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VERRUE Elodie ECE1
Titre : Le capitalisme
Auteur : Claude Jessua
Année : 2006
Editeur : Que sais-je ?
Nombre de pages : 60 (début jusqu’à p64)
PLAN
Introduction
Chapitre 1 : les origines du capitalisme, une esquisse historique
Chapitre 2 : les rythmes de l’activité économique
Chapitre 3 : le capitalisme et les pouvoirs
Introduction
Le terme de capitalisme est forgé au XIX° par des socialistes français (Proudhon, Pierre
Leroux, …), il désignait le système éco et social de leur époque qu’ils espéraient voir
remplacer par le socialisme.
Pr Schumpeter, le capitalisme se définit par l’appropriation privée des moyens de
production, par la coordination des décisions à travers les échanges (cad le marché) ; enfin
par l’accumulation des capitaux grâce à des institutions financières (création de crédit).
Cette définition s’oppose à celle de socialisme, système caractérisé par l’appropriation
collective des moyens de production, où le Plan se substitue au marché et détermine par des
chiffres la coordination des décisions, l’affectation des ressources productives, le rythme de
l’accumulation des capitaux.
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Chapitre 1 : les origines du capitalisme, une esquisse historique
Naissance et évolution de l’économie médiévale
En Europe, à partir du XII° se développe un système socio éco entièrement orienté vers
l’accumulation de richesses et de capacités productives.
*La fin de l’ordre romain
Les invasions barbares des III°, IV°, V°siècles ont provoqué la dislocation de l’empire romain.
Climat d’insécurité : les habitants se réfugient dans les bourgades fortifiées, la civilisation
urbaine se recroqueville en micro société = déclin dans tout l’Empire romain.
#Empire d’Orient qui reste ouvert aux échanges extérieurs.
*L’ordre féodal : de la défense à l’expansion
Après les grandes invasions et la chute de Rome, période de troubles, le 1er souci des pop° est
de survivre et de se protéger contre les envahisseurs qui venaient de tous les côtés, elle se
met sous la tutelle d’un protecteur puissant. Les activités agricoles visent à assurer la
subsistance de ces micro sociétés, elles sont censées se suffire à elle-même = économie
domaniale fermée.
Institution progressive d’un ordre différent, l’ordre féodal avec réseau de prestation, contre
prestations et allégeances où chacun était impliqué.
*L’urbanisation
Passage d’une économie essentiellement rurale à une économe urbaine (= « révolution
communale »), mouvement qui se déroula du IX° au XIV°s.
Villes peu nombreuses en Europe Occ, de tailles médiocres : une ville est considérée comme
grande à partir de 5000 habitants (jusqu’au XI°).
Ds ces villes, les bourgeois (les francs bourgeois) décident de s’associer par un serment
communal pour obtenir un statut et des privilèges du seigneur.
La bourgeoisie prend son essor en assumant des initiatives éco hors de sa portée jusqu’à
présent.
*Le commerce extérieur
Par rapport à une économie domaniale fermée, tout commerce ac une autre ville peut être
qualifié d’extérieur.
Ces échanges supposent des possibilités de transports et de communications entre des villes
relativement éloignées, qu’un ordre public soit assuré qui garantisse une sécurité raisonnable
de la circulation des personnes et des marchandises.
Une fois le mouvement enclenché, il tend à se généraliser car avantages (division du travail).
L’effet des croisades (8 expéditions militaires entreprises du XI° au XIII° par les chrétiens
d’Occ afin de délivrer Jérusalem et les lieux saints de la domination musulmane en les
reconquérant)
-Au niv éco : intensification des échanges entre l’Europe et le Levant, encouragea les villes
italiennes à se lancer dans ce commerce les marchands italiens durent affiner leurs
méthodes de gestion, apparition de la comptabilité double à Florence fin XII° siècle codifiée à
Venise en 1495 par Luca Pacioli)
-cause indirect à la transformation du système féodal car coût élevé du des croisades donc les
seigneurs vendent des terres et contribuent à l’urbanisation de la société.
L’ouverture au monde par les grandes découvertes
A la fin du XV° début des Grandes Découvertes.
Objectif : trouver une voie maritime vers les Indes évitant ainsi une rupture de charge et
échappant ainsi à l’hostilité des turcs qui d’étaient rendus maîtres en Méditerranée
Orientale.
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Expéditions possibles grâce à : progrès de la construction naval, usage de le boussole et
progrès de l’astronomie nautique, et l’hypothèse que la Terre était ronde.
Csq de cette expansion :
L’Europe n’est plus le centre, nouvelles possibilités à exploiter pour les marchands,
armateurs et banquiers (les italiens sont les 1ers à commencer), dvlpt du commerce en mer
du Nord et sur la Baltique.
L’expansion monétaire et bancaire
Avant : soct rurales, repliées sur elles mêmes ac autoconsommation agricole et échanges
monétaires marginaux »
#soct désormais ouverte sur l’extérieur, sur le reste du monde
Après la chute de l’empire romain, les espèces monétaires (surtout pièces d’or et d’argent)
avaient pratiquement disparu car thésaurisation extrêmement importante.
Au XII° siècle, reprise du commerce ac l’orient, retour de pièces d’or mais reste rare dc
différents moyens sont utilisés pour surmonter cette pénurie : dévaluations, recours au crédit
ou émission de monnaie scripturale.
Les grdes découvertes maritimes vinrent renforcer cette évolution+ espoir de découvrir de
l’or et de l’argent dans les terres conquises (surtout les espagnols qui importèrent de l’or des
Antilles, du Mexique, du Pérou, de Colombie)
= hausse générale des prix en Europe (1eres formulations quantitatives de la monnaie,
controverse de 1568 entre J Bodin et M ; de Malestroit)
L’expansion monétaire et bancaire détermina le passage à une économie mondialisée où les
places commerciales et financières communiquent entre elles et où la réputation des
opérateurs conditionne le crédit qu’on peut leur accorder.
Les traits distinctifs principaux du capitalisme sont désormais présents : progrès cumulatif
des richesses, rationalité de la conduite des affaires par l’utilisation de réseaux de
communication, par la comptabilité, par le raffinement des opérateurs bancaires,… il s’agit
en somme d’une véritable révolution commerciale et financière qui s’est déroulée du XIIème
au XVIIIème consacrant la fin du Moyen Age et l’avènement des Temps modernes.
La révolution industrielle
=ensemble des améliorations rapides dont ont bénéficié les techniques de production dans
les manufactures à partir du XVIII° surtout à partir des années 1770.
D Landes (1998) propose les 3 principales caractéristiques suivantes :
1/la substitution des machines au savoir faire et à l’effort humains
2/ la substitution des sources inanimées d’énergie aux sources animales
3/ la substitution de mat 1eres nouvelles et plus abondantes
*les causes du décollage
L’esprit d’indépendance et de responsabilité personnelle s’est développé par réaction contre
le pouvoir royal, volonté d’indépendance et de la bourgeoisie marchande+ demande de
structures juridiques adéquates (système de droits de propriété, libres contrats, tribunaux…)
+remise en question des attitudes de respect à l’égard des autorités et des vérités établies
(Réforme au XVIeme, révolution scientifique au XVIIème, fin de l’illusion européocentrique)
Evolution des techniques dès le MA, dans l’agriculture mais aussi dans l’industrie.
*L’inégalité des nations
Pq les dvlpts se sont produits dans certains pays, certains civilisations et pas dans d’autres ?
Au XVIIIème, Europe occ, Inde, Chine et Islam se situent à un nivo éco comparable (PIB par
tête)
certaine avance des Chinois et des Arabes.
-la Chine avait devancé les pays européens dans pls domaines importants : horlogerie,
fabrication du papier, imprimerie, invention de la poudre, les constructions navales
mais l’exploitation de ces innovation s’est heurtée aux barrières d’une administration
impériale lourde et complexe, à l’absence d’un véritable système de marché et de droits de
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propriété. Les Chinois considéraient leur empire com le centre du monde, pas de curiosité
envers l’extérieur # Européens qui allaient chercher en Orient ce qui leur manquait.
-l’Islam : les Arabes avaient dominé les sciences, la philosophie, la médecine du VIII° au
XII°+ riches échanges culturels ac l’Espagne très prometteur mais capacités créatrices
taries au cours du XIème qui prirent en main les enseignements scientifiques et religieux.
Fermeture sur soi= long déclin // Chine, refus de contact # esprit d’aventure et d’ouverture
européen qui ont déclenché l’expansion en Europe
-Europe et Portugal au cœur des grandes découvertes finalement distancés car n’ont pas
utilisé leurs richesses à des fins productives donc épuisement.
*Les modalités de la Rév° industrielle
hausse spectaculaire de la productivité
des innovations dans l’énergie, charbon= machine vapeur
rien n’était planifié, la pression des marchés concurrentiels obligeaient les entreprises à
s’adapter à des situations nouvelles.
*Le rôle croissant des banques
Les banques permettent de concentrer et de mobiliser les capitaux nécessaires aux entrep.
Au long du XIX° siècle apparaissent des banques d’investissement, des banques d’affaires
puis des banques de dépôts.
*L’organisation nérale de la production
fin des pratiques du travail à domicile de la cottage industry, institution du salariat,
concentration de la MO.
=monde nouveau
- la part des produits manufacturés dans la conso des familles est désormais plus importante
-modification de l’orientation de la MO
ex au RU 12% de la pop active dans l’agriculture en 1912
-transformation des conditions de vie des hommes
-modif des rythmes qui scandent le déroulement éco : avant, la prod° agricole, désormais ce
sont les mvts de l’industrie
Bilan : la naissance et le dvlpt du capitalisme n’ont été possibles que grâce à l’ouverture des
régions et des nations les unes aux autres, à l’émancipation des producteurs à l’égard des
pouvoirs locaux ; à l’émancipation des esprits à l’égard des Eglises
Chapitre 2 : les rythmes de l’activité économique
Les rythmes de l’activité économique
*Contraste entre les périodes
Ac Maddison, on distingue 5 phases dont chacune comporte des spécificités par rapport aux
autres.
1)1820-1870 taux de croissance annuel moyen : 1%, industrialisation progressive
2)1870-1913 TCAM 0,9%, grande prospérité, diffusion planétaire du progrès technique,
progrès de communication dans les transports
3)1913-1950 TCAM 1,3%, tragique car 2guerres et une crise mondiale, protectionnisme,
économie de guerre, des régimes totalitaires.
4)1950-1973 TCAM 3.9%, les « trente Glorieuses », âge d’or de l’histoire éco malgré contexte
de guerre froide mais solidarité entre les nations d’Europe Occ et les Etats-Unis (plan
Marshall, incitation à la coopération éco : CEE), les EU servent de modèle au niv de
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l’investissement, du progrès technique, gestion. La notion de cycle semble être devenue
obsolète puisque les tx de croissance fluctuent sans cesser d’être positifs.
5)1973 à nos jours TCAM 1,8%, début de la période sous des auspices défavorables (2chocs
pétrolier) = changement brutal du régime de croissance + poussée d’inflation et chômage.
Les pays capitalistes d’Europe pratiquent désormais une politique de stabilité des prix, à
laquelle ils s’étaient engagés par le traité de Maastricht en 1992 (monnaie unique).
*Cycles et innovations. L’hypothèse des cycles longs
Pour Schumpeter, les économies capitalistes étant dynamiques, c’est l’innovation qui les met
en déséquilibre et qui en même temps les fait progresser.
Dans Business Cycles (1939), il distingue 3 sortes de cycles
-Kichin (environ 40 mois en moyenne) correspondant à des mvts de stock
-Juglar (environ 10 ans), mvts de l’investissement productif
-Kondratieff (environ 40 ans) correspondent à des innovations majeures (cad un nouveau
procédé, un bien nouveau, un bien immatériel)
Le 1er Kondratieff (1745-1845) = 1ere révolution industrielle ac énergie hydraulique,
industrie textile et l’industrie du fer.
le 2ème (1845-1900) l’industrie de la vapeur, au chemin de fer et à l’acier.
Le 3ème (1900-1950) ac l’électricité, l’industrie chimique et le moteur à combustion interne.
Le 4ème (1950-1990) ac l’industrie pétrochimique, l’électronique et l’aviation
Le 5ème (depuis 1990…) // réseaux numériques, aux logiciels et aux nouveaux médias.
Bilan : le 1er s’étendait sur 60 années, les suivants dureront 45, 50, 40 et 30 ans phénomène
qu’on peut désigner comme « accélération de l’histoire » .
*L’accélération de l’histoire car
-Effet d’apprentissage : entrepreneurs et consommateurs st à l’affût des nouveautés et sont
donc plus aptes à les adopter
-les innovations actuelles st des innovations de réseau qui concernent les NTIC qui ont
tendance à se développer de façon exponentielle touchant toutes les branches de l’activité
éco.
-Ces innovations se propagent rapidement malgré les distances et au-delà des frontières :
l’innovation ne connaît plus de frontière.
Mais paradoxe de Solow : « les ordinateurs sont partout, sauf dans les statistiques de la
productivité. »
*Innovation et monopole
D’après Schumpeter dans Capitalisme, socialisme et démocratie (1942), les grandes innovations
naissent dans un contexte concurrentiel ; rien cpdt ne serait plus défavorable à l’innovation
qu’un régime de concurrence pure et parfaite : la firme innovatrice espère tjrs, étant la 1ère
bénéficier d’une rente monopolistique pour un temps qu’elle espère être le plus long
possible. En raison des phénomènes de concentration, il s’agira donc plutôt d’une
concurrence monopolistique ou oligopolistique.
*Le rôle des marchés financiers
L’ouverture des économies a entraîné un rôle croissant des marchés financiers.
Les entreprises se procurent de plus en plus les fonds dont elles ont besoin par un appel au
marché (augmentation du capital ou émission d’obligations).
Mais ces marchés sont instables (marchés d’opinion selon les prévisions, comportement
moutonnier et bulles).
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