
Ann / Itinéraire peinture flamande 
 
 
Cinq siècles de peinture flamande en trois villes 
 
Bruges, Anvers, Gand ! Un programme impeccable pour revenir incollable sur la 
peinture flamande. 
 
Bigre ! Bruges ! Il y a pire comme décor pour un premier leçon sur la peinture 
flamande. La riche et belle Venise du Nord s’affirme au XVe siècle comme le creuset 
de toutes les innovations picturales de l’Europe. Bien avant l’Italie. Avant de vous 
scotcher devant les toiles des primitifs flamands, faites un pas en arrière à 
l’Historium Bruges. Retour en 1435 sur les pas du jeune Jacob, élève du maître 
Jan Van Eyck. La scénographie vous plonge dans cette époque ou les peintres 
avaient un statut bien particulier. Essentiel pour éviter les anachronismes. Puis 
prenez la direction du Musée Groeninge qui possède quelques-unes des toiles les 
plus célèbres du monde. Pour ma part, je pourrais passer toute la journée devant la 
Madone au Chanoine Van der Paele (Jan Van Eyck). Même remède à l’hôpital 
Saint-Jean. Le bâtiment qui servait de refuge aux pauvres et aux pèlerins, abrite, 
entre autres, six toiles de Hans Memling, connu pour ses portraits lumineux et 
mystérieux à la fois. Il fit du paysage un élément essentiel de ses toiles. Une 
révolution ! Enfin, direction la cathédrale Saint-Sauveur avec des tableaux de Dirk 
Bouts et Hugo Van Der Goes. Magique ! 
 
Autre ville et nouveau siècle pour cette deuxième leçon. Le pouvoir économique se 
déplace 100 km plus à l’est. Mécènes et peintres s’installent à Anvers ! Quatre 
étapes vont jalonner cette période. A cette époque, l’âme de la ville est incarnée par 
Pierre Paul Rubens. Direction la Rubenshuis que le peintre fait construire à partir de 
1608 sur les plans d’un palais italien. On découvre les tableaux en parcourant les 
pièces de l’élégante demeure : salon, chambre, atelier…. Des oeuvres du maître, 
mais pas seulement car Rubens était aussi collectionneur. Seconde étape, la 
maison Rockox qui a appartenu au mécène et ami de Rubens, Nicolas Rockox 
bourgmestre. Puis direction la maison Plantin-Moretus où des dizaines de portraits 
attendent le visiteur dans ce bâtiment qui héberge également les plus anciennes 
presses à imprimer au monde. Enfin le musée Mayer van der Bergh expose des 
œuvres majeurs de Bruegel l’ancien (Margot la Folle) mais également des retables et 
des miniatures. 
 
Dernière étape, Gand qui s’enrichit à partir de la révolution industrielle Au XIXe 
siècle, un groupe de peintres s’installe sur les rives de la Lys, à quelques kilomètres 
au sud de la ville. Certains artistes de ce groupe prônent le retour au figuratif et se 
réclament des Primitifs flamands. Pour admirer cette école, que l’on compare parfois 
à celle de Barbizon, prenez la direction du musée des Beaux-Arts (MSK). Il abrite 
les tableaux majeurs de cette période mais également des oeuvres des mouvements 
romantique, réaliste, impressionniste et symbolique du XXe siècle. Enfin, pour cette 
dernière étape, il faut aussi retenir James Ensor, digne successeur de Jérôme 
Bosch. Les deux peintres partagent la même vision du monde, insolite et sarcastique 
à la fois.  
 
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