Introduction :
A notre époque, les satellites sont devenus indispensables et servent dans de
nombreuses choses, tels que les télécommunications, la télévision, la radio, la
météorologie, le repérage, etc. Ils deviennent de plus en plus performants, et par la
même occasion de plus en plus complexes, lourds et encombrants.
Les fusées chargées de les mettre en orbite, que l’on appelle des lanceurs, doivent donc
s’adapter à ces progrès technologiques.
C’est dans cette optique de performance, de fiabilité et de rentabilité qu’a été conçue
Ariane V.
Tout d’abord, faisons un rapide historique sur la fusée Ariane :
Le projet Ariane est européen. Il fut proposé par la France dans les années 1970 après
l’échec du programme de lanceurs Europa. Cet échec avait découragé les autres pays
européens mais la France gaulliste souhaitait continuer un programme spatial pour
s’affranchir de la tutelle américaine.
L’Agence Spatiale Européenne (ESA) confie le projet au Centre National d’Etudes
Spatiales (CNES), tandis que la motorisation est confiée à la société française Société
Européenne de Propulsion (SEP) devenue la Société Nationale d'Etude et de
Construction de Moteurs d'Aviation (SECMA) par la suite.
Arianespace lance la première Ariane en 1979. Les premiers modèles d’Ariane II et III
arriveront à partir de 1984, et Ariane IV et 1988.
Ariane V, qui nous intéresse plus particulièrement, est née d’une Europe unie pour
préparer les années 2000 dans lesquelles des complexes orbitaux devaient être
assemblés, dans un souci de puissance, de transports mais aussi de réductions de coûts.
Par rapport à Ariane IV, la structure et la morphologie de la fusée ont du être revus,
ainsi que son moteur.
Son premier lancement de la base de Kourou le 4 juin 1996 fut un échec (à cause d’un
gyroscope provenant d’Ariane IV qui n’avait pas été re-testé …) et le premier vol
réussi eut lieu le 30 octobre 1997.
Ariane V est à l’heure actuelle le lanceur commercial le plus puissant au monde (seule
le Titan IV-B, lanceur militaire américain, est plus puissant) et peut emporter, pour sa
première version, jusqu’à 6,8 tonnes sur orbite de transfert géostationnaire (alors
qu’Ariane IV ne pouvait contenir que 4.4 tonnes), et son moteur Vulcain peut délivrer
une poussée allant jusqu’à 110 tonnes dans l’espace.
Ariane connaît peu de concurrents : le lanceur « Longue Marche » chinois, le H-IIA
japonais et le VSV-30 brésilien.
→ À travers ce mémoire, nous allons nous interroger sur le fonctionnement d’Ariane
V, et étudier les phénomènes mécaniques, physiques et chimiques mis en jeu lors de sa
propulsion.