance médicale pour les femmes célibataires et les
couples « non traditionnels ». Mais les centres gardent la possibilité de faire jouer leur clause de conscience au cas par
cas. Concernant le don de sperme, la loi responsabilise les centres. Ces derniers doivent garantir la confidentialité sur
l'identité des donneurs, même si le don « non anonyme » résultant d'un accord entre le donneur et le (ou les) receveur(s)
est autorisé. Le désir d'enfant des femmes célibataires a soulevé de nombreuses critiques en Belgique. L’ absence du père
était présentée comme un risque pour le développement psychosexuel de l'enfant; l'absence d'un deuxième parent pouvait
réduire la quantité de stimulation offerte à un enfant donc influencer son développement cognitif; l'enfant pouvait subir
une stigmatisation sociale; enfin, la famille monoparentale était perçue comme plus exposée à d'éventuelles difficultés
financières. Toutes ces réserves tenaces expliquent pourquoi, depuis 1981, toutes les femmes célibataires qui se sont
adressées à la Vrije Universiteit Brussel ont été orientées vers une psychologue : la stabilité financière, la capacité de
vivre de façon autonome et indépendante, l'expérience relationnelle, le soutien de la part de l'environnement familial et
social, la motivation, le degré de sincérité sur ce projet familial non traditionnel sont autant de critères évalués au cours de
ces entretiens. De 1981 à 1993, avant que je n'y exerce moi-même, quatre-vingt-quatorze femmes célibataires se sont
présentées au centre pour une insémination artificielle avec donneur anonyme. Ce choix de l'IAD reposait sur le fait que
la majorité d'entre elles considéraient comme « moralement injustifiable » de faire un enfant avec un homme sans son
consentement. Il était aussi justifié par la crainte des maladies sexuellement transmissibles. Cela étant, les femmes
célibataires dont le dossier fut accepté ne correspondait pas toujours au profil souhaité. Seules huit femmes se
considéraient mères célibataires par choix. Les autres auraient préféré avoir une relation stable qui aurait pu leur
permettre d'avoir un enfant. C'est le plus souvent leur âge qui les a conduites à choisir entre devenir mère célibataire ou
rester sans enfant. Au total, 56 % des dossiers présentés par des femmes célibataires ont été refusés par le centre. Soit en
raison de problèmes familiaux (expériences traumatiques, relations conflictuelles ou symbiotiques avec un parent), soit en
raison de difficultés liées à leurs relations amoureuses (incapacité à nouer des relations intimes, conflit avec un
compagnon sans désir d'enfant, etc.). D'autres ont été refusés en raison de facteurs jugés déstabilisants dans la vie de
certaines femmes (problèmes financiers ou psychiques), souvent associés à un isolement social -l'enfant était alors
considéré comme un moyen de les surmonter. Mon expérience personnelle de seize années {.1997/2008} sur des dossiers
de demandes alternatives (858 couples lesbiens et 1698 femmes célibataires) m'a convaincue que les différences entre les
demandes d'enfant dépassent les problèmes liés à l'absence du père ou à une orientation homosexuelle. Entre 1992 et
1999, quatre-vingt-quinze couples homosexuels ont fait une demande de traitement et seulement six d'entre eux ont vu
leur demande refusée. D'une façon générale, les couples étaient stables et les femmes assumaient leur homosexualité : la
majorité d'entre elles étaient acceptées par la famille et les amis; tous les couples avaient accepté l'idée de partager la
responsabilité de l'éducation de leur enfant. Il est très clair qu'au moment les couples de femmes homosexuelles se
présentaient au centre, tout un travail de réflexion avait déjà été réalisé. Pour les femmes célibataires, la situation de
départ est différente. La majorité d'entre elles n'ont jamais eu le désir d'être des « mères libataires ». Elles espèrent
toujours trouver un partenaire avec qui elles peuvent réaliser leur désir d'enfant, et attendent le dernier moment pour se
présenter. Pour les couples homosexuels, il semble qu'une sélection se soit faite avant de venir au centre, alors que cette
sélection n'existe pas dans le cas des femmes célibataires. Pour les couples de lesbiennes, le choix de faire appel à I'IAD
est un choix positif; alors que pour la femme célibataire, l'IAD est plutôt vécu comme un échec, une sorte d'ultime
recours. Heureusement, l'expérience de ces dernières années nous montre que le profil des femmes célibataires a évolué
en faveur de celles qui deviennent de mères célibataires par choix. Ces femmes sont plus jeunes, plus épanouies sur le
plan émotionnel, professionnel et relationnel. Elles se sentent parfaitement capables d'élever un enfant toute seule. .
Patricia Baetens DU CENTRE DE REPRODUCTION HUMAINE, HÔPITAL UNNERSITAIRE DE BRUXElleS , Alternatives internationales, mars 2009
1°) Quels est le principe qui a conduit la Belgique à accepter les demandes des femmes célibataires et des
couples de femmes homosexuelles ?
2°) Quelles sont les précautions prises dans l’intérêt de l’enfant ?
3°) Quels sont les arguments avancés par les femmes célibataires pour recourir à l’IAD ?
4°) Calculer la part des dossiers déposés par des couples de Lesbiennes qui ont été refusés ?
5°) Pourquoi les IAD sont elles plus fréquemment autorisées pour des lesbiennes et moins souvent pour des
célibataires ?6°) A partir de vos réponses construire un tableau recensant les arguments pour et les arguments
contre l’IAD pour les femmes seules
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Groupe 3 : Peut-on faire des « bébés médicaments » ?
En 1988, quatre ans après la naissance à Barcelone de la première petite fille par fécondation in vitro (FIV) ,
une première loi était adoptée en Espagne pour encadrer la procréation médicalement assistée. Elle fut amendée
à deux reprises (en 1995 et en 1999) puis substantiellement réformée en 2003 et 2006. Aucune de ces
modifications n'a introduit dans la loi la gestation pour autrui ou le clonage à des fins reproductives. Et
l'anonymat des donneurs de gamètes ou d'embryons reste la règle. La réforme de 2006 inclut en revanche le
diagnostic préimplantatoire (DPI) et la sélection des embryons à des fins thérapeutiques. Ce diagnostic, ont
estimé les rédacteurs du texte, « ouvre de nouvelles voies en matière de prévention de maladies génétiques pour
lesquelles à l'heure actuelle il n'existe pas de traitement et il permet la sélection des préembryons de façon à ce
que, dans des cas bien terminés, après un contrôle et une autorisation administrative, ils puissent contribuer à
sauver la vie d'un parent malade. » ( « bébé médicament » ) . La notion de « préembryon » (ou embryon
préimplantatoire) avait été déjà introduite dans la loi de 1988. Le texte de 2006 définit le « préembryon », à
seules fins d'application de la loi, comme « l'embryon in vitro constitué par le groupe de cellules résultant de la
division progressive de l'ovocyte depuis la fécondation jusquun délai de quatorze jours ». Lors du débat
parlementaire, le Parti populaire (opposition de droite) a voté contre le projet de loi. Il s'est , déclaré favorable
au DPI « pour éviter des maladies ou mal- formations de type génétique ou héréditaire » mais refusait qu'il soit
« étendu à d'autres objectifs », mettant en avant les risques de clonage d'êtres humains. L'Eglise catholique,
également opposée au texte, a estimé que le texte constituait « une négation de la protection de la vie humaine à
ses débuts » et a réitéré son opposition à la loi après la naissance du premier « bébé médicament » en Espagne,
en octobre 2008. Le projet de loi, présenté par le gouvernement socialiste, a été soutenu par l'ensemble des
partis de gauche. Et n'a pas fait l'objet d'intenses débats au sein de la communauté scientifique, la majeure partie
de ses membres étant favorable au DPI. Ce dernier est strictement encadré par le texte de 2006. Seuls des
centres habilités peuvent le pratiquer. Il doit viser la détection de maladies héréditaires graves, qui apparaissent
précocement et qui dans l'état actuel des connaissances ne sont pas susceptibles de traitement curatif postnatal,
l'objectif étant de sélectionner ceux des embryons qui ne sont pas affectés par une telle maladie pour les
transférer dans l'utérus. Il n'existe pas de liste précise des maladies en question, les centres ayant des pratiques
différentes en la matière. Le DPI peut aussi être utilisé pour détecter « d'autres anomalies susceptibles de
compromettre la vie de l'embryon », sans plus de précision sur les anomalies concernées (lire Repères).
Lorsque le DPI est envisagé dans un but autre que ceux-ci, en particulier lorsqu'il vise à mettre en évidence
l'immunocompatibilité de l'enfant à naître avec un tiers malade «bébé médicament »), il doit être expressément
autorisé par l'autorité sanitaire de la communauté autonome (région), après que celle-ci a eu un avis favorable
de la Commission nationale pour la reproduction humaine assistée. Qui examine chaque cas séparément. Une
intervention à fins thérapeutiques sur le « préembryon » in vitro doit avoir pour seul but de guérir une maladie
grave ou d'empêcher sa transmission, avec des chances raisonnables de guérison ou d'amélioration. Chaque
intervention doit être soumise à autorisation préalable de l' autorité sanitaire compétente. De même, le couple
concerné, ou le cas échéant la femme seule, doit avoir été informé des risques potentiels et les avoir acceptés.
I’intervention ne doit pas modifier les caractères héréditaires non pathologiques, et elle ne doit pas viser à une
sélection des individus en fonction du sexe ou de la race -qui serait considérée comme une faute très grave,
passible de sanctions financières, jusqu'à un million d'euros. .
PAR DIANA MARRE de l’université de Barcelone, Alternatives internationales, mars 2009
1°) L’Espagne autorise t elle les mères porteuses ? Le clonage ?
2° ) Quels sont les deux cas de figure retenus par L’Espagne ?
3°) La droite Espagnole n’était pas d’accord avec une partie du projet , lequel et pourquoi ?
4°) L’église catholique était contre, quelles étaient ses raisons ?
5°) Pourra t-on grâce à ces techniques ne plus voir naître d’enfants avec des becs de lièvre ?
6°) A partir de vos réponses construire un tableau recensant les arguments pour et les arguments contre les diagnostics
préimplantatoires .
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