resolution 2012-12-10

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CONFÉDÉRATION GÉNÉRALE
DE LA FONCTION PUBLIQUE
46e CONFERENCE DES COMITES – 10 décembre 2012
R É S O L U T I O N
Les délégués de la Confédération Générale de la Fonction Publique CGFP, réunis en Conférence des Comités à Luxembourg à la date du 10 décembre 2012,
après avoir pris connaissance du rapport sur l’activité de la CGFP et de la prise de position
du Comité Exécutif sur les problèmes d’actualité:
approuvent le programme d'action de la CGFP portant sur la situation économique et sociale ainsi que sur les réformes tous azimuts en cours;
En matière économique et sociale
constatent que la crise économique et budgétaire dans laquelle se débattent un certain
nombre de pays de l'Union Européenne touche certes également notre développement économique et notre équilibre budgétaire, mais que le Luxembourg se porte beaucoup mieux
que ses partenaires européens;
soulignent que le déficit budgétaire du Grand-Duché, conséquence de la politique anticyclique initiée par le gouvernement pour sortir de la crise, a diminué en 2011 jusqu'à
0,33% du PIB, donc bien en-dessous des 3% des critères de Maastricht, et que la dette publique a elle aussi reculé jusqu'à 18,3% du PIB, loin des 60% autorisés par le traité;
soutiennent le gouvernement dans sa politique d'investissements publics structurels nécessaires à la croissance économique;
demandent au gouvernement de créer, dans le cadre de la SNCI, un fonds étatique d'investissement et de participation, afin de permettre à l'État d'intervenir rapidement en cas d'urgence et d'investir efficacement dans des domaines clefs de notre économie;
condamnent, en rapport avec la réforme des régimes de retraite récemment votée, les atteintes aux acquis sociaux et notamment au principe de l'ajustement périodique des pensions à l'évolution des rémunérations;
s'opposent à toute manipulation de l'indexation des salaires, seule garantie du maintien du
pouvoir d'achat de l'immense majorité de la population, à défaut d'un blocage général des
prix;
rejettent avec force toutes les manœuvres médiatiques et politiciennes de la part de milieux intéressés qui noircissent sans vergogne l'état de notre économie et de nos finances
publiques et portent ainsi gravement atteinte à l'image de marque du Luxembourg et à ses
atouts comme place d'investissements prometteurs et siège de grandes sociétés internationales;
-2-
estiment que la distorsion grandissante résultant du projet de budget de l'État remanié pour
l'exercice 2013 et des mesures d'application est devenue excessive en ce qui concerne la répartition des charges fiscales au dépens des particuliers;
critiquent l'impuissance gouvernementale à endiguer la spéculation immobilière qui condamne de plus en plus de jeunes ménages à trouver au-delà de nos frontières des logements
abordables, augmentant ainsi la nouvelle variante de frontaliers;
appuient toutes les initiatives bien réfléchies et conséquentes du gouvernement pour lutter
contre le fléau du chômage, notamment celui des jeunes;
s'insurgent contre les mises en scène antisociales hostiles à la fonction publique développées en véritables campagnes médiatiques dressant l'un contre l'autre les secteurs interdépendants privé et public à un moment où le pays, mis sur la sellette par des voisins envieux
et aux aguets, doit faire preuve d'union et de solidarité pour y faire face;
condamnent avec force les attaques partisanes d'aucuns contre la CGFP et ses organisations sectorielles, manœuvres qui font le jeu de l'État-patron;
En matière de réformes
espèrent qu'en ce qui concerne la réforme constitutionnelle, le sens de la mesure l'emportera sur les partis pris et les mentalités partisanes;
considèrent qu'au niveau de l'éducation nationale le trilinguisme est un atout essentiel du
Luxembourg qu'il faut sauvegarder à tout prix, alors que l'enjeu des réformes est tellement
vital pour l'avenir du pays que le consensus général entre parties prenantes est indispensable;
mettent en garde le gouvernement, à propos des réformes de la Fonction publique, que
l'adaptation du statut général et l'accord salarial forment un tout indissociable et qu'en acceptant de reporter l'accord salarial de deux années, le secteur public a apporté sa contribution à la sortie de la crise, ultime concession de sa part;
rappellent à ce sujet l'ancienne règle élémentaire d'honnêteté intellectuelle "Pacta sunt
servanda" qui engage les partenaires sociaux;
fustigent les esprits mal tournés et les détracteurs invétérés prêts à en découdre avec les
agents publics, d'autant plus que ce n'est pas sur le dos de la Fonction publique qu'on sortira
de la crise à laquelle elle n'est pour rien;
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adressent un appel pressant aux membres de la CGFP à resserrer les rangs, à faire preuve
de solidarité, de fidélité et d'unité dans l'action, garants de son succès, de son rôle sur la
scène sociale et nationale, et finalement du progrès social;
renouvellent leur confiance dans les instances dirigeantes de la CGFP.
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