Histoire et géographie du site Les ruines antiques de Tanis, à

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Histoire et géographie du site
Les ruines antiques de Tanis, à proximité de Sân el-Hagar sont situées à environ 130km au Nord Est du
Caire, dans la province de Sharqeyah.
Le Bahr Saft, qui correspond probablement à l'ancienne branche tanitique du Nil, borde le site.
C'est grâce à des changements dans l'organisation des branches du Nil et à un contexte économique
favorable que naît la cité de Tanis.
La ville se développe à partir de la fin de la XXème dynastie soit vers 1100 av J.C.
Mais c'est sous la XXIème dynastie ( 1070 à 945 av J.C) qu'elle devient la capitale d'une Egypte divisée
entre Nord et Sud.
Sous la XXIIème dynastie, grande métropole religieuse et funéraire, elle conserve une indégnable
importance jusqu'à la fin de l'époque ptolemaïque.
Suite à l'enfoncement des régions côtières dans la mer, le lac Manzaleh s'étendit ce qui entraîna
l'anéantissement des régions agricoles et donc la fin de la cité de Tanis.
Historique des missions
A la période des découvreurs : Sicard (1722), Jacotin, Dolomieu, Cordier (dans les années 1799-1800),
succède celles des antiquaires: Hamilton (1801), Drovetti et Rifaud (1825). Entre 1860 et 1865, A.
Mariette, entreprend les opérations de grande envergure. Son intervention est complétée briévement
par celle de Fl. Petrie en 1884. En 1904, le Service des Antiquités fait transférer au musée du Caire, par
Barsanti, les pièces majeures qui étaient conservées sur le site.
De 1929 à 1940, la Mission de P. Montet travaille simultanément dans le grand temple et dans le
temple dit d'"Anta" (Mout). A la veille de la seconde guerre mondiale, P. Montet découvre les tombes
royales et leurs trésors. En 1965, la mission devient la Mission Française des Fouilles de Tanis sous
l'égide du Ministère des Affaires Etrangères et de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes. J. Yoyotte la dirige
de 1965 à 1985. Ph. Brissaud lui succède à la tête de la mission en 1985, et créa en 1988 la Société
Française des Fouilles de Tanis.
Les découvertes
Découverte de la nécropole royale
Le 27 février 1939, les membres de la mission Montet dégage l'entrée de la nécropole royale de Tanis.
Leurs première découvertes furent un énorme sarcophage de granit, une très belle cuve en quartzite
visiblement usurpée par Takelot II, la cuve d'Osorkon II ainsi que celle d'Hornakht.
A l'extérieure les ouvriers s'activent et le 17 mars ils dégagent les dalles de couverture du bâtiment. En
pénétrant dans la tombe, Pierre Montet découvre une magnifique cercueil d'argent à tête de faucon
entre deux momies complétement décomposées.
Ouverture du sarcophage de Chéchanq
Le 21 mars 1939, le jeune roi Farouk vient assister à l'ouverture de ce cercueil : le mort, encore
couvert de ses parures, n'est pas Psousennès, mais un pharaon de la XXIIe dynastie jusqu'alors
inconnu : Heqakheperrê Chéchanq.
Les fouilles en pleine 2e guerre mondiale
Dans un contexte politique particulièrement difficile puisque la guerre est déclarée le 1er septembre
1939, Pierre Montet revient à Tanis dès le 15 janvier 1940 et poursuit ses travaux à la recherche du
caveau de Psousennès. Le 16 février, le gros granit qui bloque l'entrée du caveau est démonté. En six
jours le mobilier funéraire qui jonche le sol est retiré, et le 21 février, le couvercle de la cuve de granit
rose est soulevé dévoilant un second sarcophage, momiforme en granit noir qui contient lui-même un
cercueil anthropoïde en argent ciselé contenant le corps de Psousennès.
Les sarcophages de Psousennès
Psousennès avait été enseveli dans trois enveloppes principales successives : la grande cuve
rectangulaire avec l’image de Nout, le sarcophage de granite, usurpé sur un fonctionnaire du début de
la XIXe dynastie – on peut nettement distinguer les usures et les regravures -, puis le grand
sarcophage d’argent.
Le sarcophage de Chéchanq
Le roi Chéchanq, qui a été retrouvé dans l’antichambre de Psousennès, n’était pas dans son
emplacement initial. Il n’avait que son sarcophage d’argent, qui a la particularité de posséder une tête
de faucon représentant Osiris-Sokaris. A l’intérieur, le cartonnage était également muni d’une tête de
faucon ; c’est une particularité de cette époque : on peut voir dans le jardin du Musée le cercueil d’un
roi Harsiésis, cousin d’Osorkon II qui n’a régné qu’à Thèbes et dont la tombe a été retrouvée à Medinet
Habou qui possède également une tête de faucon.
On peut également voir les petits sarcophages antropoïdes contenant les viscères et destinés à êtres
placés dans des vases canopes de récupération, qui sont les seuls connus après ceux de
Toutankhamon.
Le sarcophage de Pétisis
Le couvercle de sarcophage en argent du prince Pétisis, petit-fils du prince Chéchanq, donc arrièrepetit-fils d’Osorkon, trouvé à Mit-Rahineh sous la direction d’Ahmed Badawy, est seul préservé, alors
que la cuve, en argent a disparu.
La cachette de Deir el-Bahari
Les sarcophages de la « deuxième cachette » de Deir el-Bahari nous rappellent que celles-ci n’était pas
seulement le dernier refuge de rois des XVIIe, XVIIIe, XIXe et XXe dynasties, mais aussi la sépulture de
la famille des Grands Prêtres d’Amon de la XXIe dynastie, dont le Grand Prêtre Pinedjem, devenu roi,
était le père de Psousennès.
Bibliographie
La découverte des trésors de Tanis,Georges Goyon édition Pigmalyon 2003
http://www.fouillesdetanis.net
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