Statut des fonctionnaires : les premières pistes du projet

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CENTRE RHONE –ALPES D’INGENERIE SOCIALE SOLIDAIRE & TERRITORIALE
« La femme est l’avenir de l’homme »
Louis ARAGON
A toutes les femmes
REVUE DE PRESSE
Du 25 FEVRIER au 8 MARS 2015
Le dernier congrès FO
Violence et harcèlement au travail en Europe
L’immigration en France est de plus en plus européenne et féminine
Guide d’appui à la négociation pour assurer l’égalité professionnelle
entre hommes et femmes
CHÔMAGE : UN DÉBUT D'ANNÉE PLUTÔT ENCOURAGEANT EN RHÔNE-
ALPES, MAIS LA PRÉCARITÉ AUGMENTE
CONJONCTURE : LE DIRECTEUR DE LA BANQUE DE FRANCE RHÔNE-
ALPES DISCERNE DES SIGNES DE REPRISE
L’hétérodoxie économique dans tous ses états (1). La dette enfle et la
finance engloutit la nature
L’hétérodoxie économique dans tous ses états (2) Le découplage
absolu entre production et consommation de ressources est impossible
L’hétérodoxie économique dans tous ses états (3) Les affres de la
croissance zéro chez les économistes bien en cour
De nouveaux indicateurs pour un nouveau modèle de développement :
la proposition de loi adoptée !
L'impôt, une contribution au vivre ensemble
Procès Dentressangle : la décision de nullité reportée au 5 mai
MODERNISATION DU DIALOGUE SOCIAL INVENTAIRE D’UN ÉCHEC ET
PERSPECTIVES
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Le dernier congrès FO
mercredi 4 mars 2015
Après son Congrès, FO rejoint la CGT et Solidaires dans une journée de grève et d’action le 9 avril prochain.
Force ouvrière est une Confédération de quelque 300 000 adhérents actifs et retraités (500.000 revendiqués), pesant
autour de 18 % dans les élections professionnelles, troisième organisation après la CGT et la CFDT dans le secteur privé
et les Fonctions publiques, premier syndicat dans la fonction publique d’Etat. Sur les cinq premières fédérations
professionnelles représentées au Congrès, trois [1]représentaient essentiellement les salariés du public, regroupant 40 %
des délégués.
Depuis la scission de 1947 d’avec la CGT dominée par le Parti communiste, FO s’attache à éviter toute organisation
interne de courants liés directement à des partis politiques. Comme le rappelait Jean-Claude Mailly, les militants sont
« libres et indépendants » et « ils ne fonctionnent pas dans une logique de motions et de courants, à l’instar des partis
politiques ». Aussi FO accueille-t-elle des adhérents et militants de sensibilités politiques diverses, selon un large éventail
des socialistes à l’UMP, voire à l’extrême-droite, en passant par l’entrisme des trotskistes du Parti ouvrier indépendant,
puissants dans des secteurs-clés de l’appareil, et les anarcho-syndicalistes de la Loire atlantique. Fédérations, syndicats
et Union départementales sont jaloux de leur autonomie et l’unité de la confédération se préserve grâce à une identité FO
très autocentrée, critique de la CGT et de la CFDT, attachée aux valeurs de la République, avec une tonalité ultra-laïciste
et anti-européenne, navigant selon les périodes et les conjonctures de la négociation collective à un radicalisme de
défense des droits acquis et des statu quo. Depuis la vive tension qui avait opposée Claude Pitous et Marc Blondel en
1989 pour la succession de Bergeron, un débat sous-jacent demeure néanmoins entre partisans de la politique
contractuelle et trotskistes : de bons observateurs estiment le rapport de forces interne dans la commission exécutive de
35 membres à plus de 60 % en faveur des réformistes contre 30 % pour les trotskistes.
Profondément divisée quand il est arrivé à sa tête, en 2004, FO apparaît en 2015 rassemblée autour de Jean-Claude
Mailly, qui a été plébiscité pour son dernier et quatrième mandat.
Premier ciment de rassemblement : la place tenue dans les solutions par les revendications de défense des services
publics accessibles à tous, moyen de défense de l’égalité républicaine, de la liberté et la fraternité, socles français du
« vivre ensemble », auxquels FO ajoute systématiquement la laïcité, qui compte bien davantage aujourd’hui dans son
idéologie que l’anticommunisme. Ces références, intégrées par les militants du secteur privé, souvent minoritaires,
atténuent les tensions éventuelles entre secteur privé et secteur public, ce dernier dominant dans les structures de FO, en
particulier au sein des unions départementales, qui forment la base de la solidarité interprofessionnelle des syndicats FO.
Deuxième ciment de rassemblement : le 23ème Congrès à Tours du 2 au 6 février a été celui du rassemblement de
toutes les sensibilités contre le gouvernement et sur la proposition d’une journée de grève interprofessionnelle « contre
l’austérité ». Le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, qui, à 62 ans, a été reconduit pour un quatrième mandat, s’est
félicité que la confédération ait « marqué son unité » par un vote du rapport d’activité à 97 % et celui des quatre
résolutions générale, sociale, protection sociale et outre-mer à la quasi unanimité des 3 117 délégués.
FO propose donc aux autres syndicats une « journée nationale de grève et de manifestation dont une à Paris » pour
« construire le rapport de force à même de faire reculer le gouvernement et le patronat » sur des « revendications
claires » à l’égard des symboles d’une « orientation politique économique libérale-sociale régressive de l’exécutif » et de
sa « logique d’austérité ». Elle réclame donc « le retrait » du pacte de responsabilité, du projet de loi dit Macron, - qui
« flexibilise à outrance tous les secteurs », « banalise le travail dominical et de nuit » et « veut liquider les
prud’hommes » - et de la réforme territoriale, « l’arrêt du CICE » (Crédit d’impôt compétitivité emploi) et des
engagements sur l’emploi, l’investissement et les salaires avant toute aide publique.
Chargeant la barque, Force Ouvrière en profite pour réaffirmer sa condamnation des « lois liberticides » dites de
représentativité (du 20 août 2008, du 5 juillet 2010, du 15 octobre 2010). Elle rappelle son souhait d’un retour de la
retraite à 60 ans, qualifiant la loi du 20 janvier 2014 sur les retraites d’« élément clef du plan d’austérité ». Au sujet du
nouveau compte pénibilité, l’organisation juge insuffisante la possibilité d’une retraite anticipée de deux ans et demande
une anticipation d’au moins cinq ans, avec de nouveaux seuils d’exposition améliorés. Sur la réforme du dialogue social,
FO continue de plaider pour une représentation pour tous les salariés, visant ainsi ceux des TPE, et s’oppose à toute
fusion des IRP en un conseil d’entreprise et revendique le maintien du CHSCT en tant qu’institution à part entière.
La proposition de grève visait la convergence avec celle de Philippe Martinez, nouveau secrétaire général de la CGT.
Actant de son rejet par la CFDT, la CGC, et la CFTC, le 17 février CGT, FO et Solidaires ont décidé ensemble la journée
d’action du 9 avril 2015. Ce qui est en soi un événement.
Sans surprise, puisque seul candidat en lice, Jean-Claude Mailly a été réélu par le comité confédéral au poste de
secrétaire général de FO pour trois ans d’un dernier mandat. La composition du bureau confédéral reste la même, deux
départs en retraite étant remplacés par Frédéric Souillot, de la fédération métallurgie, et Jocelyne Marmande, issue de la
fédération FGTA (agriculture et alimentation) ; ils rejoignent donc Michelle Biaggi, Stéphane Lardy, Pascal Pavageau,
Philippe Pihet, Didier Porte, Andrée Thomas, Marie-Alice Medeuf-Andrieu, Anne Baltazar et Yves Veyrier. Patrick Privat
devient le nouveau trésorier confédéral. La question de la succession de Jean-Claude Mailly a été absente du congrès.
Seul Pascal Pavageau, qui vient de l’équipement, s’est déjà déclaré comme candidat à sa succession. L’autre nom
mentionné est celui de serait Stéphane Lardy.
Pour l’heure, FO construit son unité sur une conjonction étonnante, qui marie la défense de tous les acquis (même
contradictoires) à un radicalisme anticapitaliste bien irréaliste. Cette ligne peut peut-être lui garantir le maintien de son
audience d’aujourd’hui auprès d’une frange de salariés “anti”, de toutes sensibilités politiques. Elle sert surtout à justifier
une alliance, jadis impensable, avec une CGT, aux positions analogues, raidie sur la lutte des classes : c’est bien le sens
de la grève interprofessionnelle du 9 avril. Cela n’empêchera pas FO de signer demain tel ou tel accord de la négociation
contractuelle, quand cela favorisera ses intérêts d’organisation. Mais au total, comment ses militants et les salariés
peuvent-ils s’y retrouver ?
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http://www.force-ouvriere.fr/congres-confederal-2015-a-tours
Notes :
[1] Respectivement Fédération des personnels des services publics et des services de santé (FPSPS), Fédération des
employés et cadres, qui recouvre le secteur des organismes sociaux et dix autres secteurs professionnels, Fédération de
l’enseignement, de la culture et de la formation professionnelle. Les deux premières fédérations du prien nombre de
délégués étaient FO Métaux et la FGTA (Fédération générale des travailleurs de l’alimentation).
Violence et harcèlement au travail en Europe
samedi 7 mars 2015
Les femmes sont les premières concernées
La violence physique au travail a diminué, mais les autres formes de « comportements sociaux défavorables » persistent, avec
un léger accroissement de la violence et du harcèlement, largement causé par les tiers, clients, consommateurs, patients ou
étudiants. C’est la conclusion à laquelle arrive une étude de la Fondation européenne sur les conditions de travail (Eurofound),
basée sur plusieurs enquêtes faites dans les pays européens de 2009 à 2013.
L’intensité grandissante du travail, la tension psychologique et physique que demandent les emplois, l’insécurité de l’emploi, des pratiques
managériales de misère augmentent la probabilité de la violence et du harcèlement. La crise les aggrave, surtout depuis 2010.
Or, violence et harcèlement au travail ont un impact sur la santé des salariés et rendent difficile le travail au long de la vie, Mais ils agissent
aussi sur la performance des entreprises par une plus faible productivité et un fort turn over.
Les femmes subissent davantage violence et harcèlement que les hommes, on ne s’en étonnera pas. C’est le cas dans presque tous les
pays européens. Violence et harcèlement concernent en priorité les salariés du secteur social, de l’hôtellerie et la restauration, secteurs où
travaillent de nombreuses femmes, et des transports et logistique. Être immigré, intérimaire ou apprenti sont d’autres motifs fréquents. Et
les jeunes salariés en souffrent plus.
Le développement comparatif du problème dans les différents pays d’Europe crée quelques surprises : les salariés de l’Europe du sud s’en
plaignent moins que ceux de l’Europe centrale et du nord. La France se situe à un niveau proportionnellement élevé.
Mais depuis 2000, les pays de l’Europe du nord ont veloppé de nombreuses politiques pour faire face au problème, plus que d’autres
pays. Et si cette législation est d’ampleur variée selon les pays, cela reflète les particularités culturelles, le niveau de prise de conscience et
les différences en matière de lois du travail : plus de législation existe contre ce problème en Scandinavie ou au Benelux qu’au Royaume-
Uni… La Slovénie et l’Irlande viennent d’introduire la définition de la violence et du harcèlement dans leur corpus législatif, ce qui existe
déjà en France.
En général, cette législation évolue et se renforce dans de nombreux pays européens ces dernières années, concernant violence,
harcèlement, discrimination, égalité de traitement, au travail ou en général dans la vie, de même que se développent des politiques
préventives, dans le cadre de la prévention des risques professionnels par les entreprises, des initiatives publiques et celles des
partenaires sociaux, par exemple l’ANI français de mars 2010.
Cependant, dans beaucoup de pays le travail de prise de conscience et de lutte contre le problème est loin d’être complet. La prise en
charge et l’association des différents acteurs ont besoin d’être améliorées et complétées. C’est la condition pour qu’émergent des
politiques de long terme, développées par le dialogue social dans les procédures des entreprises et les politiques nationales. Et cela va du
niveau global …jusqu’à l’action des représentants du personnel dans l’entreprise.
Les « comportements sociaux défavorables » par pays et par sexe
(cliquez sur l’image pour l’agrandir)
(source : enquête Eurofound 2010 sur les conditions de travail)
On voit que la proportion de femmes européennes sujettes (15,1 %) à ce problème est plus forte que celle des hommes (13,3 %) dans la
plupart des pays d’Europe, avec un écart plus important dans certains pays scandinaves et baltes. Le graphique montre aussi le plus faible
taux, hommes ou femmes, des pays du sud : moindres exigences productives ? moindre prise de conscience ?
L’immigration en France est de plus en plus européenne et féminine
mercredi 25 février 2015
Les enquêtes précieuses de l’INSEE, bâties sur le recensement de la population, permettent d’apporter un
éclairage indispensable à un débat largement politisé voire politicien.
La synthèse parue dans INSEE Première indique une augmentation de la population immigrée de 2009 à 2012,
essentiellement en raison de l’arrivée d’Européens. Leur part représente près de la moitié des immigrés entrés en France
en 2012. Ils étaient un tiers il y a 10 ans. Cette immigration est majoritairement portugaise, britannique, espagnole,
italienne ou allemande. Elle signe en particulier les conséquences économiques de la crise qui a touché certains de ces
pays. Une autre évolution importante est à mentionner, les femmes sont désormais majoritaires dans la population
immigrée.
Questions de définition
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Un immigré est une personne née de nationalité étrangère à l’étranger et résidant en France.
Un étudiant étranger est un immigré inscrit dans un établissement d’enseignement, âgé de 16 à 29 ans et possédant un
niveau de diplôme égal ou équivalent au baccalauréat.
Les grandes caractéristiques de l’immigration en France
5,8 millions d’immigrés vivaient en France début 2013, soit 8,8 % de la population. Ce chiffre est en légère augmentation
par rapport au début de la décennie. En 2004, les immigrés représentaient 8 % de la population. Chaque année en
moyenne, entre 2004 et 2012, ce sont 200 000 personnes qui sont arrivées. 50 000 sont décédées et 60 000 ont quitté le
territoire national. En 2012, 46 % sont originaires d’Europe, 30 % d’Afrique, 14 % d’Asie et 10 % d’Amérique et
d’Océanie.
Une immigration de plus en plus européenne
Résultat de la liberté de circulation et de la crise économique qui frappe de nombreux pays européens, en 2012, près d’un
immigré sur 2 est né dans un pays européen. Entre 2009 et 2012, le nombre d’entrées d’Européens a progressé de 12 %
par an en moyenne. Plus de la moitié de l’augmentation provient de 3 pays qui ont déjà connu dans le passé des vagues
d’immigration importantes en France. Il s’agit du Portugal, de l’Espagne et de l’Italie. L’âge de ces personnes est un peu
plus élevé que pour les autres continents. Ainsi, un immigré sur 4 originaire de Belgique entre en France vers 49 ans. Et
on comprend bien que les nombreux médecins ou kinésithérapeutes espagnols s’installant en France le font à la fin
d’années d’étude souvent longues.
Une légère augmentation du nombre d’immigrés africains
Toujours entre 2009 et 2012, le nombre d’immigrés en provenance d’Afrique a augmenté légèrement, (+1% en
moyenne). Cette hausse provient des entrées de Marocains et de Tunisiens (+2,4 % et +2,9 % par an). Les arrivées en
provenance d’Algérie diminuent.
Une immigration désormais majoritairement féminine
À rebours de l’immigration masculine des années 70 et des regroupements familiaux des années 80, l’immigration
actuelle se caractérise par une féminisation constante.
Les femmes sont désormais majoritaires dans la population immigrée. Leur part s’élève à 54 % du total et ce fait est
partagé par tous les continents. 51 % des immigrés européens, 54 % des immigrés africains, 59 % des immigrés
asiatiques et 56 % des immigrés américains et océaniens sont des femmes. Il s’agit d’une révolution silencieuse bien loin
de l’image caricaturale des immigrés.
Les nouveaux arrivants sont de plus en plus diplômés
63 % des immigrés arrivés en France en 2012 sont au moins titulaires d’un diplôme équivalent au baccalauréat. Un quart
seulement ne possède pas de diplômes. Les moins diplômés sont les Portugais et les Turcs. À l’inverse, plus d’un immigré
sur 2 originaire des Etats-Unis, de Chine, d’Espagne, d’Italie et de Russie possède un diplôme supérieur.
Les immigrés et l’emploi
40 % des immigrés entrés en France en 2012 déclarent occuper un emploi. Ce taux s’élève à 55 % pour les Européens
soit 2 fois et demi de plus que les Africains. Ces différences s’expliquent en partie par la structure en sexe, âge et niveau
de diplôme. Les Allemands, les Espagnols et les Portugais arrivés en 2012 ont un taux d’emploi de 70%.
La France maintient un niveau élevé de naturalisations
A la mi-janvier, le ministre de l’intérieur a communiqué sur les chiffres de l’immigration en soulignant que les attaques
terroristes que la France venait de subir n’avaient rien à voir avec l’immigration.
En 2014, la France a accordé 179 279 titres de long séjour, soit une augmentation de 7,3 % par rapport à 2013. Le
niveau de régularisation est de 31 265. Quant à la naturalisation, 77 000 étrangers ont acquis la nationalité française,
soit 10,9% de plus qu’en 2013.
Les éloignements forcés sont passés de 14 000 à 15 000 entre 2013 et 2014. Les départs aidés d’une allocation, jugés
sans résultat concret, ont diminué.
Enfin les demandes d’asile sont en léger reflux : 64 000 requêtes en 2014 contre 66 000 l’année précédente.
1. Pour en savoir plus
1. INSEE Première n°1524, novembre 2014
2. INSEE, France, portrait social, Fiche 2, 3 « population immigrée » INSEE références, novembre 2014
3. (http://www.oecd-ilibrary.org/)
4. La Croix, 16 janvier, La France maintient un niveau élevé de naturalisations
Guide d’appui à la négociation pour assurer l’égalité professionnelle entre hommes et femmes
MARS062015
Thèmes: Santé & conditions de travail, Emplois & compétences, Dialogue social,Formation
Ressources
Sources
o Le guide
En matière d'égalité professionnelle (dont on parle beaucoup et régulièrement), un constat s'impose : les branches et les entreprises se
saisissent encore peu de la question de l’égalité professionnelle.
En atteste par exemple le bilan très insuffisant de la négociation collective sur le sujet.
Bien des branches et entreprises assujetties aux obligations de négocier sur l’égalité professionnelle ne respectent pas la loi. Lorsqu’un
accord ou un plan d’action existe, il est fréquent qu’il ne crée pas de droit nouveau pour les salariés et foisonne de simples rappels à la loi
et déclarations de principe ou d’intentions.
La confédération vient d'élaborer un guide à l'attention du réseau militant, conçu comme un outil d’appui pour être mieux armé sur le thème
de l’égalité professionnelle, notamment lors des négociations de branche ou d’entreprise.
CHÔMAGE : UN DÉBUT D'ANNÉE PLUTÔT ENCOURAGEANT EN RHÔNE-ALPES, MAIS LA PRÉCARITÉ AUGMENTE
Le nombre de demandeurs d'emploi reste stable en janvier. La région fait pour une fois moins bien que l'Hexagone le
chômage baisse de 0,5 %. Le chômage recule néanmoins dans la moitié des huit départements de Rhône-Alpes.
De quoi entretenir l'atmosphère plutôt optimiste qui prévaut en ce début d'année. Le chômage est resté étale le mois
dernier.
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Fin janvier 2015, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle Emploi de catégorie A (sans aucun emploi, même
très partiel) s'établit à 321 226 en région Rhône-Alpes. Ce nombre reste stable par rapport à la fin décembre 2014 (soit +
126). L'épaisseur du trait.
Sur un an, il est en hausse de 5,7 %.
Petit bémol : pour une fois, la gion fait moins bien que l'Hexagone le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en
catégorie A diminue de 0,5 % par rapport à la fin décembre 2014 (+ 4,8 % sur un an).
Sur un département sur deux dans la région, le chômage est en baisse : Ain (0 %), Ardèche (- 0,2 %), Drôme (- 0,1 %),
Isère (+ 0,4 %), Loire (+ 0,2 %), Rhône (+ 0,2 %, avec, pour Lyon Métropole + 0,3 % et pour le Nouveau Rhône -0,4
%), Savoie (- 1,1 %), Haute-Savoie (- 0,1 %).
Illustration d'une augmentation de la précarité, en revanche, la situation est moins positive pour les chômeurs de
catégories B et C dont le nombre s’établit à 167 192, fin janvier 2015 (*).
Ce nombre augmente de 1 % (+ 1 646) au mois de janvier (+ 9,2 % sur un an).
En région Rhône-Alpes, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C s'établit à 488 417
fin janvier 2015. Ce nombre augmente de 0,4 % (soit + 1 771). Sur un an, il augmente de 6,9 %.
En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C augmente de 0,3 % par
rapport à fin décembre 2014 (+ 6,2 % en un an).
Globalement, la situation est meilleure que lors des derniers mois, mais reste que l'on n'assiste pas encore à un reflux du
chômage. Quand celui-ci interviendra-t-il. Là se situe la vraie question.
Les statistiques d'entrées et de sorties à Pôle Emploi peuvent aider à saisir la situation actuelle sur le front de l'emploi.
Au cours des trois derniers mois, les motifs d'inscription suivants sont en augmentation : les premières entrées (+ 2,8
%), les reprises d'activité (+ 5,1 %) et les autres cas (+ 1,4 %).
Les autres motifs sont en diminution : les fins de contrats à durée déterminée (- 0,6 %), les fins de mission d'intérim (-
5,1 %), les licenciements économiques (- 4,2 %), les autres licenciements (- 1,2 %) et enfin les démissions (- 3,6 %).
(*) La plupart des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi est tenue de faire des actes positifs de recherche d’emploi :
certains sont sans emploi (catégorie A), d’autres exercent une activité réduite courte, d’au plus 78 heures au cours du
mois (catégorie B), ou une activité réduite longue, de plus de 78 heures au cours du mois (catégorie C).
Publiée le 25 févr. 2015 par LARGERON Dominique.
CONJONCTURE : LE DIRECTEUR DE LA BANQUE DE FRANCE RHÔNE-ALPES DISCERNE DES SIGNES DE REPRISE
Dominique Largeron
La dernière enquête de la Banque de France Rhône-Alpes confirme une amélioration des anticipations des chefs d'entreprises. Ils voient
l'investissement repartir dans l'industrie et un retour de la hausse des chiffres d'affaires, mais pas de l'emploi. Le principal moteur :
l'international...
Les exportations rhônalpines qui ont
retrouvé le vert en 2014 devraient être encore plus favorables en 2015 : + 3,3 % (source : Banque de France)
« Il y aura de la croissance cette année. Mais pour qu'elle prenne de l'ampleur et si l'on veut profiter de cette chance représentée par
l'alignement des planètes que constituent la baisse de l'euro, du pétrole et des taux d'intérêt, il faut continuer à faire des réformes. Tout est
désormais une question de confiance... »
Telle est l'analyse de Pierre du Peloux, directeur régional de la Banque de France Rhône-Alpes.
La Banque des banques qu'il dirige a interrogé comme chaque année 2 800 entreprises en Rhône-Alpes : essentiellement des entreprises
industrielles et des sociétés de service aux entreprises.
A l'arrivée, une fois toutes ces données dépouillées, l'on a une meilleure vision de ce que pourrait être 2015.
C'est reparti en fin d'année 2014
Mais d'abord, effectuons le bilan de 2014, vu par les chefs d'entreprise. Première certitude : depuis septembre, une légère reprise de la
demande étrangère a réussi à redynamiser certains secteurs industriels, notamment les équipements électriques, les équipementiers
automobiles, l'agro-alimentaire et le textile.
Pierre du Peloux précise néanmoins : « L'ampleur de ce phénomène et sa pérennité demeurent fragiles ».
Cette hausse constatée en fin d'année 2014 se traduit par une hausse du chiffre d'affaires global de l'industrie de 0,6 % après deux
années de baisse (respectivement 0,3 % et 0,8 %).
Cette hausse est essentiellement portée par l'industrie agro-alimentaire et quelques activités de niche, telles que le matériel médical, les
textiles techniques et l'ameublement.
Les secteurs plus traditionnels que sont la chimie et la pharmacie ne sont parvenus qu'à maintenir leur chiffre d'affaires.
L'informatique en pointe
L'embellie est également venue l'année dernière du secteur des services marchands qui a vu son chiffre d'affaires progresser de 2,6 %.
En pointe, l'informatique : + 4,6 %. Ce dernier secteur a été l'un des rares à recruter en nombre avec une hausse de 6,1 % des effectifs
d'informaticiens rhônalpins.
Les transports routiers et l'activité logistique se sont également bien comportés avec un chiffre d'affaires en hausse de 4 %.
Reste le point noir : le BTP. Le Bâtiment et les Travaux Publics ont poursuivi leur décrue avec un recul respectif de leurs chiffres d'affaires
de 2,7 % et de 4,3 %. Ainsi, par exemple, le nombre de logements autorisés a baissé de plus de 11 % en Rhône-Alpes l'année dernière !
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