Chapitre 2 : le conflit au théâtre, entre rire et émotion Objectifs

Chapitre 2 : le conflit au théâtre, entre rire et émotion
Objectifs
Lecture
HDA
Langue
Écriture
Oral
Évaluations
- Étudier le
genre théâtral
en analysant
une situation
dramatique : le
conflit.
- Dégager les
caractéristiques
des différents
registres
(tragédie et
tragi-comédie,
comédie et
drame).
- Se familiariser
avec le langage
théâtral.
- Revoir les
formes du
comique.
- Connaître les
conditions de
représentation
au XVIIème s.
G.T. :
- Britannicus
de J. Racine
(III,8)
- Le Cid de P.
Corneille (I,6)
- L'Avare de
Molière (I,3)
- Cyrano de
Bergerac d'E.
Rostand (II,9)
- Visualisation
et analyse de
différentes
captations
(L'Avare de
Molière à la
C.F. 2009,
Cyrano à la
CF en 2006,
les stances de
Rodrigue par
G. Philippe)
- Analyse
complète du
verbe (infinitif,
groupe,
temps, mode,
personne,
voix, forme).
- les verbes
transitifs
(direct,
indirect) et
intransitifs, les
verbes
attributifs.
- L'accord du
participe
passé.
- Le langage
classique.
- Rédaction
de
paragraphes
argumentés
(synthèses)
- Imagination
de la suite
d'une scène.
- Savoir lire un
texte théâtral
en y mettant
le ton, selon le
registre
auquel il
appartient.
- Récitation
d'un passage
des stances
du Cid.
- Évaluation
sur le verbe.
-Dictée sur les
P.P.
- Devoir de fin
de séquence
(Jardin des
lettres p.275
V,1 du Cid).
- Récitation
d'un passage
des stances
du Cid.
Séance 1 : Qu'est-ce que le théâtre?
Supports : Schémas extraits de L'Histoire du théâtre dessinée d'A. Degaine.
Extrait adapté de Qu'est-ce que le théâtre? de C. Biet et C. Triau.
Objectifs : Connaître les circonstances de représentation au XVIIème siècle
Élaborer une définition du théâtre.
Travail préparatoire : Il sera demandé aux élèves de rédiger un paragraphe commençant par « Pour moi, le
théâtre c'est... » (10 lignes maxi), lequel sera ensuite lu en classe par des volontaires pour lancer la séance.
Le mot « théâtre » vient du grec theatron, qui signifie « endroit d'où l'on voit » : une pièce de théâtre
est un spectacle. Les costumes, le décor ou les accessoires accompagnent le jeu des acteurs sur
scène.
Les attitudes et les paroles des personnages font réagir différemment les spectateurs selon le
registre de la pièce : est-elle destinée à faire rire? Pleurer? Effrayer? Éduquer?
Pour cela, le conflit constitue un ressort essentiel du théâtre.
=> Observation des deux formes de salle, des particularités de chacune d'elles, puis distribution du
texte de Biet/Triau en guise de bilan.
Au XVIIème siècle, l'activité théâtrale des spectateurs privilégiés, c'est d'abord d'être vu, et
même d'être vu en train de regarder à la fois les autres spectateurs et les acteurs. C'est ce qui a, au
XVIIème siècle, déterminé le prix des places et la hiérarchie des spectateurs dans le théâtre de ville,
plus que l'accès à la « bonne » vision de la scène, comme on le pense généralement. [...]
Certains théâtres louent des places sur la scène elle-même s 1637 [...], d'abord sur les
côtés, et parfois au fond de la scène, si bien qu'une centaine de spectateurs deviennent de fait un
groupe d'assistants muets et de personnages de « voyeurs » dont on guette les réactions. Ce
procédé se généralisera dans tous les théâtres du XVIIème siècle et l'on parlera des bancs et des
banquettes du théâtre pour définir cette nouvelle catégorie de spectateurs. Il est donc intéressant de
noter que ces spectateurs font, en quelque sorte, partie du spectacle puisqu'on peut aisément voir
leur réaction comme on peut juger de leur intérêt. Souvent occupées par de jeunes mondains, les
banquettes du théâtre placées sur la scène sont fort turbulentes et les regards de leurs occupants
se tournent aussi vers la salle et les loges, sont les femmes et la noblesse principalement. Les
bancs du théâtre et les loges fournissent par conséquent le public de qualité, alors que le parterre,
debout, est plus mélangé et ne fait pas nécessairement silence. On sait que dans les années 1680,
la mode est de siffler ; et même si l'on a cherché à limiter la présence des laquais et des
mousquetaires belliqueux, l'usage du parterre est d'apostropher les comédiens et de multiplier les
bons mots.
D'après Qu'est-ce que le théâtre ?, Christian BIET et Christophe TRIAU.
=> Distribution de la fiche synthèse sur le conflit au théâtre. Lecture + questions. Surligner l'essentiel.
Support : Extrait de Britannicus de J. Racine, III 8.
Objectifs : Étudier un conflit tragique.
Dégager les caractéristiques du registre tragique.
Étudier le langage classique.
Liste des personnages de Britannicus :
Néron, empereur, fils d'Agrippine.
Britannicus, fils de l'empereur Claudius (Claude).
Agrippine, Veuve de Domitius Ænobarbus, mère de Néron, et, en secondes noces, veuve de l'empereur Claudius
(Claude).
Junie, amante de Britannicus.
Burrhus, gouvernant de Néron.
Narcisse, gouvernant de Britannicus.
Albine, confidente d'Agrippine.
Gardes.
Résumé de l'intrigue de Britannicus :
Au petit matin, Agrippine attend devant la chambre de Néron que l’Empereur son fils veuille bien la recevoir. Elle vient
d’apprendre que pendant la nuit, sans l’en avertir, Néron a fait enlever Junie, l’amie de son autre fils Britannicus.
Agrippine, qui a favorisé l’arrivée au pouvoir de ron, enfant d’un premier mariage, au détriment de Britannicus,
prétendant légitime au trône de son père défunt (l’empereur Claude), s’inquiète de voir Néron échapper à son contrôle
et s’en prendre à Britannicus (I,1). Le gouverneur de son fils (Burrhus) vient annoncer à Agrippine que Néron ne la
recevra pas, il plaide le droit du jeune empereur à se libérer de la tutelle politique de sa mère. Britannicus survient,
cherchant Junie. Agrippine l’informe et lui propose son soutien (I, 2-3-4).
Néron apprend à Narcisse (le gouverneur de Britannicus, qui espionne son maître pour Néron) qu’il est tombé amoureux
de Junie, cette nuit-même, en voyant la jeune fille en pleurs (II,1).
Junie refusant ses avances (II,3), Néron organise entre elle et Britannicus une entrevue où elle devra faire comprendre
au jeune homme qu’elle ne l’aime plus. Sinon, il le tuera. Junie fait ce qu’on lui demande (II,6), mais elle ment si mal que
Néron, jaloux, décide de supprimer Britannicus.
Luttes en coulisse pour le pouvoir : Burrhus s’inquiète des outrances de Néron et s’en ouvre à Agrippine, mais lorsque
celle-ci se dit prête à favoriser la conquête du pouvoir par Britannicus, il s’effraie et défend Néron. Agrippine se confie à
Albine : outre la colère de voir le pouvoir lui échapper, elle éprouve une sorte de dépit amoureux face à l’amour de
Néron pour Junie. Mais quand Britannicus lui apprend qu’il a obtenu le soutien de membres importants du Sénat contre
Néron, elle s’alarme (III,1-2-3-4-5).
Junie apprend à Britannicus les raisons de sa froideur lors de leur récente entrevue. Néron, qui a tout entendu, les
surprend lorsque commence cet extrait.
I- Des puissants en conflit:
A partir de la liste des rôles, indiquez à quel type de personnages on a ici affaire.
En quoi la situation est-elle conflictuelle? Pourquoi Néron intervient-il?
Sur quoi, selon Néron, doit reposer le pouvoir?
De quoi Britannicus l'accuse-t-il?
Que lui conseille Néron?
Que fait-il finalement?
II- La violence de la parole:
Observez la disposition du texte, comment est-il écrit?
Pourquoi Racine a-t-il utilisé des alexandrins?
Observez la longueur des répliques. Que remarquez-vous?
Comment la tonalité de la scène évolue-t-elle? Comment peut-on relier cela à la longueur des
vers?
Qui sort vainqueur de cette joute oratoire?
En quoi cela explique-t-il la réaction de Néron?
=> Synthèse :
Aux élèves de faire la liste des mots clés qu'ils jugent essentiels pour définir la tragédie. Doivent
apparaître : noblesse, conflit intérieur, honneur, amour, règle des trois unités, règle de la bienséance,
cinq actes...
Puis ils ont à rédiger une définition de la tragédie :
Comment expliqueriez-vous, à un camarade qui n'en aurait jamais lu, ce que c'est que la tragédie?
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Bilan:
La tragédie correspond à l'univers de la noblesse, des rois, des dieux et des ros légendaires
ou mythologiques. Les personnages de haut rang sont souvent accompagnés par un confident.
L'intrigue repose sur un conflit intérieur, un personnage est tiraillé entre des valeurs nobles
: l'amour contre le devoir familial, les sentiments familiaux ou amoureux contre la raison d'Etat...
Une tragédie classique met en scène une seule intrigue, généralement concentrée en un seul
lieu, qui dure une seule journée : on appelle cela la règle des trois unités.
Les actes violents (bataille, meurtre, duel, suicide) ne sont jamais montrés sur scène,
conformément à ce qu'exige la bienséance, ils sont plutôt racontés dans des récits tragiques.
Une tragédie classique est organisée en cinq actes, avec une progression de la tension tragique
jusqu'à l'acte III et un dénouement par étapes à partir de l'acte IV.
Séance 3 : Savoir analyser un verbe
Support : Corpus de verbes issus du texte précédent.
Objectif : Connaître les éléments indispensables pour conjuguer et employer les verbes.
Activité :
Proposition de 10 verbes au tableau.
On demande aux élèves de réagir sur le premier, c'est-à-dire de dire tout ce qu'ils peuvent faire
remarquer sur ce verbe.
A cette occasion, on pourra déjà dégager certains termes: groupe, personne, temps...
Puis les élèves devront terminer par groupe de deux l'analyse des verbes restant.
Regarder, elle pense, qu'il aille, elle se tait, bénir, elle obéissait.
Introduction:
Analyser un verbe, c'est établir sa fiche d'identité complète, en précision tout ce qui le caractérise
et concerne sa conjugaison.
On indique, dans cet ordre, l'infinitif, le groupe, la personne, le nombre, le temps, le mode, la voix,
et éventuellement la forme (pronominale ou impersonnelle).
Cela implique donc de savoir précisément à quoi renvoient tous ces termes!
I- On recherche le groupe :
Le groupe correspond à la terminaison de l'infinitif.
1er groupe pour les verbes en -ER
2ème groupe pour les verbes en -IR (participe présent en -issant)
3ème groupe pour tous les autres verbes, y compris aller.
II- On recherche le mode et le temps:
On distingue les modes personnels, et impersonnels grâce à la terminaison et l'emploi du verbe.
Si le verbe est à un mode personnel (indicatif, subjonctif, impératif et conditionnel), on recherche
son temps (simple ou composé), en fonction de sa terminaison et de son emploi. On précise la
personne et le nombre.
Ex : vous faisiez => imparfait de l'indicatif.
Si le verbe est à un mode impersonnel (infinitif ou participe), on observe s'il a une forme simple
(présent) ou composée (passé).
Ex : regardant => participe présent.
III- On recherche la voix:
A) La voix active et la voix passive:
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