importance pour les pays africains de s’adapter à un futur régime climatique qui repose
sur un régime efficace dans la réduction des émissions. Il a rappelé que l'état du
développement socio-économique de l'Afrique, et sa dépendance des ressources
naturelles pour la subsistance, rendent le continent particulièrement vulnérable aux
catastrophes naturelles telles que les sécheresses ou les inondations. Il s’est toutefois
félicité de la position commune adoptée par les Africains.
Un responsable du climat à l’Union européenne a certes déclaré qu’il ne s’attendait pas
à un « big bang » à la conférence de Durban mais a estimé, tout comme les Français
que des progrès peuvent être réalisés. Jos Delbeke, directeur général pour l’action
climatique à la Commission européenne, a déclaré également lors d’une conférence de
presse à Pékin qu’il ne se faisait pas d’illusions quant au défi qui attend les
négociateurs lors du prochain tour de discussions sur le sujet à Durban. Il a néanmoins
indiqué qu’il était optimiste quant au fait qu’une approche « pas à pas » pourrait
permettre de conduire à un traité mondial d’ici 2014-2015.
La Chine est considérée comme le principal bénéficiaire du « Mécanisme de
développement propre », un système du Protocole de Kyoto permettant aux pays
industrialisés d’atteindre leurs objectifs en matière de réduction de leurs émissions de
dioxyde de carbone en achetant « des réductions d’émissions certifiées », c’est-à-dire
en investissant dans des projets à faible taux de carbone lancés par des nations en
développement. Mais l’Union européenne, principal acheteur de ces crédits, a déclaré
qu’elle n’accepterait plus de crédits générés par des projets chinois une fois que la
phase actuelle de son marché d’émissions arrivera à expiration en 2012.
L’endettement des pays industrialisés et la crise de la zone euro risquent cependant de
mettre à mal des projets ambitieux en faveur de l’environnement.
Marie Joannidis
France-Brésil : Une Initiative sur le climat pour l’accès aux énergies propres
(MFI / 25.10.11) La France, qui copréside avec le Brésil « la sauvegarde des bassins forestiers
tropicaux », a lancé avec le Kenya en avril 2011 une Initiative sur le climat pour l’accès aux énergies
propres en Afrique et dans les pays les plus vulnérables au changement climatique. Une conférence
co-présidée par la ministre française de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du
logement, Nathalie Kosciusko-Morizet, et du Premier ministre kenyan, Raila Odinga, a souligné le
lien étroit existant entre les problématiques Energie, Climat et Développement. Elle a notamment
permis d’engager un dialogue de haut-niveau sur les questions de gouvernance, le renforcement des
capacités, la gestion de projets et le financement des projets d’énergies propres dans les pays en
développement. L’amélioration de l’accès à l’énergie est en effet, selon les experts, une condition
nécessaire à l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Plus de 1,4 milliard
de personnes dans le monde, principalement en zone rurale, n’ont pas accès à l’électricité, dont plus de
550 millions en Afrique subsaharienne et 400 millions en Inde. En l’absence de politiques spécifiques,
ce nombre devrait se maintenir autour de 1,2 milliard à l’horizon 2030. Quelque 2,7 milliards de
personnes ont encore recours à la biomasse traditionnelle pour la cuisson. Ils pourraient être 2,8
milliards en 2030. Les populations les plus pauvres paient pour une énergie parmi les plus chères, les
moins efficaces et les moins durables. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime à 36
milliards de dollars par an les investissements nécessaires pour assurer un accès généralisé à
l’électricité d’ici 2030.
Marie Joannidis