En Assemblée Générale : l’ASTAT plaide
pour la réforme du cadre législatif et
institutionnel
Posted on 2 mars 2013
Le système statistique national (SSN) a été marqué durant la dernière décennie par la
réforme du cadre législatif et institutionnel entreprise à partir de l’année 2004. Malgré
tout, des lacunes demeurent et il reste à faire pour parachever la réforme. Les membres
de l’association sénégalaise pour la statistique réunis en assemblée générale ce week-end
invitent le gouvernement à proposer un SSN cohérent, assurant une couverture
complète de toutes les activités économiques, culturelles et sociales.
L’Association sénégalaise pour la statistique a été crée en 1994 et a reçu son récépissé de
déclaration du ministère de l’intérieur en 1995. Toutefois, l’association n’a pas été dynamique
particulièrement au cours des dernières années. « Notre association est ouverte à des
statisticiens comme à des non statisticiens, aux sénégalais comme aux étrangers vivant au
Sénégal. La volonté commune de participer à la promotion de la statistique constitue le
fondement de ce regroupement de femmes et d’hommes d’horizons » a soutenu Amadou Talla
Guèye, président de l’ASTAT.
Pour Amadou Talla Guèye, l’ASTAT n’est pas un syndicat ; même si elle se réserve le droit
et le devoir de se prononcer sur toutes les questions ayant trait au développement de la
statistique au Sénégal. Dans son intervention, il a rappelé la réforme du cadre législatif et
institutionnel entreprise à partir de l’année 2004. « Le mouvement de réforme a permis au
SSN de bénéficier d’acquis certains dans un environnement marqué par un engagement plus
fort de l’Etat au service du développement de la statistique » dit-il. Toutefois, le président de
l’ASTAT laisse entendre « qu’il reste à faire pour parachever la réforme et engranger tous les
bénéfices dont elle est porteuse ».
« Si la réforme du SSN au niveau de l’organisme statistique central est à un stade très avancé,
elle reste à faire au niveau des structures statistiques sectorielles qui sont laissées en rade »
poursuit-il. Cinq ans après la mise en œuvre du SDS, M .Guèye estime qu’il urge de
« proposer au gouvernement un plan d’action réaliste pour bâtir un SSN cohérent et stable ».
Pour les membres de l’ASTAT, l’ambition doit être de construire un SSN où aucun secteur ne
sera en dehors du champ visuel du statisticien. Selon eux, l’amélioration de la qualité des
statisticiens est devenue une préoccupation majeure de la communauté internationale des
statisticiens.
« Malgré les importants efforts financiers de l’Etat au cours des dix dernières années, le
financement des activités statistiques, et notamment des recensements et des grandes enquêtes
nationales, demeure largement dépendant des bailleurs de fonds étrangers » se plaint Amadou
Talla Guèye, président de l’ASTAT.
EVALUATION - Formation, moyens, habitude : Les obstacles à la production des statistiques
Le Sénégal a encore des efforts à faire en matière de production et utilisation de statistiques.
A l’heure de l’évaluation du premier schéma directeur de la statistique (2008/2013) et à
l’élaboration d’un nouveau, les spécialistes parlent des contraintes auxquelles ils font face.
Au Sénégal, les statistiques sont tout sauf une culture commune. Les productions sur le plan
national sont loin de couvrir tous les secteurs. C’est le cas des domaines tels que
l’environnement, le sport, la culture où les statistiques sont presque inexistantes. Ou alors,
celles qui sont disponibles connaissent un problème de qualité, faute d’unité de production, si
l’on en croit Amadou Talla Guèye, le président de l’Association sénégalaise pour la
statistique (Astat), dont l’assemblée générale de révision des textes et renouvellement des
instances a eu lieu le week-end.
C’est pour cette raison d’ailleurs que depuis 2004, le gouvernement avait entrepris une
réforme du système statistique national pour le rendre plus performant. Cela avait mené à
l’adoption d’un schéma directeur de la statistique pour la période 2008/2013. Lequel schéma
déclinait les actions nécessaires au développement de la statistique. Aujourd’hui, l’heure est à
l’évaluation de ce premier schéma et à l’élaboration d’un nouveau pour une période de cinq
ans. Venu présider la cérémonie, le directeur général-adjoint du l’Agence nationale de la
statistique et de la démographie (Ansd) Mamadou Fallou Mbengue a estimé que la qualité des
produits statistiques a été sensiblement améliorée, notamment les statistiques économiques et
financières.
«Le suivi-évaluation de la Stratégie nationale de développement économique et social (Sndes
2013/2017) élaboré par le nouveau gouvernement va s’appuyer sur un système d’information
constitué d’un tableau de bord d’indicateurs qui renseignent sur l’avancement de l’exécution
des actions prioritaires. Ces indicateurs seront renseignés par les services producteurs de
statistiques publiques», se félicite-t-il. Il reconnaît tout de même que, malgré les efforts, il
reste beaucoup à faire.
D’abord, parce que, seuls l’Economie, la finance et les ménages couverts par l’Ansd, ainsi
que les secteurs tels que l’agriculture, l’éducation et la santé disposant de bureau ou direction
de la statistique, sont couverts statistiquement. Et à ce niveau, il y a beaucoup de facteurs qui
interviennent dans l’explication. La formation en est un, mais elle est la moins difficile,
puisque le président de l’Astat affirme qu’au Sénégal on peut considérer que la formation est
correctement faite.
Intervention des bailleurs
L’autre élément, le plus décisif sans doute, est les moyens à mettre en place. «La production
des données est couteuse en temps et en argent. Le premier recensement a été fait en 1976. On
pouvait donc s’attendre à ce que 10 ans après, c’est-à-dire en 1986, il y ait d’autres
recensements, mais on l’a organisé en 1988. Après 88, il faut attendre jusqu’en 2002 pour
d’autres recensements. A chaque fois, ce sont des problèmes de mobilisation de fonds. Pour
les recensements en vue, rien que la collecte qui doit avoir lieu en 2013 coûte plus 16
milliards», explique M. Guèye.
Ensuite, c’est ce facteur argent qui fait que, même si le statisticien jouit d’une indépendance
scientifique, il est soumis à une dépendance sur son champ d’action. En clair, avec
l’intervention des bailleurs de fonds qui définissent leurs priorités, le statisticien peut être
amené à produire des données dans des domaines loin de la priorité du pays. Tout ceci sans
compter que le Sénégalais n’a pas la culture de la statistique. Autrement dit, il est informel,
statistiquement parlant.
L’Association sénégalaise de la statistique (Astat) se veut un creuset de rencontres et
d’échanges entre les producteurs de statistiques, les utilisateurs des produits statistiques, et les
fournisseurs de données primaires. Ainsi, l’utilité et l’importance de la statistique dans toute
entreprise ou organisation sociale, économique, politique demeurent plus que jamais
nécessaires et indispensables.
En assemblée générale samedi 2 mars, l’Association sénégalaise de la statistique (Astat) a
révisée ses statuts et installé un nouveau bureau. Juridiquement reconnu depuis1995, l’Astat a
pour but d’œuvrer à la promotion de la statistique au Sénégal, notamment en contribuant
grandement à la diffusion des méthodes statistiques, au développement de la culture
statistique, et au respect de l’indépendance professionnelle des statisticiens.
Pour Amadou Talla Gueye, président sortant, «les statistiques sont utilisées dans tous les
secteurs vitaux, d’où l’utilité de les promulguer et les mettre à disposition des populations».
Selon Mamadou Fallou Mbengue, directeur adjoint de l’Agence nationale de la Statistique et
de la Démographie (Ands) et représentant du ministre de l’économie ont dit vouloir
«continuer à soutenir l’association qui regroupe des statisticiens et non statisticiens aux fins
de les faire utiliser par les populations»
Sud quotidien
Système statistique national : L’Astat
préconise la poursuite des réformes
engagées
Last Updated on Monday, 04 March 2013 11:33 Monday, 04 March 2013 10:33
Written by ama
L’Association sénégalaise pour la statistique (Astat), exhorte les autorités publiques à poursuivre les
réformes sur le Système statistique national (Ssn), démarrées depuis 2004. Cet appel a été lancé,
samedi, au cours de l’assemblée générale de révision des statuts de renouvellement des instances de
direction de l’organisation.
A en croire Amadou Talla Guèye, président sortant de l’Association sénégalaise pour la statistique
(Astat), les réformes du Système statistique national (Ssn), entreprises depuis 2004 n’ont pas pu
toucher tous les secteurs d’activités du pays. C’est pourquoi, a-t-il promis, « nous travaillons dans
notre association pour que ces réformes enclenchées soient poursuivies et qu’elles puissent prendre
en compte l’ensemble des secteurs ». S’exprimant, samedi, à l’assemblée générale de l’Astat, M.
Guèye, a relevé que si la révision du Ssn à l’Ansd est à un stade avancé, elle reste à faire dans les
structures statistiques sectorielles qui sont laissées en rade. Selon lui, cinq ans après la mise en
œuvre du Schéma directeur de la statistique (Sds), il « urge », à présent, de proposer au
gouvernement un plan d’action réaliste pour bâtir un Ssn « cohérent » et « stable », assurant une
couverture complète de toutes les activités économiques, sociales et culturelles.
De l’avis de M. Guèye, il faut construire un Système statistique national (Ssn), aucun secteur ne
sera en dehors du champ visuel du statisticien afin de satisfaire la demande en informations
statistiques, de plus en plus diversifiée et exigeante sur qualité. La mission de l’Astat est d’œuvrer
pour la promotion de la statistique qui est une discipline transversale intervenant dans plusieurs
domaines, rappelle M. Guèye. Ce dernier estime que les bonnes informations sont nécessaires dans
la prise de bonnes décisions et qu’il est impératif d’avoir une couverture statistique dans tous les
secteurs. « Des bases de données existent dans certaines structures productrices de statistiques
publiques, mais elles restent encore parcellaires, hétérogènes et difficiles d’accès aux utilisateurs,
malgré les nombreuses possibilités qu’offrent les technologies modernes », a-t-il regretté. Il préconise
que la mise en place d’un fonds de veloppement de la statistique est devenue une exigence
majeure pour sécuriser les financements importants requis pour la bonne exécution des opérations
statistiques d’envergure.
Pour sa part, Mamadou Fallou Mbengue, représentant du ministère de l’Economie et des finances,
rappelle que le gouvernement avait entrepris, en 2004, une réforme du système statistique national
(Ssn), afin de le « rendre plus performant et apte à aider notre pays à conduire les mutations
économiques et sociales qu’exige son développement dans le cadre de la globalisation des
économies ». Cette révision, explique-t-il, a permis d’améliorer « sensiblement » la qualité des
produits statistiques, notamment ceux de l’économie et des finances. Ce qui permettra à notre pays
d’adhérer, prochainement, à la Norme spéciale de diffusion des données (Nsdd) du Fmi et de
rejoindre la petite poignée de pays africains qui ont atteint cet objectif.
Abdou DIAW, Le Soleil
SENEGAL-ECONOMIE : Vers l'élargissement de l'assiette statistique nationale
L'Association sénégalaise pour la statistique (ASTAT) compte proposer au
gouvernement un plan d’action destiné à bâtir un système statistique national cohérent
et capable de couvrir toutes les activités économiques, sociales et culturelles du pays, a
annoncé samedi à Dakar son président Amadou Talla Guèye. "Il urge de proposer au
gouvernement un plan d’action réaliste pour bâtir un système statistique national
cohérent et stable, assurant une couverture complète de toutes les activités économiques,
sociales et culturelles", a dit M. Guèye lors d'une assemblée générale de l'ASTAT.
Cette association, qui regroupe des enseignants-chercheurs, des producteurs et des utilisateurs
de produits statistiques, veut "élargir l’assiette de la statistique au Sénégal". Pour ce faire, ses
membres fourniront des données statistiques dans les domaines économique, social et culturel,
selon son président.
"Pour satisfaire la demande en informations statistiques, qui est de plus en plus diversifiée et
exigeante en termes de qualité, notre ambition doit être de construire un système statistique
national où aucun secteur ne sera en dehors du champ visuel du statisticien", a-t-il déclaré.
"Des bases de données existent dans certaines structures productrices de statistiques
publiques, mais elles restent encore parcellaires, hétérogènes et difficiles d’accès pour les
utilisateurs, malgré les nombreuses possibilités qu’offrent les technologies modernes", a
signalé Amadou Talla Guèye.
Le ministère de l’Économie et des Finances "va poursuivre les réformes, afin d’aboutir à un
nouveau schéma directeur de la statistique" qui couvre toutes les activités économiques,
sociales et culturelles, a assuré Mamadou Fallou Mbengue, son représentant à la rencontre de
l'ASTAT.
"Toutes les opérations statistiques sur la période 2008-2013 figurent dans un document appelé
+Schéma directeur de la statistique+. Nous sommes en train de mettre en œuvre cette stratégie
qui va s’achever cette année, avant de préparer un autre document pour les cinq prochaines
années", a annoncé M. Mbengue, directeur général adjoint de l’Agence nationale de la
statistique et de la démographie (ANSD).
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