Chapitre 4 : Puissance déformante et harmoniques
La formulation des puissances s'écrit :
2
22 2 2
12
² ...
² ² ²
nn
S UI U I I I
P Q D
Or, les puissances active et réactive ne sont
concernées que par le fondamental du courant i.
Ainsi, on peut écrire :
1 1 1 1
. .cos . .sinP U I et Q U I
La relation devient :
2 2 2 2
12
... nn
U I I I
22
2
1 1 1 1
. .cos . .sinU I U I D
2 2 2 2 2
1 1 1
. cos sinU I D
En simplifiant par les composantes de rang 1, on
obtient :
2 2 2 2 2
23
... nn
U I I I D
La puissance déformante a donc l'expression
suivante :
2 2 2
23
... nn
D U I I I
La notion de
n’est plus applicable
dans le cas de signaux déformés. On parle alors de
facteur de puissance :
L’augmentation des effets de la distorsion
harmonique sur l’installation considérée se traduit
par une augmentation de la puissance déformante
entraînant ainsi une diminution du facteur de
puissance.
Nature des courants harmoniques :
En général en électrotechnique, les
harmoniques pairs sont négligeables (il faut pour
cela que les grandeurs soient alternatives
symétriques, ce qui est souvent le cas). Les
principaux harmoniques présents sont le troisième
(150Hz), le cinquième (250Hz), le septième
(350Hz) et le neuvième (450Hz). Ces harmoniques
sont parfois à l'origine de graves problèmes.
I. SOURCES D’HARMONIQUES ET
PROPAGATION.
L’utilisation croissante des équipements
informatiques et de l’électronique de puissance sur
les réseaux électriques contribue à la dégradation de
la tension d’alimentation.
Ces charges dites déformantes, ou encore
appelées récepteurs non linéaires, appellent sur le
réseau des courants déformés qui, en fonction de
leur amplitude et de l’impédance du réseau, sont
susceptibles de modifier l’allure de la tension
sinusoïdale.
Les principales sources d'harmoniques sont :
Sources de tensions non sinusoïdales :
alternateurs, machines tournantes, etc…
Sources de courants non sinusoïdaux :
récepteurs non linéaires, systèmes à courants
"hachés", gradateurs, tous les convertisseurs
de l'électronique de puissance…
Sur les réseaux électriques, il est nécessaire de
minimiser globalement la présence d'harmoniques,
malheureusement chaque appareil générateur
d'harmoniques appelle des courants qui se
répartissent sur tout le réseau suivant le principe
représenté ci après.
On considère sur ce schéma un "noeud" de réseau
(en lignes triphasées), où un embranchement débite
sur une charge linéaire et l'autre sur une charge non
linéaire.
Le courant avant le noeud est la somme
des deux courants ; il est, par conséquent, non
sinusoïdal.
De plus, à cause des impédances de ligne,
symbolisées par Z, la tension au niveau de la charge
souffre d'une chute de tension non linéaire et
présente donc un contenu harmonique.
Le fait qu'on retrouve la non-linéarité d'une
charge sur tout le réseau s'appelle la "propagation
des harmoniques". On a même l'habitude de dire
que les harmoniques "remontent" le réseau, c'est à
dire se propagent des récepteurs vers les sources.