Chapitre 2 : les systèmes de détermination du produit national par la

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Chapitre 2 : les systèmes de détermination du produit national par la demande globale
Le principe même de l’équilibre macro consiste à écrire : le produit global offert =
produit global demandé, cette égalité n’est pas dans la plupart des modèle un équilibre
réciproque, il y a un côté de cet équilibrage qui est déterminant du niveau de l’autre côté.
L’autre approche, la macro de l’offre : le produit offert détermine le produit demandé,
il peut y avoir des ajustements réciproques.
On s’intéressera à la première.
Le produit offert n’est pas très adapter dans ce cas : le terme anglo saxon s’approprie : supply
qui s’oppose à demande. Le terme offre indique une proposition qui en quelque sorte
indépendante de la demande.
Si on admet que c’est le produit demandé : composante de la demande globale qui va
déterminer le niveau des biens qui seront produit, et qui donneront le total : produit offert, on
voit que parmi les composantes de la demande globale il y en a 2 qui sont importantes, ce sont
les consommations des ménages et les investissements des entreprises.
Ceci explique que l’essentiel des recherches sur l’équilibrage macro par la demande, apporté
sur l’association entre ces 2 grandes fonctions de consommation et d’investissement.
Section I. Les modes d'associations des fonctions de consommation et d'investissement:
Il existe deux manières possibles de combiner ces fonctions:
- opérer une addition des deux fonctions : on a un comportement des consommateurs d'une
part et un comportement des entrepreneurs de l'autre, en prenant en compte une valeur de
consommation et une valeur d’investissement, si on additionne les deux on aura l'élément
central de la demande globale. L'addition de leurs variations fournit l'élément essentiel du
rythme de croissance.
- une seconde approche keynésienne est privilégiée par la théorie économique. Cette
approche consiste à souligner les phénomènes d'interrelation entre les deux fonctions. La
consommation est dépendante des revenus des ménages et ce revenu est sensible à l'impact
qu'a l'investissement sur le produit des ménages et donc sur la consommation qui en découle.
D'autre part, la consommation des ménages au niveau individuel détermine le niveau de
revenu national et détermine donc de façon finale la consommation.
La décision de consommer va donc influer sur l'opinion des investisseurs et va donc modifier
le produit national qui modifiera lui-même la consommation.
Il existe donc de nombreuses interrelations.
Malgré ces phénomènes d'interrelation, la prévision économique à court terme préfère
raisonner de manière additive et introduit peu ces phénomènes.
§1. L'équilibrage macroéconomique par l'addition des composantes de la demande
globale
Le niveau du produit national (en tout cas en courte période) apparaît comme l'addition de
certains éléments.
- consommations
- investissements
- variation des stocks
- montant des exportations
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Pour satisfaire à cette demande croissante des ménages, l'économie nationale fait aussi appel
à des producteurs étrangers et il faut donc déduire des éléments précédents le montant des
importations pour obtenir le niveau du produit national.
On a donc :
C + I + Δst + G + X = Demande
(C + I + Δst + G) – M = Yo = coté de l’offre
Yd
La consommation des ménages se monte à 2313 Mds de Fcs
consommation des administrations à 743 Mds de Fcs
formation brute de capital fixe à 762 Mds de Fcs
variation de stocks à 4 Mds de Fcs
Les exportations à 1266 Mds de Fcs
--------
5088 Mds de Fcs
On retranche les importations : - 1193 Mds de Fcs
--------
Et on trouve le PIB 3893 Mds de Fcs
La demande de chaque composante étant de tant, et connaissant le PIB, on retrouve le
montant des importations.
C’est donc l’addition de ces différentes composantes et la soustraction des importations qui
déterminent la formation du produit offert YO, le PIB.
On a alors une formule de la forme Y0 + M = Yd
Ou YO = Yd M
Il y a alors une solution pour conserver la relation YO = Yd qui est de modifier la notion
même de produit demandé Yd.
On peut considérer que la consommation est seulement la consommation des produits
nationaux et que l’investissement recensé est seulement l’investissement en biens produits par
les producteurs nationaux.
De même pour les autres composantes on exporte que des produits nationaux, dans ce cas
l’équation est rétablie en éliminant les importations.
La manière la plus raisonnable consiste à opérer une déduction du côté demandé entre le
montant des exportations et le montant d’importations. On considère alors que le montant du
produit demandé est donné par C + I + (X M) = Yd
Ce regroupement revient à séparer les autres composantes de la demande globale, les
éléments proviennent du commerce extérieur. On dira que celui-ci a joué plus ou moins selon
que le solde (X-M) est positif ou négatif.
On obtient ainsi le rétablissement de la formule Y0 = Yd avec ce rôle déterminant du montant
de Yd sur la formation de l’équation macroéconomique.
L’aspect le plus intéressant de cette formule tient à la mise sur le même plan des différentes
composantes de la demande globale qui sont toutes en quelque sortes des déterminants
équivalent, même si leur importance est différentes, c'est à dire quelles sont autonomes les
unes par rapport aux autres. Et puisque c’est leur addition qui forme le montant du produit
offert elles apparaissent comme des variables autonomes par rapport au montant du produit
offert.
C => Yd => YO
I => Yd
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Dépendance du Yo // à Yd. Autonomie de cet I //Yo
Sur un plan théorique et analytique, cette méthode n'est pas satisfaisante et on s'est efforcé de
mettre en valeur les interdépendances des variables qui interviennent dans la formation du
produit national.
§2. Les mécanismes de l'interdépendance keynésienne
C'est depuis la théorie générale qu'on estime normal de mettre l'accent sur la demande
globale pour déterminer le PIB National, mais dans cette théorie générale de KEYNES, la
détermination de l'investissement se fait par une prévision de la rentabilité.
En effet, ce mode de détermination de l’investissement fait que cette variable
macroéconomique apparaît comme indépendante à l'égard du niveau du produit national alors
que la consommation est déterminée par le revenu des ménages qui dépend du niveau du
produit national.
Cette approche particulière conduit à associer une variable autonome du produit national :
l'investissement, et une variable dépendante du produit qui est la consommation.
On a ainsi un mécanisme de circuit économique qui est partiellement ouvert au niveau de
l'investissement, variable qui doit se trouver équilibrée par une résultante du circuit
économique qui est l'épargne.
Ici, on ne retient plus que consommation et investissement.
C + I = Yd, c(Yo) + I = Yd.
Yo
Yd
C
I
Yd
C
I
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L'investissement génère une demande globale qui détermine un produit qui génère un revenu
qui sera pour partie consommée et qui va accroître le montant de la demande globale.
Le supplément de demande globale va alors déterminer une production supplémentaire qui va
engendrer une offre supplémentaire et une demande supplémentaire. On entre alors dans un
phénomène contemplatif on a égalité entre produit offert et produit demandé quand le
montant des fuites s'égalise au montant des sources.
C(Yo) = cYo, Yd = Yo.
CYo + I = Yo
I = Yo cYo = S , I = (1-c)Yo = S.
Yo = I/(1-c)
Dans cette optique partielle, tout se passe comme si le montant de l'investissement déterminait
à lui seul le montant du produit à travers un coefficient multiplicateur keynésien égal à 1/s =
1/(1-c)
Si on adaptait ce point de vue, l'économie devrait être relativement instable car
l'investissement connaît des variations importantes, or on constate que l'économie montre une
très grande stabilité de niveau.
Dans sa formulation de la fonction de consommation, KEYNES souligne que les
consommateurs ont des habitudes de consommation et qu'ils maintiennent cette
consommation autant que possible même en cas de diminution des revenus.
Cela signifie qu’une partie seulement de la consommation des ménages doit être considéré
comme une dépense autonome par rapport au revenu, et on peut alors modifier l'expression du
circuit économique pour intégrer cette part autonome de la consommation.
C’est pourquoi on va voir que la consommation est souvent représentée comme une constante
autonome qui ne dépend pas du revenu.
C = B + cYo où B représente une partie autonome constante.
On peut donc réécrire la formule d’équilibre :
B + cYo + I = Yd
B + I = (1-c)Yo
Yo = (B + I) / (1-c)
Le multiplicateur keynésien existe toujours mais il est modifié et ne prend plus en compte
seulement l'investissement comme seul déterminant. En effet, même si l'investissement varie
de manière importante, la partie autonome de la consommation va jouer un rôle essentiel pour
ajuster le PNB.
On va considérer que, normalement, la partie autonome de la consommation ne change pas
d'une période à l'autre, ce qui peut être le cas, alors que l'investissement peut varier d'une
manière importante d'une période à l'autre.
On va donc raisonner en terme de niveau :
Yd = Yo
cYo + I = Yo
I = Yo cYo -> Yo = I / (1-c)
Même si l’investissement n’est pas la variable déterminante, il demeure l’élément qui varie de
manière importante, et c’est donc la variation de l’investissement qui fait varier le produit
d’une période à l’autre.
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On constate que le problème actuel semble être l'évolution du niveau d’investissement qui
détermine la croissance, la reprise économique n'étant possible que lorsqu'il y aura une reprise
de l'investissement suffisamment importante dans les pays développés.
Graphiquement, on a :
Pour obtenir le point d’équilibre, on ajoute le montant de l’investissement, ce qui nous donne
ainsi Yd = cYo + I ; Selon que l’investissement est plus ou moins élevé, le produit sera plus
ou moins élevé.
Dans une autre optique, on a :
Dans cette hypothèse, la consommation à elle
seule permet d’obtenir un certain niveau de
production déterminé par l’équilibre
macroéconomique, mais en principe on a
toujours un certain niveau d’investissement que
l’on va ajouter à cette consommation autonome
B.
Selon que cet investissement est plus ou moins important, l’équilibre sera obtenu au point de
rencontre entre la bissectrice et la courbe Yd.
Si l’on transcrit dans ce graphique l’exemple
précédent, cela n’aurait pas un intérêt comparatif
puisque ce serait une simple addition. On n’a pas
d’interdépendance, chaque variable se déterminant
d’elle-même.
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