Source www.maïsculturedurable.fr
chiffre d’affaires généré par l’irrigation dans le département s’élève à 160 millions d’euros, alors qu’elle ne
concerne que 18 % des exploitations et 50 % environ des surfaces irriguées de maïs. L’irrigation concerne
une exploitation laitière sur 3 mais génère 44 % du quota laitier départemental. Certaines filières en
dépendent presque totalement : maïs semences, échalion, tabac, melon, maraîchage et fruits. Au-delà du
chiffre d’affaires de la production livrée, la transformation industrielle de cette production primaire (73 M€) en
aval et les consommations d’approvisionnement en amont (20 M€) contribuent à l’effet de « levier » sur
l’économie du département. La masse salariale générée (25 M€) avec 800 emplois salariés en équivalent
temps plein (2 500 personnes concernées) et 240 exploitants actifs s’y ajoutent. L’extrapolation à la France
entière se chiffre en milliards d’euros. Tous les départements sont concernés par l’irrigation au travers des
cultures céréalières, des fruits et légumes et des productions destinées à l’alimentation animale.
(* « Impact économique de l’irrigation sur les activités de productions des denrées agricoles » - ADIV, février
2010)
Le prix de l’eau
Les agriculteurs payent l’eau par un système de redevance (10 000 euros par an est le coût moyen de
l’irrigation pour un agriculteur). A noter que le prix de l’eau au robinet pour un particulier n’est pas comparable
à celui payé par les irrigants. Le prix de l’eau potable intègre non seulement le coût de l’eau mais aussi celui
de son assainissement, de son acheminement et de l’entretien des réseaux. En revanche, l’agriculteur paie
une eau brute et, parallèlement, a à sa charge le coût du pompage, du transport et de la distribution de l’eau.
Le taux d’équipement en compteurs d’eau est de plus de 98% chez les agriculteurs irrigants. Les irrigants sont
favorables à la priorité donnée à l’alimentation en eau potable dans la gestion partagée de l’eau. Enfin, les
irrigants contribuent à hauteur de 10 millions d’euros par an au budget des agences de l’eau.
L'irrigation, une activité très encadrée.
Pour des raisons d’économie, de meilleure gestion, les irrigants se sont organisés afin de :
o progresser dans les connaissances de la ressource en eau, l’hydrogéologie, le
fonctionnement des nappes, la relation entre les nappes et les rivières,
o parvenir à une gestion concertée de la ressource respectant les spécificités de chaque bassin,
o mettre au point des techniques plus économes avec leurs structures de conseil (chambres
d’agriculture) et de recherche (instituts techniques),
o évaluer et accompagner les besoins de création de stockages d’eau.
La loi sur l’eau de 1992, avec la création des SAGE (Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux),
renforcée en 2003 par la création de ZRE (zones de répartition des eaux) dans les régions à forte demande
d’irrigation, a obligé les irrigants à multiplier les actions concertées dans les bassins sensibles.
Ainsi la culture du maïs, moteur des réflexions sur l’irrigation, a contribué à construire une organisation des
irrigants français, étendue aujourd’hui au niveau européen. L’évolution des contraintes diverses (climatiques,
économiques, réglementaires, sociétales) a accéléré l’organisation de l’irrigation qui est devenue aujourd’hui
une activité très encadrée, et même très surveillée.