Rapport d’étonnement La pompe à carbone va-t-elle s’essouffler ?
Chassagnette Nicolas Décembre 2003
IFI 2003 Option Energétique
L’explication plus détaillée de cette figure apparaît en Annexe 1 et après l’étude de ce texte, il
ne ressort les résultats suivants :
Seulement 10 % du carbone se rend dans les eaux profondes où il peut être emprisonné
pour des décennies.
Pas de connaissance sur la proportion de carbone reminéralisé dans la couche
intermédiaire.
Autre point à prendre en compte, est ce que l'on doit stocker (injecter) le carbone dans
les abysses ?
Les Etats Unis sont les premiers à avoir eu l'idée de stocker du carbone dans les abysses. En
effet, ils ont effectué des essais pour piéger le gaz carbonique émis par leur centrale thermique
dans de gigantesques réservoirs naturels souterrains. Une question importante à se poser est:
"Quelles en seraient les conséquences pour l'environnement?".
Les autorités américaines ne sont pas du tout enclin à diminuer leur production de CO2 et
elles sont vraiment intéressés par ce nouveau concept qui est le stockage du carbone dans les
fonds océaniques. Les autorités ont même créé, en mai 1999 le DOCS (Departement of
Energy's Center for research on Ocean Carbon), un centre dédié au stockage océanique du
carbone, auquel participe notamment le Masachusetts Institute of Technology, la NASA et
plusieurs laboratoires océanographiques.
Le stockage océanique offre beaucoup d’intérêt de part l'immensité du réservoir marin:
injecter dans l’océan une quantité de carbone équivalente à celle présente actuellement
présente dans l’atmosphère modifierait sa composition de moins de 2%.
Une réaction à ce phénomène a été énoncée par Ken Caldeira (spécialiste du cycle du carbone
et codirecteur du DOCS):
"Bien sur, aucun scientifique ne pense qu'il est bon de déverser des millions de tonnes de CO2
dans l'océan, mais le laisser dans l’atmosphère n'est guère mieux. Le stockage océanique ne
doit pas être une excuse pour polluer; mais il peut permettre de gagner le temps nécessaire
pour changer progressivement notre mode de vie."
Cette phrase démontre bien que l'on ne sait pas exactement l'impact du stockage du CO2 dans
l’océan mais les Américains sont prés à prendre le risque apparemment (le problème n'est pas
résolu mais repoussé).
L'injection en profondeur est en théorie possible, soit à l'aide d'un gazoduc, soit depuis un
bateau traînant un tuyau. Cependant, cette façon de procéder de heurte à trois difficultés
majeurs:
Du point de vue économique, la tonne de carbone injectée dans la mer coûterait de 100 à
300 dollars. En effet, il faut que le gaz carbonique soit raisonnablement pur. Or, les centrales
thermiques (1/3 des émissions globales de CO2) rejettent le gaz sous forme diluée aux cotés
d'autres produits de combustion. Ce coût est donc justifié par la nécessité de purifier, de
transporter et d'injecter une tonne de carbone.
La seconde difficulté est de savoir où et à quelle profondeur faut t'il injecter le gaz pour
minimiser la part relâchée dans l’atmosphère? En terme d'efficacité, différents modèles
océaniques sont utilisés et le laboratoire d’océanographie de Paris donne une efficacité de
98% après deux siècles pour une injection à 3000 m. Mais le problème majeur est que l’on a