- Les « communautés métropolitaines »
Ces métropoles de droit commun (EPCI ) seraient appelées à vont remplacer les métropoles créées par
la loi de 2010, identifiées sur des « éléments dynamiques de leur rayonnement comme les
infrastructures de transports, universitaires, de recherche ou hospitalières » et elles doivent compter plus
de 400 000 habitants, pour une aire urbaine de 500 000 habitants. Le projet du gouvernement prévoyait
la loi prévoit la création automatique de 9 métropoles, puis l’Assemblée nationale a réduit leur nombre à
10 qui seraient créées par décret : Toulouse, Lille, Bordeaux, Nantes, Strasbourg, Rennes, Rouen,
Grenoble, Montpellier et Brest., ainsi que Nice, la seule métropole déjà existante.
Lille et Strasbourg deviendraient des « eurométropoles ». En tant que « capitale » Strasbourg aurait un
contrat spécifique avec l'État.
- Les conseillers communautaires des métropoles
A partir de 2020, les conseillers communautaires des métropoles seront élus directement par les
citoyens, amendement du gouvernement présenté en grande partie pour que le groupe EELV vote
n’ensemble de la loi, mais qui reçoit une opposition vive du Front de gauche et de la Droite de groupes
politiques qui y voient la fin des communes dans ces aires géographiques.
Les débats entre le Sénat et l’Assemblée nationale ont porté :
- sur le caractère obligatoire (Assemblée nationale) ou non (Sénat) de la constitution des métropoles et
du transfert de compétences,
- sur le seuil d’éligibilité (que le Sénat fixait initialement à 450 000 habitants dans une aire urbaine de
750 000 habitants pour adopter ensuite le seuil de 400 000 dans une aire de 650 000),
- sur les compétences, notamment dans le domaine économique et de l’aménagement urbain, ce qui
suscite le mécontentement des régions, chef de files pour le développement économique, et des
communes qui veulent maîtriser leurs territoires. L’état, les régions et les départements pourront
déléguer certaines de leurs compétences sur le territoire métropolitain (lycées et, ou, collèges par
exemple)
Le Haut Conseil des territoires, a été supprimé à la demande du sénat Sénat, arguant qu’il est, lui,
l’assemblée des territoires, Il devait être présidé par le premier ministre et associer le gouvernement, le
Parlement, les collectivités, pour devenir l’instance de concertation entre l’État et les collectivités. La
plupart des associations d’élus se sont élevées contre l’abandon de cette instance.
3- Les régions, les départements et le bloc communal (intercommunalités et communes)
Chaque niveau de collectivité a vu ses compétences « évoluer » au fil des moutures successives du
projet. Actuellement, l ‘Assemblée nationale réinstaure la Région (et non le Département) comme chef
de file de l’aménagement numérique, la Région gardant le développement économique et les transports.
Le Département aurait compétence en matière de développement social et de solidarité territoriale. De
fait, les débats internes et le lobbying menés par les associations d’élus (ARF, ADF, ADcF, AMRF)
témoignent des enjeux dans chaque niveau de collectivités et les tensions entre élus ne manquent pas à
propos de ce projet qui bouscule les équilibres antérieurs.
Les régions revendiquent un élargissement de leurs compétences dans le domaine de la formation
professionnelle mais aussi dans la définition des cartes de formation, la maîtrise de l’orientation scolaire,
dans le domaine de l’emploi, l’université , la recherche… ainsi qu’un pouvoir normatif afin d’adapter la
législation à leur territoire. Un rapport du Sénat d’octobre 2013 propose des régions plus fortes et moitié
moins nombreuses, notamment en réduisant le nombre de régions à 10.
Les départements sont eux demandeurs de compétences confortées dans les domaines de l’économie
sociale et solidaire, l’aménagement du territoire), et élargies à l’ingénierie auprès des communes et
EPCI. Les Conseils Généraux protestent que leur subvention soit uniquement liée aux droits de
mutations , refusent que la gestion du FSE soit en totalité de la compétence des Régions, sont contre les
métropoles qui risquent de le phagocyter, refusent le pouvoir prescriptif des Régions chefs de file sur
des points importants : aménagement du territoire ou transports par exemple.
Le bloc communal est loin d’être homogène : il recouvre des communes rurales, urbaines, des grandes
villes, des intercommunalités. Des modifications territoriales importantes sont déjà en cours suite à la loi
de 2010 de Sarkozy : obligation pour toutes les communes à terme d'être dans une intercommunalité…,
obligation que reprend le projet du gouvernement: que ce soit une communauté de communes, une
communauté d’agglo ou une communauté urbaines et les tensions sont vives concernant la question
des transferts de compétences. Le transfert obligatoire de la responsabilité de l’élaboration des PLU