Plusieurs approches ont été développées pour améliorer cette modélisation :
- l'utilisation de mélanges de lois (avec un état "normal" et un état "agité" simulant des périodes de
crises se traduisant par de fortes volatilités et les espérances plus faibles).
- l'utilisation de lois de Levy permettant de générer des distributions à queues plus épaisses que la
loi normale.
On suppose en général que les actions bénéficient d'une prime de risque. Certaines approches
privilégient une espérance de rendement des actions indépendante du niveau simulé des taux, d'autres
considèrent une espérance égale à taux 10 ans + X% ou taux monétaire + Y%…
La performance des actions doit être ensuite décomposée entre dividende (avec modélisation de l'avoir
fiscal) et variations de cours. Le taux de distribution peut être considéré comme stable (un pourcentage
de la valeur boursière) ou dépendant du niveau des taux simulés.
Dans la modélisation, l'assureur est amené à dégager des plus-values pour assurer le rendement
comptable. Une partie de ces plus-values peut être considérée comme bénéficiant du régime des plus-
values à long terme, ce qui influera sur l'impact du taux d'imposition dans le calcul final.
Par ailleurs, un des risques comptables sur les actions et l’immobilier est la constitution d’une Provision
pour Risque d’Exigibilité ou de Provisions pour Dépréciation à caractère Durable. En général les modèles
ne simulent pas ligne par ligne mais procèdent en regroupant celles-ci par classes homogènes, voire en
une ligne globale. Un des moyens de prendre en compte ce risque est de supposer qu'un pourcentage
des éventuelles moins-values latentes globales devra donner lieu à constitution d'une PRE ou de PDD.
1-c/ L'immobilier
La performance globale de l'immobilier est en général modélisée comme celle des actions, avec une
volatilité plus faible. Le rendement courant (loyer, charges) dépend souvent beaucoup de la situation de
départ (avec revalorisation fonction de l'inflation simulée). On peut compléter la simulation avec la
génération de taux d'occupation ( 100%). Il faut également tenir compte d'une moindre liquidité de cet
actif dans la simulation, en particulier lors des dégagements de plus-values.
1-d/ Autres actifs / Produits dérivés
Chaque grande classe d'actif doit être modélisée de façon cohérente avec l'environnement simulé.
Par exemple un placement alternatif pourra avoir un rendement peu corrélé aux autres actifs, les
volatilités utilisées pour le pricing des produits dérivés dépendront de celles utilisées pour la génération
des marchés, le modèle utilisera un "smile" pour évaluer les options hors de la monnaie, etc…
Les performances des OPCVM se déduisent des performances des actifs de base grâce à leur
benchmark, en simulant des rebalancements systématiques de manière à maintenir une composition
stable de chaque OPCVM entre ses différents actifs de base.