Canada, une tendance qui se poursuivra probablement en 2013, mais son importance
au sein de l’économie est trop faible pour la faire progresser de façon appréciable. Vu
que les gouvernements s’emploient à réduire leur déficit en comprimant les dépenses,
nous avons grand besoin que le consommateur américain recommence à acheter nos
produits pour donner un coup de pouce à nos exportations, qui ont vraiment battu de
l’aile en 2012.
Du coup, notre économie ne semble pas avoir réussi à atteindre un taux de croissance
de 2 %, comparativement à 2,5 % l’année précédente. Pour retrouver une croissance
de 2,5 %, ce qui permettrait d’abaisser le taux de chômage, nous avons besoin d’un
redressement de l’économie américaine comme celui que nous prévoyons au deuxième
semestre de 2013.
3 : Les perspectives boursières pour 2013
SERGE
Paul, je me rappelle une conversation que nous avons eue en juillet. Vous m’aviez parlé
de certains catalyseurs qui pourraient remédier à la faible performance des actions
canadiennes. Au mieux, l’indice S&P/TSX clôturera l’année au même point qu’il l’était
au début. Croyez-vous que la remontée des économies chinoise et américaine
demeurera le moteur du marché boursier canadien?
PAUL
Qu’est-ce que la Sainte Trinité, vraiment? Nous sommes pris avec les trois. La situation
dans la zone euro a nettement pesé sur le marché boursier canadien, mais aussi sur le
marché américain. Si la zone continue de fonctionner tant bien que mal en 2013, ce
sera un boulet de moins pour l’économie et le marché boursier au Canada.
Jusqu’à un certain point, nous dépendons aussi de la demande chez notre voisin du
sud. Le dernier facteur, mais non le moindre vu que notre économie est si étroitement
liée au prix des produits de base, est le rôle primordial que joue la Chine. Il est donc
important que son économie effectue un atterrissage en douceur. Bien sûr, la Chine
dispose encore d’importants outils de relance pour enregistrer une croissance
économique qui se chiffrerait à, espérons-le, 7,5, 8 et 8,5 %, tandis qu’une croissance
inférieure à 7 % serait très problématique pour le Canada à titre de producteur de
cuivre, de zinc, de nickel et de pétrole. À l’heure actuelle, parmi ces trois facteurs, je
crois que c’est le précipice budgétaire aux États-Unis qui constituera le plus grand
obstacle pour l’économie et le marché boursier au pays.
SERGE
Je suis certain que les membres de notre auditoire seraient intéressés de connaître les
secteurs que votre équipe de professionnels en placement préfèrent en ce moment.
PAUL