Communiqué de presse

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Communiqué de presse
Concours « Plotte à cash »
Un mépris dégradant pour la femme et qui dépasse les bornes
Montréal, le 4 février 2011 – La Coalition nationale contre les publicités sexistes (CNCPS)
dénonce un concours, le Party « Plotte à cash », qui aura lieu en fin de semaine au Chalet
Nightclub à Brossard et auquel les organisateurs invitent les jeunes filles à participer via,
notamment, le réseau Facebook.
La porte-parole de la Coalition, Mme Chantal Locat, précise que les participantes à cette soirée
« Queen night » devront se présenter « en habit de plage » et courront la chance de gagner un
voyage à Las Vegas. On précise qu’un montant de 2 $ par personne présente à l’événement sera
remis à une œuvre de charité aidant… les femmes dans le besoin.
Une opération de marchandisation du corps de la femme
Mme Locat est sidérée que les organisateurs de ce concours, qui exploitent bassement le corps
de la femme pour de vulgaires fins commerciales, tentent de se donner bonne conscience en
s’engageant à faire un don à une œuvre venant en aide aux femmes dans le besoin.
« Les organisateurs de ce concours, qui se livrent à une vulgaire opération de marchandisation
du corps de la femme, contribuent directement au mépris de la femme, à attaquer son intégrité et
ils ont le culot d’essayer de camoufler leurs activités dégradantes derrière le faux prétexte de
venir en aide aux femmes les plus vulnérables. C’est de la pure hypocrisie », accuse Mme Chantal
Locat.
Une lutte pour le respect qui n’est jamais terminée
La porte-parole de la Coalition tient à rappeler que nous vivons dans une société civilisée où les
femmes seraient en droit de s’attendre à un plus grand respect.
« Malheureusement, malgré les victoires importantes obtenues par les femmes au cours des
dernières décennies pour obtenir le respect, l’égalité et la reconnaissance de leurs droits, la
tenue de ce concours démontre que rien n’est jamais acquis et que nous devons demeurer
vigilantes. Les organisateurs de ce concours mériteraient d’être dénoncés unanimement, mais
malheureusement il se trouvera des gens pour les approuver et aller les encourager. C’est
extrêmement triste pour notre société », déplore Mme Locat.
La ministre Christine St-Pierre interpellée
Mme Chantal Locat ajoute que le fait que de jeunes filles puissent participer à ce concours est
également une preuve que le travail de sensibilisation au respect de la dignité de la femme doit
se poursuivre auprès de l’ensemble de la population.
« Il est plutôt ironique que, pas plus tard que cette semaine dans le cadre de la Commission sur
les relations avec les citoyens qui tient ses consultations particulières et des auditions publiques
sur le document intitulé Pour que le droit à l’égalité devienne égalité de fait – Vers un deuxième
plan d’action gouvernemental pour l’égalité entre les femmes et les hommes, la ministre Christine
St-Pierre s’interrogeait sur le bien-fondé de mettre des balises dans la promotion de l’affichage et
des pratiques publicitaires. Comment la ministre de la Culture, des Communications et de la
Condition féminine interprète-t-elle la tenue de ce concours ? Est-il difficile dans ce cas-ci,
comme elle le disait cette semaine, de déterminer ce qui est du sexisme et ce qui n’en est pas ?
Ou n’est-ce pas plutôt assez évident ? Et comment se fait-il qu’une municipalité permette, en
2011, la tenue, sur son territoire, d’un concours aussi dégradant pour la femme ? La ministre StPierre a peut-être des réponses à ces questions », conclut Mme Chantal Locat.
Une invitation à dénoncer ce concours
La porte-parole de la CNCPS invite les citoyennes et les citoyens de partout au Québec, mais
plus particulièrement ceux de Brossard, à dénoncer la tenue de ce genre de concours.
Pour voir la publicité et avoir les détails:
http://www.facebook.com/pages/Rqasf/137064119659149#!/event.php?eid=1048638695904
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Profil de la Coalition nationale contre les publicités sexistes
Fondée en octobre 2008, la Coalition est formée de plus de 166 membres à titre associatif et 133
à titre individuel. Son but est d’éliminer les publicités sexistes en les dénonçant et en exigeant
leur retrait.
Pour renseignement :
Marjolaine Perreault
514 235-5082
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