Chapitre 2 : le conflit au théâtre, entre rire et émotion Objectifs Lecture HDA Langue Écriture - Étudier le genre théâtral en analysant une situation dramatique : le conflit. - Analyse complète du verbe (infinitif, G.T. : - Visualisation groupe, et analyse de temps, mode, - Rédaction - Britannicus différentes personne, de - Dégager les captations voix, forme). paragraphes caractéristiques de J. Racine (III,8) (L'Avare de argumentés des différents Molière à la - les verbes (synthèses) registres (tragédie et - Le Cid de P. C.F. 2009, transitifs tragi-comédie, Corneille (I,6) Cyrano à la (direct, comédie et CF en 2006, indirect) et drame). - L'Avare de les stances de intransitifs, les - Imagination Molière (I,3) Rodrigue par verbes de la suite - Se familiariser G. Philippe) attributifs. d'une scène. avec le langage Cyrano de théâtral. Bergerac d'E. - L'accord du Rostand (II,9) participe - Revoir les passé. formes du comique. - Connaître les conditions de représentation au XVIIème s. - Le langage classique. Oral Évaluations - Évaluation sur le verbe. - Savoir lire un texte théâtral en y mettant le ton, selon le -Dictée sur les registre P.P. auquel il appartient. - Récitation d'un passage des stances du Cid. - Devoir de fin de séquence (Jardin des lettres p.275 V,1 du Cid). - Récitation d'un passage des stances du Cid. Séance 1 : Qu'est-ce que le théâtre? Supports : Schémas extraits de L'Histoire du théâtre dessinée d'A. Degaine. Extrait adapté de Qu'est-ce que le théâtre? de C. Biet et C. Triau. Objectifs : Connaître les circonstances de représentation au XVIIème siècle Élaborer une définition du théâtre. Travail préparatoire : Il sera demandé aux élèves de rédiger un paragraphe commençant par « Pour moi, le théâtre c'est... » (10 lignes maxi), lequel sera ensuite lu en classe par des volontaires pour lancer la séance. Le mot « théâtre » vient du grec theatron, qui signifie « endroit d'où l'on voit » : une pièce de théâtre est un spectacle. Les costumes, le décor ou les accessoires accompagnent le jeu des acteurs sur scène. Les attitudes et les paroles des personnages font réagir différemment les spectateurs selon le registre de la pièce : est-elle destinée à faire rire? Pleurer? Effrayer? Éduquer? Pour cela, le conflit constitue un ressort essentiel du théâtre. => Observation des deux formes de salle, des particularités de chacune d'elles, puis distribution du texte de Biet/Triau en guise de bilan. Au XVIIème siècle, l'activité théâtrale des spectateurs privilégiés, c'est d'abord d'être vu, et même d'être vu en train de regarder à la fois les autres spectateurs et les acteurs. C'est ce qui a, au XVIIème siècle, déterminé le prix des places et la hiérarchie des spectateurs dans le théâtre de ville, plus que l'accès à la « bonne » vision de la scène, comme on le pense généralement. [...] Certains théâtres louent des places sur la scène elle-même dès 1637 [...], d'abord sur les côtés, et parfois au fond de la scène, si bien qu'une centaine de spectateurs deviennent de fait un groupe d'assistants muets et de personnages de « voyeurs » dont on guette les réactions. Ce procédé se généralisera dans tous les théâtres du XVII ème siècle et l'on parlera des bancs et des banquettes du théâtre pour définir cette nouvelle catégorie de spectateurs. Il est donc intéressant de noter que ces spectateurs font, en quelque sorte, partie du spectacle puisqu'on peut aisément voir leur réaction comme on peut juger de leur intérêt. Souvent occupées par de jeunes mondains, les banquettes du théâtre placées sur la scène sont fort turbulentes et les regards de leurs occupants se tournent aussi vers la salle et les loges, où sont les femmes et la noblesse principalement. Les bancs du théâtre et les loges fournissent par conséquent le public de qualité, alors que le parterre, debout, est plus mélangé et ne fait pas nécessairement silence. On sait que dans les années 1680, la mode est de siffler ; et même si l'on a cherché à limiter la présence des laquais et des mousquetaires belliqueux, l'usage du parterre est d'apostropher les comédiens et de multiplier les bons mots. D'après Qu'est-ce que le théâtre ?, Christian BIET et Christophe TRIAU. => Distribution de la fiche synthèse sur le conflit au théâtre. Lecture + questions. Surligner l'essentiel. Séance 2 : Étudier un conflit tragique (Britannicus de Racine, III,8) Support : Extrait de Britannicus de J. Racine, III 8. Objectifs : Étudier un conflit tragique. Dégager les caractéristiques du registre tragique. Étudier le langage classique. Liste des personnages de Britannicus : Néron, empereur, fils d'Agrippine. Britannicus, fils de l'empereur Claudius (Claude). Agrippine, Veuve de Domitius Ænobarbus, mère de Néron, et, en secondes noces, veuve de l'empereur Claudius (Claude). Junie, amante de Britannicus. Burrhus, gouvernant de Néron. Narcisse, gouvernant de Britannicus. Albine, confidente d'Agrippine. Gardes. Résumé de l'intrigue de Britannicus : Au petit matin, Agrippine attend devant la chambre de Néron que l’Empereur son fils veuille bien la recevoir. Elle vient d’apprendre que pendant la nuit, sans l’en avertir, Néron a fait enlever Junie, l’amie de son autre fils Britannicus. Agrippine, qui a favorisé l’arrivée au pouvoir de Néron, enfant d’un premier mariage, au détriment de Britannicus, prétendant légitime au trône de son père défunt (l’empereur Claude), s’inquiète de voir Néron échapper à son contrôle et s’en prendre à Britannicus (I,1). Le gouverneur de son fils (Burrhus) vient annoncer à Agrippine que Néron ne la recevra pas, il plaide le droit du jeune empereur à se libérer de la tutelle politique de sa mère. Britannicus survient, cherchant Junie. Agrippine l’informe et lui propose son soutien (I, 2-3-4). Néron apprend à Narcisse (le gouverneur de Britannicus, qui espionne son maître pour Néron) qu’il est tombé amoureux de Junie, cette nuit-même, en voyant la jeune fille en pleurs (II,1). Junie refusant ses avances (II,3), Néron organise entre elle et Britannicus une entrevue où elle devra faire comprendre au jeune homme qu’elle ne l’aime plus. Sinon, il le tuera. Junie fait ce qu’on lui demande (II,6), mais elle ment si mal que Néron, jaloux, décide de supprimer Britannicus. Luttes en coulisse pour le pouvoir : Burrhus s’inquiète des outrances de Néron et s’en ouvre à Agrippine, mais lorsque celle-ci se dit prête à favoriser la conquête du pouvoir par Britannicus, il s’effraie et défend Néron. Agrippine se confie à Albine : outre la colère de voir le pouvoir lui échapper, elle éprouve une sorte de dépit amoureux face à l’amour de Néron pour Junie. Mais quand Britannicus lui apprend qu’il a obtenu le soutien de membres importants du Sénat contre Néron, elle s’alarme (III,1-2-3-4-5). Junie apprend à Britannicus les raisons de sa froideur lors de leur récente entrevue. Néron, qui a tout entendu, les surprend lorsque commence cet extrait. I- Des puissants en conflit: A partir de la liste des rôles, indiquez à quel type de personnages on a ici affaire. En quoi la situation est-elle conflictuelle? Pourquoi Néron intervient-il? Sur quoi, selon Néron, doit reposer le pouvoir? De quoi Britannicus l'accuse-t-il? Que lui conseille Néron? Que fait-il finalement? II- La violence de la parole: Observez la disposition du texte, comment est-il écrit? Pourquoi Racine a-t-il utilisé des alexandrins? Observez la longueur des répliques. Que remarquez-vous? Comment la tonalité de la scène évolue-t-elle? Comment peut-on relier cela à la longueur des vers? Qui sort vainqueur de cette joute oratoire? En quoi cela explique-t-il la réaction de Néron? => Synthèse : Aux élèves de faire la liste des mots clés qu'ils jugent essentiels pour définir la tragédie. Doivent apparaître : noblesse, conflit intérieur, honneur, amour, règle des trois unités, règle de la bienséance, cinq actes... Puis ils ont à rédiger une définition de la tragédie : Comment expliqueriez-vous, à un camarade qui n'en aurait jamais lu, ce que c'est que la tragédie? …............................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. Bilan: La tragédie correspond à l'univers de la noblesse, des rois, des dieux et des héros légendaires ou mythologiques. Les personnages de haut rang sont souvent accompagnés par un confident. L'intrigue repose sur un conflit intérieur, où un personnage est tiraillé entre des valeurs nobles : l'amour contre le devoir familial, les sentiments familiaux ou amoureux contre la raison d'Etat... Une tragédie classique met en scène une seule intrigue, généralement concentrée en un seul lieu, qui dure une seule journée : on appelle cela la règle des trois unités. Les actes violents (bataille, meurtre, duel, suicide) ne sont jamais montrés sur scène, conformément à ce qu'exige la bienséance, ils sont plutôt racontés dans des récits tragiques. Une tragédie classique est organisée en cinq actes, avec une progression de la tension tragique jusqu'à l'acte III et un dénouement par étapes à partir de l'acte IV. Séance 3 : Savoir analyser un verbe Support : Corpus de verbes issus du texte précédent. Objectif : Connaître les éléments indispensables pour conjuguer et employer les verbes. Activité : Proposition de 10 verbes au tableau. On demande aux élèves de réagir sur le premier, c'est-à-dire de dire tout ce qu'ils peuvent faire remarquer sur ce verbe. A cette occasion, on pourra déjà dégager certains termes: groupe, personne, temps... Puis les élèves devront terminer par groupe de deux l'analyse des verbes restant. Regarder, elle pense, qu'il aille, elle se tait, bénir, elle obéissait. Introduction: Analyser un verbe, c'est établir sa fiche d'identité complète, en précision tout ce qui le caractérise et concerne sa conjugaison. On indique, dans cet ordre, l'infinitif, le groupe, la personne, le nombre, le temps, le mode, la voix, et éventuellement la forme (pronominale ou impersonnelle). Cela implique donc de savoir précisément à quoi renvoient tous ces termes! I- On recherche le groupe : Le groupe correspond à la terminaison de l'infinitif. 1er groupe pour les verbes en -ER 2ème groupe pour les verbes en -IR (participe présent en -issant) 3ème groupe pour tous les autres verbes, y compris aller. II- On recherche le mode et le temps: On distingue les modes personnels, et impersonnels grâce à la terminaison et l'emploi du verbe. Si le verbe est à un mode personnel (indicatif, subjonctif, impératif et conditionnel), on recherche son temps (simple ou composé), en fonction de sa terminaison et de son emploi. On précise la personne et le nombre. Ex : vous faisiez => imparfait de l'indicatif. Si le verbe est à un mode impersonnel (infinitif ou participe), on observe s'il a une forme simple (présent) ou composée (passé). Ex : regardant => participe présent. III- On recherche la voix: A) La voix active et la voix passive: Ex : Ex : Si le sujet fait l'action exprimée par le verbe, celui-ci est à la voix active. Marie a trouvé ton frère. Le professeur convoque un élève. Si le sujet ne fait pas l'action exprimée par le verbe, mais qu'il la subit, on parle de voix passive. Une phrase à la voix passive est le résultat de la transformation d'une phrase à la voix active. Le sujet de la phrase active devient le complément d'agent de la phrase passive. Ton frère a été trouvé par Marie L'élève est convoqué par le professeur. B) La forme pronominale: A la forme pronominale, le verbe est construit avec un pronom personnel réfléchi qui représente la même personne ou la même chose que le sujet. Aux temps composés, un verbe pronominal se conjugue avec l'auxiliaire être. Les verbes pronominaux de sens réfléchi expriment une action faite par le sujet sur lui-même. Ex: je me lave. Les verbes pronominaux de sens réciproque expriment que deux personnes exercent mutuellement une action sur l'autre. Ils sont toujours au pluriel. Ex : ils se sont offert des cadeaux. Certains verbes n'existent qu'à la forme pronominale : s'envoler, ou s'apercevoir (au sens de « se rendre compte ») par exemple. C) La forme impersonnelle: Si le verbe a pour sujet le pronom impersonnel il, qui ne représente rien ni personne, on parle de forme impersonnelle. C'est le cas pour certaines tournures comme il faut, il y a, ou bien pour les verbes exprimant des circonstances météorologiques : il pleut, il neige... Au fil des différents points abordés, il faudra faire les exercices suivants: Modes personnels et impersonnels: p.277 Questions 1 et 2. Formes impersonnelles: 1) Entourer le pronom il quand il est indéterminé et souligner les verbes impersonnels: Il paraît que Sam prépare une surprise, mais quand on l'interroge, il reste muet. Il ne reste plus de pain, il faut qu'il aille en chercher. Cet enfant est insupportable, il disparaît dès qu'on l'appelle. Il est nécessaire qu'il se présente lui-même. Comme il est timide, il est exclu qu'il exerce un métier de communication. 2) Réécrire ces phrases en mettant les verbes à la forme impersonnelle: Renoncer est désormais impossible. Que tu te trompes est évident. Une question importante se pose. 3) Réécrire les phrases en mettant les verbes impersonnels à la forme personnelle: Il m'est arrivé une aventure. Il a été trouvé des gants et un chapeau. Il pousse ici du blé et du maïs. Verbes pronominaux: Souligner les verbes pronominaux et en donner l'infinitif: Je te parle, nous nous parlons, tu t'ennuies, il t'ennuie, vous vous asseyez, elle s'exerce, il te regarde. Séance 4 : Le dilemme tragique, un conflit intérieur (Le Cid de Corneille, I,6) Support : Stances du Cid, I 6. Objectifs : Comprendre les enjeux d'un dilemme tragique. Connaître une pièce essentielle de Corneille. Connaître les différents types de parole au théâtre. Saisir les différences entre tragédie et tragi-comédie. I- Un monologue en vers: D'après cette scène, rappelez ce qu'est un monologue. A votre avis, pourquoi Rodrigue éprouve-t-il le besoin de prononcer ce long monologue? On nomme stances un ensemble de strophes qui ont la même structure. Observez le nombre de vers, leur longueur et la disposition des rimes : quelle est la structure des stances de Rodrigue? Quel mot est mis en valeur par sa place à la rime? Pourquoi? II- Un conflit intérieur: Quel est le sentiment dominant de Rodrigue dans la première stance? Justifiez en citant le texte. Par quelle métaphore l'amour est-il désigné dans les deux premières stances? Observez les 3ème et 4ème vers des trois premières stances : relevez les conjonctions de coordination. Quel rapport expriment-elles entre les deux sentiments éprouvés par Rodrigue? Quel est le sentiment qui s'oppose à l'amour éprouvé par Rodrigue pour Chimène? Relevez-en le champ lexical. III- Une scène décisive: Dans quelles stances Rodrigue hésite-t-il? Dans quelle stance prend-il une première décision? Quelle est cette décision? Quel est le type de phrases dominant dans la 5ème stance? Quel sentiment traduit-il? Quelle est la décision finale de Rodrigue? Observez la dernière strophe de chaque stance. Quels sont les types de phrases employés? Quelle évolution s'est faite en Rodrigue entre la 1ère et la 6ème strophe? Ce monologue intérieur fait-il avancer l'intrigue? => Synthèse: Expliquez, d'après cette scène, ce qu'on nomme un dilemme (choix) tragique. Que signifie, dans le langage courante, « avoir à faire un choix cornélien »? …............................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. Exercice d'écriture: L'amour provoque souvent des impressions opposées : exprimez ces impressions à la manière d'un écrivain dans un petit poème qui commencera par L'amour me.... et me ….., et se poursuivre (deux fois) par Il est ma.... et mon ….. . Conseils Chaque vers sera construit sur une antithèse. Pour réussir, cherchez d'abord avec quel autre mot les mots suivants peuvent former une antithèse : enchaîner – tuer – accabler – transporter – consumer – joie – fléau – raison – bourreau – ciel. Vous pouvez bien sûr compléter cette liste par d'autres antithèses de votre invention. Bilan : L'intrigue du Cid repose sur un conflit intérieur, dans lequel un personnage issu de la noblesse est déchiré entre ses valeurs : l'amour contre le devoir familial, les sentiments amoureux ou familiaux contre la raison d'Etat. Ce monologue rend compte de ce dilemme. L'univers mis en scène et les critères utilisés (personnages nobles, règle des trois unités, vocabulaire tragique, bienséance...) sont ceux de la tragédie. Néanmoins, Le Cid n'est pas une tragédie mais une tragi-comédie. Comme son nom l'indique, la tragi-comédie nuance les critères tragiques que nous avons déjà dégagés. Ce genre de pièce contient plus de rebondissements, et se termine bien (Rodrigue ne meurt pas, et finit par épouser Chimène, après avoir prouvé sa valeur militaire). Ce genre est à la mode au XVIIème siècle. Les différents types de parole au théâtre Il n'y a pas de narrateur pour coordonner l'action théâtrale et faire un quelconque récit. Ce sont les personnages, par leurs actions mais surtout par leurs paroles (au discours direct) qui font évoluer la pièce. On distingue donc différents types de parole. Types de parole Définitions Fonctions Prise de parole d'un personnage. Former un dialogue. Raconter un événement, développer une argumentation. Échange de répliques courtes Montrer l'affrontement et vives (de la longueur d'un comique ou tragique de deux vers ou moins). personnages. Paroles prononcées par un Créer une complicité avec le personnage sans être spectateur, créer le comique, remarqué : il s'adresse à luiexpliquer une situation. même, aux spectateurs ou à un autre personnage. Paroles prononcées par un Exprimer la pensée d'un personnage seul (ou qui se personnage, ses doutes, ses croit seul) sur scène. sentiments... Échange entre deux ou Comprendre une situation et plusieurs personnages, la faire évoluer ; exposer les composé de répliques, de relations entre les différents tirades, voire d'apartés ou de personnages. stichomythies. Longue réplique. Exemples Placez les noms suivants dans la première colonne : aparté, dialogue, monologue, réplique, stichomythies, tirade. Séance 5 : La langue classique Support : « La Langue classique » p.66 du TDL. Objectifs : Se familiariser avec la langue classique. Varier son vocabulaire pour exprimer ses sentiments. Séance 6 : L'accord du participe passé Support : Stances du Cid. Objectifs : Savoir identifier un participe passé. Connaître les règles d'accord des participes passés. I. RELEVER LES PARTICIPES PASSES (PP) présents dans les stances du Cid: PP sans auxiliaire PP avec « être » PP avec « avoir » Percé, imprévue, abattue, récompensé, réduit, égarée, assurée. Est infini, est ternie, es donné X2, Avoir soutenu, ai reçu, avoir balancé. était déçu. II. OBSERVER LA FORMATION DES PP: => Les verbes en –er font leur participe passé en –é ex : fermer > fermé => Les verbes en –ir et certains verbes en –tre /-dre font leur participe passé en –i ex : dormir > dormi ; prendre > pris ; mettre > mis Exceptions : venir tenir et ses composés => Les verbes en –oir et certains verbe en –dre font leur participe passé en –u ex : attendre > attendu ; pouvoir > pu … Remarque : on peut trouver la dernière lettre du PP en le mettant au féminin. Ex : un homme assis > une femme assise. III. CONNAÎTRE LES REGLES D’ACCORD: Règle 1 Le participe passé employé sans auxiliaire, comme adjectif qualificatif s’accorde en genre et en nombre avec le nom ou le pronom auquel il se rapporte. Ex : Règle 2 Le participe passé employé avec l’auxiliaire être s’accorde en genre et en nombre avec le sujet du verbe. Ex : Règle 3 Le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir ne s’accorde jamais avec le sujet mais avec le complément d’objet direct s’il est placé avant l’auxiliaire (pour trouver le COD, posez la question qui ? ou quoi ? après le verbe) Ex : I- RELEVER LES PARTICIPES PASSES (PP) présents dans les stances du Cid: PP sans auxiliaire PP avec « être » PP avec « avoir » II- OBSERVER LA FORMATION DES PP: => Les verbes en –er font leur participe passé en …......... Ex : fermer > ….................. => Les verbes en –ir et certains verbes en –tre /-dre font leur participe passé en …....... Ex : dormir > ….......... ; prendre > ….............. ; mettre > …................. Exceptions : venir tenir et ses composés => Les verbes en –oir et certains verbe en –dre font leur participe passé en …............ Ex : attendre > …............... ; pouvoir > ….......... Remarque : on peut trouver la dernière lettre du PP en le mettant au féminin. Ex : un homme assis > une femme assise. III- CONNAÎTRE LES REGLES D’ACCORD: Règle 1 Le participe passé employé sans auxiliaire, comme adjectif qualificatif …............................................... …........................................................................................................................................................................ Ex : Règle 2 Le participe passé employé avec l’auxiliaire être s’accorde en genre et en nombre avec …................... …........................................................................................................................................................................ Ex : Règle 3 Le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir ne s’accorde jamais avec le sujet mais avec …....................................................... s’il est placé …................. l’auxiliaire (pour trouver le COD, posez la question qui ? ou quoi ? après le verbe) Ex : Dictée Je n’ai jamais très bien su ni compris d’où elle venait. Elle avait caché ses traces dès le début. Tout en elle était mystérieux. La première fois que je l’ai vue, c’était sur la petite place, là où les garçons se réunissaient en sortant de classe, pour jouer au ballon, ou pour boxer. Elle est passée sans regarder personne, elle a disparu dans les rues sombres. Je ne me rappelle plus très bien comment elle était habillée, parce que le souvenir que je garde d’elle, c’est cette photo qu’elle m’a donnée un jour, quand on a commencé à se voir. Une photo d’école, où elle est assise au premier rang. Sur cette photo, je la trouve très belle, très étrange. D'après Jean-Marie Gustave Le Clézio, Printemps et autres saisons Séance 7 : Étudier le registre comique dans la comédie (L'Avare de Molière, I 3) Support : Extrait de L'Avare de Molière, I 3. Objectifs : Étudier les formes du comique. Identifier les caractéristiques de la comédie. I- Un valet impertinent: Qui sont les deux personnages présents sur scène? Qui est le maître de La Flèche? Pourquoi le rappeler à Harpagon? Identifiez le conflit entre les deux personnages : qu'est-ce que chacun reproche à l'autre? Relevez une réplique qui exprime précisément le grief de chacun. A quel moment l'insolence de La Flèche atteint-elle son paroxysme? Quel est le rôle de La Flèche dans cette scène? II- Un maître ridiculisé: Par quels procédés voit-on qu'Harpagon est en colère? Par quels procédés La Flèche réussit-il à dire à Harpagon ce qu'il pense de lui? Citez des exemples. La Flèche répond-il sur le même ton? Qui pose le plus de questions au début du texte? Et ensuite? Le personnage qui pose les questions a-t-il pour autant le dessus? Comment se termine la scène? Peut-on dire qu'Harpagon est vainqueur? III- La critique de l'avarice: Quels sont les traits de caractère d'Harpagon qui provoquent le rire? En quoi peut-on dire qu'Harpagon est habité par une idée fixe et que sa conduite est absurde? Relever le champ lexical du vol et de l'argent. Quel est l'effet produit par le fait qu'Harpagon n'apparaît qu'à la scène 3? Cela correspond-il à l'image que le spectateur se faisait de lui? Quelle est la visée de cette scène? Comique de mot Exemple: Comique de geste Exemple: Comique de situation Exemple: Comique de caractère Exemple: Synthèse: Une situation n'est ni comique, ni tragique en soi. Elle peut être traitée sur le mode sérieux ou plaisant, inspirer une émotion qui va du rire au larmes, en fonction de la manière dont elle est exploitée. Cette tonalité est appelée registre. On parle de registre comique lorsque le rire l'emporte. Dès l'Antiquité, la comédie se donne un but plus ambitieux que le simple divertissement : celui de « corriger les vices des hommes ». Il s'agit de détourner les hommes d'attitudes jugées négatives en en montrant le ridicule, par exemple l'avarice d'Harpagon. Le rire est la sanction qui s'abat sur celui qui transgresse les bonnes mœurs. Pour cela, la comédie dispose de différents procédés. Une scène de comédie peut mettre en scène quatre formes de comique: - Le comique de caractère, qui tourne en dérision les défauts d'un personnage (jalousie, avarice, naïveté, méfiance, égoïsme...); - Le comique de situation, qui met les personnages dans des situations inattendues, inconfortables ou risquées. Le comique de situation joue souvent avec la complicité du public, mis dans la confidence d'un stratagème imaginé aux dépens d'un personnage victime; - Le comique de mots, qui naît des jeux de langage, des outrances langagières, des insultes, des jeux de répétitions sonores ou des jeux sur le rythme des phrases. - Le comique de gestes, qui joue sur les chutes, les coups, les grimaces, les signes... Un quiproquo est un malentendu qui fait prendre quelqu'un pour quelqu'un d'autre, ou une chose pour une autre. Il est constitué de trois étapes : le moment où le malentendu se noue, celui où il est entretenu et enfin celui où il se révèle. Séance 8 : Les verbes transitifs, intransitifs et attributifs Support : Poème de Robert Desnos « Les Ténèbres », A Mots ouverts p.292 à 294. Objectifs : Approfondir la connaissance de la construction du verbe. Connaître les constructions transitives, intransitives et attributives et savoir en inventer. Le groupe verbal est, avec le groupe sujet, un des deux éléments fondamentaux de la phrase. Tous ne se construisent pas de la même manière. Dans certains cas ils sont constitués du seul verbe, dans d'autres ils sont suivis de compléments, ou d'attributs. I- Les verbes intransitifs: Certains verbes ont la particularité de se construire seuls, dans aucun complément. On parle alors de verbe intransitif. Ex : briller, trembler, résonner... II- Les verbes transitifs: De nombreux verbes se construisent avec un ou plusieurs compléments essentiels, qui, contrairement aux compléments circonstanciels, ne sont ni déplaçables, ni supprimables sans être remplacés par un pronom. Ce sont les verbes transitifs. A- Les verbes transitifs directs Ils se construisent sans préposition, directement, et sont suivis d'un COD. Ex : La mer berce le bateau. B- Les verbes transitifs indirects Ils se construisent avec une préposition (le plus souvent à, ou de) et sont suivis d'un COI. Ex: Le coquillage s'adresse à la mer. C- Les différents compléments essentiels Les COD ou COI peuvent être: des noms ou des groupes nominaux: je mange une tarte délicieuse. des pronoms: je la vois. des groupes verbaux à l'infinitif: j'aime écrire. Des propositions subordonnées: il aimerait que tu viennes. RQ: Certains verbes peuvent être suivis de deux compléments d'objet. On parle alors du second comme d'un COS. Ex: Le poète écrit une lettre à sa femme. III- Les verbes attributifs: Certains verbes, peu nombreux, ne servent pas à exprimer une action, mais à introduire une caractéristique du sujet de la phrase. Ce sont les verbes être, sembler, paraître, devenir, demeurer, rester, avoir l'air. On les appelle verbes attributifs. Les verbes attributs ne se construisent pas avec un complément essentiel, mais un attribut du sujet. Il ne peut être supprimé et appartient au groupe verbal. Exercices 4, 5, 6, 7 et 8 p. 294-295 du manuel A mots ouverts. Séance 9 : Analyser le mélange des registres (Cyrano de Bergerac d'E. Rostand, II 9) Support : Extrait de Cyrano de Bergerac, II 9. Objectif : Découvrir le genre du drame. Travail préparatoire : Lire le texte et proposer un titre pour ce passage (la confrontation des réponses permettra de dégager le fait que certains auront appuyé sur l'aspect comique, et les autres sur l'émotion produite). I- La progression du dialogue : Qui parle le plus? Pourquoi? En quoi consistent les interventions de Christian? Quels éléments montrent ici une accélération du dialogue? II- Une scène qui fait rire: De quel talent comique Christian fait-il preuve? Commentez ce qui, dans l'attitude de Cyrano, peut susciter le rire. Les deux personnages échangent de façon comique. Qui est autour d'eux? A quoi cette disposition peut-elle faire penser? III- Une scène qui émeut: En vous appuyant notamment sur les didascalies, expliquez les sentiments auxquels Cyrano est en proie. Le lecteur/spectateur en sait-il plus/autant/ou moins que les personnages? Quelles émotions cette position privilégiée fait-elle naître en lui? => Synthèse: A un camarade qui soutiendrait qu'une scène de théâtre ne peut à la fois faire rire et émouvoir, que répondriez-vous, de façon argumentée, en prenant appui sur ce texte? …............................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. Bilan : Au XIXème siècle, le théâtre se libère des règles classiques : l'intrigue complexe mêle des personnages nobles et populaires; elle dure plus d'une journée et dans des lieux multiples, dans un souci de plus grande vraisemblance. Dans le même esprit, les dialogues sont plus naturels, avec un vocabulaire courant, et des alexandrins souvent coupés, imitant la prose. Dans ce texte, et contrairement à la tragédie ou à la comédie, le spectateur ne ressent pas d'émotions absolument tranchées. Il est tour à tour poussé à sourire, ou à pleurer pour un même personnage, aux sentiments profondément humains, mêlés. Exercice d'écriture: Imaginez la suite de la scène et rédigez-là par écrit. Votre texte, sous forme de dialogue, devra contenir des stichomythies, une ponctuation expressive et des didascalies.