et/ou des noms. Ces noms ne correspondent plus à des noms scientifiques. Ils s’écrivent donc normalement avec
une majuscule. Ils correspondent aussi à différents critères (maladies, origine géographique, etc.)
Pour poursuivre avec la famille Pasteurellaceae, l’exemple suivant illustrera ces différentes considérations. Que
signifie : Pasteurella multocida subsp multocida sérotype D toxinogène ?
La souche identifiée telle quelle appartient au genre bactérien Pasteurella sur base de critères morphologiques,
de cultures, de colorations et des tests d’orientation (catalase, oxydase, mobilité, O/F) ; à l’espèce multocida sur
la base de critères biochimiques par la biotypie ; à la sous-espèce multocida sur base des mêmes critères ; au
sérogroupe capsulaire D par la sérotypie ; et produit une toxine de nature dermonécrotique par la pathotypie.
Cette souche de l’espèce Pasteurella multocida, qui est associée à une affection du porcelet, la rhinite
atrophique, produit en effet une dermo-nécro-toxine spécifique de cette affection.
5.3. Systématique bactérienne
Bien qu’il n’existe pas de livre officiel de systématique bactérienne, le « Bergey’s Manual of Systematic
Bacteriology » est considéré comme l’ouvrage de référence. Cet ouvrage présente l’ensemble du monde
bactérien, à intérêt médical ou non. Il en est à sa 9ème édition en 4 volumes faisant un total de plus de 2500 pages.
La 10ème édition commence à sortir. La 1ère édition remonte à 1923 et comprenait pages moins de 400 pages.
Comme tout ouvrage de systématique quel que soit le domaine, le manuel Bergey’s est extrêmement aride à lire
et, comme tout ouvrage collectif, il est dépassé sur le plan de la classification et de la nomenclature au moment
même de sa parution. Malgré toutes ces critiques, il reste un excellent ouvrage à consulter surtout pour des
souches ou des espèces peu fréquentes en pathologie, identifiées au laboratoire de diagnostic.
Pour les bactériologistes médicaux et vétérinaires, il est forcément incomplet et insatisfaisant sur le plan de la
pathologie. Les ouvrages plus spécialisés sont repris dans l’engagement pédagogique. La suite de ce chapitre de
systématique bactérienne est présente sur le site sous forme de fichier Power Point. Ce fichier ne comprend
cependant aucune photo pour des raisons de « poids » de fichier et de droits d’auteur.
L’ordre dans lequel les différents groupes de bactéries importantes dans le domaine médical sont présentés varie
selon le présentateur. Dans la mesure du possible, j’ai basé celui-ci sur des critères que le cours défini et décrit
dans les chapitres précédents et que vous utiliserez en partie pendant les séances de travaux pratiques. Mais, ces
critères peuvent varier selon les bactéries. La tradition veut que l’on commence par décrire les bactéries Gram+,
suivies des bactéries Gram-. Le deuxième critère pris en compte est la morphologie. Ensuite, chacun suit sa
propre intuition. Parmi les bactéries Gram+, les critères supplémentaires sont les rapports avec l’oxygène et le
test catalase. Parmi les bactéries Gram-, les critères supplémentaires sont la croissance ou non sur milieux
sélectifs pour entérobactéries, les rapports avec l’oxygène, le test oxydase et le test O/F. Au total, ce chapitre du
cours propose sept grandes divisions des bactéries à intérêt vétérinaire, importante en pathologie et/ou en denrées
alimentaires d’origine animale (DAOA) : les coques Gram+, les bâtonnets Gram+, les bactéries Gram+ sans
paroi, les coccobacilles et bâtonnets Gram- poussant sur milieux sélectifs pour entérobactéries, les coccobacilles