la transmission du pouvoir à sa famille. Ce qui n'était pas du goût de ses compagnons Abou Bakr et Omar qui
refusent que le pouvoir soit héréditaire... au sein de la famille du prophète.
Ce qui engendrera le premier schisme dans la communauté des musulmans: les chiites défendant l'idée du
prophète que le pouvoir doit rester dans sa famille et les sunnites défendant la thèse que le pouvoir revienne à
celui qui craint le plus dieu.
Et depuis, Mouhammed a fait des émules, puisque déjà de son vivant, d'autres hommes vont reprendre ce
nouveau concept politique qu'est l'islam, en s'autoproclamant prophète. Et toute l'histoire du monde dit «arabo
musulman», n'est qu'une succession de lutte pour le pouvoir se revendiquant toujours de ce premier parti
nommé islam !
Et l'argument auquel recourent tous ceux qui veulent chasser un calife et renverser sa dynastie, est de le
dénoncer pour son manque de piété, de l'accuser de mécréance, de le juger impie et de le condamner à mort
pour apostasie. Ils recourent à la violence, prenant exemple sur Omar Ibn El Khattab et Abou Bakr, les deux
premiers califes de l'islam, tant vénérés par les salafistes; se présentant eux-mêmes plus pieux et craignant dieu
plus que le calife en place ! Ce qui n'est rien d'autre qu'un assassinat politique !!
La séparation de la religion et de l'Etat
Ainsi des siècles durant, le monothéisme a permis aux monarques et autres califes de dominer les hommes
jusqu'à ce qu'ils comprennent qu'il fallait séparer la religion de l'Etat. Du moins, c'est ce qu'avaient fait les
Français.
Toute l'histoire de France et dans le monde est une lutte contre l'emprise de la religion et des hommes qui
l'instrumentalisent.
Karl Marx et Hegel sont allés plus loin; puisqu'ils ont proscrit les religions, et mis l'homme au centre du
pouvoir dans le communisme. Et malgré cela, leur doctrine a fini, elle aussi, par engendrer des régimes aussi
totalitaires que tyranniques que ceux que dominaient les religions; développant un nouveau culte : celui de la
personnalité!
Cette interdiction des religions étaient et est, aujourd'hui encore, vouée à l'échec car l'homme, face au néant,
face à la mort, recherchera toujours une explication et si la raison ne peut lui en donner aucune, il en
recherchera dans la foi, c'est-à-dire dans une croyance qui n'est justifiée par rien en terme de raison. Il faut
relire, à cet égard, l'ouvrage essentiel de Frédéric Lenoir ‘‘Petit traité d'histoire des religions''.
Il n'y a que quelques hommes qui ont la force intellectuelle de se passer de Dieu et fondent alors les règles de
la vie en société sur une morale humaine. Je pense à un auteur aussi fondamental qu'Albert Camus.
Tout cela prouve que les peuples ont les hommes politiques qu'ils méritent du moment qu'ils adhérent aux
doctrines qui les animent.
Si les choses doivent changer, cela ne peut provenir que des peuples eux-mêmes tant qu'ils sont instruits et
qu'ils font l'effort intellectuel de réfléchir, et de ne rien croire qui vienne de ce qui a été transmis, sans examen,
par les générations antérieures; car les dictateurs feront tout, et c'est leur intérêt, pour les abrutir voir pour les
ramener à l'obscurantisme et les y maintenir.
Le livre de Hela Ouardi, doit être lu la plume à la main, en allant chaque fois aux références précises qui sont
données par l'auteur : il doit inciter les lecteurs à réfléchir par eux-mêmes.