Bruxelles, le 21 avril 2006. L’accident de Tchernobyl, le plus grave de l’histoire du nucléaire,
a eu lieu le 26 avril 1986. Vingt ans plus tard, le monde continue de s’interroger sur l’impact
réel de l’accident sur la santé humaine, l’environnement, ainsi que sur la vie économique et
sociale.
Afin d’apporter quelques réponses, GreenFacts a publié un résumé en trois niveaux de
l’Héritage de Tchernobyl (Chernobyl’s Legacy), un rapport publié en mars 2006 par le Forum
Tchernobyl (Chernobyl Forum) auquel ont participé des centaines d’experts issus notamment
de l’Association Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), de l’Organisation Mondiale de
la Santé (OMS) et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Le
résumé de GreenFacts est disponible en français à l’adresse suivante :
http://www.greenfacts.org/fr/tchernobyl/
“J’ai été ravi de vous aider dans la réalisation de ce travail”, a déclaré le Docteur Burton
Bennett, président du Forum Tchernobyl et relecteur du résumé GreenFacts de l’Héritage de
Tchernobyl. “J’aimerais vous féliciter pour vos efforts visant à clarifier certaines questions
liées à l’environnement.”
Points saillants du rapport
Suite à l’accident, une bonne partie de l’Europe a été contaminée par des substances
radioactives. La contamination la plus forte a eu lieu autour du réacteur dans des régions qui
font aujourd’hui partie de la Biélorussie, la Russie et l’Ukraine. L’Héritage de Tchernobyl
(Chernobyl’s Legacy), qui se penche tout particulièrement sur cette région, a synthétisé les
recherches les plus récentes sur l’impact de l’accident sur les humains, les plantes, les
animaux ainsi que sur l’économie.
En 2005, d’après le rapport, le nombre de personnes mortes des conséquences directes de
l’accident, que ce soit du Syndrome d’Irradiation Aigüe (SIA) ou d’un cancer, serait d’environ
50. La plupart de ces victimes étaient des membres des équipes d’intervention d’urgence. On
a observé une augmentation considérable du nombre de cancers de la thyroïde,
particulièrement chez les enfants des régions touchées, même si le taux de survie est élevé.
À long terme, le rapport estime que l’accident pourrait engendrer 4000 morts dues à des
cancers parmi les 600 000 personnes les plus exposées. Cependant, il est difficile de faire
des estimations étant donné que ceux qui ont été exposés à la radiation meurent souvent
des mêmes causes que ceux qui n’ont pas été exposés.
Le rapport montre que de nombreuses personnes ont été traumatisées par l’accident et
l’évacuation rapide qui a suivi; elles sont angoissées à propos de leur santé, et se perçoivent
comme des victimes sans défense plutôt que comme des survivants. Les programmes
d’aides gouvernementaux actuels qui allouent des indemnités à des millions de personnes