La valeur finale d’exécution des projets est appréciée par la M2i sur des standards
de construction et d’équipement (60 m²/lit).
Trois séries de critères sont à prendre en compte dans le choix des projets:
- les priorités du SROS III et du Plan Psychiatrie et Santé Mentale,
- les critères financiers sur la base des tableaux de bord financiers des
établissements. Saint-Malo et Redon sont les établissements les plus en difficultés.
- l’équilibre géographique entre les établissements de la région, y compris entre
établissements publics et établissements privés.
2-2 – Discussion
M. CAROFF exprime la désagréable impression de ne pas être entendu. Au nom
de l’UNAFAM 29, il souhaite exprimer des réserves sur le refus du financement
des quatre opérations de Morlaix. Car l’état des lieux n’est pas brillant dans les
locaux d’hospitalisation de Morlaix… Or le plan psychiatrie et santé mentale a été
mis en place plus spécialement pour remédier aux situations indignes
d’hospitalisation complète en psychiatrie. L’association souhaiterait qu’une part de
l’enveloppe régionale soit affectée à Morlaix selon une clé démographique. Sinon,
pourquoi choisir la rénovation des locaux d'addictologie plutôt que celle des
pavillons d’hospitalisation de secteur ? Les représentants des usagers sont la voix
des sans voix : en effet, le malade ne peut pas parler. Ainsi tout est-il caché et les
droits de l’homme sont bafoués.
M. RAYNAL confirme que ce plan de santé mentale, assorti d’un axe
investissement, est effectivement une grande première ! Toute la psychiatrie
publique en France a été jusqu’alors laissée en difficulté sur le plan patrimonial.
Les moyens étaient plutôt dirigés vers les structures extrahospitalières. Les
difficultés sont générales et concernent tous les établissements, c’est pourquoi la
situation doit être analysée à l’échelle de la région Bretagne.
Mme PODEUR entend bien qu’on défende l’établissement où vivent les usagers
que l’on représente. Elle affirme être consciente qu’il y a un effort énorme à faire
en psychiatrie à Morlaix.
Pour M. CAROFF, il n’est pas sûr que le CH de Morlaix a vraiment les moyens de
faire ce qu’on lui demande. D’autre part, les familles vivent un enfer du fait de la
stigmatisation des malades mentaux.
M. JACQUET souhaite pour sa part faire quelques observations :
- il se félicite de ce que le projet de PRISM ait été corrigé et que deux
opérations d’investissement puissent être aidées à Morlaix,
- le CH de Morlaix a certes été aidé dans le cadre du plan hôpital 2007 et a
reconstruit l’intégralité du site de Plougonven,
- sur un plan technique et au niveau des indicateurs financiers, il apparaît que les
ratios de Morlaix sont tout à fait comparables à ceux des autres
établissements, sans plus d’argent disponible pour l’investissement. L’aide
apportée permettra de mettre la machine en route. Les opérations présentées
ont fait l’objet d’un PPI approuvé et peuvent donc être financées par
l’établissement.
Mme PODEUR appuie ce point de vue et considère que la psychiatrie est
maintenant la priorité à Morlaix.
M. TERRET approuve la méthode adoptée, espère que les engagements pris