
ARH Nord Pas -de-Calais Techniques interventionnelles utilisant l'imagerie Projet au 21/06/2005
- de disponibilité d’un stock varié et suffisant de petits matériels interventionnels.
L’imagerie utilisée pour réaliser une thérapeutique peut être diverse :
- L’échographie est souvent utilisée pour des ponctions, des drainages, voire des
traitements de tumeur par radiofréquence. Les contraintes sont faibles, si ce n’est
l’hygiène et la disponibilité du matériel interventionnel, ainsi que la compétence
médicale régulière.
- L’angiographie numérisée sur table dédiée avec arceau est répandue sur l’ensemble
du territoire en nombre suffisant. La diminution des actes diagnostiques vasculaires
périphériques est sous-tendue par l’accès encore insuffisant en scanner et IRM. Les
normes de radioprotection et d’hygiène sont en général bien suivies et le personnel
bien formé avec à disposition un stock suffisant de matériels interventionnels.
L’optimisation de ces salles est à rechercher avec un nombre suffisant d’actes.
- Les équipements « non lourds » utilisant l’irradiation sont répandus dans de
nombreux centres. Il n’existe aucune surveillance de ces appareils et les normes
d’irradiation sont difficiles à respecter.
- L’IRM interventionnelle est actuellement expérimentale
- La tomodensitométrie ou scanner est de plus en plus utilisée pour la réalisation de
nombreuses techniques interventionnelles. Il s’agit en général de gestes programmés,
souvent longs, qui nécessitent une surveillance post-interventionnelle. Ce temps
d’occupation du scanner et le respect des recommandations du CLIN génèrent des
problèmes organisationnels.
La réalisation des actes interventionnels guidés par l’image demande souvent une
imagerie volumique préalable de repérage. La disponibilité de cette imagerie interfère sur la
réalisation des actes ainsi que sur la qualité des examens réalisés. Une liaison entre les centres
diagnostiques et interventionnels semble nécessaire pour optimiser la prise en charge
thérapeutique.
La possibilité de télé-imagerie en amont d’un acte interventionnel peut jouer un rôle
important dans la décision de prise en charge et les modalités de suivi du patient. Cette
possibilité est encore trop limitée dans notre région.
3. Coût économique
Les thérapeutiques guidées par l’image sont nées des contre indications chirurgicales et
sont à juste titre proposées en première intention dans ce cadre. Progressivement, leur
caractère peu invasif a transformé la prise en charge des pathologies, se substituant à certains
actes chirurgicaux.
Leur caractère peu traumatisant, bien toléré par le patient, permet de les proposer pour
certains actes en ambulatoire (dilatation de fistule de dialyse par exemple) ou en
hospitalisation courte de 36H.
Cependant, ces gestes nécessitent un plateau technique de haut niveau de veille
technologique (maintenance et mise à jour technologique) dont le coût est très important, ainsi
que le matériel interventionnel utilisé. La prise en compte de ces actes dans le nouveau
système de tarification (CCAM, GHS) n’est pas bien identifiée pour certains actes.