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RESEAU MONDIAL CRESCENDO
Pour un vieillissement humain et chrétien
http://www.rcrescendo.net/
BULLETIN ÉLECTRONIQUE
Nº 9, mai 2005:
Benoît XVI, le nouveau Père et Pasteur de l’Église du Christ.
SOMMAIRE
Editorial
Action de grâces, dans la foi et l'espérance ................1
La personne de Benoît XVI …………............................3
BENOÎT XVI …………...................................................7
Adresse web spéciale du Vatican
EDITORIAL
Comme à l’occasion de la mort de Jean Paul II, nous ressentons aussi
aujourd’hui le besoin urgent de manifester à tous nos amis du Réseau
Crescendo, la joie sereine et confiante, qui nous envahit et nous pénètre à
l’heureuse nouvelle d’avoir déjà un nouveau Souverain Pontife comme
Vicaire du Christ, Évêque de Rome et Pasteur de l’Église universelle.
Après la peine et la tristesse devant les souffrances et l’agonie du Père et
Pasteur que fût Jean Paul II et simultanément à la douleur pour son décès, le
triomphe pascal de la vie sur la mort se manifesta de façon splendide et
spontanée à la célébration de ses obsèques, avec cette péremptoire ovation,
qui transforma la tristesse en joie et la douleur en apaisement de l’âme.
Ce fut justement après cette acclamation des multitudes à Rome, comme
dans bien d’autres parties du monde, que beaucoup d’entre nous, qui avions
suivi l’Église en prière pendant les journées successives, silencieuses et
d'attente, pendant la vacance du Siège de Pierre, nous avons concentré
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notre attention et notre prière en l’Esprit Saint, porteur de vie et
d’espérances, en lui demandant avec ferveur d’inspirer l’élection d’un
nouveau pape selon l’esprit et le cœur du Christ.
Nous avons demandé un pasteur simple et humble, qui devienne, comme
Jésus, un compagnon de route et de vie pour toute l’humanité, pèlerine vers
la maison du Père. Nous avons demandé un Pasteur pour tous, hommes et
femmes, petits et grands, qui sache pleurer avec celui qui pleure, rire avec
celui qui rit, souffrir avec celui qui souffre ; qui fasse siennes les joies et les
espérances, les tristesses et les angoisses des pauvres de ce monde ; un
pasteur qui soit surtout riche en humanité.
Peu d’heures suffirent, à peine 24, après le commencement du conclave,
pour que la fumée blanche de la fameuse cheminée de la Chapelle Sixtine
s’élève vers le ciel, les cloches de Saint Pierre sonnent à grande volée, et du
balcon central de la Basilique se proclame au monde entier le « gaudium
magnum nuntio vobis, habemus Papam », je vous annonce une grande joie :
nous avons déjà un Pape.
Les 115 cardinaux provenant de différents pays et continents, représentants
de milieux et de cultures très divers, avaient atteint très rapidement le
consensus nécessaire pour prêter, unanimes, l’hommage sincère de
soumission et d'obéissance au nouvel Évêque de Rome et successeur de
Pierre, ce Simon, pêcheur de Galilée, auquel Jésus changea le nom pour
qu’il devienne la pierre sur laquelle fonder et consolider dans l’unité le
bâtiment de « pierres vivantes » qu’est Son Église.
Et ce fut alors que celui qui avait été jusqu’à ce moment le Cardinal Joseph
Ratzinger changea son nom. A lui, comme à Pierre, l’acceptation de la
charge changeait et transformait sa vie. Il choisit de s’appeler Benoît XVI.
En tant qu’Évêque du diocèse de Rome, Benoît XVI a assumé toutes les
fonctions de l’Apôtre Pierre. Désormais, c’est lui le Pasteur et le guide qui
conduit tout le Peuple de Dieu dans son chemin de retour vers la maison du
Père ; c’est lui qui préside à la charité de l’Église universelle comme nouveau
Vicaire du Christ ; c’est à lui aussi que Jésus ressuscité répète les mêmes
paroles qu’il a dit à Pierre trois fois : « m’aimes-tu ? Garde mes brebis, garde
mes agneaux».
Au cours de son investiture comme Évêque de Rome, Vicaire du Christ et
Pasteur de l’Église universelle, Benoît XVI a reçu l'ovation d'une multitude qui
ne put retenir son émotion en célébrant, le cœur débordant de foi et
d’espérance, l’Action de Grâces à Dieu, Père de bonté et de miséricorde,
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pour le bienfait accordé à Son Église en la personne du nouveau Pape.
Celui-ci a inauguré officiellement son pontificat avec un programme de
gouvernement, dans lequel il exprime sa décision de « ne pas agir selon ma
volonté, ne pas suivre mes propres idées, mais, avec toute l'Eglise, me
mettre à l'écoute de la Parole et de la volonté du Seigneur, et me laisser
guider par Lui
Nous aussi, chers amis et amies du Réseau Crescendo, nous remercions
Dieu avec foi et espérance.
LA PERSONNE
Le Cardinal allemand Joseph Ratzinger, âgé de 78 ans, a été élu le 20 avril
dernier, 265ème Souverain Pontife de l’Église Catholique. Il a choisi le nom
de Benoît XVI.
Jusqu’à ce moment, il avait été Doyen du Collège des Cardinaux. Préfet de
la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, il était considéré comme une des
figures plus influentes du Vatican en tant que collaborateur de Jean Paul II. Il
est aussi reconnu comme un remarquable théologien à caractère
conservateur. Il s’agit du premier allemand élu pape depuis le XI siècle.
Il est né en 1927 dans une famille traditionnelle catholique de Bavière.
Quand la Seconde Guerre Mondiale éclata, il dut suspendre ses études
orientées à une formation sacerdotale.
Jeune prêtre, il acquit une renommée au cours du Concile Vatican II, en
agissant comme théologien du groupe d’évêques allemands progressistes.
Plus tard, il fut professeur à la faculté de théologie à Munster, Tübingen,
Ratisbonne.
Il fut nommé archevêque de Munich en 1977 et, quelques mois plus tard, le
Pape Paul VI lui conféra le titre de cardinal.
Amis et adversaires reconnaissent en lui une personne douée d’une grande
intelligence et d'un généreux esprit chrétien. Sympathisants et critiques
coïncident à le décrire comme un des théologiens actuels les plus
remarquables; simple, aimable et cordial avec tous.
Agissant depuis 1981 à la tête de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi,
organisme du Saint Siège qui a remplacé le Saint Office après les réformes
qui ont suivi le Concile Vatican II, le Cardinal Ratzinger se trouva
fréquemment mêlé d’une façon ou d’une autre aux grandes polémiques
religieuses des derniers 25 ans.
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En de nombreuses occasions il a manifesté clairement sa ferme opposition
aux méthodes anticonceptionnelles, à l’avortement, et à l’euthanasie. En
matière de morale sexuelle, tout en considérant que « l’on doit avoir un
grand respect envers les personnes homosexuelles », il a soutenu que
« créer la forme juridique de mariage homosexuel n’aide pas réellement
ces personnes ». Il a combattu avec ténacité le relativisme absolu des
temps modernes, qui détruit subtilement les différences entre le bien et le
mal, entre la vérité et le mensonge, la justice et l'arbitraire. En outre, le sens
de tolérance sociale si apprécié dans l’enseignement catholique : « celui est
libre de péché, qu’il jette la première pierre » n’est pas, ni ne peut être le fruit
d’un relativisme sans stabilité dans l’être, dans la vérité et dans le bien.
Aujourd’hui nous pouvons nous demander si cette image de dureté
intellectuelle, qui est certainement conséquente avec la nécessaire sûreté
des fermes convictions de celui dont la mission était de garder l’orthodoxie,
est maintenant fidèle et répond à la nouvelle figure de pasteur et guide
résultant de son actuelle condition de successeur de Pierre et vicaire du
Christ ?
A ce propos nous devons prêter attention et découvrir quels sont les signes
que Benoît XVI a lancés par ses premiers pas, ses premiers gestes, ses
premières paroles comme Souverain Pontife.
Voici quelques-unes de ses manifestations :
« Je veux affirmer avec force la ferme volonté de poursuivre
l'engagement de mise en oeuvre du Concile Vatican II, dans le sillage
de mes prédécesseurs et en fidèle continuité avec la tradition
bimillénaire de l'église ».
«Je désire cultiver toute initiative qui apparaîtra opportune pour
promouvoir les contacts et l'entente avec les représentants des
diverses églises et communautés ecclésiales ».
« Je m'adresse à tous avec cette conscience, également à ceux qui
pratiquent d'autres religions ou qui cherchent simplement une réponse
aux questions fondamentales de l'existence et qui ne l'ont pas encore
trouvée. Je m'adresse a tous avec simplicité et affection, pour les
assurer que l'Eglise désire continuer a tisser avec eux un dialogue
ouvert et sincère ».
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« Marchons ensemble. Je compte sur votre aide, je vous demande
compréhension si je fais des erreurs, ce dont personne n'est libre, et
accordez-moi votre confiance »
« Que le Seigneur me donne aussi un amour tel, que je ne m’arrête pas
devant l’urgence de l’annonce de l’Evangile dans le monde
d’aujourd'hui ! L’Eglise est par sa nature missionnaire, sa tâche
principale est l’évangélisation »
Aux délégués des églises orthodoxes, des églises orthodoxes orientales et
des communaus ecclésiales d’occident, il a manifesté :
« (…) La sympathie et l’affection que vous avez exprimées à mon
inoubliable prédécesseur sont allées beaucoup plus loin qu’un simple
geste de courtoisie ecclésiale. (…) votre participation au deuil de
l’église catholique a l’occasion de la disparition de son pasteur a
montré combien la passion commune pour l’unité est vraie et grande».
Le Pape a souligné qu’il voulait affirmer « l’engagement irréversible pris
par le concile Vatican II et poursuivi au cours des dernières années, de
continuer dans le chemin de la pleine communion que Jésus désira
pour ses disciples (…) votre présence, chers frères dans le Christ, au-
delà de ce qui nous divise et qui jette des ombres sur notre communion
pleine et visible, est un signe de partage et de soutien pour l’évêque de
Rome, qui peut compter sur vous pour poursuivre le chemin ».
Et il a poursuivi :
“Le monde dans lequel nous vivons est souvent marqué par les
conflits, la violence et la guerre, mais il aspire ardemment à la paix, à la
paix qui est surtout un don de dieu, à la paix pour laquelle nous devons
prier sans cesse". Mais la paix est aussi une tâche à laquelle doivent
s’engager tous les peuples, spécialement ceux qui déclarent appartenir
à des religions traditionnelles. Nos efforts pour surmonter les
différences et nourrir le dialogue sont une contribution importante
pour construire la paix sur des bases solides"
Au cours de l’homélie de la célébration de la messe d’inauguration du
pontificat, le Saint Père s'est exprimé ainsi:
“... en ce moment, moi-même, fragile serviteur de Dieu, je dois assumer
cette charge inouïe, qui dépasse réellement toute capacité humaine.
Comment puis-je faire cela ? comment serai-je en mesure de le faire ?
Vous tous, chers amis, vous venez d’invoquer la troupe innombrable
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