ADN, kundalini et taoisme Caducée et structure biologique de l'ADN L'ADN, comme la Kundalini, est un serpent; la similitude de forme est frappante pour Jeremy Narby. Il reprend par là la théorie des signatures de Jacob Boehme, selon laquelle la similitude de forme dans un univers cohérent doit faire penser à une similitude de structure. Double hélice de l'ADN Ainsi les Indiens reconnaissent-ils une liane qui guérit du venin d'un serpent car ses feuilles portent deux petits crochets blancs semblables à ceux du serpent. De même, la liane de l'ayahuasca, appelée « Vigne de l'Esprit » ou « Echelle de la Voie Lactée » est formée de deux lignes torsadées qui s'enroulent sur elles-mêmes en double hélice. Ce qui est quand même plus que troublant, car on ne peut pas continuer à tout rapporter au simple hasard. Spirale de l'ADN et de la liane sacrée Jeremy Narby est un scientifique qui est allé vivre deux ans en Amazonie péruvienne dans la tribu des Ashaninka, qui utilisent l'ayahuasca pour connaître les plantes guérisseuses. Il découvrit en 1979 que l'ayahuasca contenait une hormone secrétée naturellement par le cerveau : la sérotonine. Mais par voie orale, elle n'agit pas, car elle est inhibée par une enzyme du système digestif, sauf ci celle-ci est rendue inefficace par les autres substances qu'ajoutent justement les chamans. Eux qui ignorent totalement la chimie, comment l'ont-ils su ? Narby entreprit alors une enquête de 10 ans qui montre le lien entre ces être appelés « doubles et enlacés » et la double hélice de l'ADN qui doit se dédoubler pour communiquer son information. L'ADN a une structure en double hélice, comme une échelle de corde torsadée ou un escalier en colimaçon. Sa découverte faite en 1953 par Crick et Watson, grâce aux renseignement de Linus Pauling, leur a valu le prix Nobel de physiologie et médecine en 1962. Il est curieux que cet assemblage de quatre protéines bases et de vingt acides aminés se soit fait en double hélice. Le principe vital a une forme serpentine, liée au dédoublement cellulaire, car la chaine unique est constituée de deux rubans entrelacés et reliés entre par quatre bases. Le génome du long fil d'ADN forme un serpent tordu en hélice, comme ce que décrivent les Hindous. Le serpent cosmique se trouve dans cet ADN d'une seule cellule humaine qui fait deux mètres une fois déroulée. Et tout l'ADN d'un homme fait cinq millions de fois le tour de la Terre. Le long ruban d'ADN humain par endroits s'enroule sur lui-même pour former 23 segments appelés chromosomes. Cette double hélice de l'ADN nous permet finalement d'éviter la méprise des représentations habituelles du Caducée. On le voit plat, en deux dimensions, comme contenu dans une feuille de papier. Il faut en sortir comme avec « les images en trois dimensions » obtenues par ordinateur, qui sont extrêmement précieuses car elles sont une démonstration décisive de la possibilité humaine d'une double vision. Caducée, Kundalini et nadis De même, les deux nadis (ida et pingala) sont enroulés dans l'espace autour de Sushumna chacun dans un sens (dextrogyre et sinistrogyre), ce qui fait qu'ils ne se touchent jamais et ne touchent jamais le mat central autour duquel ils tournent en sens inverse. C'est leur projection sur une feuille de papier qui donne cette représentation plate du Caducée avec entrecroisement avec les chakras, que l'on voit partout, alors que ce que l'on sent à l'intérieur de soi est très différent. L'énergie du Tao et la Kundalini Tao et caducée Dans ce dessin, le caducée est surmonté du mot sanskrit du son Om, qui est la vibration initiale qui se fait entendre à la montée de la Kundalini, le son cosmique que cherche à retrouver le yoga du son. En dessous se trouve l'équivalent dans le taoisme, nommé Yin Yang, mais lui aussi est une sphère qui doit être vue en trois dimensions. Comme dans le yoga, la totalité ou énergie primordiale du Tao doit pour se manifester se diviser entre deux polarités, le Yang solaire et masculin (pingala) et le Yin lunaire et féminin (ida), mais ans être totalement séparés car il reste toujours un peu de Yin dans le Yang et inversement. Le Livre des Transformations (Yi Jing ou Yi King) montre le devenir des 64 hexagrammes du mélange. Et son fondateur Zhuang Zi (Tchouang Tseu) écrit que cela commence avec un poisson d'une extrême longueur dans le Lac Céleste, qui se métamorphose en oiseau et monte en spirale dans le ciel. On trouve dans le taoisme chinois l'équivalent de la montée de la Kundalini, passée à travers le tantrisme bouddhiste. Il fait faire monter l'énergie sexuelle Jing à travers ces trois fourneaux (Dan Tian) du ventre, du cœur et de la tête, en l'unissant au Qi et au Shen, la lumière spirituelle. Par la puissance du souffle, la chaleur intense du Lotus de feu cosmique remonte le long de la colonne vertébrale jusqu'à la Porte de Jade, où s'installe la respiration fœtale qui permet de faire sortir par le sommet de la tête l'Enfant de Cristal, l'Embryon immortel. Mais les deux trajets sont souvent rectilignes et parallèles, et non pas enlacés comme dans le Caducée; cela constitue le Secret de la Fleur d'Or de Lu Tsou que l'on installe en soi par la rotation de la lumière dans le corps. Jung en écrivit en 1929 un commentaire « pour jeter un pont entre l'Orient et l'Occident ».