de ce stage en comparant deux régions aux paysages agricoles contrastés (openfield de la
Beauce à Selommes et bocage armoricain à Pleine-Fougères). La comparaison des relations
potentielles entre les cultures transgéniques et la flore sauvage, tant via les pratiques agricoles
(notamment la gestion des bordures de champ et les successions culturales) que les flux de
pollen et de graines, est fondée sur des années d’observation de la flore dans les bordures des
deux sites d’étude. Les bordures armoricaines sont en majorité des haies d’arbres d’émonde
mêlés de buissons avec une flore herbacée variée (Le Cœur et al. 2002) alors que les bordures
des openfields de la Beauce sont caractérisées par l'absence de clôtures ou d'arbres et par la
dominance des Poaceae, Convolvulaceae, et Geraniaceae (Michel et al. 2008).
Il est nécessaire de comprendre le rôle des pratiques agricoles sur la composition
floristique (richesse et diversité) des bordures de champ en considérant la structure du
paysage à l’échelle de l’agro-écosystème pour limiter les flux de gènes dans le paysage. En
effet, l’évaluation de la composition floristique dans les bordures dépend de l’échelle
d’observation, depuis la bordure jusqu’à l’échelle paysagère, puisque les variations à l’échelle
du paysage agissent aussi sur la composition des végétaux des bordures. La végétation des
bordures dépend d’interactions complexes entre 4 facteurs, variables explicatives :
l’entretien/gestion de la végétation (modalités de désherbage), le système de culture
(utilisation des champs, itinéraire technique), la structure locale de la bordure et la structure
du paysage (occupation du sol, diversité des milieux, perméabilité du paysage,
routes/chemins, …).
Sujet :
Dégager des principes sur la dynamique de la composition de la flore en fonction de
quatre variables : l’entretien/gestion de la végétation, le système de culture, la structure locale
de la bordure et la structure du paysage.
Objectifs :
Cette étude a pour but d’étudier l'impact des flux de gènes et de leur gestion sur la
biodiversité, notamment par la modification des pratiques agricoles, à l’échelle du paysage. Il
repose sur deux hypothèses : i) la perméabilité du paysage influe sur la dispersion des graines
et du pollen, ainsi que l’activité des insectes pollinisateurs. Dans un paysage bocager, ces flux
sont plus limités que dans un paysage ouvert ; ii) si la composition floristique en bordure de
champ apporte les ressources nécessaires et suffisantes aux pollinisateurs, ceux-ci parcourront
de moins longues distances pour l’accès aux ressources et les flux de gènes par le pollen se
feront sur de plus courtes distances.
Les données de composition de la flore issues du suivi pluri-annuel des deux sites témoins
de référence à Selommes (région Centre) et de Pleine-Fougères (région Bretagne) servent à
tester si l’entretien/gestion de la végétation, le système de culture, la structure locale de la
bordure et la structure du paysage affectent la répartition spatiale des espèces de plantes-
ressources pour les pollinisateurs.
Méthodes :
- Analyse comparative des données floristiques des bordures de champ de bocage et
d’openfields
La composition floristique (richesse et diversité) et son évolution dans le temps entreprise
en 2007 et en 2008 dans 30 et 45 bordures de champ respectivement seront analysées dans les
deux sites témoins de référence selon la méthodologie validée dans le projet européen « Field
boundaries » (Marshall et al. 2002). Réalisée à l’aide d’un relevé exhaustif et d’un relevé