Exposé de Busser Amandine et de Hallé Paul
Erving Goffman, « Arrangement des sexes », Paris Coll. Le genre du monde,
La dispute, 2002
Introduction :
Le texte, l’arrangement des sexes, qu’on va vous présenter est un long Article
d’Erving Goffman datant de 1977.
Ses observations portent sur la les relations entre les classes sexuelles, au sens
sociologique du terme, dans les sociétés modernes occidentales, particulièrement celle
des Etats-Unis. Le Texte n’à été traduit de l’Anglais que très récamment, en 2002.
Dans ses travaux, Goffman a particulièrement porté son attention à la description de
"rites d’interaction". Son approche ne consiste pas à chercher une théorie générale du
monde social, mais à fournir des éléments de compréhension de situations-clefs, que
nous rencontrons tous fréquemment ou quotidiennement
Il s’est attaché à décrire “COMMENT” nous oeuvrons toutes et tous, volontairement
ou involontairement, pour que la société fonctionne.
Dans les situations sociales qu’il décrit, nous sommes sur une scène où nous
interprétons des rôles codifiés, qui nous permettent de limiter les affrontements et de
réguler nos interactions.
Claude Zaidman nous expose, dans son introduction au texte de Goffman,
que la notion d’« arrangement » traduit par arrangement doit être compris comme le
comportement des genres ou la juxtaposition des classes sexuelles dans la société et
non comme un compromis qui à été conclue entres les deux.
Il y deux questions principales sur lesquelles Goffman se base pour étudier ce
phénomène
1) comment, dans la société moderne, les différences biologiques non pertinentes,
entre les sexes en viennent elles à sembler d’une telle importance sociale ?
2) comment, sans justification biologique, ces différences biologiques sont elles
élaborées socialement ?
Les réponses font appel à la réflexivité instutionnelle.
( réflexivité institutionnelle: Pratiques institutionnelles qui ont pour effet de
transformer les situations sociales en des scènes ou les deux sexes représentent des
comportements de genres (genderism).
Nous suivrons le plan du texte proposé par Goffman, qui est divisé en neuf sous-
parties.
1) le sexe sert à définir un code fondamental de l’ordre social
Goffmann veut dépasser la position sociologique traditionnelle selon laquelle le sexe
est “ acquis, transmis et un rôle” afin de prendre le malaise en considération. De ce
faite il a provoqué de nombreuses réactions.
Il décrit le sexe comme la base d’un code fondamental, formulant l’hypothèse que le
sexe et les relations entre les sexes sont codifiés de manière à maintenir un ordre
social.
Il constate aussi que les differences biologiques sont utilisés pour justifier les
differences sociales entre les sexes. Ce la n’est possible que par un système de
croyance maintenue.
2) Ce ne sont pas les différences biologiques objectives qui justifient les
différences sociales entre les sexes
Il constate qu’il y a des différences biologiques entre les sexes ( les femmes mettent
au monde, leurs muscles sont plus fin etc.) mais il dit en même temps qu’il suffit
seulement d’un peu d’organisation, avec les possibilités de la société modernes, pour
que ces faits matériels n’aient pas de conséquences sociales. Il remet en question que
notre forme d’organisation sociale ait des caractéristiques nécessaires et va chercher à
le démontrer par la suite.
3) Nous appartenons à des classes sexuelles, classes d’un type particulier
Dans toutes les sociétés, tous les enfants sont, à leurs naissance, situés dans l’une ou
l’autre des deux classes sexuelles. Ce classement intial selon le sexe est au
commencement d’un processus durable de triage, par lequel les membres des deux
classes sont soumis à une socialisation différentielle par un traitement et une
acquisation d’expériences diffférentes.
De ce fait, ils bénificieront ou souffriront d’attentes différentes.
Superposé à une grille biologiques, il existe une manière spécifique d’apparaître,
d’agir et de sentir, liée à la classe sexuelle. C’est ce qu’il appelle le “genre”.
Il constate cependant que la société moderne nous donne l’illusion que l’opposition
mâle-femelle correspond à une division sociale, fonctionnant en pleine harmonie et
accord réaliste avec notre héritage biologique.
Elle instaure des idéaux de la masculinité et de la féminité. Quand l’individu
commence à se juger soi-même, selon ces idéaux, on peut parler d’une identité de
genre. Pour Goffman cette source d’auto-identification est une des plus profondes que
nous propose notre société ( peut-être davantage que la classe d’âge).
4) La position spécifique de la classe féminine dans la société
Goffman constate que dans presque toutes les sociétés connues, le sommeil,
l’éducation des enfants, et a un moindre degrès, les repas tendent à se situer dans de
petities institutions comme la famille. Les rôles sociaux typiquement “féminin” ou
typiquement “ masculin”se transmettent beaucoup par l’éducation qui se veut
différenciée. Cet ensemble d’arrangement est une thématique centrale de
l’organisation sociale.
En général les hommes sont plus privilégiés que les femmes et la comparaison des
femmes avec d’autres classe traités injustes s’impose..
Cependant les femmes appartiennent à une catégorie défavorisée qui n’est pas exlue
ou ségrégé du reste de la société comme c’est le cas pour les noirs ou les couches
socialement défavorisées par exemple. Les femmes sont reparties dans l’ensemble de
la société, soit en tant que fille , soit comme épouses ou mère.
Les femmes ne sont pas non plus un groupe unie par un même intérêt.
La femme est définie profondément différent de l’homme mais elle a des liens
sociaux profonds avec des hommes particuliers au cours de leurs vie( père, époux,
fils) ce qui la situe dans une coalition avec ses hommes et la conduit à agir de concert
avec l’homme qui lui est lié, dans de nombreuses situations sociales.
Les favorisées comme les défavorisés sont donc composé des deux moitiés
parfaitement divisées de la société. Dans chaque classe sexuelle existent des attentes
envers l’autre classe et un rapport de complémentarité est organisé entre les classes
qui inclue des rituel de complémentarité par exemple ou les hommes montrent qu’il
considèrent les femmes comme des être fragile et précieux et qu’il convient de les
protéger des durs réalités de la vie.
Une autre caractéristique intéressante dans la relations entre hommes et femmes est
que les femmes peuvent bien être définies comme étant de moindre valeur mais c’est
avec sérieux qu’ils sont néamoins idéalisées, mythologisées, qu’on leurs attributs des
valeurs comme le maternage, l’innocence, la genitllesse, l’attrait sexuel, et ainsi de
suite un panthéon de moindre valeur, peut-être, mais tout de même un panthéon.(
p.59)
Goffmann fait la conclusion que la particularité de la société industrielle dans cette
question est qu’une partie des citoyens ne croit plus que la place traditionnelle des
femmes soit l’expression naturelle de leurs capacités naturelles. Il se peut bien que cet
arrrangement va changer au cours des années à venir.
5) Le système de cour et de galanterie
Dans le point cinq, Goffman cherche à approfondir l’étude sur le fait que les femmes
sont une classe défavorisé tenue en haute estime, par l’étude du système de galanterie.
1.Le dispositif de la cour
Dans notre société le système de cour tend à intervenir lorsque les partenaires
potentiels terminent leurs années d’adolescence. Il correspondent alors le mieux aux
idéaux commerciaux concernant l’attrait sexuel. D’ordinaire, faire la cour, signifie
qu’un homme qui était dans des rapports distants parvient à se rapprocher. Il y a une
évolution et une évaluation permanente entre la courtisée et son courtiseur.
L’avantage strategique de l’homme provient de la capacité et de son droit de revenir
sur son intérêt à tout moment; celui de la femme provient du contrôle de l’accès à ces
faveurs. Un accès régulier veut dire qu’ils forment un couple.
Par la formation d’un couple, il obtient des droits d’accès exclusifs et elle acquiert une
position sociale.
2.Le système de galanterie
Ce système est basé sur l’idée que la femme est préciseuse, fragile, inexperte et
inadaptée à tout ce qui exige la force musculaire etc.. L’homme a alors l’obligation de
s’interposer et d’aider la femme partout où elle semble être menacée ( spectacle
sanglants, macabres, des choses dégoûtantes, p. ex les vers araigné). Cela peut
concerner toutes les femmes connues ou inconnues et peut fournir aux hommes une
raison plausible pour se rapprocher des femmes.
3. Dans la vie publique on ne peut donc pas toujours distinguer le fait de faire la cour
et celui de se montrer galant. L’homme profite de cette combinaison car il peut, d’un
côté utiliser la galanterie de facon sélective, focaliser ses attentions sur les femmes
attirantes et de l’autre côté la femme peut se trouver obligée de temoigner de sa
gratitude. Le lien entre le système de galanterie permet aussi d’éviter des conflits ( Si
le “faire la cour ” échoue, l’homme peut toujours se retirer dans la galanterie). Toute
femme peuvent revendiquer d’être traitée de la manière qui convienne à sa classe
sexuelle, quelque soit son âge ou sa beauté (relative aux normes) et toute femme peut
jouer avec les caractéristiques liées à sa classe sexuelle, comme la timidité par
exemple.
6) L’absence de contraintes extérieures est une illusion
Pour Goffman on est alors arrivée au coeur de la question, il constate qu’il est
commun de penser que :
“les différences de sexe sont une donnée biologique, une contrainte externe pesant sur
toute forme d’organisation sociale que les humains puissent imaginer”( p.73)
Il propose cependant de poser la question d’une autre facon et de se demander ce qui
devrait être retiré de l’environnement ou ajouté pour que ces différences innées entre
les sexes telles quelles sont, puissent acquérir de l’importance.
Pour l’illustrer, il expose 5 exemples de l’organisation sociale qui ont pour effet de
confirmer nos stereotypes de genres et les formes dominantes d’arrangement entre les
sexes qui relèvent encore une fois de la réflexivité institutionnelle :
1. la division du travail selon les classes sexuelles
( tâches ménagères, occupations d’emplois spécifiques)
La nature humaine imputé à l’homme le conduit à être dépendant d’une
relation féminine et la condition réciproque prévaut pour les femmes.
2. les frères et sœurs comme agents de socialisation
La famille comme étant considérée comme lieux de socialisation, les filles se
voient attribuer des rôles de soeurs et de filles ( auxiliaire de la mère aux
travaux domestiques, privilèges de confort) et les garcons des rôles de frères et
de fils ( sanctions plus dures, rôle fondé sur la compétition)
3. les pratiques relatives aux toilettes
Les toilettes étant séparés font office d’une conséquence naturelle de la
différence entre les classes sexuelles alors que c’est en faite plutôt le moyen
d’honorer sinon de produire cette différence.
4. l’apparence et la selection à l’embauche
Prolongement visible de l’exercice de métiers semblables aux rôles attribué au
rôle à la maison. ( les femmes exercent plus d’emplois proches des travaux
domestiques qui leurs sont réservés). Elles représentent aussi d’importents
critères d’attractivité pour de nombreux métiers ( hôtesse, secretariat)
5. notre système d’indentification
Il évident que l’apparence considéré comme approprié à chacun des sexes
permet l’identification à distance( shilouette), mais cette identification peut
aussi passer par la voix et l’écriture ou les pratiques de désigniations du
language (pronoms etc.).
7) La fiction différentialiste s’auto-justifie
Je cite :
« Mon argument dans tout ce qui précède, a été celui, aujourd’hui courant, que les
différences physiques entre les sexes sont en elles-mêmes très peu pertinentes pour les
capacités humaines requises dans la plupart de nos entreprises. La question
intéressante devient alors : comment, dans une société moderne, ces différences
biologiques non pertinentes entre les sexes en viennent-elles à sembler d’une telle
importance sociale ? » (p.89)
La encore il décrit des situations de réflexivité institutionnelle.
Les hommes jeunes pratiquent plus beaucoup de sports de combat. Même si les
affrontement réel sont rares, les hommes doivent se tenir prêt à devoir se défendre
physiquement et ceci joue aussi un grand rôle comme source d’imaginaire et stylise
en même temps les rapports entre hommes et par là, je cite Govmann, « l’image de la
domination sexuelle ou de la violence, hante les rapports entre les sexes ». p.91
D’autant plus le dimorphisme influence les situations sociales. Goffman traite deux
problématiques ici. D’un côté les hommes peuvent, par le fait qu’ils sont
genéralement plus grand et plus fort, menacer les femmes ou les tirer de situations
difficiles. Voici à nouveau une possibilité d’agir pour les hommes et une de temoigner
de leur respect, pour les femmes.
D’un autre côté les maris sont, presque sans exception plus grands que leurs femmes
même si une grande partie des deux sexes se recouvre en grandeur.
(D’autant plus, les différences de taille et de force comportent une dimension sociale
puisque partout ou va l’homme ou la femme, un autrui approprié se trouvera à ses
cotés pour lui rejouer les manifestations expressives du genre. La formation du couple
crée donc un auditoire captif.)
Les sports ne sont que l’expression de la nature humaine. Ils sont concues pour
permettre aux hommes de manifester de qualités qu’ils jugent fondamentales( force,
résistance, endurance), qu’ils soient joués ou regardés.
8) les idéaux de féminité sont intégrés et défendus par les 2 sexes
Dans paragraphe, Goffman se penche sur les politiques impliqués par ces rituels :
idéaux de féminité et masculinité tendent à être défendue, pour le sexse concerné, par
les deux sexes. Il y a complémentarité des genres, femmes et hommes s’afustent
parfaitement et la conséquence social qui en résulte est un commun accord ou chacun
y trouve son compte.
( frragilité-force/ sensibilité à la souillure-insensibilité/courage-peur)
Ce qu’on pourrait trouver de bon dans la situation de la femme semble toujours
intervenir comme moyen de masquer ce que l’on pourrait y trouver de mauvais
Tout cadeau envers la femme est cependant un cadeau ambigu.
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