Les confusions indicatif/subjonctif Objectif : connaître les

Les confusions indicatif/subjonctif
Objectif : connaître les emplois de l'indicatif et du subjonctif pour orthographier
correctement les verbes homophones à certaines formes de l'indicatif présent et du
subjonctif présent, de l'indicatif passé simple et du subjonctif imparfait.
1. L'indicatif
L'indicatif est le mode du réel : il permet de situer les actions dans le temps
(passé, présent ou futur). Il exprime donc des actions réelles ou présentées
comme réelles. L'indicatif est le mode des phrases affirmatives, négatives et
interrogatives.
La frontière entre l'indicatif et le subjonctif naît souvent de la probabilité d'une
action et de la possibilité de celle-ci.
Ex. : Il est probable que Jean sera absent demain. (Indicatif.)
Il est possible que Jean soit absent demain. (Subjonctif.)
2. Le subjonctif
Le subjonctif est le mode du possible. On le trouve dans des propositions
indépendantes ou subordonnées. Contrairement à l'indicatif, il permet peu de
situer les actions dans le temps. Cela explique que le subjonctif convient souvent
aux actions virtuelles.
a. Le subjonctif dans les propositions indépendantes
Il peut exprimer :
– un ordre ou une défense ;
Ex. : « Qu'on m'apporte mes plus beaux habits , mon pourpoint d'hermine blanche et mes
escarpins de velours ! »
(Alphonse Daudet, « La Mort du Dauphin », Lettres de mon moulin, 1869.)
– un souhait ;
Ex. : Pourvu qu'elle vienne !
– une possibilité refusée.
Ex. : Moi, que je fasse la vaisselle !
b. Le subjonctif dans les propositions subordonnées
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Dans une proposition subordonnée conjonctive introduite par que
dépendant d'une proposition principale qui exprime le sentiment ou la volonté
(avec les verbes décider, défendre, douter, interdire, préférer, souhaiter...).
Ex. : J'ai peur qu'ils ne réussissent pas.
Nous souhaitons que tu réussisses.
Dans une proposition subordonnée circonstancielle, quand l'action de la
principale est antérieure à celle de la subordonnée :
– de temps (avant que, jusqu'à ce que, en attendant que...) ;
– de condition (à condition que, à supposer que, pour peu que...) ;
– d'opposition (bien que, quoique) ;
– de but (pour que, afin que, de peur que...) ;
– de conséquence (trop ... pour que) ;
– de cause (non que, ce n'est pas que...).
Ex. : Entrez dans la maison en attendant que je revienne.
Dans une proposition subordonnée relative :
– pour exprimer une intention, un but, un désir ;
– après un superlatif relatif (le premier, le seul) ;
– après une proposition principale restrictive (ne ... que).
Ex. : Donnez-moi un titre de livre que je puisse lire.
Je ne connais qu'un livre qui vous plaise.
Difficultés
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Certaines formes du subjonctif présent et de l'indicatif présent ou de
l'indicatif imparfait sont homographes.
Ex. : Je parle (indicatif). Que je parle (subjonctif).
Nous disions (indicatif). Que nous disions (subjonctif).
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D'autres formes du subjonctif et de l'indicatif sont homophones : les 1re,
2 et 3e personnes du singulier de certains verbes du 3 e groupe à l'indicatif
présent et au subjonctif présent.
Ex. : Je vois (indicatif). Que je voie (subjonctif).
De même pour la 3e personne du singulier à l'indicatif passé simple et au
subjonctif imparfait.
Ex. : Il fut (indicatif). Qu'il fût (subjonctif).
Pour éviter les erreurs, on peut remplacer la forme homophone par une
autre personne (1re du pluriel) ou par un autre verbe.
Ex. : Que je voie. Que je sache.
Qu'il vînt. Que je vinsse.
e
L'essentiel
L'indicatif exprime la réalité d'une action dans le passé, le présent ou le futur.
Le subjonctif est le mode du possible, il est obligatoire après certains verbes, après
certaines conjonctions de subordination ; on peut aussi le trouver dans des propositions
indépendantes.